Pierre Mathieu conditionne le financement de la LGV Est à l’électrification de Paris - Troyes
Les marchés donnant-donnant, pour ne pas dire le chantage, commencent à se répandre en régions.
C’est ainsi que Pierre Mathieu, le vice-président (PC), chargé des infrastructures, des transports et de la mobilité durable au conseil régional de Champagne-Ardenne a été amené à conditionner les versements régionaux pour la seconde phase du TGV Est à la réalisation effective de l’électrification de Paris – Troyes. Très insatisfait « de la conduite, de l’animation et des moyens mis en œuvre par RFF », l’élu a annoncé cette décision au sortir du comité de pilotage du projet d’électrification, le 22 octobre. Un projet qui a pris un an de retard et pour lequel « RFF s’obstine à ne pas répondre aux demandes des financeurs, qui, il faut le rappeler, sont les décideurs, de produire comme cela avait été clairement convenu et prévu dans le cadre des conventions signées en décembre 2009 une liste de travaux en Champagne-Ardenne et en Ile-de-France pouvant être réalisés pour mobiliser les crédits inscrits au contrat de projet 2007-2013 (135 millions d’euros, ndlr) », s’agace-t-il. S’agissant d’un projet « extrêmement vital », puisqu’il permettra à Troyes de se connecter au réseau TGV, le vice-président précise qu’« une dérive de calendrier n’est pas négociable. Il appartient donc à RFF de créer des conditions de rattrapage de retard dont il est responsable. » A défaut, la région retiendra les subventions du TGV.