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Ewa

Près de neuf millions de passagers dans les cars Macron en 2018

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Les chiffres de l’activité des « autocars Macron » au quatrième trimestre 2018 viennent de tomber et permettent d’avoir une vision sur l’ensemble de l’année 2018. Ils sont publiés par l’Arafer, l’autorité de régulation du secteur.

La hausse de fréquentation ne se dément pas avec 8,9 millions de passagers l’an passé, soit 26% de plus qu’en 2017, pour un chiffre d’affaires de 130,4 millions d’euros HT (+24%). Au total, depuis l’ouverture du marché en août 2015, 23 millions de personnes ont choisi ce mode de transport.

Au dernier trimestre 2018, FlixBus commercialisait 59% des liaisons et desservait près de 70% des 262 villes reliées par un autocar Macron. Devant Ouibus (51 % des villes desservies, 32 % des liaisons commercialisées) et Eurolines/isilines (32 % des villes desservies, 24% des liaisons commercialisées).

Le taux de remplissage progresse de trois points à 57 % au dernier trimestre, et si la fréquentation marque des écarts selon les saisons – c’est en hiver vers les stations de ski et en été vers le littoral que cette nouvelle offre de transport connaît le plus de clientèle –, elle a progressé tous les trimestres, relève l’Arafer.

On ne connaît pas le prix moyen du billet d’autocar, mais la recette moyenne par passager aux 100 kilomètres qui a gagné 30 centimes en un an, pour atteindre 4,9 euros HT, selon les relevés de l’Arafer. Pas de quoi assurer la rentabilité des autocaristes qui cherchent encore leur modèle économique et poursuivent leur mouvement de consolidation. Après l’annonce du rachat des activités de Ouibus par Blablacar en novembre 2018, FlixBus a récemment indiqué être entré en négociation exclusive pour racheter l’activité d’autocars longue distance Eurolines et isilines, filiales de Transdev (lire).

Si le marché comptait encore 13 opérateurs fin 2018 (dix locaux dont certains commercialisent leur liaison sur la plateforme Blablacar depuis les grèves de la SNCF au printemps 2018, et trois nationaux Eurolines/isilines, FlixBus et Ouibus), combien seront-ils d’ici à l’été 2019 ?

En 2018, le secteur a créé 220 emplois et totalisait 2 563 équivalents temps plein fin décembre, dont 87% de conducteurs.

N. A.

Les dix liaisons les plus fréquentées au 4e trimestre 2018

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(source Arafer)

Ewa

SNCF Réseau lance un observatoire de la mixité

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SNCF Réseau a lancé ce matin un observatoire de la mixité avec le réseau SNCF au Féminin. L’objectif est notamment de mesurer l’évolution de la féminisation dans l’entreprise, de réfléchir à la qualité de l’accueil des femmes et de lutter contre le sexisme au quotidien. Francesca Aceto (photo), présidente de SNCF au Féminin est en train de mettre en place cet observatoire avec son équipe.

Ewa

380 millions d’investissements pour l’Occitanie

LIGNE DES CAUSSES VERS MILLAU BB 8500 VERTE

ET TRAIN CORAIL

MIDI PYRENEES-FRANCE

Les travaux de régénération du réseau continuent en Occitanie avec une ampleur comparable en 2019 aux années précédentes. SNCF Réseau investira cette année 380 millions d’euros (241,5 millions en Paca voisine), une trajectoire qui vise un milliard d’euros entre 2015 et 2020, et deux milliards entre 2015 et 2025, a fait valoir Pierre Boutier, son directeur territorial. Voici les principales opérations programmées.

Après les 51 km de la voie 1 Nîmes – Montpellier fin 2018, la voie 2 va subir un renouvellement nocturne voie-ballast du 1er octobre au 22 décembre 2019. Des renouvellements d’aiguillages à Lunel, Vergèze et Saint-Césaire imposeront une interruption totale du 19 au 22 avril et du 26 au 27 octobre à Béziers. Toujours à l’est de la région, des travaux sur ouvrages imposeront une fermeture de Nîmes  – Alès à la Toussaint et pour le 11 novembre 2019.

Au centre de l’Occitanie, des renouvellements de caténaire et poteaux sont programmés entre Gruissan et Leucate (Narbonne – Perpignan) et entre Lézignan et Pezens (Narbonne – Toulouse) avec interruption de trafic sur cette dernière section du 3 au 5 et du 7 au 9 mai. Pour la suppression du PN de Montaudran en banlieue toulousaine (deux ouvrages pour 50 millions d’euros) une interruption totale est programmée du 3 au 9 mai.

A l’ouest, trois grosses opérations sont au menu. Sur Toulouse – Tarbes, d’importantes modernisations de voies (Saint-Gaudens – Capvern et Muret – Boussens) et le remplacement de la caténaire Midi (Montréjeau – Tarbes) auront lieu sans interruption de trafic. La suppression du PN19 à Muret pour 23 millions d’euros, entraînera une interruption totale du 21 au 25 mars. Une maintenance massifiée de la voie Toulouse – Montauban entraînera trois interruptions (23-24 mars, 30 mai-2 juin, 9-11 novembre), et la même opération entre Brive et Cahors la fermeture du 20 au 22 avril.

Sur la ligne des Causses, on notera une opération de modernisation entre Millau et Sévérac (voie et ouvrages) imposant une longue fermeture sur sept semaines d’été, du 8 juillet au 1er septembre, impactant le TER Béziers – Saint-Chély et l’Intercités Béziers – Neussargues.

Notons enfin que SNCF Réseau attend toujours la levée des scellés sur Perpignan – Villefranche suite au tragique accident d’autocar de décembre 2017 au passage à niveau de Millas. Un nouveau juge d’instruction vient d’être nommé et la conductrice du car scolaire reste à ce jour seule mise en examen. Le délai d’interruption, déjà 15 mois, « est très long », remarque Pierre Boutier alors que les associations d’usagers pressent pour la réouverture. Le directeur territorial relève qu’il faudra « deux mois de travaux pour réparer le passage à niveau et revisiter la ligne » une fois les scellés levés. Au-delà, le Train Jaune Villefranche – Latour-de-Carol poursuit son lifting après rénovation de sa voie métrique, avec modernisation de deux tunnels et d’une galerie pour 20 millions d’euros.

Michel Gabriel LEON

 

 

Ewa

Nouveau réseau bus RATP : les détails du big bang

Bus RATP

Il est maintenant possible de visualiser tous les changements sur le réseau des bus RATP qui seront effectifs le 20 avril au matin, en plein week-end de Pâques.

Dans la nuit du 19 au 20 avril, 42 lignes sur les 350 exploitées par la RATP vont être modifiées, cinq nouvelles seront créées, et trois remplacées : la 53, la 65 et la 81 pour fusionner avec d’autres (la 81 avec la 21, la 53 avec 94, la 65 avec la 91). Dommage collatéral, 265 abribus vont changer d’emplacement (relire notre article).

Information ligne par ligne à partir du 20 mars : ici

N. A.

 

Ewa

Les grands enjeux de la loi Mobilités, aujourd’hui devant le Sénat

Loi mobilités

Texte fourre-tout dans lequel on trouve pêle-mêle les mobilités actives, l’électromobilité, le covoiturage, la régulation du free-floating, la gouvernance, les financements, la concurrence, l’ouverture des données, les téléphériques urbains ou encore la sécurité des passages à niveau (liste non exhaustive), le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) entre en première lecture cet après-midi au Sénat. Dans une version sévèrement amendée par la commission de l’Aménagement du territoire et du Développement durable « pour combler d’incroyables lacunes en matière de financement », selon son rapporteur Didier Mandelli, sénateur LR de Vendée.

Quels sont les grands enjeux du texte qui sera fin mai devant l’Assemblée nationale ? Nous avons choisi de revenir sur trois d’entre eux : le financement des infrastructures revenu au cœur du débat, l’ouverture à la concurrence des transports en Ile-de-France et l’open data.

Le volet financement

Didier Mandelli en avait fait son cheval de bataille : la programmation des investissements de l’Etat est le cœur du réacteur de la LOM. Sans financement sanctuarisé des systèmes de transport, tout n’est que déclaration d’intentions, juge-t-il (relire son interview), visiblement suivi au-delà la majorité sénatoriale. Dans le texte passé au crible de la commission, les objectifs, les dépenses et le contrôle de la programmation ont été promus en ouverture du projet de loi, chassant la gouvernance de la mobilité un peu plus bas. « Tous les autres éléments de la LOM découlent du financement », justifie Didier Mandelli qui, moqueur, se demande « où sont les outils et l’argent pour les acheter ? » Référence aux propos de la ministre des Transports sur la loi mobilités qu’elle porte à bout de bras depuis plus d’un an : « Une boîte à outils au service des territoires », a coutume de dire Elisabeth Borne.
Un budget et une trajectoire financière pérennes de l’Agence de financement des infrastructures de France (Afitf), Didier Mandelli a donc tenu le cap. Si le Vendéen n’a pas défendu le péage urbain – inversé ou classique –, encore moins la vignette poids lourd comme pistes de financement des grands projets d’infrastructures de transport, il a obtenu l’unanimité des membres de la commission pour faire approuver l’amendement sanctuarisant les ressources de l’Afitf. Comment ? En fléchant vers l’Agence l’intégralité des recettes issues de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) prévue en loi de finances (+2 centimes pour les voitures, +4 centimes pour les poids lourds). Soit 1,2 milliard d’euros, sur les 37 milliards que rapporte la TICPE. « Halte au hold-up de Bercy qui reprend subrepticement l’argent des ressources affectées ! », lance Hervé Maurey qui décrie l’idée que l’Agence soit soumise aux aléas des recettes des amendes des radars. D’autant plus quand ils sont inopérants…
Quoi qu’il en soit, même avec une affectation de la TICPE à l’Agence des financements des infrastructures de transport, le gouvernement devra trouver 500 millions d’euros de plus par an à partir de 2020 pour financer les investissements prévus.
Signalons enfin que le Conseil d’orientation des infrastructures (COI), présidé par l’ancien député PS Philippe Duron, a ressuscité au Sénat. Cette commission d’experts chargée de proposer une stratégie au gouvernement en matière d’investissements n’était pas inscrite dans le projet du gouvernement. Restera-t-il vivant au sortir de l’Assemblée ?
Toujours au chapitre du financement, pour les collectivités locales cette fois, l’amendement visant à « faire sauter le verrou » du versement mobilité (ex-versement transport) a été adopté en commission : cette taxe versée par les entreprises de plus de 11 salariés et qui finance 48 % des transports publics réguliers, s’appliquerait aussi aux transports non réguliers, avec un taux minoré à 0,3 %. L’objectif est de permettre aux collectivités de financer des solutions de mobilité (covoiturage organisé, transport à la demande, etc.) dans les zones rurales. Un amendement propose aussi d’attribuer une part du produit de la TICPE (elle rapporte 37 milliards d’euros par an) au financement de la mobilité dans les territoires ruraux « dont les ressources sont insuffisantes ». Objectif, lutter contre la voiture comme seule solution pour se déplacer quand on vit à la campagne.
Les sénateurs envisagent un cumul du forfait mobilité durable (400 euros par an, pour l’heure sur la base du volontariat des entreprises) avec la prise en charge de 50 % de l’abonnement transport en commun par les entreprises.

Ouverture à la concurrence des transports franciliens

La RATP sera soumise à la concurrence sur les lignes de bus à partir de 2025 (2029 pour les trams, 2039 pour les métros et RER). La LOM doit définir le cadre législatif qui sera en vigueur puisque aujourd’hui, la convention collective du transport urbain s’applique partout en France, sauf à Paris.
Des amendements prévoient la création d’un « cadre social territorialisé » tenant compte « des spécificités d’exploitation » des transports collectifs dans la capitale : perturbations du trafic innombrables, vitesse commerciale des bus plus lente, plus de points d’arrêts et de déboîtements engendrant une charge cognitive plus importante pour les machinistes etc. Ce « cadre social territorialisé » sera donc très proche des conditions de travail des 15 000 conducteurs de bus de l’opérateur historique.
Autre sujet épineux abordé dans un amendement : le transfert des machinistes de la RATP. En cas d’appel d’offres perdu par la régie, le transfert des machinistes et du personnel de maintenance (17 000 personnes au total) vers le nouvel exploitant sera automatique, avec le maintien de garanties sociales plutôt élevées : régime de retraite spécifique, absence de licenciement économique, niveau de rémunération. Le « sac à dos social » de la RATP risque d’être aussi lourd que celui de la SNCF.

Open data

L’article 11 de LOM fera sans doute l’objet d’un intense débat, certains grands opérateurs de transport qui ont ouvert leurs données (la RATP reçoit 130 millions de requêtes par an, par exemple) et les ont vues aspirées par les plateformes numériques, considérant que les dispositions de la loi favorisent les acteurs privés, sans réciprocité pour les acteurs publics. Des amendements proposent des licences plus exigeantes. Celui, porté par Didier Mandelli, et adopté, doit remettre les autorités organisatrices de mobilités (ex-AOT) au centre du jeu, « pour qu’elles bénéficient de la création de valeur issue de l’open data, ce qui préservera le modèle économique du transport public », défend le sénateur. Avec son projet d’assistant personnel de mobilité, la SNCF ne partage pas forcément cette position.
Nathalie Arensonas

Ewa

Jean Coldefy : « Il y a une offensive de la SNCF et de la RATP pour amender la LOM en leur faveur »

Jean Coldefy

Jean Coldefy, consultant, directeur du programme 3.0 chez Atec ITS France, chargé de mission sur les Mobilités numériques pour Transdev.

 

Ville, Rail & Transports. Vous vous dites inquiet de la façon dont la LOM pourrait évoluer sur l’open data. Pourquoi ?

Jean Coldefy. En ce moment, il y a une offensive de la SNCF et de la RATP pour faire évoluer la loi en leur faveur, en agitant le spectre des Gafa. Ces deux entreprises essaient d’introduire des dispositions conformes aux systèmes qu’elles ont elles-mêmes mis en place.

Ainsi, la RATP soutient une demande de compensation financière en cas de réutilisation des données au-delà d’un certain seuil. Cela peut séduire les élus car ils adorent quand on leur dit qu’on va faire payer les Gafa. Mais les dispositifs qui cherchent à faire payer la réutilisation de data, ça ne marche pas et ça ne marchera jamais. Les opérateurs qui y recourent le font uniquement pour gêner la réutilisation. La RATP n’a jamais touché un centime avec son système de redevances.

Quant à la SNCF, elle veut être le seul acteur qui offre toute la mobilité en France de A à Z. Elle a un peu la même démarche que Google qui vise un monopole de la data.

La SNCF a le droit d’avoir cette stratégie. Mais elle ne doit pas gêner les autres sur le plan local. Elle ne peut pas s’appuyer sur un monopole d’accès de la donnée.

 

VR&T. Que demandez-vous ?

J. C. Il faut mettre en place un cadre qui permette une concurrence équitable. On peut prendre modèle sur la plateforme de données que nous avons mise en place il y a cinq ans à Lyon lorsque j’étais adjoint au service Mobilité urbaine de la métropole.

La plateforme est utilisée par une cinquantaine de sociétés. Elle fonctionne avec une licence qui permet d’identifier les réutilisateurs de la data lorsqu’il y a un enjeu public. Les réutilisateurs doivent se déclarer et déclarer ce qu’ils vont faire. Si on constate un effet sur les politiques publiques, on peut couper l’accès aux données.

Ainsi, en pleine crise des taxis et de l’affaire Uberpop dont le service avait été déclaré illégal, la société TransitApp avait ajouté Uberpop dans son appli. On l’a tout de suite vu, on lui a écrit et elle a enlevé cette donnée dans les deux jours.

 

VR&T. Toutes les entreprises ont accepté ces règles, même les Gafa ?

J. C. Tout le monde a signé à Lyon, même Microsoft, même Samsung… Mais pas Google. De ce fait, Google ne publie pas d’informations sur les transports publics lyonnais.

Quand on regarde les chiffres, on constate que la marque des transports publics est extrêmement forte. A Lyon par exemple, on voit que les deux sites les plus consultés pour l’info voyageurs sont Google et l’appli locale, qui recueillent plus de 70 % de l’audience. Les applis locales ont donc une vraie carte à jouer.

 

VR&T. Quel a été l’investissement à Lyon ?

J. C. La plateforme a représenté 70 000 euros d’investissement et la métropole dispose aujourd’hui d’une Rolls Royce ! La mise aux normes GTFS a coûté 25 000 euros. Ce n’est donc pas un enjeu financier !

Mais il y a un vrai sujet de cohérence entre action publique et action privée. Si une action privée utilise des données publiques mais sans avoir d’incidences sur la politique publique, il n’y a aucune raison de ne pas donner la data.

 

VR&T. Pourquoi la solution lyonnaise n’a-t-elle pas fait d’émules ?

J. C. Elle est en train de prendre une envergure un peu plus nationale puisque la métropole de Lyon travaille sur ce sujet avec le Gart, Etalab, le ministère des Transports… L’enjeu, c’est de combiner l’intérêt individuel et l’intérêt général.

 

VR&T. Y a-t-il d’autres points à surveiller, selon vous, dans la future LOM ?

J. C. L’article 11 prévoyait initialement d’ouvrir tous les canaux de vente des services de mobilité sous contrat avec les autorités organisatrices (incluant de ce fait aussi les trottinettes et vélos par exemple quand il y a une convention d’occupation de l’espace public). C’est passé devant le cabinet d’Edouard Philippe qui a décidé d’ouvrir ces canaux de vente à tous les opérateurs mais seulement quand il s’agit de titres occasionnels C’est idiot car l’objectif de la LOM est de faciliter les déplacements du quotidien et d’aider les collectivités qui le souhaitent à lancer des systèmes de MaaS. Je rappelle que le MaaS doit simplifier la vie de l’usager en fusionnant les outils de la mobilité et de la billettique et en proposant des offres de transport multimodales.

En se focalisant sur les titres occasionnels, la LOM rate sa cible. Il faut au contraire tout confier aux autorités organisatrices de la mobilité. (que ce soit les parkings, le stationnement, les TER, les bus, les vélos…) et leur permettre de confier leur distribution à un opérateur. Ce serait donc un marché public avec un opérateur rémunéré par l’AOM, permettant de proposer des offres de transport combinées.

 

VR&T. Quelles autres dispositions soutenez-vous ?

J. C. Le Sénat a réintroduit une disposition sur l’accès de droit aux données des véhicules connectés. J’espère qu’elle sera maintenue car d’ici quatre ou cinq ans, tous les véhicules seront connectés. Pouvoir disposer de données sur le mode routier me paraît très intéressant alors qu’on en manque.

 

VR&T. L’ouverture des données finira-t-elle par s’imposer à tous ?

J. C. La LOM reprend les principes du règlement européen. Alors qu’avant, avec la loi Macron, l’ouverture des données devait se faire sans conditions. La LOM réintroduit des conditions d’accès si elles ne sont ni discriminatoires ni anticoncurrentielles. Elle permet donc d’introduire des licences.

Avec l’article 9, la SNCF sera obligée d’ouvrir ses données. Elle était déjà obligée de le faire avec la loi Macron mais elle ne respectait pas cette disposition. Actuellement la SNCF ne fournit pas en effet aux autorités organisatrices les horaires journaliers des trains. Quand on a entre 10 et 30 % de trains modifiés, il faut pouvoir disposer des plans de transport adaptés. C‘est absolument nécessaire si les AOM veulent lancer un MaaS.

Heureusement, la LOM prévoit une autorité (l’Arafer) pour sanctionner de tels manquements. Cela va obliger la SNCF à revoir ses positions.

Propos recueillis par Marie Hélène Poingt

Ewa

Jean Rottner : « Nous allons lancer deux appels d’offres d’expérimentation pour nos TER »

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Les élus régionaux de Grand Est doivent voter le 29 mars le principe de mise en concurrence de deux lignes TER. Jean Rottner, le président de la région (LR), explique à VR&T sa démarche.

 

Ville, Rail & Transports. Après la région Paca, Grand Est s’apprête à annoncer la mise en concurrence de deux lignes TER. Quel calendrier avez-vous retenu ?

Jean Rottner. Nous allons en voter le principe lors d’une délibération en assemblée plénière le 29 mars. Puis nous publierons l’avis de préinformation en avril en accord avec les services du ministère des Transports et de la ministre des Transports que j’ai rencontrée la semaine dernière. Le choix des opérateurs se fera en 2021 pour une mise en service en 2022.

 

VR&T. Comment avez-vous choisi ces lots ?

J. R. Nous allons lancer deux appels d’offres d’expérimentation. Le premier concerne Nancy – Vittel – Contrexéville avec un nouveau modèle d’intégration vertical qui portera non seulement sur l’exploitation de la ligne mais aussi la régénération, le financement et la maintenance.

Ce modèle n’est pas possible aujourd’hui. Il va être nécessaire d’amender la LOM. La ministre s’est engagée à déposer un amendement gouvernemental dans ce sens. Cela nous permettra de rouvrir cette ligne dans sa totalité alors qu’elle est actuellement fermée.

La mise en concurrence de la deuxième liaison (Epinal – Saint-Dié) sera limitée à la seule exploitation. C’est en effet une ligne beaucoup plus longue pour laquelle nous sommes en négociations avec l’Etat et la SNCF. C’est d’ailleurs aussi une ligne sur laquelle Emmanuel Macron s’est exprimé en demandant sa réouverture. Le sujet est plus complexe et nous devons mettre en place ensemble une stratégie de convergence tant du point de vue de la maintenance que du matériel.

 

VR&T. Travaillez-vous déjà à la mise en concurrence d’autres liaisons ?

J. R. Dans le cadre de la convention TER que nous avons signée avec la SNCF fin 2016, nous avions prévu d’ouvrir à la concurrence 10 % du réseau. Avec ces deux lignes, nous y sommes quasiment. Nous avons élaboré un planning d’ouverture progressif d’autres lots. Nous pensons tout particulièrement aux lignes transfrontalières. Mais ce sera plutôt à l’horizon 2025.

 

VR&T. Quels gains attendez-vous de l’arrivée de la concurrence ?

J. R. Nous espérons baisser de 30 % les coûts de fonctionnement de ces lignes. Nous pensons aussi que l’on pourra réduire le montant des dépenses de maintenance : sur les lignes moins fréquentées, on pourrait recourir à des moyens moins lourds que ceux qui sont traditionnellement utilisés par SNCF Réseau.

 

VR&T. Avez-vous été approchés par de nombreux opérateurs alternatifs à la SNCF ?

J. R. Il y a un intérêt certain parmi les grands opérateurs français. La SNCF en fait partie. Et il y a aussi des sociétés européennes qui nous interrogent.

 

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Elections européennes : TDIE interpelle les têtes de liste

TDIE

Comme à chaque élection, ou presque – présidentielles, législatives, régionales, européennes –, le think tank TDIE (Transport, développement, intermodalité, environnement) interpelle les candidats. Cette fois, ce seront les 17 têtes de liste aux européennes du 26 mai prochain (voir leurs noms).

Chacun recevra lundi soir un questionnaire comptant pas moins de 28 questions sur leur « projet pour la politique commune des transports ». Morceaux choisis:

  • Quelles leçons tirez-vous de l’échec du rapprochement entre Alstom et Siemens ?
  • Quelles mesures relatives aux transports permettraient d’améliorer la qualité de l’air en Europe, et particulièrement dans les centre-villes ?
  • Quelles mesures le Parlement européen devrait-il adopter pour développer une mobilité accessible à tous ?
  • Comment assurer un déploiement suffisant des infrastructures de recharge électrique ?
  • L’UE doit-elle accompagner le développement du train autonome, et comment ?
  • Plus technique : le soutien de l’UE au programme Shift2Rail doit-il être renouvelé pour la période 2017-2027 ?

L’ensemble du questionnaire : ici

Les conseillers transport des candidats, s’ils existent, vont devoir plancher : ambitieux, TDIE attend leurs réponses pour le 12 avril, pour en publier la synthèse le 7 mai.

Le laboratoire d’idées coprésidé par Louis Nègre (président délégué de Nice Métropole) et Philippe Duron (président du Comité d’orientation des infrastructures) veut ensuite convaincre la Commission européenne de publier un nouveau livre blanc des transports, huit ans après celui de 2011. Le livre vert est déjà écrit.

N. A.

 

17 têtes de liste

La République en marche : Nathalie Loiseau
Les Républicains : François-Xavier Bellamy
Europe Ecologie-Les Verts : Yannick Jadot
Rassemblement national : Jordan Bardella
La France insoumise : Manon Aubry
Place publique : Raphaël Glucksmann
Debout la France : Nicolas Dupont-Aignan
Génération.s : Benoît Hamon
Parti communiste : Ian Brossat
UDI : Jean-Christophe Lagarde
Les Patriotes : Florian Philippot
UPR : François Asselineau
Résistons ! : Jean Lassalle
Lutte ouvrière : Nathalie Arthaud
Union jaune (gilets jaunes) : Patrick Cribouw
Rassemblement des gilets jaunes citoyens : Thierry-Paul Valette
Evolution citoyenne (gilets jaunes) : Christophe Chalençon

 

Ewa

Seulement 20 PV pour excès de vitesse de trottinettes à Paris ?

trottinettes, velos en free floating

Lime, Bird, Bolt, Wind, Noi, Hive, Flash, Tier. N’en jetez plus ! Chaque semaine ou presque, un nouvel opérateur de trottinettes investit le pavé parisien, et l’usage de ces nouveaux engins de déplacement ne se dément pas. Devant la déferlante – plus de 6 000 trottinettes recensées par la Ville de Paris –, la municipalité devait signer mi-mars une charte de bonne conduite avec les opérateurs, sur le modèle de celles signées en juin 2018 avec ceux des vélos et scooters en free-floating. Objectif, encadrer les règles de circulation (vitesse, circulation sur les trottoirs etc.) et l’occupation de l’espace public, avant que la loi d’orientation sur les mobilités (LOM) en cours d’examen devant le Parlement, ne s’en charge. Le code de la route ne mentionne pas pour l’instant explicitement ces engins de déplacement personnels électriques (EDP).

Devant l’augmentation des start-up qui naissent et disparaissent à la vitesse d’une trottinette, « Nous avons décidé de ne pas signer la charte en l’état mais de la modifier afin de la rendre plus dure, plus régulatrice », a confié Christophe Nadjovski, maire adjoint chargé des transports et de l’espace public, lors des Rencontres du Club des villes et territoires cyclables, le 13 mars à l’Hôtel de Ville de Paris. 20 procès-verbaux pour excès de vitesse de conducteurs de trottinettes sur les trottoirs ont été dressés à Paris (135 euros), selon les calculs de l’adjoint d’Anne Hidalgo. A croire que les policiers municipaux n’allaient pas assez vite pour les rattraper…

Accidents de trottinettes

Comme pour les vélos, faire de la trottinette sur les trottoirs n’est pas illégal, à condition de rouler à moins de 6 km/h ou d’avoir moins de huit ans. La circulation sur les trottoirs est en revanche interdite pour tous les véhicules à moteur, même électriques (135 euros). Ailleurs, leurs conducteurs doivent respecter la limitation de vitesse de 25 km/h, y compris sur les pistes cyclables. Si les trottinettes en libre service sont bridées, achetées dans le commerce (plus de 100 000 en 2018 selon les chiffres de la Fédération des professionnels de la micromobilité), elles peuvent facilement être débridées jusqu’à 60 km/h !

De son côté, le corps médical tire le signal d’alarme devant le nombre de blessures graves liées aux accidents de trottinettes. A l’instar du professeur Alain Sautet, chef du service orthopédie de l’hôpital Saint-Antoine (Paris). Dans son service, dit-il, 17 patients ont été admis lors des deux derniers mois à la suite d’accident de trottinettes électriques, soit deux par semaine. La plupart ont dû subir des interventions lourdes pour des fractures graves. Selon une étude américaine, 40 % des accidents touchent la tête. Conseil des médecins : limiter sa vitesse et impérativement porter un casque.

N. A.

Ewa

L’EPSF devient responsable de la sécurité du tunnel sous la Manche

Train shoma en Tunnel

On n’est jamais trop prudent : la Grande-Bretagne n’a pas encore quitté l’Union européenne (et après le vote du report du Brexit par le Parlement britannique, le 15 mars, nul n’est plus prophète en son pays), mais la France a pris les devants : une ordonnance publiée au JO du 14 février indique que les missions de la Commission intergouvernementale du tunnel sous la Manche (CIG) sont confiées à l’Etablissement public de sécurité ferroviaire (EPSF).

La dirigeante de la CIG, Pascale Andréani avait été nommée dès l’été dernier ambassadrice de France en Hongrie. Un poste stratégique, à quelques semaines des élections européennes, tant la France et le pays de Vicktor Orban ne partagent pas la même vision de l’Europe.

Raison de ce transfert de compétence ? La CIG n’est plus désignée par deux Etats membres de l’Union européenne, mais par un seul (la France) et par un Etat tiers (le Royaume Uni) : elle ne peut donc plus « exercer les compétences dévolues par le droit européen à une autorité nationale de sécurité », peut-on lire sur le site viepublique.fr. « Compte tenu des spécificités de la liaison fixe transmanche et des enjeux de sécurité, l’action de l’EPSF devra être étroitement coordonnée avec celle de l’autorité qui sera désignée par le Royaume-Uni, afin d’assurer une cohérence de la régulation de la sécurité ferroviaire sur l’ensemble de l’infrastructure », indique le même site.

Clap de fin pour la CIG, tout du moins en France, puisque les autorités britanniques ont décidé de la conserver comme instance  responsable des questions liées aux conditions d’exploitation et de sécurité du tunnel sous la Manche, pour la partie britannique. Côté français, c’est maintenant à l’EPSF d’assurer cette mission.

Pour mémoire, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) contrôle chaque année, avec son homologue britannique, les conditions techniques et la tarification d’Eurotunnel, concessionnaire du tunnel sous la Manche (elle n’a pas compétence pour le Shuttle).

Nathalie Arensonas