La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a décidé de lancer un programme de régénération et de modernisation de la ligne ferroviaire Nice-Breil-sur-Roya. Ces travaux vont entraîner la fermeture de la liaison du 2 septembre 2024 au 14 décembre 2025.
Ils doivent notamment permettre « d’assurer la pérennité et la sécurité de la ligne en consolidant les nombreux ouvrages d’art et en améliorant la stabilité des voies » et « d’améliorer sensiblement l’offre de train avec, dès la fin des travaux, un TER par heure, et par sens, entre Drap et Breil et deux TER par heure, et par sens, entre Nice et Drap, soit une augmentation de l’offre de 46%« , indique la région dans un communiqué, en justifiant cette fermeture temporaire par « la configuration de la ligne, le nombre élevé de tunnels et l’urgence des travaux, (qui) ont conduit le maitre d’ouvrage et les partenaires du projet, à faire le choix de la fermeture temporaire de la ligne ».
Des cars de substitution seront mis en place et un maintien des TER entre Nice et Drap sera assuré (hors fermeture complète de trois semaines au début et à la fin des travaux).
L’investissement, de 78,1 millions d’€ (auxquels se rajoutent environ 8 millions d’€ pour les transports de substitution) est pris en charge par la région à hauteur de 56,5 millions d’€, aux côtés de l’Etat, de SNCF Réseau, de la Métropole Nice Côte d’Azur, de la Communauté d’Agglomération de la Riviera Française et de la Communauté de Communes du Pays des Paillons.
Les organisateurs des Jeux olympiques de Los Angeles annoncent vouloir à leur tour un événement « sans voiture » et affirment qu’ils encourageront les spectateurs à prendre les transports publics. La maire de la ville, Karen Bass, a précisé début août que le réseau de transport en commun sera développé. Plus de 3000 bus devraient notamment être empruntés à d’autres régions des Etats-Unis.
La maire a également annoncé que le télétravail serait encouragé dans la ville qui compte 2,8 millions d’habitants et plus de 18 millions dans toute la mégapole californienne régulièrement encombrée par d’importants embouteillages.
Première épreuve réussie. Pendant les JO, les transports publics ont rempli leurs missions, affichant de belles performances : les métros ont tenu un taux de ponctualité de 96 % en moyenne, tandis que les trains et les RER affichaient une régularité de 94,6 % avec des pointes à 98 %.
Ils ont permis à 4 millions de spectateurs chaque jour de se rendre aux compétitions, et 4 500 trains supplémentaires ont été mis en service pour tenir la cadence.
Les opérateurs vont être de nouveau confrontés à un défi un peu différent lors de ces Jeux Paralympiques qui doievnt se tenir du 28 août au 8 septembre. Jusqu’à 300 000 spectateurs sont attendus quotidiennement, soit un peu plus de la moitié du flux des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Les sites olympiques, tous situés en Île-de-France hormis le para tir sportif, étaient moins nombreux que pendant les JO (huit de moins en Île-de-France), et certaines jauges devaient être moins élevées que celles du mois de juillet, notamment au Stade de France (-10 % de spectateurs attendus), au Château de Versailles (-50 % de spectateurs attendus) et à Vaires-sur-Marne (-45 % de spectateurs attendus).
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Quelque 10 000 salariés travaillant pour les réseaux ferroviaires canadiens de fret ont été mis en lock-out, le 22 août, après l’échec de discussions sur les conditions de travail. Depuis plusieurs mois, des négociations sont menées sur le thème de la durée du travail, le redéploiement de salariés et la sécurité, entre direction et syndicats dans deux entreprises de transport de marchandises, CN (Canadien National) et CPKC (Canadien Pacifique Kansas City).
Ces deux compagnies transportent quotidiennement des céréales, des voitures, des produits pétroliers ou encore du bois, pour une valeur quotidienne estimée à 730 millions de dollars américains. D’où des inquiétudes pour le coût de ce conflit sur l’économie du pays, manifestées par des entreprises et des agriculteurs.
« La RATP réfute vigoureusement toutes allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus« , a indiqué le 22 août la Régie après la publication d’un article du Parisien, se basant sur le témoignage de plusieurs conducteurs de bus qui affirment avoir régulièrement éteint des voyants d’alerte pour éviter un passage des véhicules au contrôle technique.
« L’article se base notamment sur le témoignage de deux agents impliqués dans des accidents en 2020, pour lesquels ils ont été reconnus responsables, et qui sont actuellement en contentieux avec l’entreprise« , souligne la RATP. « Il n’est pas possible de cacher un défaut sur un bus lors d’un contrôle technique », a également affirmé le 22 août un porte-parole de la RATP, Jimmy Brun, lors d’une conférence de presse, évoquant des « allégations graves et inacceptables à l’encontre de la RATP et de ses pratiques de sécurité pour les bus ». La RATP rappelle également que « tous les bus font l’objet d’un entretien et d’un suivi rigoureux. Un contrôle technique est effectué tous les 6 mois par des centres externes agréés par la préfecture de département ».
Mais dans son édition du 23 août, le quotidien récidive en donnant la parole à des salariés, notamment à un représentant du syndicat CGT, majoritaire chez les conducteurs de bus, évoquant « de petits arrangements » avec les règles en cas de signalement d’incidents mineurs, conséquences selon lui de deux facteurs : « la pénurie d’agents de maintenance » et le besoin de « produire le nombre de kilomètres commandé par Ile-de-France Mobilités [IDFM] » pour éviter des pénalités.
Dès la publication de l’article, Valérie Pécresse, présidente de l’autorité organisatrice des transports d’Ile-de-France, avait demandé des explications à la RATP. Un rapport préliminaire lui est parvenu mardi 27 août, et dans un communiqué prudent, l’élue écrit attendre toujours un avis du ministère de la Transition écologique sur « le bien-fondé et la conformité » de la procédure d’effacement des voyants anti-pollution. Insistant toutefois sur un fait : « Il n’y a aucun lien entre ces pratiques et les deux accidents de bus relatés par le Parisien« , lit-on dans le communiqué.
La RATP se défend en expliquant avoir bien recours à une valise électronique pour effacer les voyants signalant un souci technique sur le tableau de bord des bus, mais uniquement pour une alerte signalant un dépassement des seuils de pollution autorisés. La Régie doit fournir son rapport final à la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports, au plus tard le 6 septembre.
Le conseil d’administration des Chemins de fer suisses (CFF) a approuvé en août l’arrivée en tant qu’administrateur d’André Wysss à partir d’avril 2025. PDG d’Implenia, entreprise suisse spécialiste de la prestation de services dans les domaines de la construction et de l’immobilier, il succèdera en 2026 à Monika Ribar à la présidence du CA.
A l’occasion de l’inauguration de deux passerelles permettant de relier l’île du Ramier à pied et à vélo à Toulouse, les élus de Toulouse Métropole et de Tisséo collectivités ont présenté fin juin les vélos en libre-service qui entreront service en septembre. Le marché a été confié à JCDecaux, exploitant depuis 2007, pour une durée de douze ans et la somme de 97 M€ plus 25% des recettes.
Nouveauté : 50% de vélos seront à assistance électrique, de couleur orange, avec une autonomie de 40 km, dont la part pourra monter à 75% d’ici la fin du contrat. La flotte sera élargie en deux temps : 117 stations et 700 vélos supplémentaires en septembre 2024 avec un renforcement dans les faubourgs, puis encore 75 stations et 525 vélos pour équiper les communes limitrophes en septembre 2025. Avec 475 stations (et 3 825 vélos), le réseau sera à alors le deuxième de France après Paris, devant Lyon, Marseille et Bordeaux.
Toujours au chapitre des innovations, une application permettra de réserver un vélo à l’avance, de débloquer un ou plusieurs vélos ou encore d’évaluer ceux qui sont loués. Grâce à un support, les smartphones pourront être rechargés sur les vélos à assistance électrique, et 60 stations seront à haut niveau de service avec une interface digitale en plusieurs langues. Actuellement, quatre millions de vélos sont loués chaque année, soit 10 000 en moyenne les jours de semaine.
Catherine Stern
Le collectif réseau européen #enTrain s’inquiète, dans un communiqué diffusé le 13 août, de « l’avionisation des TER » , autrement dit la réservation obligatoire à bord des TER. « Elle est déjà lancée en région Normandie et depuis juillet 2024 « pour expérimentation » sur deux lignes TER de la région Grand-Est. La pratique pourrait s’étendre à toutes les régions« , estime-t-il, en indiquant avoir lancé, contre cette politique, une pétition, qui avait recueilli en dix jours près de 9000 signatures.
Selon ce collectif, « la réservation est une contrainte inutile » qui pourrait dissuader de prendre le train pour lui préférer « un mode plus souple mais plus polluant tel que la voiture ou le scooter« .
Cette pratique consiste finalement à adapter la demande à l’offre et non pas l’offre à la demande. C’est donc, poursuit-il, « un cache-misère pour le ferroviaire français, doté d’une infrastructure vieillotte, de lignes du quotidien entretenues à minima, et qui peinent à répondre à une demande croissante de transports moins polluants à des prix raisonnables ».
C’est aussi la position de la Fnaut qui précise par ailleurs qu’elle « a toujours souhaité que, pour les trains de long parcours autrefois dénommés Intercités et pour partie déclassés depuis en TER, une réservation de place assise soit possible mais pas obligatoire, ce qui permet à ceux qui le souhaitent de se garantir une place assise sans empêcher les autres de monter à bord du train« .
Face aux critiques, Régions de France a fini par réagir le 21 août en affirmant que « ce débat, non-vérifié, est sans fondement et ne reflète aucunement les travaux en cours sur les transports express régionaux ». Selon l’association, la réservation obligatoire ne concerne que 1% de l’offre des transports express régionaux. « Au cours de ces expérimentations, des adaptations ont été introduites pour offrir aux clients abonnés une flexibilité d’usage plus grande sur une partie des trains à réservation (quota de places-libres, possibilité de prendre un autre train avec une réservation). Ces dispositifs font l’objet d’un retour d’expérience positif, par exemple en Région Normandie : +10pts de satisfaction clients ont été observés en 2023, +6% de fréquentation (2) », écrit-elle dans un communiqué.
MH P