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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Une zone à faibles émissions à Toulouse d’ici fin 2020

tram vélo Toulouse

Toulouse Métropole va voter le 4 octobre l’engagement du déploiement d’une zone à faibles émissions (ZFE) d’ici fin 2020, son évaluation périodique et son adaptation, mais aussi la mobilisation des acteurs du territoire et la montée en puissance des transports collectifs ainsi que des mobilités partagées et actives (PDU).

Dans le cadre de l’appel à projets « Ville Respirable en 5 ans », Toulouse Métropole a lancé en mai 2018, en partenariat avec Atmo-Occitanie et l’Agence d’urbanisme et d’aménagement Toulouse (AUAT), une étude pour créer une ZFE sur son territoire, interdisant son accès aux véhicules les plus polluants, sur la base des vignettes Crit’air. Cette étude doit permettre de déterminer les périmètres géographiques, les périodes d’application et le parc de véhicules concernés par la ZFE.

C. S.-S.

Ewa

Les trottinettes Lime arrivent à Bordeaux

lime s 2.0 segway edits 115

Après avoir choisi Paris pour son service de location de trottinettes électriques en libre service, Lime poursuit son déploiement en France. Les Bordelais ont donc pu découvrir aujourd’hui les trottinettes électriques Lime-S dans les arrondissements du centre-ville. Ils auront à télécharger l’application mobile, disponible sur Android et iOs, pour débloquer et bloquer la trottinette et contrôler le niveau de la batterie. Le service coûte ensuite un euro par course auquel il faut ajouter 15 centimes par minute.

14 mois après le lancement de ses services, cette entreprise de la Silicon Valley comptabilise « plus de 11,5 millions de trajets sur les vélos et trottinettes Lime à travers le monde », indique-t-elle dans un communiqué. Très présent aux Etats-Unis, notamment sur les campus universitaires, Lime est également implanté en Europe à Berlin, Francfort, Zürich, Madrid et Valence.

Ewa

Le métro de Rennes entièrement équipé de la 3G/4G

Métro de Rennes

Après Toulouse et Lille, Rennes va proposer, dès le 1er octobre, une couverture mobile en 3G ou 4G sur l’ensemble de son réseau de métro, soit 15 stations et les tunnels de la ligne a. Un service qui sera étendu à la ligne b, actuellement en construction, et qui pourra également évoluer vers la 5G.

Le projet a nécessité un an de travaux de la part de la société TDF avec qui Rennes Métropole avait signé en janvier 2017 une convention d’occupation du domaine public. Les équipements de TDF permettront de relayer la couverture de l’ensemble des opérateurs de téléphonie mobile. Une mutualisation de l’infrastructure technique qui minimise le nombre d’équipements à installer dans les emprises du métro puisque ceux des opérateurs de téléphonie mobile sont hébergés sur le site TDF de Cesson-Sévigné, permettant une diminution des interventions sur le fonctionnement habituel du métro.

Ewa

Karos choisie pour désembouteiller la zone aéronautique de Toulouse

covoiturage Karos

Du 18 septembre à début octobre, la start-up Karos présente sa solution de covoiturage domicile – travail aux 38 000 salariés des quatre entreprises de la zone aéroportuaire et aéronautique de Toulouse-Blagnac (Aéroport, Airbus, ATR et Safran) qui l’ont choisie dans le cadre d’un appel d’offres sur trois ans faisant partie du projet européen Commute(1). L’application sera personnalisée pour chaque entreprise et combinera des données en temps réel de covoiturage, des lignes de transports en commun de Tisséo et des lignes de transport privé d’Airbus et d’ATR opérées par Transdev (avec lequel Karos vient de signer un partenariat pour utiliser les données qui ne sont pas ouvertes).

C’est le plus gros contrat de la start-up parisienne qui annonce une croissance d’usage de son application de 8 % par semaine depuis deux ans et un déploiement sur 500 sites regroupant 60 000 salariés (à La Réunion, en Normandie, en Ile-de-France, avec le ministère des Finances, Accor Hotels ou HEC…) « Jusqu’à présent nous connections des sites de 500 à 2000 salariés, explique Olivier Binet, le président et cofondateur de Karos. Ce contrat est hors norme pour nous. Airbus ne peut pas être considéré comme un seul site tellement c’est grand. C’est une ville dans la ville. Il a fallu développer des modalités de matching qui ne se jouent pas à l’adresse mais sur des dizaines de parkings différents. »

L’atout de Karos est un algorithme qui apprend à connaître les habitudes des utilisateurs (origine – destination, itinéraires, horaires, vitesse moyenne, temps de parcours) afin de prédire leurs besoins avec une fiabilité annoncée de 80 %. Les conducteurs n’ont pas besoin d’annoncer chaque jour leurs trajets pour que les utilisateurs reçoivent des propositions de mise en relation pertinentes. Les estimations sont remises à jour toutes les six heures.

Chaque passager paye dix centimes d’euros le kilomètre, ou 1,5 euro s’il fait moins de 15 km, entièrement reversés au conducteur qui peut espérer 72 euros d’économie par mois en moyenne. Et les salariés des quatre entreprises partenaires bénéficient de deux trajets gratuits s’ils sont porteurs d’un forfait de transport Tisséo. Le trajet retour est garanti en taxi ou VTC. De quoi rassurer et inciter les salariés de ces quatre entreprises qui ne sont que 10 % à utiliser les transports collectifs pour se rendre au travail. Les sociétés impliquées dans Commute peuvent encourager leurs salariés à utiliser le service par des places de parking réservées au covoiturage ou un éventuel abondement partiel (non encore annoncé). La gestion des données personnelles respecte la RGPD (règlement général sur la protection des données) : l’employeur ne recevra que les données agrégées (nombre de covoiturages, de covoitureurs actifs…) et non les données individuelles des salariés, sauf accord individuel de leur part.

Karos a choisi de financer sur ses fonds propres l’abondement pour les salariés abonnés aux transports en commun de Tisséo, en espérant que l’autorité organisatrice des transports de l’agglomération toulousaine prenne le relais, comme cela s’est produit en Ile-de-France. La start-up est aussi en contact avec d’autres entreprises de la métropole. « Toulouse est devenu une zone prioritaire de développement pour nous, comme Bordeaux », indique Olivier Binet, qui est en train de recruter des commerciaux pour renforcer sa présence dans le Sud-Ouest.

Catherine STERN

(1) Acronyme pour COllaborative Mobility Management for Urban Traffic and Emissions reduction. Un projet à 5,24 millions d’euros, financé à 80 % par l’Union européenne, visant à améliorer l’écoulement du trafic aux heures de pointe et l’accessibilité de la zone aéronautique et aéroportuaire de Toulouse-Blagnac, à mettre en place un système collaboratif de gestion de la mobilité et à améliorer le transfert modal des salariés.

Ewa

Pourquoi la CFTR a acheté les Cars Lacroix

Cars Lacroix

La Compagnie française des transports régionaux (CFTR) a acheté le 26 juillet les Cars Lacroix (photo ci-dessus). La filiale à 100 % du fonds d’investissement Cube s’intéresse aussi, entre autres, à CarPostal. Une stratégie d’expansion pour Cube désormais présent dans cinq pays (outre la France, il possède des entreprises de transport public en Suède, en Belgique, en Allemagne et au Danemark, ce qui représente 1,1 milliard de chiffre d’affaires réalisé en Europe avec 8 900 salariés, 4 200 bus et cars et 340 trains).

Le directeur général de la CFTR, Stéphane Guenet explique à VR&T pourquoi il compte investir encore à l’avenir en France et quelle est sa stratégie.

 


Stéphane GuenetVille, Rail & Transports. Vous venez d’acheter en quelques mois deux sociétés de transport en France,VFD et les Cars Lacroix. Qu’est-ce qui a guidé vos choix ?

Stéphane Guenet. CFTR est une société d’investissement et de gestion. C’est une filiale à 100 % du groupe Cube. Nous sommes des industriels avec une équipe ultra-réduite qui investissons et accompagnons les entreprises sur des durées qui vont de 10 à 15 ans. Quand la société a passé sa phase de croissance, nous revendons.

Pendant trois ans j’ai prospecté l’ensemble du marché français du transport public urbain et interurbain. Puis nous avons acheté, d’abord en décembre dernier, la société de cars VFD en Auvergne-Rhône-Alpes, ensuite le 26 juillet dernier, les Cars Lacroix en Ile-de-France.

Lorsque nous investissons, trois critères guident nos choix : plus de la moitié du chiffre d’affaires doit être réalisée avec des contrats de transport public, les sociétés doivent disposer de toutes les compétences du métier et nous souhaitons que le management continue à travailler avec nous. Nous sommes des partenaires de long terme et nous connaissons les rouages du métier.

 

VR&T. Quelle est votre stratégie sur le marché français ?

S. G. Lorsque j’ai fait le tour du marché, de nombreuses collectivités m’ont dit qu’elles regrettaient l’absence ou le peu de poids des sociétés privées. Notre premier objectif est de maintenir la part du privé sur un marché dominé par trois groupes publics ou semi-publics : Keolis, Transdev et RATP Dev. D’autant qu’avec la fusion des régions, les appels d’offres vont concerner des territoires de plus en plus vastes. Et quand vous devez répondre à de très gros appels d’offres, les plus grandes entreprises sont favorisées.

Nous cherchons donc à acquérir des sociétés pour les accompagner et leur donner de la puissance financière et industrielle. Nous leur donnons les moyens de se développer.

En Ile-de-France, où la donne va profondément changer, nous nous voyons encore grossir avec Lacroix. Nous souhaitons nous développer, tant en croissance organique qu’en croissance externe. C’est un travail de longue haleine.

 

VR&T. Par quels autres territoires êtes-vous intéressés ?

S. G. En plus de l’Ile-de-France, qui représente un marché très particulier, nous nous intéressons à toutes les régions qui ont fusionné et peuvent receler des opportunités. Nous regardons beaucoup l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine, un peu aussi le Sud… La compétition est intense dans le transport urbain et interurbain. Nous sommes intéressés par les bus, les cars et nous regarderons les tramways, mais nous n’avons pas d’ambition dans le ferroviaire en France. D’ailleurs, je ne crois pas à l’ouverture prochaine du ferroviaire dans notre pays !

 

VR&T. Etes-vous candidat à l’achat de CarPostal ?

S. G. Nous regardons le dossier et observons ce qui se passe avec attention. Mais plus le process de vente sera long et compliqué, moins cette société aura de valeur. Le marché français nous intéresse mais nous sommes sélectifs et nos ambitions ne sont pas démesurées. Nous souhaitons simplement préserver l’initiative privée sur le marché du transport public. Nous n’avons pas de siège mais nous avons des moyens !

Propos recueillis par Marie-Hélène POINGT

Ewa

Eiffage, RATP et Poma s’unissent autour du transport par câble

téléphérique Eiffage

Eiffage, RATP et Poma ont acté un partenariat en vu de « proposer, sur des projets cibles, un mode de transport aérien capacitif et décarboné, 100 % électrique, adapté aux contraintes de la collectivité publique : rareté du foncier, maîtrise des coûts sur la durée de vie, intégration urbaine et intermodalité », indique un communiqué commun des trois groupes. Notamment pour pouvoir répondre à certains projets en Ile-de-France, indique encore le communiqué.

Cette collaboration s’est construite suite à trois ans de recherche et développement autour d’un projet baptisé I2TC (Interconnexions transports en commun et technologies câbles) ayant pour objectif « d’adapter les systèmes de transport par câble déjà connus aux particularités des milieux urbains denses ».

Ewa

InnoTrans 2018 : CRRC incontournable, Siemens et Stadler omniprésents

Messe Berlin Innotrans 2018

L’édition 2018 du premier ­salon ferroviaire mondial a encore battu des records de fréquentation. Hormis les trains à grande vitesse, tous les matériels roulants étaient représentés cette année sur les voies d’exposition, où CRRC a fait une arrivée ­remarquée.

Quatre jours, du 17 au 21 septembre cette année, ne suffisaient pas pour effectuer une visite exhaustive des stands de 3 062 exposants présents dans quelque 41 halls et voir les quelque 145 matériels roulants garés le long de 3,5 km de voies du parc des expositions de Berlin. Pour sa douzième édition, le salon ferroviaire mondial était plus riche et fréquenté que jamais, avec plus de 160 000 visiteurs professionnels.

Plusieurs tendances observées lors de la précédente édition ont été confirmées sur les voies d’exposition. Comme en 2016, Alstom a fait le service minimum avec une locomotive hybride H4 pour les CFF, le troisième prototype du bus électrique Aptis et une rame régionale Coradia Stream pour Trenitalia… qui l’a rebaptisée « Pop » et l’a présentée en compagnie d’une autre automotrice, à deux niveaux cette fois, produite par Hitachi (ex-AnsaldoBreda) et baptisée « Rock » ! De son côté, Bombardier ne doit sa présence sur les voies d’InnoTrans qu’au fait que son client ÖBB voulait exposer son tout nouveau Talent 3. D’autres absents ont des excuses valables, comme le polonais Pesa, jadis très présent mais ayant depuis frôlé la faillite.

En revanche, et comme en 2016, Siemens et Stadler ont massivement répondu présent avec des matériels d’une grande variété. Le premier a innové cette année avec le nouveau VAL pour Rennes, la locomotive standardisée (allemande) Smartron, les rames à un et deux niveaux pour le réseau Rhin-Ruhr, le prototype de Desiro à batteries pour ÖBB et le tram Avenio M pour Ulm à système anticollision. Le second a, quant à lui, fait une fois de plus la preuve de son adaptabilité avec un minuscule métro pour Glasgow, un étroit Flirt bimode au ­gabarit britannique, un confortable Kiss à deux niveaux au gabarit suédois ou une rame climatisée pour le S-Bahn de Berlin.

Lancée en 2016, l’exposition de bus électriques a pris de l’ampleur avec une dizaine de véhicules cette année, dont certains effectuaient des circuits avec des visiteurs à leur bord.

Pour autant, l’édition 2018 d’InnoTrans s’est distinguée des précédentes. Avant même de franchir l’entrée principale sud, les visiteurs pouvaient voir sur la rotonde de cette dernière la grande publicité achetée par le constructeur chinois CRRC. Et découvrir quelques minutes plus tard, sur les voies d’exposition, deux matériels roulants innovants signés CRRC. En apparence, « cette fois ça y est, les Chinois sont là », mais en fait, ces matériels avaient un lien avec l’Allemagne. Le premier, une voiture de métro à caisse et châssis de bogie en matériaux composites, dont les vitres sont aussi des écrans tactiles, a été coproduit avec la joint-venture sino-allemande CG Rail. Quant au second, il s’agit d’une des quatre locomotives hybrides de 750 kW (alimentation électrique par troisième rail, batteries au lithium et diesel) pour le réseau S-Bahn de Hambourg, qui ont beaucoup fait parler d’elles l’été dernier !

Une autre particularité de l’édition 2018 d’InnoTrans a été l’absence de trains à grande vitesse sur les voies, en cette année de transition qui a vu l’annonce du Velaro Novo de Siemens et du TGV du futur sur les stands. Mais comme la nature a horreur du vide, les autres matériels roulants exposés brillaient par leur variété : tramways, métros (en nombre record), trains de banlieue, trains régionaux, trains grandes lignes automoteurs ou remorqués, wagons pour toutes les catégories de fret, locomotives (souvent hybrides) ou engins de travaux…

Autant de nouveautés que nous aurons l’occasion de développer dans le prochain numéro de Ville, Rail & Transports.

P. L.

Ewa

Elisabeth Borne promet de maintenir les deux derniers trains de nuit

Borne trains de nuit © Elisabeth Borne

« L’Etat s’engage pour la pérennité des deux lignes de nuit existantes, Paris – Briançon mais aussi Paris – Rodez/Latour de Carol », a déclaré le 22 septembre Elisabeth Borne à l’Argentière-les-Ecrins, à la descente du train de nuit qu’elle avait emprunté pour se rendre dans les Hautes-Alpes. « La convention actuelle entre l’Etat et la SNCF doit s’arrêter en 2020 : je vous annonce qu’elle sera reconduite au-delà, ce qui veut dire que nos trains de nuit continueront », a ajouté la ministre des Transports.

30 millions d’euros seront par ailleurs consacrés à la rénovation des voitures, avec des travaux qui « commenceront dès l’année prochaine »« La robustesse et la sécurité des rames » seront au cœur de cette rénovation qui permettra aussi « de remplacer les couchettes, d’installer des prises électriques et de refaire les sanitaires ». Les trains devraient aussi être « équipés du Wi-Fi ».

Une bonne nouvelle pour les territoires desservis par ces deux trains de nuit, rescapés de la coupe décidée en 2006 par l’Etat, qui avait supprimé six liaisons sur huit. 

Ewa

La vignette poids lourds revient sur le devant de la scène

© Bruno Perroud

Lors d’une interview sur BFM TV dimanche 23 septembre, François de Rugy a évoqué la mise en place, dès 2019, d’une « forme de vignette notamment pour permettre de taxer […] les camions étrangers qui ne font que traverser la France ».

Le nouveau ministre de la Transition écologique regrette notamment que certains poids lourds ne fassent « même pas un plein de carburant en France, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes ». Le gouvernement souhaiterait « trouver la bonne solution en 2019 », afin de trouver de nouvelles ressources pour financer les infrastructures de transport.

Les camions français devraient aussi être concernés puisque comme l’a rappelé le lendemain Karima Delli sur France Inter, « en France, on ne peut pas taxer les camions étrangers parce qu’ils sont étrangers. Ce n’est pas possible, on est dans des principes européens, c’est la libre circulation. On ne peut pas discriminer un ressortissant européen au sein de l’UE ».

La députée européenne EELV et présidente de la commission Transports du Parlement européen, se félicite de cette annonce rappelant que la taxe poids lourds figurait au Grenelle de l’environnement mais que depuis « aucun gouvernement n’a eu le courage politique de mettre en place cette fiscalité ». Elle rappelle que cela « fait dix ans que la Cour des comptes dit que de ne pas avoir de taxe poids lourds, c’est un manque à gagner de quatre à cinq milliards d’euros par an ».

En revanche, Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy a raillé cette annonce venant d’un « ministre qui ne connaît pas ses dossiers ». La présidente de la délégation socialiste française au Parlement européen a rappelé qu’une vignette poids lourds n’aurait qu’une durée de vie très limitée. En effet, a-t-elle précisé, Bruxelles est en train « de réviser la directive dite eurovignette pour interdire les vignettes à l’échelle européenne et instaurer à la place des péages routiers ! » Et la rapporteure de cette directive au Parlement européen d’expliquer : « Avec une vignette, vous utilisez un réseau routier autant que vous le souhaitez, donc le tarif ne fait aucune différence entre un petit usager et un grand pollueur. Ce sur quoi nous travaillons à l’échelle européenne est la pleine application des principes utilisateurs-payeurs et pollueurs-payeurs. Les eurodéputés ont adopté ma proposition de remplacer les vignettes par des péages pour tous les véhicules lourds – dont les bus – dès 2023 sur tout le réseau routier transeuropéen. Cette mesure s’appliquera aussi aux camionnettes effectuant un transport de marchandises. Les tarifs des péages varieront selon les performances environnementales : un poids lourd verra son tarif diminuer s’il est estampillé zéro émission. Pour les véhicules légers la réduction atteindra 75 % ».

L’annonce du ministre a sans surprise déclenché une levée de bouclier de la part des routiers. Que ce soit du côté de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) ou de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), la réaction est unanime, hors de question d’imposer une nouvelle taxe aux camions. « Le transport routier s’acquitte déjà de 39 milliards d’euros (hors TVA et péages routiers) de taxes, redevances ou prélèvements divers (dont 7 milliards pour les seuls poids lourds) pour l’entretien des infrastructures routières non concédées »,  indique l’OTRE dans un communiqué. Et sur cette somme, « ce sont seulement 13,3 milliards d’euros qui sont investis dans l’entretien des routes ». Pour Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR invitée lundi 24 sur RTL, « le cœur du problème réside dans l’affectation des recettes déjà perçues et leur réelle utilisation dans l’entretien des infrastructures routière. […] On se pose vraiment des questions de où va l’argent ».

Suite au fiasco de l’écotaxe, tout porte à penser que le gouvernement avancera prudemment sur ce dossier. A suivre.

 

 

Ewa

Troisième campagne antifraude à Toulouse

Campagne antifraude à Toulouse sept 2018

Lundi 24 septembre, Marc Del Borrello, président de Tisséo Voyageurs, et Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités, ont présenté la troisième étape du plan de lutte antifraude mené depuis un an et demi à Toulouse. Il prévoit une augmentation des amendes et une campagne d’information pour le faire savoir.

Les premières étapes du plan, qui comprenaient un renforcement de la présence humaine sur les lieux stratégiques de la fraude, deux opérations ciblées de contrôle, ainsi que le déploiement d’une signalétique antifraude, ont eu des résultats encourageants : l’enquête menée fin 2017 indiquait une réduction du taux de fraude de 7,9 % en 2016 à 4,5 %, et de 13,8 % à 7,7 % pour le tramway. En parallèle, le sentiment de sécurité sur le réseau s’est renforcé, passant de 69 % fin 2016 à 78 % un an plus tard. Cette première étape a permis de récupérer un million d’euros sur l’objectif de trois millions fixé par Tisséo, et par rapport à un coût total estimé à dix millions d’euros par an.

Si 92 % des usagers interrogés en décembre 2017 jugeaient efficaces les actions de lutte contre la fraude menées par Tisséo, seuls 15 % connaissaient le prix des amendes. Un tarif qui augmentera le 1er octobre, suite au vote en comité syndical du 1er juillet. La nouvelle campagne a lieu du 24 septembre au 14 octobre et met en avant le nouveau montant de ces amendes (70 euros à 120 euros) en le comparant à des objets ou des voyages, dans le but d’inciter les fraudeurs à privilégier l’acte d’achat d’un titre de transport. Outre les affiches et les messages sur les portiques de validation, la campagne se déclinera en annonces sonores, sur les écrans des Linéo et sur Internet.

Catherine STERN