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 About ling jun jie

5 years experience in web development.

Ewa

Ingrid Lapeyre-Nadal, nouvelle responsable du pôle Tramway de la RATP

Ingrid Lapeyre-Nadal

Ingrid Lapeyre-Nadal est nommée responsable du pôle Tramway au département Bus du Groupe RATP, poste auquel elle remplace Xavier Léty qui a été nommé directeur du département RER du Groupe. Elle sera également directrice de projet des futurs appels d’offres d’exploitation des lignes T9 et T10 en Ile-de-France. Diplômée de l’Université de Marne-la-Vallée, elle était, depuis mars 2015, directrice du centre Bus de Seine Rive Gauche et de la ligne de Tramway T6. Ingrid Lapeyre-Nadal était auparavant directrice de la Permanence générale au sein du Groupe RATP et avait occupé, depuis son arrivée en 1999 dans le Groupe, différentes fonctions de management opérationnel, au sein des départements Bus, Métro, Espaces et Services, et RER.

Ewa

Les lauréats du Palmarès des mobilités 2017

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La cérémonie de remise des prix du 26e Palmarès des mobilités de Ville, Rail & Transports s’est tenue hier soir dans les Salons de l’Hôtel des Arts et Métiers, à Paris.

Les lauréats 2017

Pass d’Or : Rennes Métropole

Pass d’Argent : Toulouse Métropole

Pass de Bronze : Bordeaux Métropole

Grand Prix des villes moyennes : Communauté d’agglomération du Havre

(retrouvez le dossier complet dans la rubrique dossier)

Les prix thématiques
Grand prix européen de la mobilité : Utrecht

Prix de la mobilité durable / Nouvelles mobilités : Eurométropole de Strasbourg

Prix innovation : Communauté d’agglomération du Saint-Quentinnois

Prix intermodalité : Grenoble Métropole

Prix de la mobilité numérique : Le Grand Dole

Prix Modernisation : Aix-Marseille-Métropole

Prix Ville connectée et automobile : Nice Métropole

(retrouvez le dossier complet dans la rubrique dossier)

Ewa

L’abonnement transports illimités naît à Helsinki

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L’abonnement « tout en un » est déjà une réalité à Helsinki. L’application mobile Whim, développée par la société finlandaise Maas Global (dont Transdev est un des actionnaires), permet en effet d’acheter une prestation globale de transport, de porte à porte, sans se soucier du mode. Lancée fin 2016 en version Bêta auprès d’une petite centaine d’utilisateurs, puis au grand public en juillet, l’appli compte aujourd’hui environ 2 000 clients. Jusqu’à présent, grâce à un abonnement mensuel pouvant aller de 49 à 299 euros, l’usager avait accès à un package de moyens de transport : du vélo au taxi, en passant par les transports publics qui restent bien sûr la colonne vertébrale du système. Whim peut proposer le trajet le plus rapide pour aller d’un point A à un point B. Ou, au choix, le plus agréable…

Maas Global passe désormais à la vitesse supérieure en lançant un pass illimité, certes onéreux (499 euros) mais qui permet de prendre sans compter tous les modes, y compris des voitures de location. Reste à convaincre qu’avec un tel pass, on a la même liberté que si on possède la voiture. Pour le moment, de nombreux utilisateurs choisissent le « pay as you go », donc un paiement à l’usage, car ils préfèrent tester le système.

Mais déjà, le modèle séduit d’autres villes. L’appli Whim devait être lancée à Birmingham en Grande-Bretagne. La start-up espère aussi lancer une version Bêta à Amsterdam vers la fin de l’année. Et en France? L’idée paraît pour le moment difficilement transposable. Elle ne peut fonctionner que sur la base de partenariats, en agrégeant toute l’offre de transport d’un territoire. Ce qui suppose que chaque opérateur accepte de se concentrer sur son métier et laisse à un prestataire le soin de construire des offres personnalisées. Et que l’on apporte des solutions pour répondre à une inquiétude largement partagée : la société qui agrègera les données ne finira-t-elle pas par capter toute la valeur ?

M.-H. P.

Ewa

Colombie. L’Etat débloque la réalisation du métro de Bogota

Metro Bogota DR

Irréversible. Tel est le mot qui résume la situation après la signature des conventions de financement de trois projets de transports urbains en Colombie. La législation colombienne prévoit que l’Etat peut prendre en charge jusqu’à 70 % du coût des projets, le reste demeurant à la charge de la collectivité territoriale correspondante. Les conventions ont pour effet de « bloquer » les fonds publics, de sorte qu’aucun gouvernement ultérieur ne pourra faire marche arrière.
Il s’agit d’abord de la Première ligne du métro de Bogota (PLMB) avec un apport de l’Etat de 15 100 milliards de pesos colombiens (4,3 milliards d’euros), le reste étant à la charge de la municipalité de Bogota. La phase 1 représente une longueur de 24 km (15 gares) avec une capacité maximum prévue de 72 000 voyageurs/heure.
La voie est libre pour les étapes suivantes du projet, notamment la structuration financière, la rédaction du cahier des charges et le lancement de l’appel d’offres. Reste à définir, en particulier, le recours éventuel au partenariat public-privé (PPP) : selon certaines informations, cette option serait envisagée pour une partie du projet (matériel roulant). Le maire de Bogota, Enrique Peñalosa, table sur un lancement du ou des appels d’offres en 2018 et un démarrage des travaux de génie civil en 2019. La première rame devrait rouler en 2024.
L’autre projet important est le Train régional d’Occident de la Sabana (Regiotram), une liaison ferroviaire de 41 km (17 gares), équivalente à un RER, qui reliera la ville de Facatativa au centre de la capitale. L’Etat s’engage à apporter 1 300 milliards de pesos (366 millions d’euros), soit 70 % du coût du projet, le reste étant à la charge du département de Cundinamarca. Le schéma retenu est celui du PPP. Le gouverneur de Cundinamarca, Jorge Emilio Rey, table sur un lancement de l’appel d’offres pendant le deuxième semestre de 2018, un début des travaux en 2019 et une mise en service en 2022.
Enfin, le gouvernement colombien apporte 600 milliards de pesos (169 millions d’euros) pour les phases II et III de la ligne de Soacha du Transmilenio, le système de BHNS de Bogota.
Daniel Solano

Ewa

La Cour des comptes lance une enquête sur les TER

Vue d'ensemble des voies ferrees en gare de Metz

La Cour des comptes doit lancer, aujourd’hui lundi, une grande enquête sur les TER. Elle devrait mobiliser sur le sujet toutes les Chambres régionales des comptes pour établir, d’ici un an environ, un rapport fouillé avec une grille d’évaluation dans les territoires. Les Sages s’intéressent régulièrement aux TER – leur dernier rapport date de 2009 – mais, cette fois, leurs conclusions devraient être présentées à peu près au moment où les régions devraient obtenir la possibilité de lancer des appels d’offres pour l’exploitation de leurs trains, si une loi est votée d’ici là comme l’annonce le gouvernement.
Autre rapport à venir, mais du côté de Bruxelles : la Cour des comptes européenne planche depuis quelques mois sur la grande vitesse européenne. Alors que la Commission européenne a fixé un objectif de triplement de la taille du réseau ferré à grande vitesse, la Cour se demande s’il ne faudrait pas d’abord plutôt viser un objectif de triplement du trafic compte tenu de l’utilisation du réseau… Réponse vers mars.

M.-H. P.

Ewa

Nouvelle-Zélande. CAF conclut une nouvelle livraison de rames à Auckland

Train banlieue Auckland Nouvelle-Zélande

Pour un montant de 100 millions d’euros, le constructeur ibérique CAF va construire 15 trains électriques pour la banlieue de Auckland, soit des rames de trois voitures et d’une capacité de 380 voyageurs. Ce contrat prolonge celui obtenu en 2011 par CAF, portant alors sur 57 trains électriques à ce jour en service dans cette agglomération de l’île du nord de la Nouvelle-Zélande. Le nouvel accord inclut huit années de maintenance et envisage l’équipement ultérieur des trains avec des batteries afin de desservir des tronçons non encore électrifiés.

M. G.

Ewa

Pau – Canfranc – Saragosse. Nouvelle Aquitaine et Aragón confiants dans la manne européenne

Somport ligne

A l’occasion de la Communauté de travail des Pyrénées réunie le 9 novembre à Biarritz, les responsables aragonais et de la Nouvelle-Aquitaine ont détaillé leur plan pour la réouverture de la ligne ferroviaire du Canfranc, « encore qu’il s’agisse d’une vraie liaison transpyrénéenne Pau – Canfranc – Saragosse », a insisté Alain Rousset. Et le président aquitain de tabler sur le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) qui a reçu pour ce chantier le feu vert de la Commission européenne le 27 juin dernier : son principe est de financer 50 % des études et 40 % des travaux. Les « fonds Juncker » sont aussi sollicités : « Nous avons besoin de prêts à long terme de la Banque européenne d’investissement qui épauleront nos fonds propres. » Dans la foulée, Alain Rousset a annoncé : « Dès 2018 des travaux de débroussaillage seront entrepris entre Bedous et Canfranc (34 km) afin de sonder les sols soutenant la voie ferrée en France » dans sa montée vers le tunnel du Somport. Et Alain Rousset d’augurer avec son homologue aragonais, Francisco-Javier Lamban, une réouverture de la ligne dans ces conditions « à l’horizon 2022-2023 ».

Michel Garicoïx

Ewa

« Il y a 850 km de métros automatiques dans le monde. En 2025, il devrait y en avoir 2 300… »

PHILIPPE MARTIN, DIRECTEUR DU DEPARTEMENT SDG

Philippe Martin est président de la division Métros de l’UITP. Il est également DGA en charge des opérations de Transport et de maintenance de la RATP. Son interview vient compléter le dossier que VR&T consacre dans son numéro de novembre au développement des métros dans le monde. Et elle accompagne le colloque sur les métros automatiques que nous organisons ce mercredi après-midi, à la Cité de la mode et du design, à Paris, en partenariat avec Transrail Connection 2017.

Ville, Rail & Transports. Quelle part représentent aujourd’hui les métros automatiques dans le monde, et quelle est la tendance ?
Philippe Martin. Globalement, il y a aujourd’hui 600 lignes de métro dans le monde, dont 60 lignes de métro automatique. Dans la majorité des pays, les nouvelles lignes que l’on construit sont automatiques. A Dubai, à Riyad, à Doha, elles sont de type GoA4, c’est-à-dire pleinement automatiques.
La vraie différence avec le GoA3 est une différence de service. Le GoA4 est beaucoup plus souple. Si, pour un événement exceptionnel, vous voulez mettre dix navettes supplémentaires, en GOA3, il faut disposer de dix personnes. Mais ces métros sont tout de même des systèmes tout à fait modernes. C’est par exemple le cas à Londres, avec le DLR, où il y a un agent, ou, à Hongkong, où il y a aussi une personne à bord sur une ligne automatique. D’une manière générale, en Asie, il peut y avoir encore quelques réticences culturelles par rapport à l’absence de personnel de bord. En Europe et prochainement en Amérique, ce cap a été franchi.

VR&T. Un problème de coût peut-il freiner le développement des métros automatiques ?
Ph. M. Construire un métro coûte cher quoi qu’il en soit. Entre 100 et 150 millions d’euros du kilomètre. Le coût d’un métro automatique n’est pas beaucoup plus élevé, et au bout du compte, c’est moins cher en life cycle cost, en tenant compte des coûts totaux d’exploitation et de maintenance.

VR&T. A côté de ce marché du neuf, il y a celui de la transformation. Comment va-t-il évoluer ?
Ph. M. A Paris, la RATP a été pionnière avec la ligne 1 en automatisant la ligne tout en maintenant son exploitation. C’est aujourd’hui le tour de la ligne 4. Bruxelles, Marseille ou Vienne ont annoncé des projets. Pour des raisons d’amélioration du service, de plus en plus de réseaux y pensent. Mais une telle transformation suppose de conduire un projet à multiples facettes : un projet technique certes mais aussi un projet de service et un projet social. Sur le plan technique, c’est un projet complexe qui fait appel à des expertises très pointues et qui coûte assez cher en adaptation de l’infrastructure et installation de portes palières. Il y a un enjeu de service : mieux vaut le faire en maintenant l’exploitation, et on sait que c’est possible avec l’expérience de la ligne 1 à Paris. C’est aussi un projet social, et c’est un aspect évidemment important qu’il ne faut pas négliger.

VR&T. Au bout du compte, c’est cher…
Ph. M. Pas beaucoup plus qu’un renouvellement classique. Pour la ligne 1 de Paris, le surcoût a été autour de 100 millions d’euros. Mais, pour que ce soit efficace, il faut le faire en profitant du renouvellement du matériel. C’est le schéma de la ligne 4 à Paris. En un peu plus compliqué, puisque le matériel de la ligne 4 va aller sur la ligne 6 dont le matériel, lui, va aller au rebut.

VR&T. Toutes les lignes sont-elles promises à devenir automatiques ?
Ph. M. Non. Cela a du sens quand il y a un flux important, et une forte variation de la demande en fonction d’événements. Par exemple quand la ligne dessert un stade ou un lieu touristique. Par exemple, pour le métro parisien, il serait complètement déraisonnable ou inadapté de penser que toutes les lignes pourraient être automatisées.

VR&T. Au bout du compte, que représenteront prochainement les métros automatiques ?
Ph. M. En 2016, on dénombrait 850 km de lignes, de type GoA3 et GoA4. En 2025, il devrait y en avoir 2 300. Ce sera pour l’essentiel en Asie, en Europe occidentale et au Moyen-Orient. Mais pas uniquement. Moscou a gardé la conduite manuelle mais évolue, São Paulo a un métro automatique, Montréal a le projet de créer trois lignes automatiques.

VR&T. Devant le coût d’un métro, on est souvent à la recherche de financements innovants. C’est par exemple ce que demande l’Inde, dans la « Metro Rail Policy » que le gouvernement vient d’adopter. Vous avez des solutions ?
Ph. M. Je ne vois que deux grands modèles de financement. L’un, classique avec une autorité organisatrice, ville, région, Etat, qui finance l’infrastructure et qui confie l’exploitation à un opérateur, soit de gré à gré soit après un appel d’offres. C’est ce qu’on connaît en Europe ou aussi en Chine.
Il y a aussi le modèle de PPP. Par exemple, à Montréal, où la réalisation du REM (Réseau électrique métropolitain) va nécessiter la création de trois lignes. Montréal a demandé à trois groupements – une ingénierie, un BTP, un opérateur – de remettre une offre pour la construction et pour l’opérationnel, et cela pour une durée de 50 ans.

VR&T. En Afrique, on s’attend à un accroissement considérable de la population, surtout dans les villes. L’heure des métros africains a-t-elle sonné ?
Ph. M. Il y a déjà des métros en Afrique, à Alger et au Caire. En dehors de l’Afrique du Nord et de l’Afrique du Sud, où il y a le Gautrain, et du Sénégal où il y a un projet de TER, je vois plutôt se développer des bus et des tramways, ou des trains régionaux. Le tram peut prendre une large place, comme au Maroc ou en Algérie.
Pour construire un métro, il faut une politique d’investissement stable avec une sécurisation des financements. Compte tenu de la durée de construction (de cinq à dix ans) d’une ligne de métro, il est indispensable de penser global et de lier l’aménagement urbain avec la planification du transport.

VR&T. On a longtemps vanté le BRT, en disant, en gros : c’est du métro low cost. Est-ce le cas ?
Ph. M. Le BRT est une solution intéressante, et je l’ai vu fonctionner à Curitiba au Brésil. Mais c’est un cas très particulier : la ville est conçue autour des moyens de transport. Le BRT permet une belle offre, à condition d’avoir des voies vraiment dédiées, la capacité du système dépendant à la fois de la vitesse et de la capacité unitaire. C’est une bonne solution, avec des capacités maximales limitées (60 000 à 100 000 voyageurs/jour), au total c’est un mode qui est plutôt en concurrence avec le tramway ou le métro léger.

VR&T. Donc la croissance du métro dans le monde n’est pas près de s’interrompre…
Ph. M. Non, la tendance est affirmée. La croissance du chiffre d’affaires mondial des métros est estimée à environ 3 % par an durant les 20 à 30 prochaines années. Los Angeles veut interdire les voitures, il y a des grands projets en Ontario, à Toronto, Ottawa. En Amérique latine, il y a un gros marché potentiel, Mexico étant une sorte d’exception qui confirme la règle, avec une douzaine de lignes. Au-delà, les plus gros développements sont attendus en Asie et au Moyen-Orient et plus particulièrement en Chine, où le métro est déjà présent dans 20 villes et ce pays construit 100 nouveaux kilomètres de métro par an !

Propos recueillis par F. D.

Ewa

Grand Paris : une étude réévalue à la hausse le trafic de la ligne 18

Perspective de la gare CEA Saint-Aubin (juillet 2017)

Un problème informatique a entravé l’envoi de notre Lettre confidentielle. Nous prions nos lecteurs de bien vouloir nous en excuser. Les informations de la Lettre sont publiées sur le site (voir aussi les liens en dessous de l’article sur la ligne 18).

 

Et si l’on avait sous-estimé le trafic de la future ligne 18 ? Guy Bourgeois en est certain. Et, pour lui, les 150 000 voyageurs par jour que la SGP a retenu à l’horizon 2030 pour la ligne dans son ensemble, d’aéroport d’Orly à Versailles-Chantier, sont une « hypothèse basse ». Pourquoi cette réévaluation ? Selon l’ancien directeur de la Stratégie de la RATP, et ancien directeur général de l’Inrets, les modèles utilisés par Ile-de-France Mobilités (Antonin) et par la RATP (Global) sont « sans nul doute, ce qui se fait de mieux pour la partie centrale, dense et homogène du territoire francilien ». Mais ils ne sont pas adaptés « aux territoires hétérogènes des périphéries urbaines ». Guy Bourgeois considère de plus, nous dit-il, que « les modèles actuels ne savent pas prendre en compte les nouveaux services de mobilité, et notamment ceux que les véhicules autonomes partagés vont pouvoir offrir ». C’est à l’occasion d’une étude faite pour Saint-Quentin en Yvelines, sur la desserte des gares et end dimensions des parkings relais, que Guy Bourgeois a eu l’idée de généraliser son propos. Et, même si ce n’était pas la vocation première de son étude, le modèle qu’il a développé, Optirel, lui, a permis d’évaluer le trafic potentiel de la ligne 18. Or nous dit-il, « je me suis alors aperçu que les prévisions officielles étaient très sous-évaluées ». Guy Bourgeois, qui nous a donné en avant-première les résultats de son étude, s’appuiera sur cet exemple pour la communication qu’il s’apprête à faire au prochain congrès d’Atec-ITS en janvier 2018.
Les « serpents de charge » prévus selon Global et selon Antonin, remarque-t-il, « diffèrent très sensiblement ». Dans les deux cas, les prévisions sont établies à l’horizon 2030, date prévue pour l’ouverture complète de la ligne jusqu’à Versailles, en évaluant le trafic à l’heure de pointe du matin (HPM), tous motifs de déplacement confondus. Mais, s’ils diffèrent, les deux « modèles arrivent à la même conclusion : la ligne sera utile sur sa partie Est, beaucoup moins sur sa partie Ouest ». Guy Bourgeois arrivent à des conclusions différentes. Notamment parce qu’il juge que la station Guyancourt de la ligne sera la plus chargée. Résultat : « Le chiffre prévisionnel de 150 000 voyageurs par jour retenu par la SGP, qui a fortement réévalué la prévision initiale du Stif de 105 000 voyageurs par jour, apparaît comme une hypothèse basse. »
Un résultat qu’il a communiqué à Jean-Claude Prager, directeur des Etudes économiques de la Société du Grand Paris, ravi de l’aubaine. A la SGP, on remarque d’ailleurs que les modèles ont tendance à sous-estimer les demandes de trafic induites par les offres nouvelles. Et de prendre pour exemple le T2 dont le trafic a explosé.
Les résultats de l’étude seront examinés à la loupe par les parties prenantes. Dont les trois nouveaux députés du territoire, Amélie de Montchalin, Cédric Villani et Jean-Noël Barrot. En coordination avec les maires et les associations qui ont déposé des recours en Conseil d’Etat contre la déclaration d’utilité publique de la ligne 18 du Grand Paris Express, ils organisent, le samedi 18 novembre sur le plateau de Saclay, un débat d’experts sur le projet. En se fondant sur les nouvelles orientations gouvernementales en matière de transports : la priorité accordée à la rénovation du réseau existant et aux transports « du quotidien » ; la « pause » sur des projets de nouvelles lignes ; et la volonté d’abandonner les promesses non financées. Franchement pas sur la même ligne que la SGP.

F. D.

Etude ligne 18

 

Liens vers les articles de la Lettre confidentielle

RER A : trois experts chargés d’enquêter sur ce qui s’est passé

Sur le RER B, le trafic a repris après le ripage d’Arcueil-Cachan

Cinq constructeurs présélectionnés pour les trains de la HS2 britannique

« Un Parisien sur deux est exposé à des niveaux de pollution supérieurs aux seuils européens »

RER B : une avarie de transformateur limite la fréquence des dessertes

 

Ewa

Sur le RER B, le trafic a repris après le ripage d’Arcueil-Cachan

Ripage RATP Arcueil-Cachan

Comme prévu, la circulation des trains a repris de bout en bout sur la ligne du RER B au matin du 6 novembre, après cinq jours d’interruption entre les gares de Laplace et Bourg-la-Reine. Toutefois, une limite temporaire de vitesse à 30 km/h a dû être respectée sur la zone de chantier durant les 48 premières heures après la reprise du service.
Lancée le 2 novembre à 2h18, l’opération de ripage en gare d’Arcueil-Cachan du RER B a mobilisé 90 personnes et s’est achevée moins de huit heures plus tard. Tracté sur 26 mètres par trois câbles reliés à des vérins hydrauliques, un pont-dalle de 40 m de long, pour un poids de 3 000 tonnes, a été ainsi inséré en lieu et place des voies déposées et des quais démolis la veille. Ceci afin de permettre à la Société du Grand Paris de construire sous la gare du RER une nouvelle gare pour la ligne 15 Sud du futur métro du Grand Paris Express.
Une particularité de ce chantier, qui a permis de remplacer aussi vite un ancien talus ferroviaire supportant une double voie et deux quais, est la mise en œuvre de ce pont-dalle conçu par la RATP, qui n’est rien de moins qu’un tablier construit sur place entre mai et octobre derniers, comprenant les deux nouvelles sections de quais prééquipées. Mais la mise en place de cet ensemble, le 2 novembre, a nécessité plus d’un an de chantier préalable, entamé en septembre 2016 par la RATP avec Vinci, dans le cadre d’un groupement comprenant TPI (mandataire), Soletanche Bachy France, SB Pieux et Freyssinet. Ces travaux comprenaient la construction des fondations de l’ouvrage d’art (décembre 2016 – mars 2017), puis la construction (avril-mai 2017) des trois poutres sur lesquelles le tablier allait être construit et ripé. Enfin, les culées sur lesquelles reposerait le pont-dalle ont été préalablement montées sur place avant le ripage.
Ainsi, c’est avec ses deux quais déjà dotés de leur signalétique, de leurs sièges et de leur éclairage que le tablier a été mis en place, en passant sous une longue portée de caténaire restée en place durant toute l’opération. Le poteau supportant la caténaire au-dessus du chantier avait toutefois été déplacé au préalable et, sur le quai passé sous les lignes de contact, les luminaires n’ont été montés qu’après le ripage. Puis les équipes ont raccordé les quais, posé les voies (sous forme de panneaux entreposés à proximité), remis en service les différents équipements (notamment la signalisation) et effectué les tests de sécurité avant la reprise du trafic.
Le calendrier de ces travaux de ripage, réalisés sous maîtrise d’ouvrage RATP et financés par la Société du Grand Paris, a tiré profit des vacances scolaires, tablant sur une moindre fréquentation du RER B entre la Toussaint et le week-end suivant. Toutefois, un dispositif d’accompagnement a été déployé sur le terrain pour réduire les conséquences de l’interruption : la RATP a mobilisé près de 400 agents d’accueil chaque jour sur l’ensemble de la ligne pour informer, accompagner et orienter les voyageurs. Et côté bus, 200 agents de conduite ont assuré un service de substitution, avec 100 véhicules supplémentaires.
La place est maintenant libre pour lancer, en contrebas de la gare d’Arcueil-Cachan du RER B, le creusement du puits qui accueillera un des 10 tunneliers de la ligne 15 sud, destiné à creuser les 3,4 km du tunnel jusqu’à la future gare de Villejuif-Louis-Aragon.

Patrick Laval