Activité en hausse et action en baisse pour Alstom
« Il n’y a pas de répercussion de la crise sur nos activités, explique Philippe Mellier, le président d’Alstom Transport. Nos clients sont parfaitement solvables, nous avons des liquidités et nous n’avons pas besoin des banques. » Cependant, à la moindre mauvaise nouvelle, le titre chute. « Dès que l’on décale un projet de commande de TGV, les analystes financiers prétendent qu’Alstom est en cessation de paiement ! La chute de l’action Alstom est irrationnelle. Je crois surtout qu’il y a des gens qui ont spéculé sur notre titre et qu’ils cherchent aujourd’hui à se refaire », estime Philippe Mellier. Les plans d’investissement sur l’énergie et les transports ne sont pas remis en cause, ils seraient même plutôt en train de s’accélérer dans tous les pays. « Le seul impact de la crise à court terme pour nous pourrait éventuellement concerner la bonne santé de nos fournisseurs », concède Alstom. Alors, les marchés finiront-ils par revenir sur terre et miser sur les secteurs qui ont le vent en poupe ? Il serait temps, estime Philippe Mellier : « Nous ne sommes pas dans la situation de l’industrie automobile, dont les carnets de commandes ont fondu. Le nôtre, il est de trois ans : les usines ferroviaires ne sont pas sur le point de fermer ! »