« Notre industrie ferroviaire au pied du mur entre rente et marché »
Dans le prochain numéro de Ville, rail & Transports, Gilles Savary (député PS de Gironde) revient sur l'annonce par Alstom de la fermeture de Belfort. Nous publions ci dessous de larges extraits de sa tribune. Après avoir analysé « le vieux réflexe colbertiste français », qui soutient le constructeur national en pesant sur la SNCF comme sur les régions, Gilles Savary poursuit :
« Mais cette addiction de notre industrie à ces droits de tirage colbertistes n'est ni suffisamment stimulante, ni économiquement durable. Notre marché intérieur est sous-dimensionné pour prétendre soutenir à lui seul la prospérité de nos usines, ainsi que leur compétitivité sur un marché mondial en pleine consolidation.
A force de faire supporter le poids du TGV à la SNCF, l'endettement de notre système ferroviaire lesté d’un déficit annuel de l'ordre de 50 milliards d’euros, atteint des sommets quasi insoutenables.
Les régions, après une période d'apprentissage ferroviaire entrent dans une phase de plus grand discernement dictée par la maîtrise de leurs finances et par la frugalité tarifaire à laquelle les contraignent des usagers de plus en plus exigeants.
Enfin, le marché des tramways urbains impulsé dans les années 90 à Nantes et à Grenoble atteint la maturité de sa phase de premier équipement.
Si cet "abonnement" à une commande publique accommodante est de bonne guerre, il n’est ni in&eacut
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