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5 years experience in web development.

Ewa

Le métro, le tramway et le RER tirent les résultats de la RATP

RATP T3b Bd dIndochine

Les chiffres du trafic sur les lignes RATP ont de quoi ensoleiller la rentrée de Catherine Guillouard, reconduite en juillet dernier à la tête de la RATP : +2,5 % de voyages supplémentaires enregistrés au cours des six premiers mois de l’année, soit 1,78 milliard de voyages. Cette croissance de clientèle tire le chiffre d’affaires de l’entreprise publique à près de trois milliards d’euros sur six mois, une poussée de 6,4 %.

Le résultat opérationnel progresse de 14,5 %, à 242 millions, du fait des efforts de productivité notamment sur les fonctions support (sans licenciement) en vue de l’ouverture à la concurrence du marché des bus franciliens en 2021. Le bénéfice net, à 126 millions d’euros, affiche lui aussi une belle progression (+10,5 %).

Le bus à la traîne, le tram accélère

Ces bons résultats se concentrent sur l’activité métro et RER qui affichent de belles performances. A l’inverse, les bus parisiens sont à la traîne malgré la restructuration complète du réseau en avril. Sur les six premiers mois de l’année, la fréquentation a reculé de 8,7 % par rapport à la même période en 2018. Deux explications pour ce recul selon la RATP : « Les mouvements sociaux des week-ends », comprenez : l’effet des manifestations des « gilets jaunes » chaque samedi depuis fin 2018, qui ont mené la Régie à fermer des lignes pour des raisons de sécurité ; et « l’ampleur des travaux de voirie dans Paris », avec un impact important sur la vitesse commerciale des bus. A 10,8 km/h en moyenne, parfois moins dans les quartiers compliqués, elle décourage leurs fidèles qui comme en 2018 (- 0,6 %), ont privilégié d’autres modes de transport dans Paris intra-muros.


Relire notre article sur le retard des chantiers parisiens : ici


Pas d’effet « gilets jaunes » en revanche dans le métro, même si les manifestations ont entraîné la fermeture de plusieurs stations certains samedis. En sous-sol, le nombre de clients de la RATP a progressé de 1,8 % dans le métro, et respectivement de 2,7 % et 13,4 % sur les portions des RER A et B exploitées par la RATP. Dans le tramway, le nombre de clients bondit de 10,7 %.

Les filiales en bonne forme

La filiale RATP Dev qui conquiert des marchés en province et à l’international a vu son chiffre d’affaires progresser de +8,6 % hors effet de conversion des devises au premier semestre 2019, soit +48 millions d’euros. Avec notamment le démarrage de contrats remportés en 2018 aux Etats-Unis (Washington DC, Santa-Maria, Yuma), au Moyen-Orient (métro de Riyad, mise en service de la première ligne du métro de Doha) et en Italie.

En France, les réseaux d’Angers, Saint-Malo, Brest Métropole, Creil (Oise) et CDG Express (en joint-venture avec Keolis) sont tombés dans l’escarcelle de RATP Dev qui été renouvelée aux Etats-Unis pour les contrats de Tucson (Arizona) et de Charlotte (Caroline du Nord). Les contrats d’exploitation de la ligne 1 du métro de Mumbai et de la ligne 9 du métro de Séoul sont arrivés à leur terme en juin 2019.

L’activité de RATP Smart Systems, filiale numérique, est aussi dans le vert avec une hausse de 30 % de son chiffre d’affaires au premier semestre. RATP Real Estate (immobilier) enregistre une hausse de +9 % de son chiffre d’affaires brut avec notamment le programme de conversion des centres bus à l’énergie électrique.

Systra, société d’ingénierie, participation conjointe de la SNCF et la RATP, a vu son carnet de commandes gonfler, à 316 millions d’euros (+12 millions d’euros par rapport à 2018).

N. A.

Ewa

« Il y a une volonté politique forte aux Pays-Bas de remplacer l’avion par le train»

Thalys

Bertrand Gosselin est depuis le début de l’année le nouveau directeur général de Thalys. Il a remplacé Agnès Ogier, devenue la directrice de la communication et de l’image du groupe SNCF. Il fait le point sur la situation de la compagnie ferroviaire qui relie Paris à Bruxelles, et au-delà aux Pays-Bas et à l’Allemagne, dresse un premier bilan de l’été et dévoile ses projets. Interview.

 

Ville, Rail & Transports. Dans quelle situation était Thalys quand vous avez pris les commandes au début de l’année ?

Bertrand Gosselin. Thalys sortait d’une très belle année 2018, avec un trafic record : 7,5 millions de passagers ont été transportés, permettant à l’entreprise de réaliser le plus gros chiffre d’affaires de son histoire : 527 millions d’euros, représentant une progression de 5 %.

Le trafic s’est développé sur toutes les routes vers l’Allemagne, les Pays-Bas, et entre Paris et Bruxelles. Thalys poursuit donc son développement.

De son côté, Izy a vu son activité croître de 6 %. Izy, qui a trois ans, arrive ainsi à maturité. Grâce à cette nouvelle offre à bas prix, nous sommes très fiers d’avoir développé les voyages entre la France et la Belgique. Plus d’1,2 million de voyageurs ont emprunté Izy en trois ans. Dont 800 000 n’auraient pas choisi le train s’il n’y avait pas eu ce service et 500 000 n’auraient pas voyagé du tout. Nous avons donc facilité la mobilité et rempli la mission d’une entreprise comme Thalys qui est de rapprocher les peuples.

 

VRT. Quelles sont les tendances de cette année, notamment de l’été ?

B. G. Sur les premiers mois de cette année, la tendance à la hausse se poursuit. Pour être plus précis, le premier trimestre a été plutôt plat avec un effet « gilets jaunes » qui s’est fait ressentir sur la fin 2018 et le début 2019. Nous estimons avoir perdu 12 millions d’euros de chiffre d’affaires sur un total de 520 millions du fait des grèves et des « gilets jaunes ». Cela représente 2,5 points de hausse non réalisés. Depuis avril, nous retrouvons une très belle hausse de notre activité. Sur le premier semestre, nous enregistrons une hausse de trafic de 4,8 %. Cette belle dynamique a été confirmée pendant la période estivale puisque 10 % de passagers ont voyagé en plus à bord des trains rouges comparé à la même période de l’année précédente.

 

VRT. Envisagez-vous de nouveaux services ?

B. G. Il y a un peu plus d’un an, Thalys a déjà renouvelé son offre en lançant d’une part, Premium, un service personnalisé et flexible, d’autre part, Comfort dans un esprit Première classe, et maintenu l’offre standard. Lancée en décembre 2017, cette nouvelle offre a rempli ses objectifs et permis de développer le trafic avec une hausse de 13 % sur Comfort et Premium. Elle a vraiment rencontré son public.

Cette année encore, Thalys va évoluer avec trois nouveautés. La première concerne Izy qui va bénéficier d’une nouvelle rame proposant plus de places. C‘est une ancienne rame Eurostar TMST.

La deuxième concerne le lancement de deux allers-retours par jour entre Amsterdam et Marne-la-Vallée. C’est une offre vraiment nouvelle pour les Pays-Bas et pour le nord de la Belgique et la zone d’Anvers. Elle répond à deux types de voyages, loisirs et pro.

La troisième nouveauté a été lancement, le 29 juin, d’une relation saisonnière Bruxelles – Bordeaux. Il s’agit d’un aller-retour tous les samedis entre Bruxelles et Bordeaux pendant les deux mois d’été ainsi qu’entre Bruxelles et Marseille.

 

VRT. Où en est le programme de rénovation des rames ?

B. G. Ce programme vient de commencer. Il devrait durer plus de trois ans jusqu’en 2023. 26 rames devront être totalement rénovées à cet horizon.

Une rame est entrée dans les ateliers près de Lille en avril. Elle devrait en sortir d’ici la fin de l’année.

On attend beaucoup de cette rénovation car notre matériel n’est plus tout jeune. Il est toujours très confortable mais donne des signes de vieillissement. L’intérieur va être entièrement rénové pour conserver le meilleur du confort des sièges de Thalys tout en modernisant le design qui va jouer sur la luminosité. On travaille avec deux designers, le Belge Axel Enthoven et la Française Matali Crasset.

Nous aurons 7 % de places en plus pour les voyageurs. Et 15 % d’espace en plus pour les bagages. Avec la possibilité d’embarquer deux vélos non pliés. Ces rames seront baptisées « RubY».

J’arrive à un moment charnière pour Thalys et je souhaite qu’on profite de cette rénovation pour repenser toute notre offre de service en travaillant sur tout ce qu’on peut apporter avant et après le voyage. Une réflexion est en cours.

Nous allons aussi travailler à la modernisation de notre offre de fidélisation.

Izy de son côté est novateur. C’est la seule offre à grande vitesse à petits prix à l’international. Nous devons la pérenniser et la développer. Mais nous n’aurons pas beaucoup de marges de manœuvre dans les deux ou trois ans qui viennent du fait de la rénovation du parc historique.

De plus, une opération mi-vie du matériel roulant est également lancée depuis 2016. Les deux programmes se superposent. L’investissement représente un coût total de 250 millions d’euros.

Pendant cette période, nous disposons de deux rames de plus : une rame Eurostar que nous louons pour Izy et que nous avons décidé de conserver, ce qui porte notre flotte à 27 rames. Auxquelles s’ajoute une 28e rame que nous louons à la SNCF. C’est une rame réseau mise à nos couleurs qui vient en appui cette année. Aujourd’hui nous disposons donc de 28 rames. Elles permettent de maintenir les rotations car systématiquement il y a deux rames Thalys en rénovation. Sinon, nous aurions dû réduire notre offre. Avec ce parc roulant limité, tout l’enjeu est de trouver des solutions pour pouvoir continuer à nous développer.

 

VRT. Voyez-vous venir la concurrence ?

B. G. Sur l’international, le marché est ouvert depuis 2010. On est en 2019, la concurrence n’est toujours pas là et c’est tant mieux. Mais désormais, nous sentons que le marché devient plus mûr. Flixtrain a fait une demande pour se développer en France et sur Paris – Bruxelles. Il arrivera sûrement sur Paris – Bruxelles en 2021. On ne sait pas encore quels sillons il aura… Pour nous, c’est un challenge. Mais nous disposons d’une grande force grâce à notre offre : nous proposons de la grande vitesse, alors que FlixTrain se positionnera sur une offre classique. Attendons de voir quels seront leurs tarifs, leurs services… Nous, nous nous positionnons sur la qualité et proposons déjà 30 % de nos places à petits prix sur Thalys et Izy. Nous répondons à l’ensemble des besoins de notre clientèle. Si FlixTrain arrive, ce sera avec l’arme des prix. Avec Izy et des trajets Paris – Bruxelles à 10 euros, nous sommes déjà présents ! Cela reste de la grande vitesse avec un confort de très bon niveau.

Flixtrain est le premier à afficher ses objectifs mais Trenitalia ne cache pas non plus son envie de venir en France et de prolonger des lignes vers Bruxelles.

Rappelons toutefois que la concurrence existe déjà entre Bruxelles et Cologne et entre Bruxelles et Amsterdam

 

VRT. Thalys ne souffre-t-il pas d’une image d’un train cher ?

B. G. Le sujet prix est travaillé en permanence. Thalys a l’image d’un train de grand confort avec une grande qualité de service, qui permet à chacun de trouver le prix qu’il attend.

Actuellement, on recense une soixantaine d’allers-retours en bus entre Paris et Bruxelles et entre Paris et Amsterdam. Et Thalys continue à se développer. On constate un essor de la mobilité et un essor de la mobilité ferroviaire qui est très favorable.

 

VRT. Comptez-vous lancer de nouvelles routes ?

B. G. C’est une réflexion de toujours. Mais actuellement, il y a de fortes contraintes liées à la taille de notre parc et au programme de rénovation. Il y a aussi des contraintes techniques : c’est un challenge de traverser quatre pays européens !

 

VRT. Ne pensez-vous pas que vous allez bénéficier du mouvement « la honte de prendre l’avion « (ou flygskam en suédois) ?

B. G. Il y a beaucoup de débats autour de la place de l’avion. Nous sommes au cœur de ce débat. Nous entendons des acteurs dire vouloir développer la place du train entre Bruxelles et Amsterdam. C’est une question dont nous débattons y compris avec les autorités aériennes sur des origines destinations courtes. On pourrait développer le trafic ferroviaire pour desservir Schiphol entre Bruxelles et Amsterdam. Il pourrait y avoir un premier mouvement dans ce sens dès l’an prochain. Il y a une volonté politique très forte aux Pays-Bas de faire en sorte que tout ce qui est de la courte distance puisse être remplacé par le train. C’est un service de bout en bout auquel il faut réfléchir avec les compagnies aériennes.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Lyon va faire payer les opérateurs de trottinettes électriques

En attendant la loi LOM, la ville de Lyon vient de voter les redevances d’occupation du domaine public à partir du 1er septembre pour les opérateurs de location de vélos (24 euros/vélo/an), de scooters électriques (80 euros) et thermiques (100 euros), et surtout pour les quelque 10 000 trottinettes électriques (30 euros) en free-floating.

La mesure devrait rapporter 300 000 euros pour les seules trottinettes, mais pour en faire quoi ? Pour aménager des zones de stationnement de trottinettes prises sur les places des voitures, selon la majorité municipale. Cette réduction de parking en surface est contestée par l’opposition LR qui rappelle que plus de 3 000 automobilistes sont en liste d’attente pour un abonnement à Lyon Parc Auto. EELV soutient la mesure de la majorité en souhaitant que la manne serve à l’installation des zones de stationnement à proximité des passages-piétons et à améliorer le réseau cyclable, là où les trottinettes doivent circuler depuis un récent arrêté leur interdisant les trottoirs sous peine de PV (38 euros).

C. F.

 

 

Ewa

Transdev rachète l’autocariste suédois Björks

Transdev Suède

La filiale suédoise de Transdev a signé le 25 juillet un accord portant sur le rachat intégral de A Björks AB, qui regroupe huit entreprises de transport par bus ou autocar (1 500 salariés et 650 véhicules). Avec une marque bénéficiant d’une excellente réputation en Suède, Björks est présent dans plusieurs domaines d’activité : les dessertes de service public, la fourniture 24h/24 d’autocars de substitution pour les services ferroviaires et enfin, les transports touristiques. Ces activités sont principalement exercées dans les régions au nord-ouest de Stockholm.

Le montant de la transaction n’est pas communiqué. Avec un chiffre d’affaires annuel d’environ 570 millions d’euros et plus de 6 000 collaborateurs, Transdev, qui est présent entre autres à Stockholm et Göteborg, devient ainsi le troisième opérateur de transport public en Suède (bus, car, train, tramway et bateau). Du moins si l’acquisition est finalisée en septembre, après le feu vert de l’autorité de la concurrence suédoise.

« Avec cette opération, nous prévoyons des synergies et des opportunités importantes afin de développer notre offre de transport, préparant ainsi Transdev à une croissance organique soutenue », déclare Thierry Mallet, pdg du groupe français dans un communiqué.

Ewa

Boris Johnson s’engage à réaliser la ligne à grande vitesse HS2 jusqu’à Manchester

Boris Johnson

Même si Boris Johnson a choisi Andrew Gilligan, virulent opposant à la ligne à grande vitesse High Speed 2 (HS2*), comme conseiller transports, le Premier ministre britannique a néanmoins défendu ce projet dans un discours prononcé le 27 juillet au musée des Sciences et de l’Industrie de Manchester. Véritable serpent de mer, cette deuxième LGV doit relier Londres et Birmingham (225 km de ligne nouvelle à construire) dans une première phase, puis bifurquer vers le nord de l’Angleterre (Manchester et Leeds) en deuxième phase, avant de gagner l’Ecosse ultérieurement.

Sur Twitter, le conseiller transport, ex-Monsieur vélo lorsque « BoJo » était maire de Londres, avait jugé le projet « désastreux« , qualifiant HS2 Limited (la société établie par le gouvernement britannique) de “mini-dictature”. Le nouvel occupant du 10 Downing Street n’a pas écouté son mentor et a choisi en arrière-plan la locomotive à vapeur Rocket de Stephenson (1829), symbole de l’esprit pionnier des pères du chemin de fer, pour affirmer devant un parterre de chefs d’entreprise, sa volonté de mener à terme le projet HS2 jusqu’à Manchester, deuxième agglomération du Royaume-Uni.

Le Brexit, « énorme opportunité économique »

Les grands patrons anglais avaient récemment exhorté le Brexiter à aller de l’avant, même si le montant de la ligne à grande vitesse semblait revu à la hausse. Dans un courrier du pdg de HS2 adressé au ministère des transports et révélé par le Financial Times, la ligne à grande vitesse devrait en effet coûter non plus 55,7 milliards de livres (environ 61 milliards d’euros) mais « 70 à 85 milliards de livres » (76 à 93 milliards d’euros).

En dévoilant ses priorités en matière d’investissements dans les régions favorables à une sortie de l’Union européenne, Boris Johnson a défendu l’idée que le Brexit représentait une « énorme opportunité économique« .

Le projet HS2 n’est pas le seul à avoir été évoqué par le nouveau Premier ministre britannique au cours de ses premières allocutions. Il s’est également engagé à mettre en œuvre le plan Northern Powerhouse Rail pour le développement des relations entre les principales villes du nord de l’Angleterre, chiffré à 39 milliards de livres (43 milliards d’euros). Le financement de cette ligne nouvelle (un temps surnommé HS3) entre Manchester et Leeds via le massif des Pennines est budgété à hauteur de trois milliards de livres (3,2 milliards d’euros).

N.A. et P.L.

*La ligne High Speed 1 relie depuis 2007 Londres Saint Pancras au tunnel sous la Manche. La High Speed 2 devrait relier Londres à Birmingham, puis Manchester, Leeds (nord de l’Angleterre) et l’Ecosse.

Ewa

RATP Dev, nouvel opérateur de transport à Creil dans l’Oise

Bus hybride

La filiale de la RATP a remporté l’appel d’offres de l’agglomération Creil Sud Oise (Asco) en région Hauts-de-France pour exploiter les transports publics. Un contrat de sept ans qui démarre le 1er septembre. Le réseau dessert un bassin de 86 000 habitants dans 11 communes, il compte 10 lignes de bus, 11 circuits scolaires et du transport à la demande.

L’opérateur indique qu’il va restructurer l’offre de transport pour mieux mailler le territoire, en renforçant les lignes structurantes et en augmentant l’amplitude horaire et la fréquence aux heures de pointe. Il compte injecter des bus articulés dans la flotte de véhicules pour doubler la capacité, lancer un service de vélos en location longue durée et « raffermir » la lutte contre la fraude.

Certaines lignes de bus seront remplacées par des lignes de rabattement entre la zone d’activité et la gare RER de Creil, la desserte des communes périurbaines et rurales, et une offre de nuit pour les travailleurs en heures décalées, en correspondance avec le RER D.

Ewa

Les cars Macron toujours en forme

autocars BlaBlaBus

L’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer) a publié fin juillet les résultats du marché des autocars longue distance sur le premier trimestre 2019. La fréquentation des « autocars Macron » a progressé de 26 % au cours de cette période hivernale, portant le nombre de voyageurs à 2,3 millions.

Le nombre de villes desservies par les huit opérateurs recensés au 1er trimestre (entre temps, BlablaCar a avalé Ouibus et FlixBus s’est emparé d’isiLines-Eurolines) a baissé de 5 % avec 234 villes, et le nombre de départs quotidiens a également reculé de 6 %. La rationalisation des dessertes proposées par les transporteurs associée une plus forte demande conduit naturellement à mieux remplir les autocars : leur taux d’occupation s’est amélioré de 9 points (59,8 %) au 1er trimestre.

1 million de billets à 0,99 euros

Malgré la forte hausse de la fréquentation, le chiffre d’affaires du secteur reste stable par rapport à l’an passé à 23,3 millions d’euros sur ce premier trimestre. L’offre promotionnelle de FlixBus « 1 million de billets à à,99 € » lancée en janvier 2019 expliquerait ce chiffre d’affaires atone, indique l’autorité chargée d’observer ce marché. Conséquence, la recette moyenne par passager recule de 17 % à 3,70 euros aux 100 km (contre 4,9 euros en moyenne en 2018).

Lire aussi : « Près de neuf millions de passagers dans les cars Macron en 2018« 

Au 31 mars dernier, l’Arafer recensait huit opérateurs en France, dont trois d’envergure nationale, contre 13 en 2018 : l’allemand FlixBus, Ouibus (filiale de la SNCF, rachetée depuis par la plateforme de covoiturage BlaBlaCar qui vient de lancer BlaBlaBus) et Eurolines/isiLines (filiale de Transdev rachetée par FlixBus). Au 31 juillet, il ne reste donc plus que deux opérateurs, FlixBus et BlaBlaBus. Un processus de consolidation identique à la situation du marché outre-Rhin où le transport par autocar longue distance avait été libéralisé quelques années avant la France.

Ouibus et Eurolines/isilines avaient d’ailleurs réduit leur offre au premier trimestre avec respectivement 32 % et 19 % de départs quotidiens en moins, quand FlixBus continuait à étoffer son réseau (+20 %), reliant désormais 78 % des villes desservies par des « cars Macron » et proposant 70 % des liaisons commercialisées.

Le secteur employait 2571 emplois directs et indirects, en hausse de 7% par rapport au premier trimestre 2018. La part de conducteurs s’élève à 86%.

Le rapport 2018 de l’Arafer du transport par autocar et des gares routières : c’est ici

N.A.


Le top 10 des destinations en « cars Macron »

 

Ewa

L’Arafer se sent pousser des ailes

ADP

Cela faisait deux ans qu’il en rêvait. Le 1er octobre 2019, les vœux de Bernard Roman, président de l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routiers (Arafer), seront enfin exaucés. L’ordonnance présentée fin juillet par la ministre Elisabeth Borne en conseil des ministres dans le cadre de la loi Pacte, confirme l’information dévoilée quelques semaines plus tôt par le patron de l’Arafer : après la régulation économique du transport ferroviaire, des autocars longue distance et le contrôle des concessions autoroutières, il ajoute une nouvelle corde à son arc avec les aéroports.

A l’automne prochain, l’Arafer qui deviendra alors l’ART (Autorité de régulation des transports), sera chargée de contrôler le niveau des redevances dont doivent s’acquitter les compagnies aériennes pour poser et faire décoller leurs avions, et avoir accès aux services aéroportuaires. Une compétence dévolue jusqu’à présent à l’Autorité de supervision indépendante, l’ASI qui était sous la tutelle du ministère des Transports, via le CGEDD (2). Elle disparait.

Lire aussi : « De la RATP aux aéroports, l’Arafer devient tout terrain« 

Quel sera le rôle exact de la nouvelle autorité ? Comme pour les péages ferroviaires, elle sera chargée de valider chaque année le tarif des redevances aéroportuaires des exploitants d’aéroports accueillant plus de cinq millions de passagers par an. Elle formulera aussi un avis juridiquement contraignant, appelé « avis conforme », sur les projets de contrats de régulation économique qui fixent les conditions d’évolution des tarifs sur plusieurs années. Conclu en 2016 avec l’Etat, celui des Aéroports de Paris validé par l’ASI court jusqu’en 2020.

Doté d’un pouvoir de sanction, l’ART pourra saisir l’Autorité de la concurrence si elle constate des  « pratiques prohibées » en matière de concurrence sur les aéroports relevant de sa compétence. L’ordonnance prévoit l’échange d’informations entre les deux autorités dans le secteur aéroportuaire.

Privatisation d’ADP

Pour faire face à cette nouvelle mission, le régulateur devrait voir son collège, l’organe décisionnel, renforcé avec davantage de membres permanents qui sont au nombre de trois aujourd’hui. Le syndicat des compagnies aériennes autonomes (SCARA)  demande une période de transition au cours de laquelle serait conservé le personnel de l’ASI (5 personnes sous la présidence de Marianne Leblanc-Laugier) au sein de l’ART afin de gérer notamment le dossier épineux de la double caisse de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. Ou celui du futur contrat de régulation économique d’ADP dont la privatisation était prévue dans la loi Pacte mais fait l’objet d’un référendum d’initiative partagée (RIP qui a recueilli à ce jour environ 550 000 signatures (3).

« Le SCARA sera très vigilant, lors de la discussion des futurs contrats de régulation économique, sur la transparence des règles dallocation des actifs (…) et veillera notamment à la définition précise des périmètres régulé et non régulé [recettes des commerces et des parkings] ; un paramètre fondamental dans la fixation du montant des redevances dues par les compagnies aériennes sur lequel lAutorité devra conserver le pouvoir dhomologation. Si ce pouvoir dhomologation revenait à lÉtat, par lintermédiaire de la Direction générale de l‘aviation civile (DGAC), lindépendance de lArafer serait fortement compromise« , prévient le syndicat professionnel.

N.A.

(1) L’ART est l’ancien acronyme de l’Arcep, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des telecom.
(2) Conseil général de l’environnement et du développement durable
(3) Il en faut 4,7 millions, soit  10% du corps électoral, afin de pouvoir organiser un référendum auquel les Français répondraient par « oui » ou par « non« .

Ewa

Getlink résiste aux à-coups du Brexit

23 juillet. Le jour où Boris Johnson, artisan d’un Brexit dur, était en route pour accéder au poste de Premier ministre de Grande-Bretagne, l’exploitant du tunnel sous la Manche Getlink (ex-Eurotunnel) annonçait la bonne tenue de ses résultats semestriels.

Getlink a de nouveau augmenté son chiffre d’affaires de 2% à 523 millions d’euros au premier semestre 2019, après une hausse de 4% en 2018, à environ un milliard d’euros. Et le trafic des navettes et de l’Eurostar maintient la cap malgré le contexte politique très compliqué de l’autre-côté de la Manche. Globalement, »Le groupe fait une nouvelle fois la démonstration de la résilience de son modèle économique en présentant un chiffre d’affaires en croissance pour la dixième fois consécutive malgré les à-coups résultant des incertitudes politiques du Brexit. Sans la grève des douaniers français, l’EBITDA [-2% à 255 M€] aurait également été en progression« , commente Jacques Gounon, PDG de Getlink. 

Lire aussi : « Les passagers de l’Eurostar vivent le Brexit avant l’heure« 

Avec son activité navettes (Shuttle) et Eurostar, Eurotunnel représente près de 89% de l’activité du groupe pour un chiffre d’affaires en hausse de 1% à 456 millions d’euros. Le trafic navettes marque toutefois le pas avec une  baisse de 2 % du trafic voitures qui retombe à celui du premier semestre 2017, après un record en 2018. La baisse est deux fois plus importante côté camions avec un déclin des trafics liés aux industries automobiles, alors que les marchandises périssables et les colis express (e-commerce en particulier) résistent.

Les trains à grande vitesse signent leur robustesse avec +2% de voyageurs Eurostar au premier semestre, « malgré l’impact sévère de la grève des douaniers à Paris Gare du Nord en mars, avril et début mai », indique le groupe dans son communiqué. Le développement des relations vers Amsterdam a compensé l’impact de la grève « justifiée » des douaniers français, a commenté Jacques Gounon lors d’un point presse.

A l’approche de la possibilité du Brexit, dont la date était alors fixée au 29 mars 2019, les douaniers français avaient en effet suivi une grève du zèle au premier trimestre pour démontrer ce que serait concrètement la nouvelle frontière entre la France et la Grande-Bretagne, redevenue un pays extra-communautaire, avec des contrôles plus poussés. Ils réclamaient une hausse des salaires et  plus d’effectifs à la frontière franco-britannique.

Bonne tenue d’Europorte

Quant à Europorte, la compagnie de fret ferroviaire du groupe, son chiffre d’affaires est en hausse de 10% à 66 millions d’euros, avec 1 166 trains au premier semestre. Un développement positif attribué à « la gestion interne du terminal de Fréthun ». Mais selon Jacques Gounon, « Europorte a surperformé« , notamment avec le nouveau contrat pour Total. « Le fret ferroviaire est un secteur qui peut marcher », dit-il. Lorsqu’il est payé au juste prix : « Europorte s’adresse à des clients prêts à payer pour la qualité« , ajoute le PDG de Getlink qui voit d’un bon œil la réforme ferroviaire : « Avec une SNCF responsabilisée, les prix de Fret SNCF vont remonter, ce qui est très bon pour nous« .

L’un dans l’autre, Getlink affiche un profit net consolidé en hausse de 5 % et affiche, comme à son habitude, un optimisme raisonnable, « malgré un no deal qui vraisemblablement va avoir lieu« . Le maintien d’un trafic fluide en cas de Brexit a toutefois un prix, tant pour les investissements que pour les postes à créer. Des voies supplémentaires ont été établies pour le contrôle des migrants sur les camions, dont la conformité aux déclarations douanières est contrôlée lorsqu’ils effectuent leur traversée. Autre équipement mis en place : un sas Parafe à reconnaissance faciale pour les passagers des autocars.

Eleclink

Au-delà du Brexit, Getlink s’apprête à mettre en service l’interconnexion électrique transmanche Eleclink pour l’hiver 2020-2021, tout en se félicitant de ses compétences acquises dans le domaine ferroviaire, qui pourraient s’avérer payantes dans un contexte d’ouverture des marchés.  « Il va y avoir un gros besoins de conducteurs de trains et il n’y a que deux formateurs : la SNCF et nous », s’emballe Jacques Gounon.

P.Laval et N. Arensonas

Ewa

Levée de fonds record pour la maison mère de FlixBus qui se lance dans le covoiturage

FlixBus FlixTrain cofondateurs

La start-up allemande FlixMobility, maison mère de FlixBus et FlixTrain, a réalisé une levée de fond record (500 millions d’euros selon les chiffres de l’agence Reuters) afin de soutenir le développement de ses activités de plate-forme de transport par autocar et ferroviaire. Et de covoiturage. Il s’agit de la plus importante levée de fonds Tech outre-Rhin.

En projet début 2020, le lancement d’opérations en Amérique latine et en Asie, ainsi que le lancement en Europe de FlixCar, un service de covoiturage « pour  compléter les réseaux actuels de car et de train« , explique Yvan Lefranc-Morin, patron de FlixBus France. Une riposte à BlaBlaCar qui se trouve déjà sur la route de FlixBus depuis le rachat de Ouibus à la SNCF fin 2018 (devenu BlablaBus).

Lire  : « BlaBlaCar – Ouibus, la licorne avale le boulet de la SNCF« 

Zéro commission

Pour tenter de tailler des croupières au numéro 1 du covoiturage, FlixCar mettra en relation gratuitement les conducteurs et les passagers sur les transactions conclues. « BlaBlacar prend 20% de commissions, chez nous, ce sera gratuit », affirme Yvan Lefranc-Morin. Une offre de lancement ? « L’activité autocar est rentable, elle peut financer le développement de la nouvelle offre de covoiturage aux côtés de nos investisseurs« .

La nouvelle levée de fonds valoriserait la start-up allemande créée en 2013, à plus de deux milliards de dollars. Les deux précédents tours de table étaient intervenus fin 2014, puis fin 2016.

En chiffres

La finalisation de cette levée de fonds en série F a été menée par TCV et Permira, important fonds d’investissement dans les secteurs technologiques. L’investisseur historique de FlixMobilty, HV Holtzbrinck Ventures, a également participé à cette levée de fonds en s’associant à la Banque européenne d’investissement. Ces nouveaux investisseurs rejoignent les actionnaires actuels, parmi lesquels General Atlantic et Silver Lake.

FlixBus (29 pays dont la France avec 18 millions de passagers depuis 2015) et FlixTrain (Allemagne, 1 million de passagers) comptent 1 200 employés. 7 000 conducteurs sont employés par les 300 entreprises sous-traitantes (autocaristes et 2 compagnies ferroviaires à ce jour: LeoExpress et Bahn Touristk Express). En France, FlixTrain a récemment dévoilé ses visées sur cinq axes ferroviaires.

Nathalie Arensonas