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Ewa

Bus, tram, voies cyclables, pourquoi les chantiers parisiens sont en retard

Future piste cyclable concorde - etoile prévue pour décembre 2019

« Même Anne Hidalgo nous demande « que font toutes ces palissades un peu partout dans Paris ? » », a entamé Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de la capitale, le 27 mars devant la presse. Exercice évident d’explication de texte un an avant les municipales de mars 2020, au moment où l’exaspération est à son comble à cause du pic des travaux de la mandature.

travaux paris
Le chantier de voie cyclable boulevard de Sébastopol, à Châtelet, le 31 mars 2019.

6 079 chantiers exactement à fin février, selon les calculs de la Ville de Paris, dont 454 emprises sur lesquelles la municipalité est maître d’ouvrage. « Soit seulement 7 % du total », insiste Emmanuel Grégoire. 7 % des emprises mais pas des moindres : réaménagement de grandes places (Bastille, Italie, Nation, Madeleine, Gambetta, Alésia, Fêtes), nouveau tracé du réseau de bus RATP, aménagements cyclables, démarrage des travaux de prolongement de la ligne de tramway entre la porte d’Asnières et la porte Dauphine, et construction d’une station du RER E (Eole), porte Maillot. Tous les autres chantiers sont le fait des concessionnaires (réseaux électriques, de gaz, chauffage) et de travaux sur des bâtiments privés, insistent les deux élus parisiens.

« Il est clair que la mobilisation des gilets jaunes, provoque des retards et des chevauchements de chantiers : tous les vendredis soir, nous retirons les engins de chantier et réduisons le nombre de barrières pour éviter les dangers, et le lundi matin, il faut tout réinstaller », glisse le premier adjoint de Madame Hidalgo pour justifier en partie les retards.

Tunnels à vélos

L‘aménagement des 300 kilomètres de pistes, bandes et double sens cyclables supplémentaires prévus d’ici à 2020 pour atteindre 1 000 km, serait donc l’un des facteurs de confusion, d’autant que selon Christophe Najdovski, chargé des transports, des déplacements et de la voirie, « les délais de réponse de la préfecture de police de Paris [pour les emprises du réseau vélo express, NDLR] s’allongent ». Près de 150 km sont déjà réalisés, ajoute l’élu et à l’été 2019, une piste cyclable bidirectionnelle ouvrira dans le tunnel de la Concorde. Aujourd’hui réservée aux automobilistes et aux deux-roues motorisées, elle relie le quai des Tuileries aux Champs-Elysées.

Toujours sur les Champs-Elysées, le tunnel de l’Etoile fermé depuis plusieurs années et qui relie «la plus belle avenue du monde » à celle de la Grande-Armée, va rouvrir cet été et sera réservé aux vélos et trottinettes. S’il faut attendre 2020 pour la prochaine enquête déplacements, en deux ans, la progression de la pratique du vélo à Paris se situerait entre +12 et +25 % selon les chiffres avancés par Christophe Najdovski.

Big bang des bus

Autres raisons des innombrables tranchées dans Paris, le tout prochain big bang sur le réseau des bus de la RATP. Attendu le 20 avril, il nécessite le déménagement de nombreux arrêts, le tracé de plusieurs contresens bus dans les rues de la capitale, et des voies à haut niveau de service pour accueillir la rocade des gares, la ligne 91 qui reliera de bout en bout la gare Montparnasse à la gare du Nord. Ainsi que la ligne 72 sur laquelle circuleront des bus électriques.

« Le Paris du XXIe siècle ne ressemblera pas au Paris du XXe siècle marqué par le tout-automobile », assume Christophe Najdovski. En attendant la fin des grands travaux, les embouteillages sont légion.

Nathalie Arensonas

Ewa

Après Paris, Lyon veut aussi taxer le free-floating

régulation trottinettes

Le sujet agace beaucoup les élus et commence à frôler l’exaspération chez les citadins. Le 21 mars, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, a annoncé qu’une redevance allait être instaurée dans les prochaines semaines pour les opérateurs des quelque 15 000 trottinettes en free-floating (sans station d’attache) dans la capitale. Un chiffre amené à augmenter pour répondre à l’engouement de ce nouvel engin de mobilité urbaine. La redevance concernera aussi les scooters et vélos en libre service.

Cette mesure vise à mieux affronter les problèmes de circulation et de stationnement souvent anarchique dans la capitale (lire). Si l’opérateur gère moins de 500 trottinettes, il devra payer 50 euros par an et par trottinette, 20 euros par vélo en libre service. Le tarif passe à 65 euros pour plus de 3 000 trottinettes. 26 euros pour plus de 3 000 vélos en libre service. Pour un véhicule électrique immatriculé, comme les scooters en libre service, la redevance est fixée 78 euros pour une flotte de plus de 3 000 véhicules. La taxe qui sera révisée tous les ans devrait financer 2 500 emplacements dédiés, la plupart dans les interstices des arbres.

« Nous saluons cette décision, la redevance d’occupation de l’espace public va permettre de réguler la taille des flottes de trottinettes en évitant que des opérateurs saturent la ville« , commente Lucas Bornert, directeur général France de la start-up suédoise Voi qui revendiquait le 26 mars un million de courses dans le monde, en six mois d’existence.

Lyon emboîte le pas à la capitale et annonce que les opérateurs ont signé le 25 mars une charte de bonne conduite (non contraignante comme à Paris), prévoyant la limitation de vitesse des trottinettes à 25 km/h, et la circulation de ces engins de déplacement personnel (EDP) exclusivement sur la chaussée et les pistes cyclables. L’adjoint en charge de la sécurité et de la voirie, Yves Sécheresse, indique par ailleurs qu’un arrêté sera prochainement pris pour interdire le stationnement des trottinettes sur les trottoirs. La municipalité réfléchit aussi à la création d’espaces de stationnement réservés.

N. A.

Ewa

SNCF Réseau présente son projet pour le nœud ferroviaire lyonnais

Mise en service de la commande centralisee du reseau en gare de Lyon Perrache le 11 novembre 2016.

SNCF Réseau Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), par son directeur territorial Thomas Allary, était l’invité de la Métropole de Lyon la semaine dernière pour présenter la démarche d’aménagement à long terme du nœud ferroviaire lyonnais (NFL), c’est-à-dire à 2030. Une séance qui a davantage tenu de l’exercice démocratique que de la démonstration technique, puisque les donnés communiquées à cette occasion reposent largement sur les scénarios de l’étude dite «Rapport Meaux » réalisé en… 2009-2011. En outre, la séance devant les élus intervient peu de temps avant la future commission nationale du débat public (CNDP) qui sera lancée le 11 avril jusqu’au 11 juillet prochain.

« Il y a la nécessité absolue que l’Etat entende l’enjeu de la désaturation du NFL, qui n’est pas un débat au seul bénéfice de la métropole mais aussi un enjeu au plan national et européen », a plaidé David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon. Un enjeu singulier mis en évidence par Thomas Allary qui a rappelé le dynamisme de la région, la situation difficile de la gare de la Part-Dieu, « première gare nationale de correspondances » et le trafic saturé des gares lyonnaises avec quelque 1 200 trains par jour de voyageurs et fret. Entre Part-Dieu et Perrache, le trafic TER est majoritaire (51 %) devant les grandes lignes (18 %), le fret (15 %) et… les mouvements techniques (16 %). « Il n’y a plus assez d’infrastructures », estime le directeur de SNCF Réseau Aura en précisant que le plan de travaux en cours (500 millions d’euros d’ici à 2025, dont la future voie L prévue en 2022) permettra « plus de confort et de sécurité, et moins de retard, mais pas de capacités et services supplémentaires ».

Ces derniers dépendent donc du projet NFL à l’horizon 2030 qui devrait apporter +40 % de capacité ferroviaire grâce à trois grands aménagements :

– la création de deux voies en surface ou en souterrain, au nord (Saint-Clair – Guillotière, environ 10 km) ;

– la mise à quatre voies nouvelles au sud-est (Saint-Fons – Grenay) ;

– l’extension de la gare Part-Dieu ou une nouvelle gare en souterrain.

L’investissement est évalué entre 2,7 milliards d’euros pour le scénario en surface et 4,2 milliards d’euros pour le scénario souterrain.

La présentation du projet a permis de répondre à certaines interrogations ou inquiétudes des élus. Ou à dissiper les malentendus comme le débat du FNL porté par SNCF Réseau, opérateur, et non par l’Etat et les collectivités responsables de l’aménagement du territoire. Mise au point pédagogique de Thomas Allary : « A la différence de SNCF Mobilité, SNCF Réseau est le bras armé de l’Etat pour les infrastructures, Réseau est dans son rôle de maître d’ouvrage du débat, porteur des ambitions de l’Etat et collectivités qui sont associés à toutes les études. »

Un point majeur reste en suspens : le devenir de la gare Lyon-Saint-Exupéry, sous-utilisée selon nombre d’élus, ainsi que sa liaison avec le centre-ville. Pour Gérard Collomb, maire de Lyon, Saint-Exupéry ne peut être une alternative à Part-Dieu : « Les deux gares sont complémentaires. » Sur ce sujet comme bien d’autres, le débat public devra approfondir d’ici l’été 2019 les réponses à travers une quinzaine de réunions publiques générales et thématiques, ainsi que plusieurs ateliers-débats.

Claude Ferrero

Ewa

La ligne nouvelle Montpellier – Perpignan avance… à toute petite vitesse

Gare de Perpignan #02
Mission photographique sur les gares du pourtour mediterraneen pour PhotoMed.
20/03/2013

Même sans calendrier défini par l’Etat, le projet de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan avance doucement. La nouvelle version du projet d’intérêt général, qui s’impose aux documents d’urbanisme (et permet de préserver le foncier), a été finalisée fin 2018 suite à la visite de la ministre Elisabeth Borne en août. Les arrêtés des plans locaux d’urbanisme ont été modifiés en janvier et février.

La première étape, Lattes – Béziers, en version mixte fret/grande vitesse, en est aux études préliminaires en attente du passage devant les autorités administratives (secrétariat général pour l’Investissement auprès du Premier ministre) et environnementales, avant enquête publique.

Rappelons qu’entre France et Espagne, le flux fret routier est près de deux fois et demi supérieur à celui traversant des Alpes françaises (88,21 millions de tonnes contre 37,81 millions de tonnes). Le projet LNMP est évalué entre 3 et 5,3 milliards d’euros pour 150 km selon qu’il serait tout ou partie ouvert au fret.

M. G. L.

Ewa

Les passagers d’Eurostar vivent le Brexit avant l’heure

greve douaniers eurostar

Un douanier zélé contrôle les pièces d’identité, ouvre méthodiquement les bagages, pose des questions, et peut aller jusqu’à la palpation des voyageurs. C’est ce que redécouvrent, à leurs dépens, les passagers d’Eurostar depuis début mars avec la grève du zèle des douaniers français, au terminal Eurostar de la gare du Nord. Ils contrôlent un bagage sur six au lieu d’un sur 20 en temps normal.

Quelques semaines avant le Brexit, ou plutôt la possibilité du Brexit initialement prévu le 29 mars, les agents des douanes veulent démontrer ce que sera concrètement la nouvelle frontière entre la France et la Grande-Bretagne, redevenue un pays extracommunautaire, avec des contrôles plus poussés. Si le ministère des Transports a accordé mi-mars à la filiale française d’Eurostar une licence ferroviaire qui permettra à ses trains de circuler même en cas de sortie de l’UE sans accord, de leur côté, les douaniers sont inquiets à l’approche du divorce. Ils réclament une revalorisation des heures de nuit et plus d’effectifs, jugeant insuffisants l’augmentation de 55 euros nets pour tous les agents (une enveloppe de 14 millions d’euros) et les 700 agents supplémentaires au niveau national, promis par le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin. Une nouvelle rencontre était prévue le mardi 26 mars entre les organisations syndicales et Rodolphe Gintz, le directeur des douanes, pour tenter de trouver une issue au conflit.

panneau greve douaniers eurostarEn attendant, gare du Nord, les files d’attente de voyageurs s’étirent, elles sont plus ou moins impressionnantes selon les jours et les heures d’affluence. Au pic de la grève, mi-mars, l’attente a atteint des sommets, « jusqu’à six heures », raconte le père d’un voyageur malheureux. Lundi 25 mars, à 15h, les passagers de l’Eurostar de 16h04 pouvaient espérer attraper celui de 17h07, s’ils avaient pris leurs précautions et étaient arrivés à la gare à 13h. « Le mouvement s’estompe », selon le service communication de Bercy. Interrogée, la compagnie ferroviaire indique n’avoir aucune statistique sur les retards subis, ni même sur le nombre de passagers impactés depuis le début du mouvement social.

Sur son site Internet, Eurostar prévient que ses services subissent des retards au départ de la gare du Nord et conseille « fortement » de ne pas voyager de Paris « sauf si nécessaire », en précisant que les voyageurs sont systématiquement replacés dans les trains suivants et que les billets peuvent être modifiés gratuitement, ou remboursés. Sinon, «préparez-vous à une attente plus longue qu’à la normale », indique la compagnie ferroviaire qui a dû annuler les derniers Eurostar de 21h03 pour ne pas laisser les passagers sur le quai. La liste des trains annulés est publiée en ligne et régulièrement mise à jour. Le compte Twitter d’Eurostar est également très réactif.

Nathalie Arensonas


Longue attente avant le Shuttle

A Calais et Dunkerque, les douaniers font aussi du zèle perturbant le trafic des ports et du Shuttle. Ils contrôlent assidûment les « documents administratifs d’accompagnement des marchandises », les camions, les voitures, et leurs conducteurs. Heureusement, Eurotunnel Le Shuttle fonctionne 24 heures sur 24. C’est donc après des heures d’attente en file indienne sur l’A16 que les automobilistes et les chauffeurs routiers parviennent à atteindre le terminal Getlink pour franchir le tunnel sous la Manche. « Nous faisons partir les Shuttle même à vide, c’est le service continu », indique un porte-parole de l’entreprise.


 

Ewa

Des cartes de réduction SNCF vraiment plus simples ?

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Les nouvelles cartes de réduction que lancera la SNCF le 9 mai prochain sont censées éclaircir le paysage tarifaire et offrir des sérieuses ristournes à la clientèle loisir sur les trajets en TGV inOui France et Europe (Suisse, Allemagne, Italie uniquement), en Intercités et en TER, si les régions l’acceptent. Pas en Ouigo, l’offre low cost de la SNCF. « Un plat de nouilles devenu un système plus carré », résume Guillaume Pepy. Plus simple, vraiment ? On a essayé de s’y retrouver.

Exit les cartes Senior+, Jeune, Enfant+, Week-end, Abonnement Fréquence, Accompagnant double barre bleue ou rouge… Deux nouvelles cartes vont remplacer ces dispositifs complexes : « Avantage » et « Liberté ».

carte avantages encart cp 0319 okLa carte Avantage coûtera 49 euros par an et se déclinera en Avantage Jeune, Senior, Week-end ou Famille (jusqu’à trois enfants, la carte famille nombreuse continue quant à elle d’exister). Elle offrira 30 % de réduction pour les adultes et les accompagnants d’enfants (même si le titulaire de la carte voyage sans enfants), 60 % pour les 4 à 11 ans. « A condition de passer la moitié du week-end sur place », explique Rachel Picard, directrice de Voyages SNCF. Ces réductions s’appliquent aux trois tarifs : seconde classe, première et Business pro. Pas aux voyages affaires. Les Prem’s disparaissent, même si leur nom subsiste dans la gamme tarifaire : ce sera le premier prix. Tous les billets seront échangeables et remboursables, gratuitement jusqu’à 30 jours avant la date de départ, cinq euros à J-3, 15 euros à J-2.

Des conditions d’échange et de remboursement « fortement dégradées« , juge la Fédération nationale des usagers du transport (Fnaut) qui calcule qu’elles passent de 15 euros dès l’avant-veille au lieu de la veille pour les voyageurs sans carte de réduction.

carte liberte encart cp 0319 okPour les voyageurs fréquents, la carte Liberté au prix de 399 euros par an, offre 45 % de réduction en première classe, 60 % de réduction en seconde, quels que soient le jour de la semaine et la destination en TGV inOui ou en Intercités. Les billets sont échangeables et remboursables sans frais jusqu’à 30 minutes avant le départ du train. Dans l’exemple donné par la SNCF, un Paris – Lyon coûtera 56 euros en seconde classe, 78 euros en première, que l’on réserve son voyage à l’avance ou à la dernière minute.

Les détenteurs d’anciennes cartes de réduction pourront se les faire rembourser ou les utiliser jusqu’à la fin de validité. Aujourd’hui, la SNCF dénombre 2,7 millions de porteurs de cartes de réduction, l’objectif est de passer à quatre millions dans les prochaines années, indique la patronne de Voyages SNCF.

Les associations de défense des voyageurs sont un peu perplexes : « Si les prix baissent, le nombre de trains pour lesquels ces réductions sont valables baissent aussi« , commente la Fédération nationale des usagers des transporsts (Fnaut. ) C’est le cas des « TGV inOui qui se raréfient, certains remplacés par des Ouigo à tarification spécifique (low cost, NDLR), et de nombreux Intercités dont la gestion a été transférée aux régions, où ils sont commercialisés de façon pratique avec une tarification simple, avec réservation facultative« .

N. A.

Ewa

Près de neuf millions de passagers dans les cars Macron en 2018

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Les chiffres de l’activité des « autocars Macron » au quatrième trimestre 2018 viennent de tomber et permettent d’avoir une vision sur l’ensemble de l’année 2018. Ils sont publiés par l’Arafer, l’autorité de régulation du secteur.

La hausse de fréquentation ne se dément pas avec 8,9 millions de passagers l’an passé, soit 26% de plus qu’en 2017, pour un chiffre d’affaires de 130,4 millions d’euros HT (+24%). Au total, depuis l’ouverture du marché en août 2015, 23 millions de personnes ont choisi ce mode de transport.

Au dernier trimestre 2018, FlixBus commercialisait 59% des liaisons et desservait près de 70% des 262 villes reliées par un autocar Macron. Devant Ouibus (51 % des villes desservies, 32 % des liaisons commercialisées) et Eurolines/isilines (32 % des villes desservies, 24% des liaisons commercialisées).

Le taux de remplissage progresse de trois points à 57 % au dernier trimestre, et si la fréquentation marque des écarts selon les saisons – c’est en hiver vers les stations de ski et en été vers le littoral que cette nouvelle offre de transport connaît le plus de clientèle –, elle a progressé tous les trimestres, relève l’Arafer.

On ne connaît pas le prix moyen du billet d’autocar, mais la recette moyenne par passager aux 100 kilomètres qui a gagné 30 centimes en un an, pour atteindre 4,9 euros HT, selon les relevés de l’Arafer. Pas de quoi assurer la rentabilité des autocaristes qui cherchent encore leur modèle économique et poursuivent leur mouvement de consolidation. Après l’annonce du rachat des activités de Ouibus par Blablacar en novembre 2018, FlixBus a récemment indiqué être entré en négociation exclusive pour racheter l’activité d’autocars longue distance Eurolines et isilines, filiales de Transdev (lire).

Si le marché comptait encore 13 opérateurs fin 2018 (dix locaux dont certains commercialisent leur liaison sur la plateforme Blablacar depuis les grèves de la SNCF au printemps 2018, et trois nationaux Eurolines/isilines, FlixBus et Ouibus), combien seront-ils d’ici à l’été 2019 ?

En 2018, le secteur a créé 220 emplois et totalisait 2 563 équivalents temps plein fin décembre, dont 87% de conducteurs.

N. A.

Les dix liaisons les plus fréquentées au 4e trimestre 2018

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(source Arafer)

Ewa

SNCF Réseau lance un observatoire de la mixité

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SNCF Réseau a lancé ce matin un observatoire de la mixité avec le réseau SNCF au Féminin. L’objectif est notamment de mesurer l’évolution de la féminisation dans l’entreprise, de réfléchir à la qualité de l’accueil des femmes et de lutter contre le sexisme au quotidien. Francesca Aceto (photo), présidente de SNCF au Féminin est en train de mettre en place cet observatoire avec son équipe.

Ewa

380 millions d’investissements pour l’Occitanie

LIGNE DES CAUSSES VERS MILLAU BB 8500 VERTE

ET TRAIN CORAIL

MIDI PYRENEES-FRANCE

Les travaux de régénération du réseau continuent en Occitanie avec une ampleur comparable en 2019 aux années précédentes. SNCF Réseau investira cette année 380 millions d’euros (241,5 millions en Paca voisine), une trajectoire qui vise un milliard d’euros entre 2015 et 2020, et deux milliards entre 2015 et 2025, a fait valoir Pierre Boutier, son directeur territorial. Voici les principales opérations programmées.

Après les 51 km de la voie 1 Nîmes – Montpellier fin 2018, la voie 2 va subir un renouvellement nocturne voie-ballast du 1er octobre au 22 décembre 2019. Des renouvellements d’aiguillages à Lunel, Vergèze et Saint-Césaire imposeront une interruption totale du 19 au 22 avril et du 26 au 27 octobre à Béziers. Toujours à l’est de la région, des travaux sur ouvrages imposeront une fermeture de Nîmes  – Alès à la Toussaint et pour le 11 novembre 2019.

Au centre de l’Occitanie, des renouvellements de caténaire et poteaux sont programmés entre Gruissan et Leucate (Narbonne – Perpignan) et entre Lézignan et Pezens (Narbonne – Toulouse) avec interruption de trafic sur cette dernière section du 3 au 5 et du 7 au 9 mai. Pour la suppression du PN de Montaudran en banlieue toulousaine (deux ouvrages pour 50 millions d’euros) une interruption totale est programmée du 3 au 9 mai.

A l’ouest, trois grosses opérations sont au menu. Sur Toulouse – Tarbes, d’importantes modernisations de voies (Saint-Gaudens – Capvern et Muret – Boussens) et le remplacement de la caténaire Midi (Montréjeau – Tarbes) auront lieu sans interruption de trafic. La suppression du PN19 à Muret pour 23 millions d’euros, entraînera une interruption totale du 21 au 25 mars. Une maintenance massifiée de la voie Toulouse – Montauban entraînera trois interruptions (23-24 mars, 30 mai-2 juin, 9-11 novembre), et la même opération entre Brive et Cahors la fermeture du 20 au 22 avril.

Sur la ligne des Causses, on notera une opération de modernisation entre Millau et Sévérac (voie et ouvrages) imposant une longue fermeture sur sept semaines d’été, du 8 juillet au 1er septembre, impactant le TER Béziers – Saint-Chély et l’Intercités Béziers – Neussargues.

Notons enfin que SNCF Réseau attend toujours la levée des scellés sur Perpignan – Villefranche suite au tragique accident d’autocar de décembre 2017 au passage à niveau de Millas. Un nouveau juge d’instruction vient d’être nommé et la conductrice du car scolaire reste à ce jour seule mise en examen. Le délai d’interruption, déjà 15 mois, « est très long », remarque Pierre Boutier alors que les associations d’usagers pressent pour la réouverture. Le directeur territorial relève qu’il faudra « deux mois de travaux pour réparer le passage à niveau et revisiter la ligne » une fois les scellés levés. Au-delà, le Train Jaune Villefranche – Latour-de-Carol poursuit son lifting après rénovation de sa voie métrique, avec modernisation de deux tunnels et d’une galerie pour 20 millions d’euros.

Michel Gabriel LEON

 

 

Ewa

Nouveau réseau bus RATP : les détails du big bang

Bus RATP

Il est maintenant possible de visualiser tous les changements sur le réseau des bus RATP qui seront effectifs le 20 avril au matin, en plein week-end de Pâques.

Dans la nuit du 19 au 20 avril, 42 lignes sur les 350 exploitées par la RATP vont être modifiées, cinq nouvelles seront créées, et trois remplacées : la 53, la 65 et la 81 pour fusionner avec d’autres (la 81 avec la 21, la 53 avec 94, la 65 avec la 91). Dommage collatéral, 265 abribus vont changer d’emplacement (relire notre article).

Information ligne par ligne à partir du 20 mars : ici

N. A.