Thierry Mariani, un secrétaire d’État « non spécialiste »
Thierry Mariani, 52 ans, a eu la nomination modeste. Nouveau secrétaire d’État aux Transports, il concède « ne pas être un grand spécialiste ». Tout en ajoutant : « Mais j’ai suivi les dossiers à l’Assemblée nationale et je vais d’abord beaucoup écouter […]. C’est l’un des postes qui m’intéressaient. Je l’avais cité parmi quatre ou cinq portefeuilles. »
Interrogé sur ses qualités, ce fils d’artisans italiens du bâtiment répond : « Tenace, optimiste, j’essaie d’aller jusqu’au bout des choses même quand on vous annonce que c’est très dur. » Il a créé au début de cet été le Collectif de la droite populaire. Jusqu’à présent, la spécialité du député du Vaucluse, sur des terres où le Front national réalise ses plus hauts scores, c’était la politique de l’immigration. Avec quelques interventions aussi remarquées que largement contestées. Il avait proposé, entre autres, l’amendement sur les tests ADN applicables aux immigrés candidats au regroupement familial.
Passé par le Petit séminaire d’Avignon, puis l’École militaire d’Aix-en-Provence, Thierry Mariani demeure un fidèle petit soldat du Président. Lorsqu’Hubert Falco s’est désisté, c’est lui qui a affronté – en vain – lors des dernières élections régionales, le président sortant, Michel Vauzelle. Au gouvernement, il sera le seul représentant de la Région. Michel Vauzelle ne s’y est pas trompé, estimant que sa nomination est « une bonne chose » et comptant sur lui pour, par exemple, l’adoption d’un calendrier pour la LGV Paris – Marseille – Nice. Quant à Dominique Bussereau, il lui laisse, entre autres, le dossier des subventions aux collectivités locales pour les projets de transports collectifs en site propre.