Jean Grenet ne veut pas faire de Bayonne « une réserve d’Indiens »
« Aujourd’hui, c’est prouvé, on l’a vu avec la LGV Marseille – Paris en trois heures, les territoires qui ne sont pas irrigués par des infrastructures sont des territoires qui meurent. Donc moi je veux bien qu’on soit contre la LGV, qu’on soit contre les autoroutes, mais à ce moment-là on devient une réserve d’Indiens. »
Dans une interview au Journal du Pays Basque du 3 novembre, Jean Grenet, le député-maire (PR) de Bayonne a justifié ainsi sa position favorable à la LGV dans le Sud-Ouest, un projet très controversé. Qualifiant la LGV d’« outil de désenclavement, de promotion pour un territoire », il reconnaît toutefois tenir un discours « difficile ». « Si j’allais dans le sens de l’opportunisme politique, je dirais que ça n’a pas de sens et qu’on verra plus tard. Sauf qu’on ne verra pas plus tard. Si on ne le fait pas aujourd’hui, on ne le fera pas demain, avance-t-il. J’adore le Pays Basque, c’est mon pays. Mais si la LGV ne s’arrête pas à Bayonne, elle s’arrêtera à Bordeaux, pour des questions de rentabilité. »