« Christian Estrosi est dans le vrai quand il dit payer 36 millions d'euros de trop à la SNCF »
Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, qui reproche à la SNCF des coûts trop élevés souhaite expérimenter la concurrence au plus vite. Claude Steinmetz, directeur ferroviaire France de Transdev que Ville, Rail & Transports a interrogé, analyse la situation et explique sur quels leviers on pourrait jouer pour améliorer, selon lui, les conditions du service ferroviaire.
Ville, Rail & Transports. Quelles réactions vous inspirent les déclarations de Christian Estrosi qui critique le service ferroviaire en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
Claude Steinmetz. Sur les 291 millions d’euros payés par la région à la SNCF, les charges de structures représentent plus de 18 millions d’euros, ce qui est très lourd. La rémunération qui s’élève à plus de 10 millions d’euros ne correspond pas à la qualité de service. Il y a une optimisation à faire pour mettre en relation coûts et qualité de service offert. Je pense que Christian Estrosi est dans le vrai quand il dit payer 36 millions d’euros en trop.
Quand un président de région fait part de son incompréhension sur ce qui représente quelque 12 % de l'activité, il faut savoir se remettre en cause et être innovant.
VR&T. Sur quels leviers de coûts pourriez-vous agir si Transdev exploitait le service ferroviaire ?
C. S. Il est légitime de s’interroger quand on a 20 % de trains en retard, 10 % de trains supprimés, 40 trains programmés qui ne circulent pas chaque jour et 18 % de taux de fraude. Une telle situation ne peut que conduire à un système ferroviaire défaillant et à un recul de la fréquentation.
Ce bilan désastreux, lié au monopole de la SNCF, le classe au d
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