Tours - Bordeaux : les anti-LGV dénoncent une « arnaque » financière
Le Collectif des associations de défense de l’environnement (Cade) dénonce une « arnaque », au profit de Vinci, mise au jour dans la convention de financement de la LGV Tours – Bordeaux adoptée la veille par le conseil régional d’Aquitaine. La participation financière du concessionnaire-constructeur Vinci y est à « 29,1 % contre près de 50 % prévus en 2006 », assure le Cade. L’estimation du coût du projet est passée de 6,7 milliards d’euros en 2006 à 7,8 milliards, et il n’est imputé que 1,95 milliard à Vinci et 1,76 milliard à RFF, officiellement au titre du privé, explique le Cade. L’autre moitié viendra de l’Etat et de 57 collectivités locales. Selon ses calculs, il manquerait 1,1 milliard au tour de table. Le Cadre ajoute qu’étant « structurellement déficitaire », RFF sera incapable de financer sa part, qui sera à terme couverte par le contribuable français, confortant ainsi le profit de Vinci « qui percevra l’intégralité des péages pendant 44 ans. Il est inimaginable que les élus ne se soient pas montrés plus préoccupés par cette arnaque ».