La BB 1.0 Peugeot au toit photovoltaïque
A propulsion 100 % électrique, elle trône en ce moment au showroom Peugeot des Champs-Elysées et devait être présentée au salon de l’automobile de Genève. La BB 1.0, le « véhicule de rupture » de Peugeot avec l’ère du pétrole, illustrait chez Raphaël Dinelli, aux Sables-d’Olonne, l’apport le plus élaboré, pour le moment, de l’énergie photovoltaïque à l’automobile. « Avec ses deux bosses, les différents rayons de courbure de ses formes, le toit de verre d’une BB 1.0 est d’une complexité extrême. Le panneau solaire développé par Raphaël Dinelli, grâce à sa finesse, peut y être intégré. C’est déjà un exploit. Les cellules photovoltaïques fournissent ainsi une énergie employée pour le confort, en particulier la ventilation de l’habitacle », explique Marc Bocqué en charge des communications chez Peugeot. Dans le verre fumé, le film photovoltaïque mis au point par le laboratoire de Raphaël Dinelli se voit à peine. Mais il produit du courant à un système complexe de filtration de l’air. Il est aspiré par l’avant des portières. Des pollens, d’autres particules de toutes sortes en sont extraites, avant qu’il entre dans l’habitacle. Le second usage de ce courant est d’alimenter aussi les autres accessoires consommateurs d’électricité (radio, éclairage, chauffage, etc.) quand la voiture est à l’arrêt. De sorte que le moteur électrique proprement dit ne soit sollicité qu’en phase de locomotion. « Nous avons un concept-car entre les mains. Il reste à le valider d’un point de vue économique et cela, il est vrai, est encore loin d’être gagné », estime Marc Bocqué.