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Ewa

La RATP s’entraîne à la « crue du siècle »

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« Fluctuat nec mergitur », la devise de la Ville de Paris, communément traduite par « Il est battu par les flots, mais ne sombre pas », se révèle un choix tout à fait logique à l’aune de l’histoire d’une cité qui a tiré de la Seine sa richesse, mais qui a aussi subi les humeurs d’un fleuve aux crues violentes. Une menace ancienne. La plus grande crue qu’aurait connue Paris a eu lieu en 1658, la Seine montant alors jusqu’à 8,81 m (selon les instruments de mesure de l’époque). Plus proche de nous, la crue de 1910 – qualifiée de centennale – et ses 8,62 m sur l’échelle hydrométrique du pont d’Austerlitz a durement touché la capitale et son alors tout jeune réseau de métro. La moitié de celui-ci a été totalement fermée pendant de longs mois. Certains voyageurs circulant même en barque dans des tunnels inondés ! A peine ouverte, la ligne 4 fraîchement inaugurée doit même fermer. Le Zouave du pont de l’Alma qui rend hommage aux soldats d’Afrique du Nord tombés pendant la guerre de Crimée devient l’indicateur préféré des Parisiens pour déterminer la puissance d’une crue. En 1910, la sculpture avait les épaules immergées.

Touchée par deux crues majeures, en juin 2016 et tout récemment en janvier 2018, la ville a connu deux rappels de cette implacable réalité. Et elle attend toujours la crue centennale, cette « crue du siècle » qui détrônera celle de 1910 dans la mémoire collective des Parisiens. Devant ce risque, la ville se prépare, tout comme la RATP, dont près de la moitié du réseau de métro est exposée aux inondations provoquées par les crues.

Le 11 décembre dernier, les équipes de la RATP participaient à une répétition générale sur le parvis de la station Balard (ligne 8), dans le XVe, un arrondissement particulièrement vulnérable en cas de crue. Ce test grandeur nature du déploiement du plan de protection contre le risque inondation (PPRI) a été étalonné sur la crue de 1910. A l’époque, la place Balard était noyée sous 80 cm d’eau, une mesure qui sert de référence pour l’exercice du jour. La RATP a aussi pu tester à cette occasion la réactivité de ses partenaires externes qui interviennent notamment dans la chaîne logistique.

Une quarantaine d’agents étaient mobilisés pour édifier des protections en aluminium et en parpaings. La première pour protéger un poste éclairage force (PEF), tandis que de l’autre côté de la rue, c’est une bouche d’aération qui devait être préservée de l’eau. Les agents ont sécurisé le PEF en deux heures (contre trois initialement prévues), tandis que la structure en parpaings a demandé huit heures de travaux et la mobilisation d’importants moyens : une bétonnière, de nombreux parpaings et encore plus de sacs de ciment. Cette solution, lourde à mettre en place, présente tout de même l’intérêt d’édifier des structures à la dimension que l’on souhaite. Pour son nouveau système en aluminium, la RATP s’est tournée vers la solution amovible K-System développée par IBS, un fabricant allemand représenté en France par ESTHI. Ce système de batardeau sans fondation est beaucoup plus rapide à monter, il demande également beaucoup moins de personnels pour son installation, un enjeu crucial pour la RATP.

Pour tester tous les échelons de la chaîne de décision, une cellule de crise qui réunit l’ensemble des acteurs concernés en interne a également été mise en place. Elle devra notamment assurer la gestion de crise en bonne intelligence avec les équipes municipales.

L’entreprise de transport a identifié 400 points d’infiltration potentiels à protéger pour éviter une inondation du réseau en cas de montée importante des eaux de la Seine et de la Marne. 140 km de réseau ferré se trouvent en zone inondable et 70 stations de métro sont considérées comme particulièrement sensibles. L’ouvrage, centenaire, demande une surveillance constante des équipes de la régie. En cas de crue centennale, si rien n’était fait et que le réseau se trouvait inondé, la note à payer serait salée. A la RATP, on l’estime à 3,5 milliards d’euros. Dans ce contexte, l’investissement initial d’environ six millions d’euros semble une évidence. L’entreprise est un des premiers opérateurs à disposer de son propre PPRI, validé par la région en janvier 2015. La RATP poursuit ainsi un double objectif. Le premier, c’est la préser­vation de l’infrastructure. Le
second est de parvenir à maintenir l’activité le plus longtemps possible. Dès le déclenchement du plan, plus de 1 000 agents, tous volontaires et formés spécialement pour faire face à ce type crise, peuvent être mobilisés.

Le directeur d’unité opérationnelle Equipements, Stations et Ouvrages d’art David Courteille, également coordinateur général du PPRI, explique l’intérêt de ce type de simulation : « Grâce à cet exercice nous pourrons aussi savoir combien de temps nous mettons pour tout monter afin de ne pas lancer les opérations trop tôt lors des véritables crues. »

Les enjeux sont considérables. En cas de crue centennale, entre quatre et cinq millions de personnes seraient directement touchées par le dysfonctionnement, voire l’arrêt complet de ces réseaux. D’autant plus que le réchauffement climatique fait peser une menace nouvelle sur la ville et son réseau de transport. S’il est impossible de prouver une corrélation entre réchauffement climatique et augmentation de la crue lente, les projections climatiques réalisées par Météo-France prévoient une augmentation des précipitations en hiver, sans augmentation du nombre de jours de pluie. Le bouleversement climatique augmente ainsi l’occurrence de pluies importantes en hiver à Paris. Des événements climatiques qui peuvent provoquer des crues rapides, comme celle de juin 2016, provoquée par trois jours de pluies intenses sur des sols déjà très chargés en eau. David Courteille explique : « On étudie évidemment l’impact du réchauffement climatique sur le profil des crues rencontrées. Nous constatons qu’il y a moins de crues hivernales qui sont plus prévisibles et plus de crues en période pré-estivale dont les effets sont bien plus difficiles à prédire. » Des événements aggravés par l’urbanisation grandissante et la « bétonisation » du fleuve. Quatre lacs-réservoirs permettent de mieux réguler les crues, mais en cas d’épisode de grande ampleur, ils ne permettront de diminuer que de 70 cm la hauteur de l’eau dans la capitale.

Une certitude : les équipes de la RATP seront amenées dans le futur à faire face à une crise tout à fait réelle et le Zouave du pont de l’Alma ne restera pas au sec bien longtemps. Cette simulation se révélera alors peut-être salutaire.

Samuel DELZIANI

Ewa

Des trains Ouigo au départ des gares de Paris-Lyon et Lille-Flandres

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Ouigo propose depuis le 9 décembre des trains au départ de la gare de Paris-Lyon. C’est la troisième gare intra-muros à proposer des trains low cost de la SNCF après gare Montparnasse il y a un an et Paris-Est en juillet dernier.

Au total, ce sont trois allers-retours par jour vers Marseille et deux vers Nice qui permettront de desservir aussi Aix-en-Provence, Toulon, Les Arcs-Draguignan, Saint-Raphaël, Cannes et Antibes.

Ouigo a également commencé à la même date des relations au départ de Lille-Flandres vers Marne-la-Vallée, Roissy-Charles-de-Gaulle, Lyon-Saint-Exupéry, Marseille-Saint-Charles, Aix-en-Provence-TGV et Avignon TGV.

Ces nouvelles relations seront proposées à partir de 16 ou 19 euros, selon les destinations, pour les adultes et un prix fixe de huit euros pour les enfants.

Ewa

Les bus électriques pourraient caler devant les dépôts

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Quand une réglementation pointilleuse met des obstacles sur la voie de la transition énergétique… Un nouvel arrêté pris cet été sur les dépôts de bus pourrait en effet freiner le développement des bus électriques. Cet arrêté datant du 4 août 2018 impose des contraintes lourdes pour les dépôts qui accueillent des véhicules électriques. « L’objectif est de protéger les bâtiments tiers des incendies qui pourraient se déclencher lors de la recharge des bus », résume Michel Hils, chef de projet à la direction Equipement et Patrimoine du Sytral à Lyon.

L’ancienne réglementation ICPE 2925 [installations classées pour la protection de l’environnement, NDLR] qui s’appliquait jusqu’alors était également – à sa façon – très contraignante : pour construire un nouveau dépôt, il fallait négocier au cas par cas avec les autorités locales (dont les pompiers) pour démontrer que la sécurité était optimale et obtenir une autorisation. Ce qui nécessitait de longs mois de procédure administrative auprès de la préfecture avec enquête d’utilité publique.

Les nouvelles règles ont supprimé cette demande d’autorisation au cas par cas. Désormais pour résumer, une déclaration préalable en conformité suffit. « Cet arrêté a le mérite de définir des règles qui s’appliquent à tous et de mettre fin au vide juridique », se félicite Michel Hils. C’est aussi l’avis de Catherine Guillouard. Lors de l’inauguration en novembre de l’électrification du dépôt de Shepherd’s Bush dans l’Ouest londonien, la PDG de la RATP avait expliqué que sans ces nouvelles modalités, l’entreprise n’aurait jamais pu tenir son calendrier de renouvellement de flotte qui prévoit d’ici à 2025 deux tiers de bus électrique, le reste au biogaz. Les nouvelles dispositions vont donc très bien à la RATP qui n’a pas caché qu’elle a fortement pesé sur leur adoption. L’enjeu était fondamental pour la régie en train de construire et d’adapter ses centres et dépôts de bus pour qu’elle puisse accueillir dans les temps sa future flotte.

En revanche, en province, lorsque les dépôts existent déjà (ce qui représente la majorité des cas sur le territoire, où 90 % des dépôts sont déjà construits, selon Benoît Chauvin qui travaille sur la question au Gart), les exigences pourraient être rédhibitoires, estime-t-il. Surtout pour les petits réseaux qui n’ont pas les reins aussi solides que les grands et vont devoir se conformer, comme les autres, aux obligations d’installation de systèmes de sécurité exigeants et gourmands en espaces fonciers et en finances.

Le nouvel arrêté (rebaptisé « arrêté RATP » par Benoit Chauvin) prévoit des protections permettant de couper la charge électrique, des dispositifs d’urgence et des systèmes de sécurité (détecteurs d’incendie, moyens d’alerte, etc.), ainsi que des moyens de lutte contre l’incendie. Les dépôts devront aussi être gardés lors des recharges, souvent toute la nuit. « On demande au gardien de multiples compétences non seulement en matière de gardiennage mais aussi en conduite et en lutte contre les incendies », précise Benoît Chauvin. Des prescriptions plus sévères sont prévues lorsque les ateliers sont surmontés de locaux occupés par des tiers. Le texte impose aussi des espacements importants entre les bus. Ces distances peuvent toutefois être réduites par l’installation de parois coupe-feu ou un système d’extinction automatique d’incendie.

« Ce sont les mêmes consignes que pour une usine de fabrication de batteries, c’est une réglementation quasiment équivalente à la réglementation Cevesco », assure Benoît Chauvin qui regrette que ni le Gart, ni l’UTP, ni Ile-de-France Mobilités, ni encore l’Avere (Association pour le développement de la mobilité électrique) n’aient été consultés par le groupe de travail qui a travaillé sur le sujet sous l’égide de la Direction générale de la Prévention des risques (DGPR, rattachée au ministère de l’Intérieur). Selon Sophie Tricaud, directrice de la Communication de Forsee Power, « le texte part du principe que l’électricité est plus dangereuse que d’autres types de motorisation. On nous demande des distances trois fois supérieures à celles des bus au gaz par exemple. Pourquoi imposer des dispositions aussi drastiques à l’électricité ? », s’interroge-t-elle. « Cela risque de faire mal à la filière », conclue-t-elle.

D’où ce cri d’alarme : la mise en œuvre de ces nouvelles obligations risque d’engendrer des coûts supplémentaires élevés risquant de remettre en question l’adoption des véhicules à faibles émissions, malgré les obligations de renouvellement inscrites dans la Loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015.

De son côté, l’UTP nuance ces menaces. Les autorités publiques ont certes sorti le parapluie pour se protéger de tout risque, mais le texte offre quelques portes de sortie. Et les préfets auront toujours la possibilité d’accepter des dérogations. Difficile aujourd’hui de connaître l’impact exact de ces nouvelles dispositions, indique-t-on du côté des réseaux qui sont plutôt aujourd’hui dans une démarche de compréhension et d’évaluation du texte.

M.-H. P.

 

Des contraintes fortes dans les centres-villes

Quand ils se trouvent en plein centre-ville où il y a peu de possibilités d’agrandissement, le maintien des dépôts pourrait se poser. Selon le Sytral, les dispositions de l’arrêté vont abaisser les capacités d’accueil des dépôts de bus de 15 à 30 %. « Nous avons fait appel à un bureau d’études pour qu’il évalue précisément les conséquences de ce texte. Nous le saurons à la fin du premier trimestre 2019, précise Michel Hils. Il est évident que plus les dépôts se situent en secteur dense, plus ils seront impactés », ajoute-t-il.

Pour le Sytral, qui doit affiner sa stratégie en matière de renouvellement de flotte pour respecter la loi sur la transition énergétique, les contraintes liées aux dépôts seront un des critères pris en compte pour faire les choix en 2019. La longueur des lignes et la nécessité de passer – ou pas – dans des tunnels seront aussi prises en compte. Pour compliquer les choses, les bus au gaz sont interdits de circulation dans les tunnels de Fourvière et de la Croix-Rousse.

A Bordeaux aussi, la question de l’emplacement des dépôts se pose avec acuité alors que la collectivité a décidé de rénover le dépôt de Lescure en plein centre-ville, « En cas de défaillance d’une batterie, il faudra pouvoir isoler un bus avec des installations coupe-feu, ce qui prendra la place de 4 ou 5 bus. Ce qui n’est pas négligeable. Nous allons voir ce que nous ferons », souligne Jean-Marc Rouffet, le directeur du réseau de transport urbain de Bordeaux. « Nous serons peut-être obligés de mettre ces bus ailleurs et donc de les faire rouler davantage pour les remiser et pour la reprise du service. Ce n’est pas très rationnel ! », poursuit-il. Pour être accompagnée dans ses choix de flotte qui fonctionne aujourd’hui pour les deux tiers au gaz, la collectivité a demandé une assistance à maîtrise d’ouvrage.

Ewa

La première rame MF 77 rénovée de la ligne 7 entre en service

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© RATP

La rénovation des 71 rames de la ligne 7 du métro est entamée. L’opération programmée jusqu’en 2023 permettra de donner un sérieux coup de jeune à un matériel âgé d’environ 35 ans. Première différence et non des moindres, la livrée bleutée IDFM remplace celle à dominante vert jade de la RATP. Les deux logos RATP et IDFM s’inscrivent désormais côte à côte sur la face avant du matériel. Sur les flancs, c’est le bleu et le blanc qui dominent, relevés par le logo d’IDFM.

A l’intérieur des voitures, le bleu d’origine a laissé la place à une combinaison de teintes bordeaux en bas de caisse et blanc cassé autour des portes et des fenêtres. Les sièges remplacés par des modèles antilacérations conservent la même disposition qu’auparavant, avec même des strapontins permettant des positions assis-debout. La lumière a été augmentée à la demande des voyageurs favorisant l’impression de confort et de sécurité.

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© Ile-de-France Mobilités

En parallèle à cette modernisation d’ordre esthétique, le passage en atelier a permis de reprendre les sols des voitures dans lesquels de nombreux trous étaient apparus. Les seuils de portes, soumis à 100 millions d’ouvertures par an, étaient également dégradés. La rame 166 est donc la première arrivée sur le réseau dotée des nouveaux équipements. Trois trains seront modernisés simultanément chaque mois, imposant à l’atelier de maintenance de Choisy la mise en place d’une seconde équipe de nuit pour maintenir l’exploitation dans les meilleures conditions.

Réalisée par les ACC (Ateliers de Construction du Centre) à Clermont-Ferrand, la rénovation permet de pérenniser l’activité sur le site en maintenant 40 emplois durant quatre ans. D’un coût de 50 millions d’euros payés à part égales par la RATP et IDFM, elle permettra le maintien en ligne des rames jusqu’à l’horizon 2030, date à laquelle est attendu le futur matériel MF19. A la suite des rames de la ligne 7, les MF77 de la ligne 8 devraient profiter d’une remise à niveau identique.

Philippe-Enrico Attal

Ewa

Keolis retenu pour exploiter le second tram du Danemark

Odense

Presqu’un an après la mise en service par Keolis du premier tramway danois à Aarhus, l’exploitant se félicite d’avoir été désigné fin novembre attributaire pressenti pour assurer l’exploitation et la maintenance du futur réseau de tramway d’Odense (200 000 habitants). La signature de ce contrat d’une durée de 15 ans – et dont le chiffre d’affaires cumulé devrait être d’environ 230 millions d’euros – entre l’exploitant et Odense Letbane, l’autorité organisatrice de transport de la ville, devrait intervenir avant la fin de l’année.

Ce nouveau réseau de tram attendu pour 2020 sera donc le second du Danemark. Il comptera 26 stations réparties sur 14,5 kilomètres et est prévu pour transporter 12 millions de passagers par an dans 16 rames Stadler.

Il est le 24e réseau de tram exploité ou en voie de l’être par Keolis (dont 13 en France).

Ewa

RATP et Metrobus inaugurent le « Kiosque du métro »

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C’est en présence de l’humoriste stand-upper Roman Frayssinet que la RATP et sa régie publicitaire Metrobus ont inauguré le 4 décembre dans les couloirs du métro Saint-Lazare leur premier « Kiosque du métro ». Développé par Metrobus en collaboration avec Think&Go (groupe Ingenico), ce nouveau type de mobilier publicitaire permet aux voyageurs d’acheter des billets de spectacles, musées, cirques, théâtre et autres divertissements dans les couloirs du métro.

nouvelle borne info voyageur appele le kiosque e1544026924528Les voyageurs se connectent avec leur smartphone à la borne Wi-Fi du kiosque et s’ouvre alors une page Internet dédiée qui leur donne accès à des offres promotionnelles négociées par le partenaire BilletRéduc. Ils peuvent ensuite payer directement à la borne sans contact jusqu’à 20 euros ou via leur téléphone en rentrant leur numéro de carte bleue.

La RATP indique dans un communiqué que « cette installation s’inscrit dans son projet de modernisation des espaces avec pour objectif d’être au plus proche des nouvelles attentes des voyageurs en termes de services (personnalisation, digitalisation, etc.) ».

Ewa

Ile-de-France : comment réussir l’ouverture à la concurrence

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Les transports en Ile-de-France vont progressivement s’ouvrir à la concurrence. Les bus, les Transiliens, les RER… sans oublier les nouvelles lignes. Pour prendre la mesure du bouleversement à venir, le Club VR&T, en ouverture de sa cérémonie de remise des Grands Prix de la région capitale le 2 octobre, recevait les opérateurs historiques et leurs challengers.

 

jsb e1544009576135L’ouverture à la concurrence s’annonce comme un bouleversement du paysage des transports en Ile-de-France dont on a du mal à prendre la mesure. « Le sujet est complexe et de nombreuses incertitudes demeurent », annonce d’ailleurs Jean-Sébastien Barrault, président de l’association Optile. A commencer par le calendrier. La loi ferroviaire de décembre 2009 prévoyait une ouverture à la concurrence en Ile-de-France pour les bus et les cars en décembre 2024. Mais, fin novembre 2016, le Conseil d’Etat rendait un avis considérant qu’il fallait y soumettre les bus dès que possible et que les opérateurs d’Optile avaient de fait accepté d’être mis en concurrence dès la fin de la même année. « Personne n’avait envisagé cette échéance », assure M. Barrault. La date a été reportée au 31 décembre 2020, mais l’ensemble des opérateurs regroupés dans Optile ont contesté cette décision devant le tribunal administratif qui rendra sa décision début 2019. « Si nous n’obtenions pas gain de cause, il faudra se préparer. Ce qui est difficile sans connaître le périmètre des réseaux », déplore M. Barrault. On sait qu’il y en aura une quarantaine.
Surtout, pour M. Barrault, avant d’ouvrir le réseau à la concurrence, il convient de régler l’aspect social. Notamment le transfert de personnel. « La CCNTR [Convention collective nationale des transports routiers, NDLR] n’a pas un caractère obligatoire pour les salariés et ne s’appliquera pas de manière efficiente le jour où la concurrence sera mise en place. Le transfert de personnel doit être résolu par la loi, plaide le président d’Optile. Régler ce point est un préalable. Car si la perte d’un réseau se traduit par des licenciements, il y a un risque pour la continuité du service public. »

christopheboissierChristophe Boissier, directeur adjoint France de Transdev conteste aussi la date retenue. « Nous ne dénions pas la mise en concurrence, mais voulons qu’elle soit juste et équitable. Pourquoi les opérateurs historiques auraient-ils jusqu’à 2024 pour s’y préparer, alors que les autres devraient le faire quatre ans auparavant ? » Pour lui, il faut aussi profiter de l’occasion pour redessiner les lignes du réseau. Transdev souhaite donc la mise en place d’un phasage des appels d’offres. « Toute la concurrence ne pourra pas démarrer au 1er janvier 2025. Le bus en Ile-de-France c’est 25 000 conducteurs et 10 000 véhicules, rappelle-t-il. Si l’on veut que le voyageur sorte gagnant de la mise en concurrence, le prérequis, c’est que les choses se passent bien pour les transferts de personnel, que cela se fasse paisiblement », ajoute le directeur de Transdev qui souligne aussi la nécessité de réorganiser au préalable les dépôts. « Il y a aujourd’hui 70 entreprises différentes qui interviennent sur les réseaux de bus avec des organisations différentes, dans des dépôts différents. On va passer de 140 à 39 périmètres, il va falloir bien caler la réaffectation des dépôts afin d’arriver à une amélioration du service. » Enfin, Christophe Boissier insiste sur l’importance de disposer de cahiers des charges ouverts, « laissant la possibilité de proposer des choses novatrices, engageantes en matière de qualité de service ».

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Comme le rappelle Philippe Martin, directeur général adjoint Transport et Maintenance de la RATP, RATP Dev s’est aussi engagé dans le recours. « La concurrence, nous la pratiquons depuis 2009 pour les nouvelles lignes avec RATP Dev, nous sommes prêts. Mais il faut définir des règles du jeu équitables pour tous les opérateurs afin d’améliorer le service client et d’assurer une continuité du service en sécurisant l’avenir du personnel, comme cela a été fait pour le ferroviaire », justifie-t-il. Ce qui passe aussi par la définition d’un cadre social territorialisé, concernant la zone historique où la RATP pourrait perdre des marchés. « Il faut un transfert automatique des personnels qui leur offre des garanties, un sac à dos social ou la portabilité des droits, comme conserver l’accès à la caisse de retraite ou aux centres de soins », plaide-t-il.

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Tout bien pesé, Keolis s’est retiré du recours. Youenn Dupuis directeur général du groupe en charge de l’Ile-de-France explique : « La concurrence, c’est notre métier. Cela marche ailleurs, il n’y a pas de raison que cela ne se passe pas de la même façon en Ile-de-France. » Keolis voit dans la mise en concurrence une opportunité d’améliorer la performance économique. Ce qui tombe bien, puisque l’exploitation du Grand Paris Express demandera de trouver un milliard supplémentaire. « On peut faire appel à l’usager, aux contribuables ou à la collectivité, mais on peut aussi activer le levier gain de performance », propose M. Dupuis qui voit aussi, dans le redécoupage des réseaux préalable à la concurrence, une occasion de recomposer des bassins pour coller aux nouvelles cartes intercommunales.

krakovitch club vrt 12516 06Les bus sont loin d’être le seul dossier. Les trains vont eux aussi s’ouvrir et Alain Krakovitch, directeur général Transilien et du pôle Mobilités du quotidien à la SNCF, rappelle les échéances franciliennes : « En matière de concurrence, à la SNCF les choses sont calées : ouverture en 2023 pour les trains hors RER, 2025 pour le RER E, 2033 pour les C et D, 2039 pour les A et B », qui, rappelons-le, sont exploités en commun avec la RATP. « La mise en place de la concurrence permettra à nos clients, les autorités organisatrices, d’avoir le choix, car aujourd’hui elles n’en ont pas d’autre que la SNCF, ce qui n’est pas sain », reconnaît M. Krakovitch. La SNCF affiche la sérénité, voyant dans la concurrence un levier de transformation qui devrait lui permettre d’améliorer sa compétitivité. « Notre objectif est qu’à partir de 2023 nous soyons choisis par Ile-de-France Mobilités. Pour cela il faudra avoir changé sur la qualité de service, la robustesse, proposer des informations voyageurs et savoir évoluer sur un réseau qui sera en travaux pour de nombreuses années. Nous voulons être jugés sur notre capacité à mettre en place de nouvelles offres, comme nous l’avons fait à Saint-Lazare, à lancer des projets comme Eole, la nouvelle ligne de la SNCF, ou encore à proposer des trams-trains. »
En attendant l’échéance, la SNCF travaille à améliorer ses frais de structure, à être plus compétitive, à faire évoluer ses compétences, et pour répondre à des questions comme la gestion des flux des foules dans les gares, a créé la Mass Transit Academy. Mais M. Krakovitch précise : « La différence avec la mise en concurrence des bus, c’est que nos investissements ont été très importants. Il faut traiter la question des biens réglés sur nos fonds propres, alors que nous pourrions perdre un marché. »
Surtout, il prévient : « Le ferroviaire en mass transit ne fonctionnera en France que s’il y a relation proche entre transporteur, gare et train. Dans les pays d’Asie qui affichent 99,9 % de régularité, les systèmes sont intégrés. Il serait intéressant de s’en inspirer. Or, pour le Grand Paris Express, on a séparé le transporteur et l’infrastructure. Cela pose le problème des portes palières. Font-elles partie des infrastructures ou du mobile ? Qui les gère ? Dans le monde entier les métros automatiques sont gérés dans une seule main. La gestion des foules nécessite la collaboration entre les trois composantes que sont transporteurs, réseau et gares. Alors que l’automatisme va s’imposer aussi dans le ferroviaire lourd, je redis l’importance de mettre en place dès le départ un lien fort entre les trois opérateurs que sont les voies, les gares, les trains ; si on veut que la mise en concurrence se traduise par un progrès… et pas par une complexification des relations. »
M. Boissier abonde : « Dans le métro automatique, il faut éviter de dissocier la maintenance et l’exploitation, car le rôle principal de l’exploitation est de préparer les opérations de maintenance de nuit et de les faire réaliser pour pouvoir redémarrer le matin. Séparer ces taches serait un non-sens, créerait des transferts de responsabilité, des discussions et aurait des effets sur la régularité du service. » Youenn Dupuis confirme : « Il faut un haut niveau d’intégration pour les métros automatiques. C’est ce qui fait leur performance et leur sécurité. Sans cela on crée un système qui comporte des risques de surcoûts, de délais et de sécurité. On ne va pas refaire la loi du Grand Paris Express qui a créé un système unique au monde, mais il faut faire en sorte que le gestionnaire s’occupe des grands travaux, de la maintenance patrimoniale et pas du quotidien. Une porte palière bloquée par une canette de soda doit dépendre de l’exploitant. »

Alors qu’on lui demande de conclure, le directeur de Keolis IDF déclare : « Avec l’ouverture à la concurrence, on est engagé pour 20 ans dans une transformation profonde pour remodeler les systèmes de transport en les faisant coller aux bassins de vie. Il faut en profiter pour faire un saut qualitatif en matière de performance et d’innovation afin de donner à l’Ile-de-France la place qu’elle mérite. Dans le combat entre métropoles, c’est un levier pour permettre à Paris d’être au top de la compétition mondiale. Keolis se prépare à ce défi motivant avec grand enthousiasme, avec l’expertise de la SNCF. » Christophe Boissier enchaîne : « Nous sommes à la veille d’une grande aventure. Comme l’ouverture à la concurrence sera phasée, il y aura plusieurs étapes, nous allons apprendre et évoluer. Il faut réussir les appels d’offres et être la hauteur des enjeux et de la croissance, mais cela ne doit pas faire oublier les transformations qui se passent en même temps : les modifications de lignes, les lignes nouvelles, le plan 1 000 bus qui se déploie, la préparation des JO… » Jean-Sébastien Barrault ajoute : « Tous les opérateurs acceptent la concurrence. Il y a un consensus sur ce que cela peut apporter, mais pour réussir cette mise en concurrence, il faut connaître les règles du jeu, et il est malheureux qu’à fin 2018 il y ait toujours une incertitude sur ce qui se passera fin 2020. » Le mot de la fin revient à Philippe Martin, qui malgré les incertitudes qui demeurent, aborde la mutation à venir avec sérénité. « Nous avons l’avantage de bénéficier à la fois de la culture technicienne du réseau de la RATP et de la souplesse et de l’agilité de RATP Dev. On va utiliser les avantages des uns et des autres pour relever ce défi. »

Valérie Chrzavzez-Flunkert

Ewa

« Un Hyperloop avec des bifurcations de ligne me paraît irréalisable »

Pierre Louis Rochet
(c) DR

Pierre-Louis Rochet, ancien PDG de Systra et de SNCF International, ancien président du conseil de surveillance de Siemens Transport France, qui a lu la tribune de François Lacôte, approuve chaudement cette analyse et la complète même dans le développement qui suit.

 

Je fais suite à cet excellent article de François Lacôte intitulé Hyperloop : « Une formidable escroquerie technico-intellectuelle »Je partage bien entendu tout ce qu’a écrit François Lacôte, et je suis comme lui stupéfait de voir ce qui peut être annoncé par les sociétés diverses prétendant avoir des projets Hyperloop, pour attirer des investisseurs crédules et faire rêver « les inconditionnels de l’innovation pour l’innovation » ! Souvent je me crois obligé de faire des commentaires sur ces annonces que l’on découvre sur ces réseaux dits « sociaux », même sur LinkedIn, et je m’attire des commentaires sur mon pessimisme supposé. C’est assez renversant de lire par exemple parfois qu’un engin sur « coussin d’air » circulera dans un tube « sous vide », alors que l’on sait comme le dit François Lacôte que la technique sustentation/guidage magnétique existe depuis longtemps et peut être utilisée !

J’ai eu la chance de connaître de près le projet et les premiers pas de l’Aérotrain, puis de voir de près sur le site de tests de l’Emsland le Transrapid de Siemens, et également le Maglev japonais sur la Yamanashi line. J’ai posé quelques questions précises à des sociétés comme Hyperloop One, bien entendu restées sans réponse pour les problèmes délicats !

Mais je rajouterais une brique de plus à l’ensemble des commentaires de François Lacôte : certaines sociétés Hyperloop affichent sans état d’âme des projets de réseaux, donc avec des gares intermédiaires et des bifurcations de lignes (par exemple Hyperloop One pour Kansas City – Columbia – Saint-Louis). Donc il faudra imaginer une possibilité « d’aiguillage » pour changer de voie et prendre une voie déviée (ce qui serait aussi nécessaire pour une ligne simple à double voie pour pallier un problème de panne et changer de voie ?). Or c’est un problème d’exploitation qui a obéré fortement les projets d’Aérotrain et de Maglev : j’ai vu de près le monstrueux système installé sur la piste de l’Emsland pour le Transrapid, et j’ai pour ma part du mal à imaginer ce que serait celui d’un Hyperloop qui aurait à quitter la voie Kansas City – Saint-Louis pour desservir la gare de Columbia : avoir le vide dans les deux sorties du branchement ? Avec en plus le problème de la vitesse de franchissement qui ralentirait l’engin, donc obérerait le débit de la ligne, déjà pas brillant, avec quel rayon de courbure possible, etc. Beaucoup de problèmes à résoudre qui, à ma connaissance, n’ont pas encore été traités ! (l’Aérotrain pouvait être retourné au bout de sa ligne sur son coussin d’air mais au repos !). Et pourtant Hyperloop One annonce une exploitation en 2020, Hyperloop TT en 2019 !

Je sais qu’Elon Musk a remarquablement réussi avec ses fusées Falcon 9 au premier étage réutilisable, et qu’il produit des voitures assez fantastiques même s’il n’est plus déficitaire seulement depuis ce trimestre. Mais je crois qu’il a bien fait de laisser d’autres développer ce concept d’Hyperloop ! On verra le 10 décembre si une autre de ses réalisations fonctionne, avec la mise en service par sa Boring Company d’un système de transport de voitures sous Los Angeles, pour « décongestionner les rues » du trafic automobile, alors qu’apparemment ce système aura, s’il fonctionne, un débit extraordinairement faible, et j’oserais dire ridicule face aux enjeux (descente des voitures par ascenseur pour reposer sur un berceau se déplaçant ensuite à grande vitesse dans le tube, sur deux rails semble-t-il ?).

A suivre…

Ewa

Les lauréats 2018 du Palmarès des Mobilités

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La cérémonie de remise des prix du 27e Palmarès des mobilités Ville, Rail & Transports se tenait ce soir à Paris.

 

Les lauréats récompensés cette année sont :

Pass d’Or : Bordeaux Métropole

Pass d’Argent : Tours Métropole Val de Loire

Pass de Bronze : Eurométropole de Strasbourg

Grand Prix des villes moyennes : Metz Métropole

 

Les prix thématiques

Grand prix européen de la mobilité : Bâle

Prix de la mobilité durable / Nouvelles mobilités : Annemasse Agglomération

Prix innovation : Communauté de l’agglomération havraise

Prix intermodalité : Aix-Marseille Provence

Prix de la mobilité numérique : Mulhouse Alsace Agglomération

Prix Modernisation : Valence-Romans Agglomération

Prix Ville connectée et automobile : Métropole de Rouen

 

Retrouvez tous ces Prix en détail dans le dossier de la rédaction

 

Ewa

Le Palmarès des Mobilités VR&T 2018

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La cérémonie de remise des prix du Palmarès des Mobilités de Ville, Rail & Transports aura lieu ce soir à Paris, aux Salons de l’hôtel des arts et métiers.

Les Pass d’or, d’argent et de bronze y seront remis ainsi que le Grand Prix des villes moyennes et que les prix thématiques (Grand prix européen de la mobilité, Prix de la mobilité durable/Nouvelles mobilités, Prix innovation, Prix intermodalité, Prix de la mobilité numérique, Prix Modernisation et Prix Ville connectée et automobile).

La remise des prix sera précédée d’une après-midi de conférences et de rencontres :
– conférence « Nouvelles mobilités, villes intelligentes : cinq expériences qui marchent » ;
– Rencontres sur le Village de lʼinnovation ;
– Ateliers d’experts
– conférence : « Stationnement : un an après, où en est-on ? »

Retrouvez dès ce soir la liste des lauréats 2018 sur www.ville-rail-transports.com.