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 About ling jun jie

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Ewa

L’inauguration de la gare de Montpellier-Sud-de-France annulée

gare montpellier Sud de france

Ultime rebondissement, l’inauguration de la gare TGV de Montpellier-Sud-de-France, prévue le 5 juillet soit deux jours avant la mise en service commerciale voyageurs, a été annulée.

Elisabeth Borne est retenue à Paris et le président de la métropole Philippe Saurel a suspendu sa participation à la cérémonie au versement des 33 millions d’euros dus par la région pour la construction de la gare. Un impayé réduit à 11 millions selon l’Occitanie. La région a retenu sa subvention en raison d’une desserte jugée insuffisante tandis que la métropole a versé les 75 millions qu’elle avait promis.

Le 5 juillet, les personnalités étaient censées, avec la ministre, inaugurer formellement le CNM qui ne l’avait pas été en décembre lors de la mise en service pour le fret, et poser la première pierre de la future gare de Nîmes-Manduel.

M. G. L.

Ewa

Dunkerque opte pour la gratuité de ses bus

Bus Dunkerque gratuité

Dunkerque, qui a décidé de refondre son réseau de transport public, va rendre gratuite l’utilisation de ses bus à partir du 1er septembre, ce qui en fera la plus grande agglomération française à opter pour la gratuité de ses transports publics. La gratuité était en œuvre à titre expérimental le week-end depuis 2015. Selon la communauté, elle a déjà conduit à une hausse du trafic voyageurs de 30 % le samedi et 80 % le dimanche. La communauté urbaine qui regroupe 200 000 habitants, vise une meilleure qualité de l’air et une fréquentation encore accrue de ses bus qui proposeront plus de fréquences, d’arrêts et de correspondances.

Dunkerque s’apprête également à organiser pendant deux jours, les 3 et 4 septembre, les premières Rencontres françaises des villes du transport gratuit. Avec notamment parmi les villes invitées, Niort ou Châteauroux côté français, et Tallinn (Estonie), seule capitale européenne à avoir tenté l’expérience, expérience qui devrait s’étendre à tout le pays sur certaines lignes départementales de bus, ce mois-ci.

Ewa

Decaux innove à Lyon avec ses nouveaux Velo’v

velo'v Lyon

La Métropole de Lyon et JCDecaux vont remplacer 4 000 Vélo‘v en une seule nuit entre le 17 et 18 juillet par un nouveau modèle plus léger de 2,3 kg. Il sera aussi doté d’un système antidéraillement, d’une selle réglable avec des repères numérotés pour mémoriser son niveau d’assise, un pneu arrière increvable, un feu arrière matérialisant au sol la distance de sécurité à respecter. D’autres nouveautés améliorent la robustesse du matériel et la fluidité d’utilisation comme le carter du guidon, redessiné, qui intègre un lecteur de carte sans contact pour déverrouiller le vélo sans passer par la borne principale.

Pour l‘heure, depuis le 29 mai, une nouvelle appli permet grâce son smartphone de libérer le vélo immédiatement, de le réserver jusqu‘à cinq minutes à l‘avance et de visualiser les Vélo‘v à l’approche. L‘appli indique la disponibilité des vélos et des places en station, intègre des recommandations d‘itinéraires lisibles sur le support smartphone au guidon et délivre toutes les informations en fin de parcours comme la notification de raccrochage et les montants des dépenses. Cerise sur le guidon, le Vélo‘v bénéficie d‘un antivol électronique pour des arrêts de courte durée.

Le Vélo‘v électrique fera son apparition en deux étapes. D‘abord le 30 juin, avec un vélo à assistance électrique (VAE) selon une formule inédite puisqu‘il sera disponible chez Cyclable, partenaire de JCDecaux via l‘inscription à l‘adresse myvelov@jcdecaux.com. Cette société qui possède six magasins à Lyon, sur un réseau de 50 boutiques en France, proposera les vélos en location longue durée sur un mois et plus (60 euros/mois) ou à l‘année (50 euros/mois) : « cette nouvelle offre permettra aux personnes de tester le VAE pour voir s‘il répond à leurs attentes en prévision d‘un achat » explique Pascal Chopin, directeur régional de JCDecaux. Le dispositif commencera par 100 vélos cet été, puis 400 supplémentaire à l‘automne pour atteindre 1 000 VAE en 2019.

La deuxième étape du Vélo‘v électrique est attendue en 2020 avec une batterie mobile qui sera louée et glissée dans son support au guidon de 2 500 Vélo‘v classiques. Mais son financement n‘est pas encore assuré : « on doit générer de nouvelles recettes qui seront dépendantes du futur règlement local de publicité, particulièrement dans le secteur numérique », indique Gérard Claysse, vice-président à la Politique d‘achat public de la métropole de Lyon. L‘idéal serait de maintenir le financement du Vélo‘v classique réparti entre les recettes tarifaires (55 %) et celles de la publicité abribus (45 %).

En attendant, JCDecaux qui prévoit un chiffre d‘affaires de 378 millions d‘euros et va investir 57 millions en échange d‘une redevance de 21 millions pour la Métropole, a revu sa grille tarifaire à la hausse, de 25 à 31 euros pour l‘abonnement annuel et de 15 à 16,50 euros/an pour les 14-25 ans. Enfin, Vélo‘v poursuit son extension dans la métropole avec 80 nouvelles stations et 1 000 vélos supplémentaires dans 20 communes. Une expérience intéressante sera également menée en octobre sur quelques stations : il s‘agira de tester le stationnement « overflow » permettant de déposer son vélo grâce au verrouillage connecté lorsque les stations sont pleines, hantise des « velovers » notamment près des gares. Le dispositif sera étudié avec soin pour éviter les effets pervers du free floating, comme « les dépôts sauvages qui ont des effets désastreux sur l‘espace public », selon David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.

Claude FERRERO

Ewa

L’autocar « propre » testé par Transdev en Savoie

Transdev car électrique e1529680578492

En prévision de la loi sur la transition énergétique et du renouvellement à 50 % des parcs en 2020, Transdev a expérimenté en mai un car électrique et un car GNV sur la ligne Chambéry – Novalaise, de type périurbain, sur 30 km.

Hormis les fondamentaux sur les différences de coûts d’investissement, de durée d’amortissement et de coût d’énergie/100 km, Transdev a tiré un bilan concluant sur trois points principaux : l’autonomie accrue des véhicules électriques grâce aux dénivelés montagneux (280 km au lieu de 200 km constructeur) ; les gains environnementaux avec une économie de 1,62 tonne de CO2, 2,72 kg de NOx et 68 grammes en particules pour une distance de 1 755 km. Enfin, les passagers ont plébiscité le confort de roulage et l’absence de bruit (88 %) et se déclarent même prêts (52 %) à payer le trajet « un peu plus cher » pour accélérer la mise en place de véhicules propres sur la ligne.

Pour sa part, Paul Vidal, conseiller délégué aux Transports interurbains la région Auvergne-Rhône-Alpes, a affirmé son « rôle d’AOT de premier rang, donneuse d’ordre pour créer et garantir des débouchés permettant de mettre sur le marché une gamme de véhicules propres ».

C. F.

Ewa

Arabie saoudite : la « LGV du désert » désormais attendue en septembre

Medine La Mecque Talgo trains des sables

Annoncé pour le 15 mars dernier, le démarrage commercial de l’AVE entre La Mecque et Médine a dû être retardé car des gares étaient encore en chantier et subsistaient des différends financiers substantiels entre les autorités du royaume et le consortium chargé de la construction et de l’exploitation.

Regroupées depuis 2011 sous la bannière d’« Al Shoula », les entreprises saoudiennes et espagnoles en lice sont encore dans l’incertitude, tout comme le nouveau ministre espagnol des Transports : le valencien José Luis Ábalos a ce dossier en bonne place sur son bureau, car c’est l’opérateur national Renfe qui doit faire circuler les trains sur les 450 km entre les deux villes saintes.

Les tractations en cours laissent entrevoir un démarrage en deux étapes : en septembre prochain, les rames circuleraient seulement quatre jours par semaine et à 200 km/h avec une signalisation ASFA digital ; « au 1er juin 2019 au plus tard », l’ensemble devra être pleinement opérationnel avec inauguration à l’appui, selon le ministre saoudien Nabil bin Mohammed Al-Amoudi.

A ce jour, l’infrastructure est achevée et 33 des 36 trains que fabrique Talgo sont prêts, dont 16 en Arabie saoudite même où les essais ont rencontré le succès : des marches en ligne sont d’ailleurs régulièrement organisées depuis le 31 décembre 2017.

Demeurent en suspens les arrangements financiers entre Al Shoula et le ministère à Riyad (notamment quant aux retards accumulés), ainsi que le déploiement complet de la signalisation ERMTS. Aux conditions de 2011, ce projet complet de cette ligne à grande vitesse avait été chiffré à 6,7 milliards d’euros.

Michel GARICOÏX

Ewa

Ennuis judiciaires de CarPostal France : bientôt l’épilogue

CarPostal Trans'Isère

Le 27 juin prochain, la cour d’appel de Paris examinera le recours de CarPostal suite à la décision du tribunal de commerce de Lyon qui l’a condamné, en septembre 2016, à verser 10,6 millions d’euros pour préjudice subi à trois transporteurs de la région lyonnaise et du Dauphiné. A l’époque, les trois plaignants – les PME Cars Faure, Cars Berthelet et Réunir Dauphiné – obtenaient ainsi gain de cause après leur première action engagée deux ans plus tôt. CarPostal France, filiale de La Poste suisse créée en 2004, est arrivée dans le Dauphiné en 2009.

« La conquête rhônalpine de CarPostal a impacté rapidement tous les marchés publics en Isère à la manière d’une politique de la terre brûlée », se souvient Alain-Jean Berthelet, président de la PME éponyme et de Réunir. « Avec une arme d’attraction massive : des prix inférieurs de 30 % au marché. » Si dans le transport urbain, la reprise du service avec le matériel peut s’effectuer sans investissement, il en va tout autrement dans l’interurbain où il faut investir lourdement dans le matériel roulant. Dans ces conditions, la « conquête » du transporteur suisse est apparue rapidement peu viable économiquement et suspecte aux yeux des transporteurs rhônalpins.

Cette croissance à marche forcée par dumping et rachats de transporteurs familiaux a représenté pour CarPostal France un chiffre d’affaires de 93 millions d’euros en 2016 avec 720 véhicules. Les éléments apportés par les plaignants et une expertise du tribunal de commerce de Lyon sont apparus suffisamment probants pour condamner le système mis en place par CarPostal en pointant « des règles de concurrence déloyales, voire bafouées », « des aides d’Etat illicite » et « une politique de subvention irrationnelle et irresponsable ». Une victoire de David contre Goliath, ou du Petit Poucet contre l’ogre suisse, et la première étape d’une incroyable affaire.

Depuis février 2018, les rebondissements de ce qui est devenu le scandale suisse (rapports financiers accablants, comptes truqués au profit de 68 millions d’euros de subventions indues, démission et limogeage des dirigeants en cascade) sont venus valider et éclairer davantage la décision du TC de Lyon : des abandons de créances (pour 19 millions d’euros), des dépréciations accélérées de flotte (4,5 millions) ou des augmentations de capital (18 millions) au profit de CarPostal France ont été ainsi mis en évidence par les enquêtes des différentes autorités fédérales et de La Poste suisse.

Les dirigeants des PME rhônalpines affirment désormais attendre avec sérénité la décision de la cour d’appel de Paris. D’autant plus que, à la suite de Guillaume Barazzone, député-maire de Genève, La Poste suisse, sa maison mère, a demandé l’examen de l’arrêt des activités de sa filiale CarPostal France. Une demande qui sonne comme un aveu de culpabilité ? A tout le moins la volonté de se débarrasser d’un énorme pieu dans les pneus. De son côté, Nathalie Courant, la directrice générale de CarPostal France estime que ces trois entreprises « font des amalgames ». Selon elle, « le tribunal administratif a réfuté à plusieurs reprises la notion d’aide illicite d’Etat. Il n’y a pas de liens. Nous avons fait appel et nous sommes très sereins sur l’issue de notre recours ».

En attendant, les PME du transport de la région lyonnaise, entendent tirer les leçons de l’affaire CarPostal France/Suisse en alertant leurs instances professionnelles. « Nous plaidons pour la mise en œuvre de bonnes pratiques et le respect des règles en matière de concurrence basés sur la coresponsabilité, la confiance et la transparence », indique Alain-Jean Berthelet. Pour y parvenir, la méthode passe par de franches discussions et informations de la FNTV auprès des donneurs d’ordres AOT et collectivités publiques, dont Régions de France qui a désormais la compétence routière principale.

Claude FERRERO

Ewa

TixiPass, une application unique pour tous les réseaux de transport

Application billettique tixiPass

Il est désormais possible de voyager les mains dans les poches dans les transports publics français… à condition d’y avoir glissé son smartphone. Lancé en avril 2018, le tixiPass est une application qui permet d’acheter et de valider son titre de transport sur une quinzaine de réseaux de transports urbain.

Après avoir téléchargé l’application et créé un compte, l’utilisateur a accès à tous les réseaux disponibles autour de lui. Il choisit celui qui l’intéresse puis achète un ou plusieurs tickets (pour les personnes qui l’accompagnent par exemple), qu’il valide d’un simple clic en montant à bord du véhicule.

Supprimant le temps d’attente au guichet pour l’utilisateur, tixiPass est complémentaire des canaux de vente existants et permet aux exploitants de limiter la vente à bord et de diminuer la fraude. Il leur offre une meilleure connaissance du comportement des usagers, fournissant ainsi une aide à l’exploitation qui suscite l’intérêt des collectivités territoriales (une dizaine de réseaux supplémentaires sont prévus d’ici l’été) mais aussi des professionnels du secteur, comme Agir, le Gart, ou encore la Fnaut, qui soutiennent cette solution nouvelle, en France voire dans le monde.

Véronique PIERRÉ

Ewa

« Nous souhaitons de la polyvalence et un haut niveau d’engagement dans le ferroviaire »

thierry mallet

Sur le salon des Transports Publics, qui s’est tenu du 12 au 14 juin à Paris, Thierry Mallet, PDG de Transdev, également président de l’UTP, a expliqué à VR&T comment il jugeait le nouveau pacte ferroviaire adopté mi-juin par les députés et les sénateurs. Et ce qu’il reste à faire selon lui, pour achever la réforme.

 

Ville, Rail & Transports. Comment jugez-vous le nouveau pacte ferroviaire définitivement adopté mi-juin par les parlementaires ?
Thierry Mallet. Ce cadre nous convient. Il est conforme à ce que nous avions demandé. Il va permettre à l’opérateur historique comme aux opérateurs alternatifs de travailler et de se préparer à l’ouverture à la concurrence.
Nous avons exprimé les positions de nos adhérents, comme l’ont fait les régions et les organisations syndicales pour défendre les intérêts des salariés. Dans leur sagesse, les parlementaires ont trouvé un équilibre entre les intérêts de chacun. C’est un compromis trouvé après deux mois d’intenses discussions. Initialement, le projet de loi comportait huit articles. Il comporte aujourd’hui 45 pages.
Au-delà des conditions d’ouverture à la concurrence, l’UTP n’a fait aucune demande en ce qui concerne l’organisation de la SNCF. Nous avions toutefois expliqué qu’il est logique que Gares & Connexions soit plutôt du côté de SNCF Réseau. La loi demande une filiale autonome, dont acte ! Ce choix permettra à Gares & Connexions d’avoir une capacité d’investissement plus forte. Et les modalités de gouvernance associeront davantage les collectivités.
Enfin, l’annonce de la reprise de la dette nous paraît importante mais nous ne l’avions pas demandée, nous avions juste alerté sur la soutenabilité des péages.

 

VR&T. Etes-vous satisfait des pouvoirs accordés à l’Arafer ?
T. M. L’UTP a toujours voulu une autorité de régulation forte et indépendante. Nous sommes donc favorables à tous les éléments qui la confortent dans ce rôle. Les dispositions de la loi traduisent un équilibre des pouvoirs entre l’exécutif et l’Arafer. L’Arafer n’a plus d’avis conforme sur la trajectoire pluriannuelle des péages mais conserve un avis conforme sur la fixation des péages annuels, avec un mécanisme plus contraignant qu’avant en cas de désaccord avec la proposition de SNCF Réseau.

 

VR&T. Selon vous, le sac à dos social défini par la loi (qui a été étendu au fur et à mesure des discussions) ne sera-t-il pas trop lourd à porter par les entreprises ? Ne va-t-il pas renchérir les coûts ?
T. M. Le sac à dos social correspond grosso modo à ce que nous avions défini ensemble, dans le cadre de l’UTP, pour assurer dans de bonnes conditions l’ouverture à la concurrence du rail. Nous avions à peu près évoqué ces dispositions. Mais il reste encore à préciser les choses, par exemple l’enjeu des allocations. En revanche, l’appel au volontariat en cas de transfert de salariés ne correspond pas à ce que nous souhaitions au départ.

Dans un premier temps, il n’y aura quasiment aucun cheminot dédié à 100 % sur les lignes qui vont être transférées. Le fait de dire que les cheminots dont l’activité principale n’est pas liée à la ligne transférée ne seront pas traités de la même façon n’est pas étonnant. Le fait d’avoir mis la barre à 50 % du temps passé n’est pas déraisonnable. Mais cela reste compliqué. La détermination des emplois concernés sera décidée conjointement par la SNCF et la région. Cela va s’ajuster progressivement avec les appels d’offres. Il faudra que les régions choisissent des périmètres intelligents. Si les périmètres soumis à appels d’offres sont trop petits, il sera compliqué de transférer des personnels. Nous pensons que les appels d’offres doivent concerner des périmètres représentant au moins 1,5 million de trains-km.

Enfin rappelons que les régions ne seront pas obligées de faire appel à la concurrence. La loi prévoit pour les régions la possibilité de créer une régie. Elle autorise aussi des exemptions de concurrence pour des raisons de complexité. Mais il y aura toujours la possibilité de faire un recours devant l’Arafer.

 

VR&T. Cette loi votée, que reste-t-il à faire ?
T. M. La loi prévoit huit ordonnances qui porteront sur des sujets très techniques, un décret, une convention collective et deux accords à signer avec les syndicats. Plusieurs chapitres de la convention collective existent déjà. Il nous reste trois volets à négocier : un sur les classifications et rémunérations, un second sur la prévoyance et un troisième sur le droit syndical.

Avec cette convention, nous devons trouver un cadre qui nous permette d’être compétitifs, y compris face à la route. Nous souhaitons de la polyvalence dans le travail et un haut niveau d’engagement. Il s’agit de rendre le système ferroviaire français plus moderne, plus efficace, plus attractif.

Les deux accords supplémentaires prévus par la loi portent, pour l’un, sur les questions liées au transfert des salariés en cas de changement d’opérateur (par exemple comment choisir les salariés transférés s’il y a trop de volontaires, s’il y a parmi eux des femmes enceintes… ), pour l’autre sur le maintien d’avantages comme les facilités de circulation.

Nous allons travailler à l’élaboration de ces textes. Il y a donc encore beaucoup de travail devant nous. Notamment un travail de lobbying.
Et les entreprises devront négocier des accords d’entreprises.

 

VR&T. Comment s’annoncent les négociations pour élaborer la convention collective ?
T. M. L’engagement de l’UTP est de négocier une convention collective de haut niveau, mais qui laisse de la place aux accords d’entreprise. C’est dans ce cadre, compte-tenu des accords d’entreprise, que l’on pourra faire des comparaisons avec le statut actuel.

 

VR&T. Les délais ne sont-ils pas trop serrés ?
T. M. C’est tendu, oui. Nous avons proposé fin mai un cadre avec tous les thèmes à négocier et un calendrier. Ce calendrier est tendu du fait des élections professionnelles prévues en novembre à la SNCF. Cela peut être un facteur conduisant à prendre plus de temps. La réforme des retraites, qui ne dépend pas de l’UTP, pourrait aussi retarder les discussions.

Pour rester dans les temps, nous allons proposer des moyens en termes de calendrier et de méthodologie. Je vous rappelle que lorsque l’UTP a négocié en 2016 le volet sur l’organisation du travail, beaucoup pensaient que nous n’y arriverions pas. Or, nous avons réussi dans les délais.

Fin mai, aucune des cinq organisations syndicales (CGT, Unsa, SUD, CFDT et FO) ne nous a dit que c’était impossible. Nous n’avons pas les mêmes points de vue, mais nous n’avons pas de problème de dialogue. Même si nous avons suspendu les négociations en attendant l’adoption de la loi, nous avons toujours eu une posture de dialogue.

Le 15 juin, après la réunion tripartite, un observatoire de la négociation doit se mettre en place, présidé par Jean-Paul Bailly. Cet observatoire a été proposé par l’UTP et certaines organisations syndicales. En cas de difficulté, cet observatoire est susceptible de faire des propositions au gouvernement. Il faut donner une chance à la négociation plutôt que d’intervenir par décret. Il est important que l’Etat prenne de la distance et laisse se jouer le jeu normal de la négociation entre patronat et syndicats.

 

VR&T. Finalement, dans un premier temps, l’ouverture à la concurrence ne devrait concerner qu’un nombre très limité de cheminots ?
T. M. L’activité réalisée par les TER représente annuellement quatre milliards d’euros. Si on considère qu’une région sur deux décide de recourir à des appels d’offres et qu’elles ouvriront 10 % de leur réseau (soit 200 millions de chiffre d’affaires, concernant au maximum 2 000 personnes), on voit bien que cela ne concernera que quelques centaines de personnes à l’horizon 2025-2030. A cet égard, on voit bien que l’enjeu est bien moindre que ce qui se prépare en Ile-de-France, où on peut multiplier le chiffre par dix…

 

VR&T. Comment se prépare l’ouverture à la concurrence en Ile-de-France ?
T. M. Sur la grande couronne, Ile-de-France Mobilités a défini pour les bus 38 périmètres territoriaux et deux réseaux de lignes express. L’ouverture à la concurrence des lignes de bus RATP et Optile va concerner 25 000 salariés en tout. Si la RATP perd 20 ou 30 % de marché, cela touchera 3 000 à 5 000 salariés. Nous n’avons pas encore vraiment regardé comment se passeraient les transferts. Il faut qu’on y travaille au sein de l’UTP.

Nous devons aussi travailler sur l’ouverture à la concurrence de la régie RATP. La RATP emploie 46 000 personnes avec un cadre statutaire. Ces personnels au statut sont susceptibles d’être transférés. Il faut réfléchir à la façon dont ils peuvent être transférés et quel serait le sac à dos social.

L’accord ferroviaire est plus complexe que le statut de la RATP : il y a plus de dispositions, de textes, de règlements dans le statut SNCF, il y a plus de problématiques.

Mais en Ile-de-France, le contexte est compliqué. On compte cinq conventions différentes : une convention collective interurbaine pour les réseaux Optile (convention FNTV avec des salariés travaillant pour Transdev, Keolis, Lacroix…), une convention collective urbaine (convention UTP) pour quelques réseaux Optile, un cadre social RATP, un cadre social SNCF pour quelques réseaux et une convention ferroviaire pour les salariés de Transkeo. Il faut absolument de la clarté pour les salariés. Je considère qu’il est urgent de travailler à un cadre commun. Là aussi, des accords d’entreprises devront le compléter.

La LOM pourrait accueillir ce cadre social, nous avons encore quelques mois pour y parvenir.
D’autres sujets sociaux devront être traités. Il faudra par exemple déterminer à quoi rattacher CDG Express : relèvera-t-il du ferroviaire ou du transport guidé urbain ? Nous avons quelques sujets sociaux devant nous, il nous faut construire un nouveau monde.

 

VR&T. Comment réagissez-vous au retrait de Keolis du recours collectif d’Optile contre le calendrier de mise en concurrence décidé par Ile-de-France Mobilités ?
T. M. Je n’ai pas de commentaires à faire.

Propos recueillis par François Dumont
et Marie-Hélène Poingt

Ewa

Le métro Javel relooké en prélude du 100e anniversaire de Citroën

reamenagement de la station 1

Ce n’est pas un siècle mais presque : le 99e anniversaire du premier véhicule Citroën produit en juin 1919 à Javel. Si les usines du constructeur ont depuis longtemps laissé la place à un parc, la station de métro Javel qui porte également le nom d’André-Citroën, rappelle la mémoire du lieu.

C’est donc logiquement que la RATP a souhaité s’associer à la marque en prélude à son centenaire, en repensant l’aménagement culturel de la station. Le 8 juin, Arnaud Belloni directeur Marketing du constructeur, Anaïs Lançon directrice de la Communication de la marque RATP, Frédéric Lambert directeur des Services et Espaces multimodaux de la RATP et Henri-Jacques Citroën petit-fils du constructeur ont officiellement inauguré une nouvelle scénographie. Les armoires électriques sur les quais ont été relookées avec un parcours didactique en images présentant les voitures emblématiques de Citroën de 1919 à 2014. Direction Boulogne, c’est une série d’écrans tactiles, véritable musée virtuel qui permet de découvrir l’histoire du seul constructeur automobile parisien.

Philippe-Enrico ATTAL

Ewa

La CGT contre les « multinationales françaises » en Corée

Métro ligne 9 Séoul Corée

A l’approche des élections municipales de juin 2018, les syndicalistes du KPTU, « syndicat qui représente les travailleurs de la ligne 9 du métro de Séoul, et une coalition d’organisations de la société civile font campagne pour que celle-ci entre dans le giron public », selon un communiqué de la CGT Transports.

Pour le syndicat français, « la ligne 9 du réseau métropolitain de Séoul est la seule à être exploitée par le secteur privé, à savoir RATP Dev et Transdev. Ces deux multinationales françaises qui réalisent, chaque année, des millions de dollars de bénéfices, poussent les travailleurs à accepter des conditions de travail détériorées par rapport à leurs collègues du secteur public. »

La CGT se réfère à une enquête auprès des usagers de la ligne 9, selon laquelle « 70 % des personnes interrogées disent avoir rencontré des problèmes du fait de la surcharge des voitures et du manque de personnel en station. 92 % soutiennent la municipalisation de la ligne 9 ».