Pourquoi la CGT s'est retrouvée coincée
« Signable. » Dès la sortie de l'ultime table ronde, au petit matin du 7 juin, c'était l'avis de la CGT sur l'accord d'entreprise SNCF, nous confiait un protagoniste d'un autre syndicat. Pourtant, la fédération cheminote n'a rien dit de tel publiquement, et a voulu prendre le temps de la « nécessaire réflexion ». Elle a laissé les AG « souveraines » décider de la suite à donner au jour le jour aux grèves pendant l'Euro, parce que « la grève appartient à ceux qui la font ». Et, sur l'accord d'entreprise, elle a annoncé une « consultation nationale de ses militants actifs ».
Les autres syndicats, eux, n'ont pas hésité. SUD-Rail, sans états d'âme, appelait à poursuivre et même amplifier le mouvement dès le lendemain de la table ronde. CFDT et Unsa, très satisfaits au contraire, signaient le texte.
Pourquoi à l'heure de la sortie de crise, le premier syndicat de la SNCF s'est-il montré prudent et peu pressé ?
D'abord, les cheminots CGT se doivent de coller à leur confédération dans le bras de fer contre le projet de loi El Khomri. Philippe Martinez y veille en personne. Ce bras de fer est un pari sur la durée pour tenter d'épuiser la résistance de Manuel Valls. De nouveaux rendez-vous dans la rue restent prévus, au-delà du calendrier ferroviaire. Avec 33,4 % de cégétistes à la SNCF, les cheminots représentent une importante part
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