Keolis devrait être reconduit à Lille
La DSP des transports urbains de Lille porte sur une durée de 7 ans à compter du 1er janvier 2011 Lille Métropole est en voie de renouveler le bail de son opérateur Keolis (Transpole) pour sept ans, à partir du 1er janvier 2011. La filiale de la SNCF a été désignée en septembre comme délégataire pressenti avec lequel sera conduite la négociation finale. Compte tenu des enjeux (sur les sept ans, cette délégation représente 1 millard d’euros), les élus lillois qui ont une frousse bleue d’un recours du candidat mis de côté (Veolia et ATM) et ils restent muets jusqu’à la conclusion d’un accord qui doit être bouclé avant le conseil communautaire du 5 novembre. On sait que la communauté urbaine veut faire passer la part modale de transports en commun de 10 % en 2006 à 20 % en 2020, ce qui implique un monumental travail sur l’offre de transport pour doper la fréquentation. On sait qu’il a été demandé aux candidats (en option dans l’appel d’offres) une proposition de système de vélos publics (VLS, location longue durée), pour lequel une étude préliminaire a chiffré à 5 000 vélos le besoin de l’agglo. On parlait également à une époque de navettes fluviales sur la Deûle. La dimension autopartage (Lilas), aujourd’hui sous forme de SCIC n’entre pas, par contre, dans la DSP, « mais Keolis, s’il n’était finalement pas retenu, serait libre de revendre ses parts de la SCIC », glisse Eric Quiquet, le vice-président Transports de Lille Métropole. Autre enjeu, le taux de fraude. Déjà contenu de 24 % à 13,4 %, il devra encore descendre. « On n’envisage pas pour autant mettre des portillons dans le métro qui a été conçu comme un lieu ouvert. On préfère gérer ces questions avec de la présence humaine et acheter 20 bus de plus au lieu de faire cet investissement », précise Eric Quiquet. La DSP se fera dans le cadre d’un passage à une billétique sans contact en 2011, avec la possibilité optionnelle de proposer les tickets sur clés USB ou téléphones portables. Avec les treize autres AOT de la région, Lille Métropole vient de lancer un investissement de 21 millions d’euros et de retenir un groupement autour de Parkeon pour mettre en place ces solutions. Par ailleurs, les travaux du doublement des rames de la ligne 1 du métro devraient débuter en 2012 et les études approfondies sur le futur tram-train doivent être menées dans ce mandat.
Guillaume LEBORGNE