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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Une start-up associée à Transdev promet des plans de mobilité en 72 jours

Wever plan de mobilité

Transdev a annoncé le 23 mai son entrée au capital de Wever, une start-up de Sophia-Antipolis, près de Nice, lauréate du Challenge Jeunes Pousses en 2015 pour sa solution de covoiturage communautaire sur les trajets domicile – travail. Cette première réalisation a fait long feu, mais Wever tente aujourd’hui de rebondir en s’appuyant sur l’expérience acquise avec son tableau de bord de la mobilité.

Un logiciel qui répertorie les habitudes de déplacements personnels et réalise des diagnostics de mobilité express pour le compte d’entreprises, de collectivités locales, d’organisateurs de salons, ou même de clubs de foot pour les matchs de ligue, etc. Et préconise des solutions de transport multimodales.

Données anonymisées

Tout passe par un questionnaire sur une plate-forme « WeDiag » qui, comme son nom l’indique, dialogue avec les individus en recueillant leur « expérience personnelle de déplacements via l’application weeverapp ou le portail web, explique Thomas Côte, cofondateur et dirigeant de Wever. L’utilisateur fait son propre diagnostic mobilité et définit son besoin en une minute », poursuit-il. Pour les inciter à participer, des goodies et des bons d’achat négociés avec les enseignes de proximité sont offerts en retour. « Nous avons eu des taux de participation de 75% chez certains clients. »

plan de mobilitéCes données anonymisées sont enrichies (ruptures de charge lors du trajet, impact carbone, ce que la personne serait prête à changer lors de ses déplacements) quasiment en temps réel, puis présentées au client qui dispose alors d’un état des lieux de la mobilité de ses collaborateurs. Tout comme le ferait un cabinet d’étude spécialisé. La différence, c’est le délai : Wever affirme être en mesure de fournir un diagnostic immédiat et surtout, un plan de mobilité en 72 jours.

Au lieu d’un an, en moyenne, dans un schéma classique à partir du calcul des flux. La start-up a une approche inverse puisqu’elle travaille à partir de ce que les gens déclarent et non pas des enquêtes terrain avec comptage des flux de voyageurs.

Partenariat avec Transdev

Les entreprises de la zone d’activité de Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône ont signé pour un plan de déplacement interentreprises. GSF, Amadeus, l’Université Côte d’Azur, l’aéroport de Lyon, le CNRS font aussi partie du portefeuille clients. En août 2018, la RATP et weverapp avaient organisé des navettes à la demande pour rentrer du Festival Aoutside.

Cette solution a aussi séduit Transdev qui a pris 10% du capital de Wever. « Il faut sortir du transport de masse. La donnée pour comprendre les flux ne suffit pas, nous avons besoin d’avoir une connaissance plus fine des clients », reprend Hubert Joseph Antoine, le directeur stratégie de l’opérateur de transport qui ne fait pas que prendre des parts mais veut visiblement s’impliquer dans le développement stratégique commercial de la jeune pousse. Ensemble, ils ont remporté un appel d’offres modeste à Manosque.

Le business model de Wever qui affiche 200 000 euros de chiffre d’affaires en 2018 ? Une licence pluriannuelle SaaS – Software as a Service, modèle de distribution de logiciel au sein duquel un fournisseur tiers héberge les applications et les rend disponibles pour ses clients par l’intermédiaire d’internet –, dont le coût diffère selon la taille de l’entreprise ou de la collectivité. A laquelle vient s’ajouter une commission perçue auprès des prestataires de mobilité (transport public, covoiturage, VTC, trottinettes, vélos, etc.).

N. A.

Ewa

Rémi Peltier, nouveau directeur général de Masteris

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Masteris, filiale de la SNCF spécialisée dans la maintenance et l’ingénierie ferroviaire, a nommé début mai Rémi Peltier comme directeur général. Cet ingénieur, diplômé de Central Lille et d’un MBA d’HEC, a commencé sa carrière chez Eiffage avant de poursuivre chez KPMG, De Dietrich-Cogifer et EPC. Il est arrivé à la SNCF en 2009. Dernièrement il occupait le poste de directeur Finances, Achats, Stratégie au sein de la direction du Matériel.

Ewa

Un nouveau centre opérationnel Transilien pour les circulations sur Paris rive gauche

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Transilien dispose depuis le 13 avril d’un nouveau centre opérationnel qui supervise les circulations banlieue et TER sur Paris rive gauche. Le Centre opérationnel Transilien (COT) regroupe en un même lieu des installations autrefois dispersées dans différents sites. Il gère non seulement les lignes de banlieue RER C et Transilien N et U mais aussi les TER jusqu’à Chartres ainsi que les circulations TGV (hors service voyageurs) au départ de Montparnasse. A cela s’ajoutent les circulations de Fret et de travaux portant à 2 200 les trains supervisés chaque jour. L’objectif est d’améliorer la gestion opérationnelle des circulations et de centraliser l’information pour améliorer le service apporté aux 850 000 voyageurs quotidien de la zone Paris rive gauche.

1 000 m2 et 105 agents

En plus d’être moderne, le nouveau centre a été entièrement repensé pour faciliter la tâche des 105 agents qui y travaillent (par groupes de 28, en 3 x 8). D’une superficie de 1 000 m2, il doit faciliter les échanges entre les équipes avec notamment une meilleure ergonomie des postes disposés en U, face à de larges écrans plus lisibles. Le COT, qui bénéficie d’équipements performants, testera régulièrement de nouvelles technologies pour ne pas perdre son avance. Le confort et le bien-être des agents ne sont pas négligés, y compris dans les installations annexes comme la salle de repos, afin de permettre à chacun d’être efficace dans son travail.

Une nouvelle salle de crise

C’est également dans ces locaux qu’a été installée une toute nouvelle salle de crise. Après les graves dysfonctionnements rencontrés sur la région Montparnasse à l’été 2018, cet équipement permet de centraliser les informations pour répondre au mieux aux situations de crises classées de 1 à 4 selon leur gravité, du malaise voyageur à l’interruption totale du trafic. Un diagnostic est rapidement établi qui permet une plus grande réactivité adaptée à la situation.

Philippe-Enrico Attal

Ewa

Les concurrents des lignes du Grand Paris Express conviés à une journée d’information le 13 juin

Descente de la roue de coupe à Arcueil - Cachan

C’est un peu comme un happening parisien : on connaît la date, mais le lieu et l’heure sont tenus secrets jusqu’au dernier moment. Une chose est sûre : Île-de-de-France Mobilités (IDFM) ouvre les hostilités dans le processus d’ouverture à la concurrence pour l’exploitation des lignes 15, 16, 17 et 18 et le prolongement de la ligne 14 du métro automatique, le Grand Paris Express (voir la carte : ici).

L’autorité organisatrice des transports franciliens organise le 13 juin une journée d’information à laquelle elle convie les opérateurs de transport public : sur inscription (cinq personnes maximum par opérateur).

Et comme parmi les candidats potentiels pour exploiter ces nouvelles lignes de métro, il y aura des Français – RATP Dev, Transdev, Keolis associé à SNCF Transilien, mais aussi sans doute, des étrangers – les Espagnols Vectalia et Moventia, Arriva, encore filiale de la Deutsche Bahn, le Hongkongais MTR etc. La journée d’information se fera en français et en anglais.

Pour mémoire, le groupe RATP a été désigné gestionnaire des infrastructures du futur réseau ferroviaire qui doit ceinturer la région capitale, ponctué de 68 gares.

N. A.

Ewa

Les Renault ZOE équipées d’un logiciel d’autopartage dès la sortie d’usine

Renault_Zoe_electrique

La start-up niçoise Vulog et le groupe Renault ont signé un accord, le 21 mai, pour installer nativement la solution technologique d’autopartage dans les Zoé électriques, Dès leur sortie d’usine, elles seront donc équipées  du logiciel AiMA (Artificial Intelligence Mobility Applied), ce qui permet au constructeur et loueur « de lancer et exploiter des services de partage partout dans le monde, en moins de trois mois« , promet Vulog dans un communiqué.

Les citadines électriques de la marque au losange sont aujourd’hui déployées pour des services d’autopartage en free floating en Europe du Nord (à Paris par exemple, sous la marque Moov’in.Paris, mais également devant des centres commerciaux du groupe Klepierre), en Amérique latine et aux Émirats Arabes Unis. Sous la marque blanche Renault Mobility.

Les fonctionnalités du logiciel préinstallé dans les voitures de série permet une gestion prédictive de la demande, de combiner la gestion d’une flotte en free-floating avec des réservations planifiées, et, à terme de s’adapter à la mobilité partagée autonome, indique Vulog.

D’autres constructeurs comme PSA qui opère le système d’autopartage Free2Move, ont déjà pré-équipé leurs voitures électriques du logiciel Vulog.

N.A

Ewa

Sophie Schmitt nommée directrice des gares de la Société du Grand Paris

Sophie Schmitt, diurectrice des gares de la SGP

Dans le nouveau comité exécutif  signant l’acte II de la Société du Grand Paris (SGP) mis en place en mars dernier par Thierry Dallard, président du directoire (lire ici), il manquait encore un poste clé : la direction des gares du Grand Paris Express.

C’est Sophie Schmitt, ex-championne de France de danse sur glace, qui occupera cette fonction. L’ancienne directrice déléguée des projets urbains de Linkcity, filiale immobilière du groupe Bouygues, doit rejoindre la SGP en juin. Avant son long passage chez Bouygues (11 ans), cette diplômée de Montpellier Business School avait dirigé le service de la valorisation du patrimoine immobilier et foncier de Réseau ferré de France (ex-SNCF Réseau).

A terme, les cinq lignes du métro automatique ceinturant la capitale compteront 68 gares.

N. A.

Lire notre récent dossier sur le chantier titanesque du Grand Paris Express : ici

Ewa

RATP se place sur le marché de la conversion énergétique des dépôts bus

VDL bus electrique articule-Orleans

L’appel d’offres géant suivi de la commande pour équiper sa flotte de 800 bus électriques à Paris (lire ici) ouvre de nouveau horizons à la RATP, hors de l’Ile-de-France. Le groupe cherche maintenant à valoriser et monétiser son « expérience accumulée à l’occasion de l’électrification des centres bus en Ile-de-France« , en allant chercher des marchés ailleurs.

A commencer par Orléans où la filiale immobilière de la Régie, RATP Real Estate, vient de remporter avec Systra (filiale conseil et ingénierie détenue à 50/50 avec SNCF) le marché de la conversion énergétique du parc d’autobus de la métropole. Le réseau des transports urbains TAO  teste depuis mai 2017 une douzaine de bus électriques du constructeur néerlandais VDL, et compte passer au tout électrique en 2024.

Valorisation immobilière

Le périmètre de l’appel d’offres attendu en juin couvre l’accompagnement pour l’achat de 180 bus électriques (150 millions d’euros d’investissement), l’étude des technologies « les plus adaptées au réseau orléanais » (géré par Keolis, filiale de SNCF), l’installation de bornes de recharge lente dans les deux dépôts bus existants et la création d’un troisième.

RATP Real Estate et Systra vont notamment conseiller l’autorité organisatrice de transport Orléans Métropole pour l’adaptation technique des dépôts et, puisque la filiale immobilière de la Régie est aux commandes, la valorisation foncière de ces bâtiments. A Paris, les centres bus jouent la mixité et accueillent d’autres activités. Pour Systra, plus connu pour ses activités de conseil et d’ingénierie de projets complexes de transport (LGV, métros, ponts maritimes, aéroports etc.), « il s’agit là d’une inflexion claire dans l’accompagnement des maîtres d’ouvrage en quête d’une politique de transport durable et plus verte« , indique Thierry Dattin, directeur de la maîtrise d’ouvrage chez Systra.

Distances réglementaires

Pour s’y retrouver dans la jungle des règles de sécurité imposées aux exploitants de bus électriques qui, comme la RATP, utilisent des batteries lithium-ion- ou lithium-métal-polymère, lesquelles présentent des risques d’incendie, un arrêté du ministère de la Transition écologique du 15 août 2018 clarifie la situation.  En contrepartie, sont nées de nouvelles exigences dans la conception des dépôts équipés de bornes de recharge.

En zone urbaine, le texte impose une distance d’éloignement de 15 mètres des dépôts bus par rapport aux habitations et aux d’établissements recevant du public. Distances négociables si les opérateurs installent des parois coupe-feu ou un système d’extinction automatique d’incendie, type sprinklers.

Le texte oblige également à équiper les dépôts d’un dispositif permettant de couper la charge électrique sur chaque borne, de détecteurs d’incendie, d’alerte pompiers et de moyens de lutte contre le feu : extincteurs, colonnes sèches, désenfumage, etc. Les contraintes sont plus draconiennes encore si des locaux occupés par des tiers surmontent les ateliers de recharge, des bureaux par exemple.

Nathalie Arensonas

Ewa

Elections européennes, la taxe sur le kérosène revient en force

candidats transport elections europeennes 26 mai 2019

Taxer le kérosène en Europe, c’est l’idée défendue par Emmanuel Macron dans un entretien à la presse régionale lundi 20 mai (boycotté par La Voix du Nord et Le Télégramme de Brest), sur les enjeux des élections européennes. Quelques jours plus tôt, le 14 mai à la Maison de la Mutualité à Paris, le think tank TDIE (Transport, développement, intermodalité, environnement) invitait les principales listes (1) à présenter leur projet de politique commune des transports.

Voici compilées un certain nombre de propositions des listes candidates qui ont répondu au questionnaire de TDIE avant le scrutin du 26 mai, sur la question des transports et de l’environnement. La taxe sur le kérosène est en bonne place.

  • Taxe sur le kérosène : LREM veut « taxer le transport aérien » pour financer les investissements pour la transition écologique, EELV, LFI, PS-Place publique mentionnent également cette mesure fiscale. EELV veut aussi taxer le carburant des navires.


Pendant ce temps, à l’Assemblée nationale où la loi Mobilités est en cours d’examen, un amendement adopté le 20 mai flèche le surplus des recettes de la « taxe Chirac » (taxe de solidarité sur les billets d’avion), vers l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF) pour les transports ferroviaires, routiers, et fluviaux.


  • Taxe carbone : la liste PS veut instaurer une taxe carbone européenne, durcir les seuils d’émissions des véhicules et interdire la vente de motorisation diesel en 2030, et tous les véhicules à moteur thermique en 2040  (même proposition pour LREM).
  • Ouverture à la concurrence des transports ferroviaires de voyageurs : seules deux listes y restent hostiles, LFI veut abroger les paquets ferroviaires, le PCF défend l’idée d’un moratoire.
  • Politique industrielle : l’échec de la fusion Alstom-Siemens amène les candidats à souhaiter une évolution de la politique de concurrence qui favorise l’émergence de champions européens dans les industries liées aux transports. Le PS et le RN proposent d’octroyer la priorité aux entreprises européennes dans la commande publique de matériel de transport. A l’inverse, LREM défend l’idée de réciprocité dans les marchés publics et, avec Les Républicains, se déclarent en faveur de l’émergence de champions continentaux en se positionnant contre la politique de concurrence (LR) ou pour sa refondation, (LREM), LFI défend le maintien des monopoles publics.
  • Politique d’investissement : LREM souhaite investir 1 000 milliards d’euros d’ici à 2024 pour développer les énergies et les transports propres (et rénover les logements). EELV veut créer une banque européenne du climat et de la biodiversité pour financer un plan d’investissement de 100 milliards d’euros. LFI veut utiliser la BCE pour financer un plan de relance écologique et solidaire. PS-Place publique souhaite engager 400 milliards d’euros par an dans un pacte finance-climat-biodiversité. Génération.s veut créer un « Green New Deal » à hauteur de 500 milliards d’euros pour se libérer des énergies fossiles.
  • Intervention budgétaire de l’UE : une part importante des listes met en avant la possibilité d’une intervention budgétaire de l’Union accrue dans le désenclavement des espaces périphériques, ruraux et dans la mobilité du quotidien. Toutes les listes, et c’est nouveau, souhaite une intervention communautaire dans l’entretien des réseaux de transport existants.
  • Travailleurs détachés : le récent accord sur le travail détaché dans le transport routier de marchandises afin de limiter les abus dans un secteur exposé au dumping social est majoritairement rejeté. Debout la France, LFI et le RN veulent abroger la directive. Le PCF, abolir le statut même de travailleur détaché, Génération.s propose de le taxer. Tandis que LR veut « une vraie révision » du texte, LREM prône un « acte 2 » de la réforme du travail détaché et avec le PS, il souhaite renforcer l’inspection du travail et la lutte contre les fraudes.

Les 10 réponses des listes candidates au questionnaire TDIE : ici

N.A

Europe Ecologie Les Verts, Les Républicains, La France insoumise, Debout la France, Parti socialiste-Place publique, Génération.s, Parti communiste, Rassemblement national, Renaissance (La République en marche-Modem).

Les représentants transport de 6 listes au scrutin européen (LR et RN avaient décliné). De g. à dr : Jean-Marc Germain (PS-Place publique.), Noël Chuisano (DLF), Karima Delli (EELV, actuelle présidente de la commission Transports au Parlement de Strasbourg), Pascale Le Néouannic (LFI), Pierre Serne (Génération.s) et Dominique Riquet (PPE). Entourés de Philippe Duron et Louis Nègre, coprésident de TDIE et Gilles Dansart, animateur du débat, mi-mai à la Mutualité à Paris.

Ewa

Le passe Navigo sur smartphone dès septembre, sauf sur iPhone

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« Un dossier encalminé. » Valérie Pécresse n’a pas boudé son plaisir de pouvoir (enfin) annoncer la révolution billettique qui attend les usagers des transports publics en Ile-de-France. Le moment n’avait pas été choisi au hasard : la présidente de la région capitale et d’Ile-de-France Mobilités s’exprimait dans le cadre du salon VivaTech, le rendez-vous mondial de l’innovation, vendredi 17 mai, porte de Versailles à Paris.

« Les sujets de blocage sur les technologies sont levés, fin septembre 2019, les Franciliens pourront acheter et valider leurs titres de transport sur smartphone, dans les bus, le métro et le RER intra-muros pour commencer, puis en 2021, sur tout le réseau des transports de la région », a indiqué l’élue. Tous les Franciliens, quel que soit leur opérateur téléphonique, sauf ceux qui ont un iPhone, puisque Apple n’a toujours pas rejoint le club des constructeurs qui ont rendu compatible leur téléphone avec la puce NFC d’Orange. En permettant d’établir une communication entre deux appareils compatibles à courte distance, cette technologie ouvre la voie à la dématérialisation des titres de transport. Seulement voilà, la marque à la pomme ne reconnaît que sa propre puce NFC.

En septembre prochain, seuls les utilisateurs des nouveaux smartphones Samsung (où l’application est préinstallée), et les autres utilisateurs de smartphones Android pourront donc acheter et valider leur ticket ou passe Navigo sur leur smartphone. Même éteint, même si la batterie est à plat. 3 500 testeurs l’utilisent depuis l’automne 2018, 80% se disent satisfaits, selon l’autorité organisatrice des transports franciliens. 88% envisageraient de la garder si elle se généralise.

Paris ne sera pas la vitrine d’Apple ?

« Android représente 80% du parc de smartphones en France », insiste Valérie Pécresse, mais en réalité, ses équipes négocient pied à pied avec Apple dans l’optique d’intégrer le passe Navigo à l’application Wallet dès cet été. Apple donne la possibilité aux réseaux de transport public d’utiliser la puce NFC de l’iPhone et de l’Apple Watch au cas par cas. La firme de Cupertino va-t-elle se risquer à louper le coche à Paris ?  Selon nos informations, un point d’entente serait sur le point d’aboutir entre Apple et Ile-de-France Mobilités.

Fin 2021 signera « la disparition du ticket de métro magnétique qui se démagnétise, n’est pas intelligent, ne sait pas calculer des tarifs personnalisés, ne répond pas aux nouveaux besoins », a également annoncé Valérie Pécresse. Dès l’été 2020, les carnets de tickets physiques seront remplacés par deux types de cartes : Navigo Easy et Liberté+.

Liberté+ et Navigo Easy

Ces deux nouveaux passes s’adressent à des publics différents. Liberté+ vise le public des voyageurs occasionnels, qui n’ont pas besoin d’un passe Navigo mensuel ou annuel. Correspondant à une demande forte des usagers, et à un engagement de Valérie Pécresse, Liberté+ permettra de passer du RER ou du métro au bus sans avoir à repayer. Un système mis en place dans de nombreuses métropoles de province. Ce sera la fin d’une exception francilienne et du paiement aux correspondances dont le coût pour Ile-de-France Mobilités est estimé à environ 40 millions d’euros par an. Que l’on fasse un voyage ou dix, le ticket reviendra à 1,49 euros (prix du ticket acheté en carnet de 10 aujourd’hui) au lieu de 1,90 euros (prix à l’unité). Les achats seront débités en fin de mois. C’est la tarification à l’usage.

La carte Navigo Easy permettra de charger des titres de transport comme les tickets,  Orlybus, Roissybus, le forfait Navigo jour, etc . C’est l’équivalent de l’Oyster card dans les transports en commun londoniens. Elle s’adresse aux voyageurs réguliers mais qui n’ont pas de smartphone, ou n’en veulent pas. Elle sera vendue deux euros, pour éviter que les détenteurs ne la jettent après usage.

Nathalie Arensonas


Vélos électriques en location longue durée

Valérie Pécresse et Phillipe Wahl, pdg du groupe La Poste, ont aussi annoncé à Vivatech le lancement le 4 juin des pré-réservations pour Véligo Location en Ile-de-France : 10 000 vélos (20 000 à terme) à assistance électrique et en location longue durée (6 mois). Démarrage du service en septembre 2019, coût : 40 euros par mois, entretien et assistance inclus. 

Ile-de-France-Mobilités a désigné le groupement La Poste, Transdev, Velogik, Cyclez qui a créé la société Fluow pour exploiter ce nouveau service.


 

Ewa

Bientôt des navettes et taxis autonomes sur le campus de Paris-Saclay

zoecabi cristal renault lhor paris saclay

Le cluster Paris-Saclay, 20 kilomètres au sud de Paris, future Silicon Valley à la française qui regroupe organismes de recherche (CNRS, CEA), grandes écoles (Polytechnique, CentraleSupélec, etc.), universités et entreprises privées (Renault, Danone) n’en finit pas de sortir de terre, sur un immense plateau fertile à cheval sur les départements des Yvelines et de l’Essonne, où se construit aussi la ville nouvelle.

65 000 étudiants, plus de 10 000 enseignants chercheurs, des milliers de logements et leurs habitants qui devront être acheminés sur les différents sites de Paris-Saclay. Cruciale, la question des transports pour desservir finement ce futur monstre urbain reste entière. L’arrivée en 2026-27 de la ligne 18 du métro automatique Grand Paris Express comporte encore des inconnues, les bus d’Ile-de-France Mobilités assurent de leur mieux les liaisons entre le plateau et la gare du RER B et C de Massy-Palaiseau mais ils sont saturés aux heures de pointe. De quoi nourrir les ambitions de certains acteurs de la mobilité autonome.

paris autonomous lab
Le Paris-Saclay Autonomous Lab inauguré le 15 mai, vise à tester un système complet de transport autonome.

 

La veille du salon Vivatech à Paris, rendez-vous annuel mondial de l’innovation, les constructeurs Renault et Lohr, l’opérateur Transdev et l’institut Vedecom (véhicule décarboné communicant et sa mobilité) ont présenté à la presse deux projets de mobilité autonome, électrique et partagée : un service de desserte de nuit en navette autonome (lorsqu’il n’y a plus de bus à la sortie du RER), et des taxis partagés et à la demande en journée sur le campus, les ZoéCab.

Deux projets menés dans le cadre du Paris-Saclay Autonomous Lab qui vise à tester un système complet de transport autonome (véhicules, système de contrôle centralisé, infrastructure connectée et applications clients)  « en vue de définir les conditions de déploiement d’un service de mobilité autonome à plus large échelle », explique Patrick Vergelas, directeur de Renault Mobility Services.

Le jour et la nuit

En cours de test final, la navette autonome i-Cristal construite par l’Alsacien Lohr, circulera uniquement de nuit de 23 heures à 3 heures du matin, sur trois kilomètres, soit quatre arrêts entre la gare RER de Massy-Palaiseau et le plateau de Saclay à partir du deuxième semestre 2019 (aucune date précise n’est encore avancée). Si l’expérimentation se déroule bien, une deuxième navette i-Cristal pourrait venir compléter ce dispositif à partir de 2020.

Les taxis à la demande ZoéCab sont déjà testés par Renault et Transdev à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen, mais sur voie dédiée. A Saclay, c’est un nouveau cas de figure, puisque le campus devrait les voir circuler au milieu du trafic (modeste) des bus, des voitures et des piétons (nombreux, par la force des choses).

Les trois ZoéCab (puis 4) sont annoncées à l’automne 2019 sur un circuit d’une dizaine de kilomètres enregistré à l’avance, loin du concept de robot-taxi allant d’un point A à un point B : 15 points de rencontre à proximité des lieux les plus fréquentés. Elles peuvent atteindre 30 km/h et pour l’instant, ne peuvent pas dépasser un cycliste ou une personne qui marcherait sur le bord de la route. Un « superviseur de conduite » à bord, peut reprendre le commandement à tout moment, et effectuer ces dépassements. Mais c’est le passager qui donne le top départ en appuyant sur le bouton « Go », situé sur les places arrière de la voiture autonome (pas de passager autorisé à l’avant). Si besoin, la voiture s’arrête en route pour faire monter un autre passager effectuant tout ou partie du même trajet. Objectif, desservir finement le territoire du campus. Pour y accéder et commander une ZoéCab, il faudra passer par une application basée sur celle de Marcel, l’entreprise de VTC électrique rachetée par Renault.

La suite de cette première étape de Paris-Saclay Autonomous Lab fait partie des expérimentations du projet SAM (Sécurité et acceptabilité de la conduite et de la mobilité autonome) retenues le 24 avril dernier par le gouvernement dans l’appel à projets « Expérimentation du véhicule routier autonome » (Evra) : lire ici notre précédent article.

Infrastructure connectée et poste de commande centralisé

Sur leur circuit, Les ZoéCab et les i-Cristal autonomes peuvent croiser trois feux connectés et 25 unités de bord de route : caméras classiques, thermiques et Lidar. Une infrastructure connectée pour que les véhicules autonomes aient une perception augmentée : par exemple, les feux de signalisation leur indiquent s’ils sont rouges ou verts. Objectif poursuivi : définir le niveau d’interaction nécessaire entre l’infrastructure et les véhicules autonomes.

Les navettes comme les taxis autonomes sont supervisées depuis un même poste commandement centralisé (PCC) géré par Transdev. « L’opérateur peut arrêter la flotte ou un seul véhicule depuis cet écran, explique Michel Delhom, directeur technique chez Transdev. A gauche, il peut voir l’état des véhicules jusqu’aux capteurs et calculateurs embarqués ainsi qu’une vidéo de l’intérieur du véhicule autonome. A droite, superviser l’ensemble des infrastructures connectées et visualiser les obstacles sur la route », ajoute-t-il.

Nathalie Arensonas