Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Le métro d’Hyderabad ouvre le 28  novembre

hyderabad metro © LT

Il s’est fait attendre. Cette fois, c’est la bonne. Le métro d’Hyderabad, en Inde, va accueillir ses premiers voyageurs le 28 novembre. L’ouverture devait se faire en trois séquences successives, mais, en cette fin novembre, ce sont les trois phases qui vont ouvrir. Soit 30 km d’un coup. Assez rapidement, souligne Bernard Tabary, directeur exécutif International de Keolis, « le métro d’Hyderabad devrait devenir le deuxième réseau du pays, avec 68 km, après celui de Delhi ».

Le métro a été réalisé en PPP par le groupe indien Larson & Toubro, qui a fait appel à Keolis pour l’exploitation (cinq ans à compter de la mise en service, après la phase de préexploitation), Rotem pour le matériel roulant, Thales pour les automatismes (GOA2, pour les spécialistes). Keolis compte bien faire de ce métro la vitrine de son savoir-faire. Le marché des métros indiens est prometteur. L’Inde, en pleine croissance urbaine, a déjà une cinquantaine de villes de plus d’un million d’habitants. Selon Bernard Tabary, « on compte aujourd’hui 378 km de lignes de métro dans huit villes, 530 sont en construction et les demandes des villes pourraient en ajouter environ 600. L’Inde pourrait compter d’ici dix ans une cinquantaine de lignes de métros ». L’inauguration de la ligne est importante pour la métropole de dix millions d’habitants, mais aussi pour tout le pays. Les autorités de l’Etat de Telangana ont invité le Premier ministre de la fédération indienne, Narendra Modi. Un double colloque international, organisé par le Ministry of Housing and Urban Affairs et par l’association internationale Codatu se tiendra à Hyderabad début novembre. Elisabeth Borne, Alain Juppé, Dominique Bussereau, ou encore Jean-Pierre Farandou devraient être présents. Et prendre le métro en avant-première.

F. D.

Ewa

Lyon donne le départ à la future gare de la Part-Dieu

01 Entree Beraudier ©SNCF AREP

L’enquête publique sur le futur pôle d’échanges multimodal est lancée jusqu’en novembre, préalable à une modification en profondeur de la gare et des abords. Le train de réforme à plusieurs milliards pour résoudre le « nœud ferroviaire lyonnais » attendra plus tard.

Si la réalisation tient les promesses des dessins d’architectes, alors les Lyonnais verront réellement du changement vers 2022. La gare de la Part-Dieu avec son assemblage d’austères colonnes saumon encadrant une horloge illisible devrait laisser place à une large façade vitrée, une vitrine moderniste symbole de cette « ouverture de la gare sur le quartier » souhaitée par les élus lyonnais et les responsables SNCF.

Traversée d’ouest en est par les voyageurs et les habitants à la lisière de Lyon et Villeurbanne, dans un site urbain dense concentrant le plus grand quartier d’affaires en France après la Défense et le plus grand centre commercial en milieu urbain d’Europe, la gare de la Part-Dieu, première gare de correspondance en Europe, peine à assurer les fonctionnalités de ses débuts en 1983. Prévue pour 35 000 voyageurs par jour, elle en accueille près de 130 000 aujourd’hui, dont 30 000 en transit urbain, et environ 230 000 sont attendus dans dix ans. Au-delà de la seule gare, le pôle d’échanges multimodal (PEM) concentre chaque jour 500 000 déplacements à pied et 170 000 utilisateurs des transports en commun. « La gare est saturée, elle est au centre d’un projet ambitieux qui consiste à accueillir toutes les mobilités et à organiser et développer l’attractivité économique du quartier de la Part-Dieu », indiquait David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon, lors de la présentation le 5 octobre dernier du projet et de l’enquête publique du PEM Part-Dieu (du 25 septembre au 10 novembre 2017).

Concernant les transports, outre l’ouverture de la gare et la nécessité de répondre à sa fréquentation croissante, le projet doit permettre d’améliorer les connexions entre les modes de transports, de proposer de nouveaux services et commerces, et de fluidifier les flux de voyageurs. Ce dernier objectif reste un vrai point noir malgré deux précédentes rénovations en 1995-2001 et en 2011 : aux heures de pointe aujourd’hui, la gare de la Part-Dieu, c’est l’hallali.

L’enquête publique porte principalement sur cinq permis de construire (PC) de la phase 1 (2017-2023) concernant l’extension de la gare du côté des deux façades actuelles Béraudier et Villette, soit deux PC, qui sera réalisée par SNCF Gares & Connexions ; la construction de la galerie Pompidou et les nouveaux accès aux quais (un PC) par SNCF Réseau ; la création d’un parc de stationnement pour véhicules de location (un PC) par Effia Concessions. Le cinquième PC concerne la construction d’une tour de bureaux-hôtel par Vinci Immobilier.

Parmi les réalisations les plus marquantes de cette phase 1, mentionnons :

le doublement de la surface de la gare (28 600 m2) grâce à trois nouvelles galeries dans les deux halls principaux (Béraudier-Villette) et celui qui sera créé côté Pompidou. L’ensemble comprendra 10 000 m2 de boutiques avec un réaménagement/amélioration des services aux voyageurs. Les services clients transférés en galeries permettront d’élargir les couloirs de circulations (+6 mètres). Enfin des flux réellement facilités ? Le nouveau hall Pompidou, avec six accès aux quais, devrait capter 20 % des flux voyageurs.

la création d’une place basse sur l’actuel parvis Béraudier. Sans doute la réalisation la plus spectaculaire avec la nouvelle façade principale tout en verre, juste en surplomb. On y trouvera une station sécurisée de 1 500 vélos, une station de taxis, des commerces et des accès améliorés au métro. Aux associations cyclistes qui demandent 6 000 places de vélo, David Kimelfeld répond que la station peut être augmentée. La place Béraudier, elle, sera élargie de 37 mètres et déminéralisée grâce à une soixantaine d’arbres.

la construction de la voie L. C’est la 12e, après la voie K en 2011. Malgré l’espace contraint, la SNCF trouve de la place en estacade et en élargissant des ponts pour cette nouvelle voie de 800 m et un quai de 400 m. Indispensable pour améliorer – un peu – le trafic du nœud ferroviaire lyonnais où « sont perdues 200 000 minutes de circulation », précise Gilles Cheval, directeur régional de SNCF Réseau. Pour les associations de quartier, il faudrait deux ou trois voies supplémentaires.

l’implantation d’un pôle location voitures sur un seul site (au lieu de trois actuellement) avec un nouveau parking de 721 places (+35 %) et un tunnel de lavage mutualisé pour les agences de location.

le réaménagement de la place de Francfort, côté Villette. Ce parking-minute no man’s land laissera la place dès l’été 2018 à un espace paysager (90 arbres plantés), avec un parking réduit et une gare routière digne de ce nom avec 11 quais.

la construction de la tour To-Lyon, par Dominique Perrault. Située sur la place Béraudier, elle est haute de 170 m (42 étages) pour 80 000 m2 de surface en bureaux et un hôtel 4 étoiles de 168 chambres.

Claude Ferrero

 


Coût total phase 1

329 millions d’euros, dont :
– Gare et accès aux quais : 182 millions d’euros
– Espaces publics : 135 millions d’euros
– Pôle location voitures : 12 millions d’euros

 


Qui finance ?

– Métropole : 135 millions d’euros
– SNCF : 62,1 millions d’euros
– Etat et région : 52,75 millions d’euros chacun
– Europe : 14,4 millions d’euros
– Effia : 12 millions d’euros

Ewa

RATP Dev renouvelé pour l’exploitation de PAM 91

PAM 91

FlexCité, filiale de RATP Dev spécialisée dans le transport à la demande et le transport des personnes à mobilité réduite, s’est vu renouveler son contrat en Essonne, pour une durée de 5 ans, à partir du 23 novembre 2017. FlexCité 91 emploie 45 salariés qui assurent 45 000 courses par an, est opérateur du service depuis 2011.

Ce contrat s’accompagne de plusieurs nouveautés, selon la RATP. Une application mobile informe les voyageurs en temps réel et leur permet d’organiser leurs déplacements en lien avec les autres modes disponibles (TER, bus, covoiturage…). Les voyageurs peuvent également réserver le transport en ligne, et sont prévenus par SMS de l’arrivée du véhicule. FlexCité 91 s’engage de plus à transformer progressivement 10% du parc en véhicules 100% électriques. Enfin , s’agissant de la qualité de servcie, en plus de la certification ISO 9001 obtenue en 2016, FlexCité 91 a co-construit une charte avec l’Académie du Service.

Ewa

Ile-de-France : Keolis garde Fileo

Christophe RECOURA_Photorail_La Vie du Rail

30/01/2004

Aeroport de Roissy

Roissy - Ile de France - France

Le conseil d’Ile-de-France Mobilités a décidé mardi 3 octobre de renouveler pour six ans le contrat de délégation de service public avec Keolis pour l’exploitation de Fileo.

Ce service de transport à la demande est destiné aux personnes travaillant dans les entreprises situées sur la plateforme de Paris CDG. Disponible 24h sur 24 et 7 jours sur 7, il est adapté à des salariés travaillant souvent de nuit, en horaires décalés. Le service repose sur l’utilisation de lignes de bus régulière, et, en dehors de leurs horaires de fonctionnement, sur des bus Fileo, accessible sur réservation. Fileo est présenté par Keolis comme le premier transport à la demande d’Europe.

Ewa

Phase finale pour les rames du Grand Paris

Si l’on s’inquiète un peu du sort du Grand Paris Express, de la suite du projet et du calendrier de réalisation, la commande des premières rames pour les lignes 15, 16 et 17 suit son cours. La semaine dernière, CAF a remis sa Best and final offer (Bafo), et Alstom aussi. A notre connaissance, l’ex-Stif et la SGP vont s’en tenir au choix entre les deux offres remises. Siemens n’a pas concouru (doutant d’avoir des chances en France) et Bombardier non plus (pris par d’autres projets ou contrats). Pas de confirmation d’Ile-de-France Mobilités ou de la Société du Grand Paris.

Ewa

Alstom-Siemens : un Airbus allemand

20 avril 2015
Usine Siemens de Krefeld-Uerdingen - Allemagne
Construction des rames Class 700 pour Thameslink
Trois voitures de la rame 700107 dans la cour de l'usine.
(c) Patrick Laval

Alstom et Siemens ont officialisé le 26 septembre la fusion de leurs activités ferroviaires après la réunion du conseil d’administration du groupe français, où siègent deux représentants de l’Etat détenteur de 20% des droits de vote, et après la réunion du conseil de surveillance de l’industriel allemand, qui fabrique des trains mais aussi des turbines et des éoliennes. Les deux groupes avaient déjà étudié ce projet en 2014 mais il avait échoué, Alstom préférant céder ses activités énergie à l’américain General Electric et recentrer son activité sur le ferroviaire.

Avant ce rapprochement qui semble très politique et soutenu au plus haut niveau, Siemens avait aussi envisagé un accord avec Bombardier, mais il a finalement préféré Alstom. Un très bon connaisseur du dossier confie : « J’ai toujours entendu dire que, le jour où les politiques seraient d’accord, les groupes industriels suivraient. » Or, selon lui, le projet a directement été impulsé par Emmanuel Macron et approuvé par Angela Merkel.

Les groupes ont donc suivi, même si, à leur niveau, c’est un peu plus compliqué. Certes, Henri Poupart-Lafarge n’est pas étiqueté germanophobe, comme l’était son prédécesseur Patrick Kron. Et il a infléchi son discours. Il est passé du farouche « stand alone » de ses débuts de PDG, bien dans la ligne de Patrick Kron, à un intérêt prudemment manifesté pour la consolidation européenne face à la concurrence asiatique et notamment chinoise. Pas sûr pour autant qu’il ait été très tenté par l’Allemagne. L’asymétrie est claire avec les dirigeants du groupe allemand, favorables à l’alliance française, qu’il s’agisse de Joe Kaeser (président du directoire) qui avait proposé un « Airbus du rail » ou du très francophile Gerhard Cromme (président du conseil de surveillance).

Francophiles… mais pas au point d’oublier les intérêts allemands. La contre-proposition pour le ferroviaire présentée par Siemens et que souhaitait Arnaud Montebourg, du temps des discussions entre Alstom et GE, avait paru bancale. Trop favorable à la partie allemande, qui cédait la part la moins lucrative, la construction de matériel, à Alstom et récupérait la signalisation, marché d’avenir. C’est d’ailleurs un montage semblable qui a été évoqué dans le projet d’accord entre Siemens et Bombardier…

Mais cette fois, le protocole d’accord est présenté comme un mariage « entre égaux », visant à « combiner les activités mobilité de Siemens, incluant sa traction  ferroviaire, avec Alstom ». Le siège mondial du groupe sera localisé à Saint-Ouen, en région parisienne ainsi que l’équipe de direction de l’activité matériel roulant, tandis que l’activité signalisation, plus rentable, sera basée en Allemagne.  En échange, le groupe français lancerait une augmentation de capital réservée au conglomérat allemand.  Siemens prendra la majorité du capital, soit un peu plus de 50 %. Rappelons d’autre part que le « prêt » de 20 % des actions de Bouygues à l’Etat vient à échéance fin octobre. L’Etat qui siège grâce à ce prêt au conseil d’administration, peut peser sur la décision. Tout en veillant au sort des actions bientôt rendues à Bouygues… et qui pourraient par exemple être cédées à Siemens.

Dans tous les cas, ce qui semble se dégager, c’est que Siemens prend la main. Les situations des groupes sont très différentes. Ils ont des chiffres d’affaires comparables. Mais les six à sept milliards d’euros de CA annuel représentent 8 % de Siemens, à peu près la moitié de Bombardier, et la totalité d’Alstom. Le groupe canadien souhaitait se défaire de son activité ferroviaire peu lucrative pour renflouer son aéronautique. En revanche, on n’avait pas l’impression qu’Alstom était sur le point de jeter l’éponge. Mais les Français pouvaient-ils vraiment laisser se faire une alliance entre les deux autres et rester sur le bord du chemin ? Les Français, si l’accord Siemens-Alstom est confirmé, vont faire en sorte que les centres de décision et de R&D restent en France et que l’emploi soit sauvegardé, tandis que Henri Poupart-Lafarge prendra la tête l’entreprise.

Mais sachant que le capital sera pour l’essentiel allemand, pour combien de temps ? Les syndicats ont commencé à s’en inquiéter. « Les garanties, c’est vite changé. Siemens sera là pour gagner de l’argent », a réagi auprès de l’AFP Daniel Dreger représentant cégétiste. Ce rapprochement est à la fois « une nécessité » pour lutter contre la concurrence chinoise mais il « inquiète » car « il y aura de la casse sociale à moyen terme », estime aussi la CFE-CGC d’Alstom, premier syndicat du groupe. Mais, selon un observateur, on ne peut pas comparer l’accord Alstom-GE pour l’énergie à l’accord Alstom- Siemens pour le ferroviaire. Le premier était d’abord une affaire financière. Le second est selon lui un accord politique et industriel, dont les pouvoirs publics ne pourront pas se désintéresser une fois qu’il aura été signé. Alors, un Airbus du rail, vraiment ? Depuis le temps qu’on en parle… Même si l’accord est signé, il y aura du chemin pour y parvenir. Bombardier Transport et Siemens Mobility sont allemands, culturellement proches. De part et d’autre du Rhin, la défiance a souvent été la règle. On a vécu longtemps sur une rivalité franco-allemande, par exemple sur les normes techniques (STI) notamment dans la grande vitesse, chacun se disputant l’hégémonie européenne. Le nouveau groupe ne sera pas facile à bâtir. Et la consolidation sera-t-elle achevée ? Pas sûr, car le sort de Bombardier n’est pas réglé… et le canadien pourrait bien chercher un partenaire pour son activité ferroviaire. Il y un candidat chinois, CRRC. Bombardier a dit non une fois. Mais restera-t-il sans rien faire face au mariage Siemens-Alstom qui doit donner naissance au numéro deux mondial – en volume – pour le matériel ferroviaire roulant, et au numéro un pour la signalisation ? Le journal allemand Allgemeine Zeitung, suggérait que le canadien Bombardier, qui tenait aussi son conseil d’administration le 26 septembre, pourrait s’inviter dans un deuxième temps en apportant au nouveau groupe ses activités ferroviaires.

F. D.

Ewa

Jean-Cyril Spinetta chargé de repenser le transport ferroviaire

Jean Cyril Spinetta

L’Etat voit avec frayeur la dette de SNCF Réseau croître de trois milliards d’euros par an. 70 % des relations à grande vitesse de la SNCF sont déficitaires. Le TER est en difficulté, et Elisabeth Borne ministre souhaite qu’il « transporte beaucoup plus de monde ». Ce qui sera sans doute le cas s’il accompagne la métropolisation des territoires et se recentre sur les flux massifs de passagers. Autre échéance à prévoir, le transport de passagers doit se préparer à la concurrence. De plus, le fret aussi va mal, et, comme le dit Elisabeth Borne, « ce n’est pas parce que nos voisins ont aussi des difficultés que cela doit nous consoler ». Tel est le constat du gouvernement. Le modèle économique du transport ferroviaire doit donc être repensé. En lançant le 19 septembre les Assises de la mobilité au Palais Brongniart, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé avoir confié à Jean-Cyril Spinetta la mission d’imaginer un nouveau modèle pour le transport ferroviaire. Jean Cyril Spinetta (73 ans) a été directeur de cabinet de Michel Delebarre (1988-1990), notamment quand il était ministre de l’Equipement, puis, successivement, PDG d’Air Inter, PDG du groupe Air France, PDG d’Air France-KLM. Il remettra ses conclusions au gouvernement au premier trimestre 2018.

Ewa

A Casablanca, RATP Dev transforme l’essai

Tramway de Casablanca RATP Dev

12 ans. C’est la durée du contrat que vient de remporter RATP Dev à Casablanca. Le premier contrat était de cinq ans. 2012 – 2017. En mai 2016, Elisabeth Borne, alors PDG de la RATP, était allée à Casablanca, y fêter le cent-millionième passager… et discuter de la suite, un mois avant le lancement de l’appel d’offres [voir VR&T n° 589 de juillet 2016]. Catherine Guillouard, qui lui a succédé, vient de conclure, mi-septembre, le nouveau contrat avec Casa Transports, l’autorité organisatrice. En douze ans, RATP Dev, via sa filiale Casa Tram va être chargée de la mise en service et de l’exploitation de quatre nouvelles lignes de tramway et de deux BHNS. C’est, à une ligne près, ce à quoi on s’attendait, selon le plan de développement 2015-2022 arrêté par le Grand Casablanca. Mais on évoquait alors un contrat de cinq ans renouvelable cinq ans, alors que le dispositif donne à l’exploitant l’avantage de la durée. Ce renouvellement vient confirmer un succès. 140 000 voyageurs transportés par jour, 95 % de taux de satisfaction, une régularité remarquable, un taux de fraude quais nul grâce aux stations fermées et surveillées par du personnel.

Et, précise Laurence Batlle, présidente du directoire de RATP Dev, le groupe a « l’ambition d’accompagner Casa dans sa volonté de devenir la première Smart City d’Afrique ». Cela commence à vrai dire de façon assez traditionnelle par l’achat de pièces détachées auprès de fournisseurs marocains, qui suppose d’accompagner ceux-ci jusqu’à l’homologation. Mais cela passe aussi par un développement du big data. A Casa RATP Dev avait ouvert la voie en travaillant avec une start-up californienne, Urban Engine, sur les entrées et les sorties de voyageurs à chaque station du tram. Le groupe persévère et implante au Maroc son data innovation center : le big data, pour RATP Dev, c’est à Casa. Enfin, le groupe entend persévérer dans le développement de talents locaux, en créant une véritable filière de formation aux métiers du transport, afin de rayonner en Afrique ou au Moyen-Orient. Cela tombe bien : le Maroc joue de plus en plus le rôle de base arrière pour l’activité de groupes internationaux, particulièrement en Afrique subsaharienne.

Les ambitions de RATP Dev ne se limitent pas au Maroc ou à l’Afrique. La croissance attendue du marché accessible des tramways est de 60 % en cinq ans, souligne Laurence Batlle. RATP Dev épouse le mouvement et se fixe une croissance de 60 % dans la période dans le tramway mondial. Une partie est déjà dans les tuyaux, avec la continuation du programme algérien. Le tram de Sidi bel Abbès vient d’ouvrir, ceux de Setif et Ouargla sont prévus l’an prochain, et seront suivis de Mostaganem et du prolongement de Constantine. Exploitant en Europe de la ligne 1 du tramway de Florence, RATP Dev compte se positionner sur les prochaines lignes 2 et 3. Et depuis les Etats-Unis, où il exploite à la fois Tucson et Washington DC, le groupe regarde l’Amérique du Nord s’intéresser au développement du tram. Au Canada, des projets devraient sortir, sur un mode PPP.

Le panorama mondial ne serait pas complet sans la France, où RATP Dev exploite le tramway de Valenciennes. Demain, en Ile-de-France, dans les lignes soumises à la concurrence, T9 et T10, c’est le groupe RATP qui se portera candidat. Le groupe, c’est-à-dire l’Epic et RATP Dev. Selon quelle formule ? « On ne peut se prononcer avant de connaître les appels d’offres », remarque Philippe Martin, DGA Opérations de maintenance et transport de la RATP. Mais ce sera « la formule pour gagner », ajoute Laurence Batlle. On s’en serait douté.

F. D.

Ewa

RATP Dev renouvelé à Casablanca

Tramway de Casablanca RATP Dev

Ce n’est pas une surprise, mais c’est fait. La RATP s’est vu renouveler la confiance de Casa Transports, l’autorité organisatrice de Casablanca, pour l’exploitation, la maintenance et le développement du réseau de tramway de l’Agglomération de Casablanca à partir du 13 décembre 2017, pour une durée de 12 ans.

Casa Tram, filiale de RATP Dev, a mis en service et opère depuis 2012 la ligne de tramway T1 de Casablanca. La ligne a fêté son 100 millionième voyageur en 2016, en présence d’Elisabeth Borne, alors PDG de la RATP, venue célébrer l’événement et discuter de la suite des opérations. Le nouveau contrat comprend la mise en service, l’exploitation et la maintenance de 4 nouvelles lignes de tramway et 2 lignes de BHNS. RATP Dev Casablanca – nouveau nom de l’entité locale – sera l’opérateur du projet de transport urbain présenté par la RATP comme « le plus ambitieux du continent africain ».

Ewa

Pécresse veut faire démarrer le covoiturage en Ile-de-France

Illustration covoiturage.
© photo Thierry Schneider - Romain Saada

Les études divergent, mais le constat est terrible : ce sont entre 1,1 et 1,3 personne qui prend place en moyenne dans les voitures circulant en Ile-de-France. Selon Valérie Pécresse, qui a lancé ce lundi 18 septembre l’opération « Tous ensemble pour le covoiturage » en Ile-de-France, un taux d’occupation de deux personnes en moyenne soulagerait les routes d’environ un tiers des automobiles. Des routes où s’effectuent 16 millions de trajets quotidiens et où l’on a en moyenne 250 km de bouchons quotidiens. La présidente du conseil régional d’Ile-de-France et d’Ile-de-France Mobilités mise sur le covoiturage pour parvenir à ce résultat. D’où un coup de pouce qu’Ile-de-France Mobilités donne à dix-sept entreprises proposant ce service. Huit d’entre elles sont présentes sur le site de recherche d’itinéraire ViaNavigo, les autres devant les rejoindre dès qu’elles seront prêtes. Site intéressant pour les entreprises, avec ses 3,5 millions de visiteurs mensuels… Chaque trajet recevra une aide de deux euros. Chaque entreprise pourra recevoir cette aide, avec un plafond de 50 000 euros. Soit un maximum théorique de 17 fois 50 000 euros mais la région ne pense pas qu’on atteigne ce maximum et estime l’enveloppe totale à environ 500 000 euros. Comme les modèles économiques et les modes de fonctionnement des entreprises diffèrent, il reviendra à chacune de déterminer de quelle façon la somme sera perçue (par le conducteur ou par l’occupant). Pour faire démarrer le système, le conseil régional mise de plus sur des tarifs préférentiels consentis sur les parkings-relais. Il y a 5 000 aujourd’hui places, la région en promet bientôt 10 000 et compte bien sûr une liste de 1 000 places en périphérie annoncée par la Mairie de Paris. De quoi aider le développement du covoiturage en correspondance, l’un des deux volets de la pratique, avec le trajet porte à porte. Beau sujet pour les Assises de la mobilité qui sont lancées mardi : la région compte obtenir une aide de l’Etat, pour permettre aux covoitureurs d’emprunter les couloirs réservés aux bus sur l’A10 en Essonne et bientôt sur l’A3 en Seine-Saint-Denis et l’A12 dans les Yvelines. Un système qui devrait s’accompagner de modes de contrôle innovants, afin de s’assurer qu’il y a au moins deux personnes dans les véhicules empruntant les couloirs. Afin de développer ce mode de contrôle, la région compte utiliser, dans les 200 millions de son plan antibouchon, une partie des 55 millions prévus pour la route intelligente. L’expérimentation Tous ensemble pour le covoiturage est annoncée pour trois mois. En décembre on en tire les leçons.

F. D.

 

Les dix-sept covoitureurs partenaires
Blablalines, Citygoo, Clem’, Covoit’ici/Ecov, HopWays, iDVroom, Kankaroo, Karos, MicroStop, OuiHop, Proxiigen, Rezo Pouce, Roulez malin/Covivo, Trajet à la carte, WayzUp, Wever, Zify.