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Ewa

La Bretagne gagne le Grand Prix TER 2019

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Ville, Rail & Transports a remis le 16 mai ses Grands Prix des Régions, lors d’une cérémonie organisée à l’Assemblée nationale. Le Grand Prix TER a été décerné cette année à la Bretagne pour sa politique globale des transports. Profitant de l’arrivée de la LGV, la région a en effet réussi à jouer sur la complémentarité des modes en renforçant l’accessibilité des territoires les plus éloignés. 

 

Pari réussi. En accueillant la LGV en juillet 2017, la Bretagne a su remettre à plat son réseau TER pour en tirer un meilleur parti. Avec une donnée fondamentale en toile de fond : la Bretagne est une région péninsulaire et périphérique où les besoins de mobilité s’entendent sur la longue distance explique Gérard Lahellec, le vice-président régional communiste chargé des Transports.

« Nous avons travaillé sur l’offre TER à partir de la mise en service de la LGV et cherché à privilégier les gains de temps pour les territoires les plus lointains », poursuit-il. Un exemple : à partir de Brest ou de Quimper, il n’y a plus d’arrêt intermédiaire entre Rennes et Paris. « Ainsi, plus on est loin, plus on va vite », explique l’élu. Conséquence, en juillet 2017, l’offre ferroviaire a globalement augmenté de 21 % (+10 % grâce aux TGV et +11 % pour les TER) comparé à la même période de l’année précédente.

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L’offre ferroviaire a globalement augmenté de 21 % entre juillet 2016 et juillet 2017.

Selon Gérard Lahellec, « tout cela a constitué un véritable bouleversement. Tous les horaires de tous les trains ont changé. Nous avons joué à fond sur la complémentarité entre le TGV et le TER ». Il a fallu toutefois demander aux voyageurs de changer leurs habitudes. Cela n’a pas toujours été facile. « Nous avons continué à travailler pour faire au mieux pour les voyageurs. Je pense que nous avons réussi à régler 95 % des cas », affirme l’élu.

La région cherche aussi à attirer les voyageurs occasionnels. Elle a lancé depuis trois ans la gamme « prix ronds », qui, selon elle, donne de bons résultats. Les résultats sont appréciables : le trafic TER a fait un bond de quasiment 10 % depuis juillet 2017. Le taux de régularité reste très élevé : 95 %.

Pour favoriser l’intermodalité, de multiples chantiers ont été lancés dans ses gares et haltes pour les rendre plus accessibles et leur permettre d’accueillir d’autres modes. 11 pôles d’échanges multimodaux sont soit en chantier soit déjà rénovés. 60 millions d’euros ont été budgétés par la région. S’y ajoutent plus de 40 haltes TER où sont menés des travaux.

Parmi les autres mesures engagées, la région, qui a récupéré la compétence du transport interurbain et du transport maritime interîles, travaille sur la billettique et sur un mode de distribution qui facilite l’achat des titres de transport. La carte KorriGo, qui regroupe les titres de paiement, permet aux autres collectivités qui le souhaitent d’adhérer à cette démarche de simplification. « La région joue son rôle et essaie de fédérer. La coopération entre les collectivités est aussi un peu le secret de la réussite », commente encore Gérard Lahellec.

Reste toutefois maintenant à réussir la future convention TER avec la SNCF. Lorsque nous mettions sous presse, elle était encore en discussion mais la région s’attendait à la signer vers la fin avril. Particularité, la Bretagne ne prévoit pas de lots à ouvrir à la concurrence mais demande « un service maximum » et un engagement sur les recettes et non pas sur des économies. Un nouveau pari…

Marie-Hélène Poingt

Des prix thématiques ont également été décernés par un jury constitué de sept personnes (experts, représentants d’associations et journalistes de VRT). Voici les lauréats de cette édition :

Notoriété : Bretagne 

Innovation : Centre-Val de Loire

Service routier : Grand Est 

Offre intermodale : Provence-Alpes-Côte d’Azur

Pôle d’échanges : Pays de la Loire

Usagers : Nouvelle-Aquitaine

Gare TER du futur : Pays de la Loire

Train touristique : Grand Est

Retrouvez le détail de ces prix dans le dernier numéro de Ville, Rail & Transports : ici.

Ewa

Les Grands Prix des Régions 2019

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Cette année encore Ville, Rail & Transports a scruté les meilleures initiatives des autorités organisatrices en matière de développement des transports collectifs régionaux pour établir son palmarès des Grand Prix des Régions.

Neuf prix seront remis ce soir à Paris dans les catégories suivantes :

  • Grand Prix TER
  • Notoriété
  • Innovation
  • Service routier
  • Offre intermodale
  • Pôles d’échanges
  • Usagers
  • Gare TER du futur
  • Train touristique

Retrouvez sur notre site dès 19h30 la liste des lauréats 2019 !

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Les Lyonnais pourront payer leurs transports sur smartphone et par carte bancaire

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Le Syndicat des transports de l’agglomération lyonnaise (Sytral) est en train de remettre à plat toute la billettique du réseau TCL : métro, tramway, trolleys, bus, funiculaire, Rhônexpress. « Nos distributeurs et valideurs datent des années 2000, ils sont à bout de souffle, le système n’avait pas été conçu pour absorber la volumétrie actuelle », décrit Jean Chaussade, directeur des Equipements et du Patrimoine du Sytral, l’autorité organisatrice des transports qui investit 50 millions d’euros dans le projet. Chaque jour, 1,7 million de voyages sont réalisés dans les transports en commun lyonnais (chiffres 2018).

Premier acte, en octobre 2019 avec le déploiement du paiement sur smartphone pour les détenteurs d’Android, quel que soit leur opérateur de téléphonie. Les détenteurs d’iPhone attendront, la firme de Copertino n’ayant toujours pas ouvert la puce NFC de ses téléphones portables, sauf pour l’Apple Pay. Les voyageurs occasionnels pourront ainsi télécharger des billets à l’unité sur leurs mobiles. En 2018, les ventes à l’unité ont représenté 54 000 tickets sur le réseau TCL, contre 500 000 abonnements.

Deuxième acte, en 2022 avec la généralisation de l’open payment, c’est-à-dire la possibilité de payer ses titres de transport avec une carte bancaire sans contact, à chaque passage (le tarif sera plafonné au prix du billet journalier en cas de passages multiples au cours de la même journée,  correspondances comprises). Le Sytral a lancé un appel d’offres en avril 2019 pour attribuer le marché en fin d’année.

N. A.

Ewa

Lyon lance une concertation pour prolonger le tram T6

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Le Syndicat des transports de l’agglomération lyonnaise (Sytral) organise une concertation jusqu’au 14 juin pour le prolongement du tramway T6 Nord, entre les Hôpitaux-Est à Bron et le campus La Doua à Villeurbanne.

Ponctué de 12 stations, le tronçon de 5,5 kilomètres, d’un coût de 140 millions d’euros avec le matériel roulant, constituera l’extension du T6 Sud (Lyon-Debourg à Hôpitaux-Est Pinel) qui doit être mis en service en décembre 2019. Au total, la ligne T6, fera 12,2 km avec 26 stations, et attend une fréquentation de 55 000 voyageurs/jour.

C. F.

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Tracé de la ligne de tram T6 Sud, à Lyon
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Carte du tracé T6 Nord à l’étude.

 

Ewa

A Doha, les Français ouvrent un premier tronçon du métro

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Une portion de la première ligne du métro de Doha est entrée en service le 8 mai. Exploitée par le consortium composé de RATP Dev et Keolis, associés au partenaire local Hamad Group.

La mise en service de la première section du métro automatique de Doha – la « ligne rouge » – était prévue pour le 18 décembre 2018, jour de la fête nationale qatarie. Elle s’est faite sans tambour ni trompette le 8 mai dernier, en plein ramadan, et a été annoncée le 9 mai en France, par un communiqué du RKH Qitarat, le consortium regroupant RATP Dev, Keolis et Hamad Group retenu par Qatar Rail pour exploiter le métro de la capitale qatarie et quatre lignes de tramway situées dans la ville de Lusail. Un contrat de trois milliards d’euros, sur 20 ans.

La plainte de l’association française Sherpa déposée fin novembre 2018 à l’encontre de Qatari Diar Vinci Construction (filiale commune du géant français du BTP avec le fonds d’investissement public Qatari Diar qui doit livrer le métro de Doha et le tramway de Lusail) pour « travail forcé et réduction en servitude des ouvriers migrants », est-elle à l’origine de cette décision tardive de l’émir, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani ? Aucun interlocuteur français ne se risque à répondre.

« Nous étions prêts fin 2018, nous le sommes encore plus cinq mois plus tard », commente laconiquement Bernard Tabary, directeur International de Keolis. « Nous avons connu la date de mise en service quelques jours l’avance », ajoute-t-il. Réunies dans une joint-venture, la filiale de SNCF et celle de la RATP détiennent ensemble 49 % du capital du consortium.

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Tracé de la ligne rouge.

Trois ans et demi avant la Coupe du monde de football que le Qatar organisera en 2022, le riche émirat minier et gazier où la voiture est reine, a donc fini par ouvrir 13 des 18 stations de la première ligne de métro, la « rouge » qui relie avec des rames Mitsubishi, le stade Al-Wakrah à celui de Lusail où se dérouleront des matches du Mondial. Longue de 40 kilomètres, elle devrait aussi relier dans les prochains mois l’aéroport international Hamad au centre de Doha. « Pour cette première étape de la mise en service, la desserte sera assurée du dimanche au jeudi de 8h à 23h », indique le communiqué.

Les deux autres lignes, « la verte » et « l’or » devraient être mises en service en 2019 et 2020. A terme, un réseau de 37 stations, sur 75 kilomètres de voies.

N. A.

Ewa

Des tarifs un peu moins compliqués pour les TGV et Intercités

(c) Alstom Transport
voyageurs dans TGV Paris Bordeaux

La nouvelle grille tarifaire annoncée en mars 2019 par SNCF Mobilités est entrée en vigueur jeudi 9 mai : la jungle des tarifs TGV inOui et Intercités (ceux des TER sont décidés par les régions) s’éclaircit avec trois classes de prix : seconde, première et business première. Et un seul tarif par train pour chacune de ces trois classes.

Exit les « Prem’s », « Loisir » et « Pro » – en première comme en seconde classe. Le mot « Prem’s » résiste toutefois à cette table rase, mais ce sera le nom des billets les moins chers de seconde classe lorsqu’on les achète très en avance : entre trois mois et 14 jours avant la date du voyage.

Autre nouveauté, tous les billets de seconde et de première – Prem’s y compris –, sont échangeables ou remboursables gratuitement jusqu’à 30 jours avant le départ, mais il en coûtera cinq euros jusqu’à trois jours avant, 15 euros jusqu’à l’heure de départ du train.

Le billet Business première peut être échangé ou annulé sans frais avant le départ et jusqu’à 30 minutes après le départ du train. Mais, et c’est nouveau, le voyageur business ne peut plus emprunter un autre train que celui qu’il avait réservé sans l’avoir échangé au guichet, ou sur l’application TGV Pro. Jusqu’à présent, il était autorisé à changer de train sans préavis.

Outre sa nouvelle grille tarifaire, SNCF Mobilités inaugure quatre nouvelles cartes de réduction : Avantage jeune, Avantage senior, Avantage week-end, et Avantage famille. En lieu et place des cartes Jeune, Senior, Week-end et Enfant +. Au tarif unique de 49 euros. Est également lancée la carte « Liberté » pour 399 euros par an, qui permet de voyager toute l’année en première et deuxième classes, vers toutes les destinations desservies par TGV Inoui et Intercités. Elle remplace les abonnements « Fréquence », environ 300 euros plus chers (pour plus de détails, lire notre précédent article).

L’abonnement TGV Max, réservé aux moins de 27 ans pour des voyages en illimité en seconde classe, reste en place au prix de 79 euros par mois.

N. A.

Ewa

Fnaut : « La LOM n’est pas assez exigeante sur le free-floating »

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La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) juge « pas assez exigeante » la disposition du projet de loi mobilités (LOM) relative à la régulation des entreprises de trottinettes et de vélos en free-floating. « Plutôt que de transférer le problème sur la commune, il faut maintenir la compétence des autorités organisatrices de transport sur ce sujet », a commenté le président de l’association de défense des usagers, Bruno Gazeau, lors d’un point presse le 7 mai.

« On demande aux maires d’être courageux (redevances d’occupation de l’espace public, enlèvement des engins mal garés, etc.), en réalité, les opérateurs de ces nouvelles micromobilités doivent aussi avoir des obligations de service public : en contrepartie de l’occupation gratuite ou à prix avantageux de l’espace public, on devrait obliger les opérateurs à poser des véhicules en bout de ligne de transport public, tard le soir, aux heures creuses, etc. C’est le dernier kilomètre, celui que les transports publics ont du mal à assurer en zone périurbaine », estime le représentant de la Fnaut qui a déposé un amendement en ce sens avant l’examen de la LOM par les députés de la commission du Développement durable le 14 mai, puis en séance plénière en juin, pour un vote avant l’été.

N. A.


Parmi les autres amendements déposés par la Fnaut à l’Assemblée :

  • Porter à 72 heures le délai de déclaration des cheminots grévistes (amendement voté au Sénat) avec même délai pour la déclaration de fin de grève. Objectif : fiabiliser les plans de transport de la SNCF lors d’un conflit social
  • financer le scénario 3 du comité d’orientation des infrastructures, via un appel à projet de 750 millions d’euros pour les projets ferroviaires métropolitains, des projets d’extension de métro, des tramways, des bus à haut niveau de service pour desservir les premières couronnes des villes, et couvrir le milliard d’euros « qui manque au contrat de SNCF Réseau » pour rénover le réseau ferré
  • taxer le kérosène
  • ramener le taux de TVA sur les billets de transport en commun de 10 % à 5,5 %

Ewa

Quatre opérateurs succèdent à Autolib’ qui devient Mobilib’

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Neuf mois après la fin d’Autolib’ à Paris, le nombre de voitures en autopartage retrouve peu à peu son niveau d’avant le couac entre le groupe Bolloré et les équipes d’Anne Hidalgo, en juillet 2018. Après avoir attribué des licences d’exploitation à trois opérateurs – PSA Free2Move, Renault Moov’in Paris, Daimler Car2go, pour des services de voitures électriques partagées en free-floating, la Ville de Paris complète début mai avec de l’autopartage en boucle, c’est-à-dire sur des emplacements en voirie fixes et réservés. Il faudra ramener le véhicule à la station où on l’a loué, une formule moins souple qu’Autolib’. Et télécharger l’application des différents opérateurs, en fournissant, à chaque fois, une copie de son permis de conduire.

Quatre opérateurs ont remporté l’appel d’offres pour succéder à Bolloré et c’est la filiale d’Europcar, Ubeeqo, qui rafle la mise avec plus de 700 véhicules électriques et hybrides. Suivi de Communauto (152), Drivy (156) récemment racheté par le Californien Getaround (lire ici) et Ada (56). Tous commencent à installer leur flotte sur un peu plus de 1 200 places (l’équivalent des emplacements de recharge libérés par Autolib’ dans Paris intra-muros), avec une gamme variée, allant de la petite citadine à l’utilitaire.

Tarifs

Les tarifs varient selon le type de véhicule, de la durée de la location, du kilométrage et du type d’assurance souscrite. Ubeeqo propose des tarifs démarrant à quatre euros l’heure ou 29 euros la journée. Communauto propose des abonnements mensuels avec des prix de 1,50 à 2,50 euros l’heure, plus 26 à 41 centimes au kilomètre, carburant inclus. Chez Ada, c’est à partir de neuf euros/jour avec une option 150 km/jour ou bien une formule illimitée. Chez Drivy, le tarif est à partir de 20 euros pour quatre heures en semaine et à partir de 40 euros la journée le week-end.

La Ville de Paris annonce 300 voitures disponibles dès maintenant, 600 fin mai, et 1 213 au 1er septembre.

N. A.

Ewa

La prime mobilité prend la LOM de court

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A quelques jours du débat – il s’annonce musclé – de la loi d’orientation des mobilités (LOM) à l’Assemblée nationale, l’une des dispositions emblématiques fait déjà polémique. Il s’agit du forfait mobilité durable inscrit à l’article 26 de la loi, qui permettrait aux « vélotafeurs », ces salariés qui vont travailler à vélo, ou ceux qui préfèrent le covoiturage, de bénéficier de 400 euros par an pour leurs déplacements domicile – travail. Ce forfait annuel serait exonéré de charges sociales et fiscales, et surtout, il serait soumis à la signature d’un accord collectif ou laissé au libre choix des employeurs.

Le texte voté en première lecture par le Sénat le 2 avril dernier propose de cumuler le forfait mobilité durable avec la prise en charge par les entreprises de 50 % de l’abonnement transport en commun. Une mesure qui ne caresse pas les employeurs dans le sens du poil. Mais avant même de passer par les fourches Caudines des députés (la LOM sera le 14 mai devant la commission du Développement durable, puis débattue en séance à partir de juin), la question enfle sous l’effet du mouvement des « gilets jaunes » qui, justement, ne désenfle pas.

D’après Les Echos du 5 mai et le Journal du dimanche publié la veille, le gouvernement n’exclurait pas de rendre le forfait mobilité obligatoire pour l’employeur (Elisabeth Borne n’a d’ailleurs jamais caché sa préférence en ce sens), et d’englober les déplacements en voiture pour les habitants des zones rurales lorsqu’elles sont mal (ou pas) desservies par les transports publics. D’autant qu’ils ne bénéficient pas toujours d’aides, contrairement à ceux qui empruntent les transports en commun. La mesure est sur la table des discussions ouvertes le 6 mai à Matignon sur « la mobilisation générale pour l’emploi et l’écologie », visant à réunir syndicats, patronat et représentants d’élus.

Quel financement ?

Après le péage urbain et la taxe poids lourds qui ont déjà fait les frais de la crise des « gilets jaunes », aujourd’hui, c’est le forfait mobilité durable (privilégiant les modes de transport moins polluants) qui pourrait changer de nature et devenir une prime mobilité obligatoire, quel que soit le mode de transport. Durable ou pas. Comment serait-elle financée ? Le Medef milite pour un financement via le versement transport (VT), cette taxe versée par les entreprises de plus de 11 salariés aux collectivités locales pour les aider à subventionner les transports collectifs. Le produit du VT (appelé à devenir « versement mobilité » avec la LOM) représente près de huit milliards d’euros par an, dont la moitié provient des entreprises d’Ile-de-France.  « Ce serait un comble de prendre l’argent du transport collectif pour financer les déplacements en voiture », commente Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transport (Fnaut). 

Nathalie Arensonas

Ewa

Trottinettes électriques, la fin de l’équipée sauvage ?

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Le code de la rue n’aura pas suffi, les chartes de bonne conduite non plus. Devant l’explosion des trottinettes en ville, et notamment sur les trottoirs, c’est le Code de la route que la ministre des Transports a décidé de changer. Dans un communiqué publié samedi 4 mai, doublé d’un entretien dans Le Parisien le même jour, Elisabeth Borne annonce de nouvelles règles pour les adeptes des trottinettes électriques, gyropodes, Hoverboard et autres monoroues. Devant le succès de ces nouveaux engins urbains, et l’impossible cohabitation avec les piétons, le gouvernement passe donc à la vitesse supérieure, sans attendre la loi d’orientation sur les mobilités (LOM) qui sera débattue dans quelques jours par les députés. Et qui s’intéressera surtout à la régulation des opérateurs du marché du free-floating, c’est-à- dire en libre-service et sans borne (lire ici).

Finie l’impunité des conducteurs de trottinettes électriques en ville, louées en free-floating ou appartenant à des particuliers : à partir de septembre 2019, les trottoirs leur seront interdits (sauf si un maire l’autorise) sous peine d’une amende de 135 euros (le tarif déjà en vigueur à Paris). L’objectif est de protéger les piétons, les enfants, les personnes âgées, obligés, depuis le boom de la « micromobilité », de raser les murs.

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Tweet du ministère de la Transition écologique et solidaire, le 4 mai.

Sur un trottoir, l’engin devra être poussé à la main sans utiliser le moteur. Interdits aussi de rouler avec des oreillettes. Comme pour le vélo, le casque sera obligatoire pour les moins de 12 ans et les moins de huit ans n’auront pas le droit de faire de la trottinette, sauf si elle est mécanique. Les freins, les feux avant et arrière, un dispositif rétroréfléchissant et un avertisseur sonore deviennent aussi obligatoires.

Parmi les autres dispositions, l’interdiction de circuler avec un engin dont la vitesse n’est pas limitée à 25 km/h (montant de l’amende : 1 500 euros), l’obligation de circuler sur les pistes cyclables en ville (quand il y en a), ou les routes limitées à 50 km/h. Hors agglomération, la circulation des trottinettes électriques sera interdite sur la chaussée, et limitée aux voies vertes et aux pistes cyclables. Enfin, interdit de monter à deux (ou plus). Le décret prévoit une amende de 35 euros pour non-respect des règles de circulation. Voici les principales mesures du décret en préparation, dont la ministre des Transports a révélé le contenu.

Nouveau Code de la route

« Le Code de la route ne connaît pas les trottinettes électriques », indiquait Elisabeth Borne le 2 mai, au micro de France Inter. Les ministères de l’Intérieur et des Transports ont donc préparé un projet de décret donnant un statut et des règles à tous les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM). Notifié à la Commission européenne, il doit être présenté au Conseil national d’évaluation des normes, puis au Conseil d’Etat. Pour une entrée en vigueur à la rentrée 2019.

Le développement de la micromobilité « répond à un besoin […], ces engins ne polluent pas », a souligné la ministre, mais leur développement « s’est fait de manière très rapide et un peu anarchique. […] C’est effectivement devenu la loi de la jungle ». Dont acte.

Quid du stationnement des trottinettes (mais aussi des motos et scooters sur les trottoirs) ? Le nouveau Code de la route n’en dit mot. Les collectivités locales, comme Paris, Lyon ou Bordeaux, commencent à imposer des redevances aux opérateurs de vélos et trottinettes en flotte libre pour occupation de l’espace public. L’étau se resserre, et sur twitter, certains usagers sont furax (lire ici).

N. A.