Des hélicos pour traquer les voleurs de métaux
Contre les vols de cuivre en pleine recrudescence, au rythme de l’envolée des cours du cuivre, la gendarmerie et la SNCF font opérations communes et lancent les hélicoptères. C’est l’enjeu essentiel du protocole d’accord signé — discrètement — entre les deux partenaires le 14 février. Selon cette convention, la gendarmerie accorde un crédit de cent heures de vol de ses 48 hélicoptères disponibles en métropole. Parmi ces appareils, des EC-135 dotés d’une puissante caméra. Si les grands moyens sont déployés, c’est parce que le phénomène prend une ampleur inédite. Les vols de cuivre, une cinquantaine par jour, auraient coûté l’an passé, selon la SNCF, près de 35 millions d’euros, une facture réglée par Réseau Ferré de France. Au-delà du préjudice, il y a l’impact sur les trains et les retards à répétition évalué, en 2010, à 350 000 minutes, soit 5 833 heures, perdues par les voyageurs. Et sans réactions particulières, la situation semble vouer à s’aggraver.