On a marché sous le Bosphore
Une étape importante – et symbolique – a été franchie par le projet Marmaray, qui doit permettre de relier les deux rives du Bosphore, via un souterrain ferroviaire parasismique de 13,6 km. Le 23 septembre, le dernier élément du tunnel immergé sous le Bosphore a été placé dans la tranchée prévue à cet effet, à 58 m sous le niveau de la mer (record du monde). Et le 13 octobre, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a pu relier à pied sec l’Europe et l’Asie dans cet ouvrage de 1,4 km. Reste à terminer les autres parties du souterrain, soit 9,8 km de tunnel foré et 2,4 km de tranchée couverte, puis de l’équiper et de le connecter de part et d’autre au réseau ferré turc. L’ensemble, chiffré à 3 milliards d’euros, devrait être mis en service dans quatre ans. Contraction de « (mer de) Marmara » et de « rail », le projet Marmaray modifiera en profondeur le réseau de banlieue d’Istanbul, en permettant la création d’une ligne de 76 km entre le quartier d’Halkali, du côté européen du Bosphore, et Gebze, du côté asiatique.