Trois organisations syndicales représentatives de la SNCF (Unsa Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT Cheminots) ont signé l’accord concernant les mesures d’accompagnement pour les 50 000 cheminots nécessaires à la bonne réalisation du plan de transport lors des Jeux Olympiques et Paralympiques, indique l’entreprise dans un communiqué.
Les cheminots qui travailleront durant les JO pourront toucher 95 euros par jour. Ce qui pourrait représenter au maximum 1900 euros pour les cheminots qui travailleraient tous les jours de la période en Ile-de-France. Soit le même montant maximal que celui promis aux forces de l’ordre par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. La SNCF a retenu le principe de verser le même montant à tous, quels que soient les métiers.
Un forfait de 50€ par jour et par foyer est également prévu pour la garde des enfants ainsi que la possibilité de reporter huit jours de congés jusqu’au 30 juin 2025.
Seule la CGT Cheminots n’a pas ratifié les propositions de la SNCF. Dans un communiqué, le premier syndicat de l’entreprise dénonce un accord qui ne « couvre que 30 000 cheminots d’Île-de-France et 20 000 en région« . De plus, écrit-il, « les critères d’attribution des indemnités prévues sont contraints« . Et d’estimer que les touristes qui se rendront en France cet été représenteront « un afflux supplémentaire et important dans nos gares et nos trains« . Indirectement, selon le syndicat, tous les cheminots seront donc « impactés » par les JO…
La vente du Pass Rail ouvre le 5 juin : il permettra aux jeunes de 16 à 27 ans de toutes nationalités d’acheter un abonnement mensuel à 49 euros pour voyager de façon illimitée en empruntant tous les Intercités et TER de France. Y compris sur les places en couchette moyennant une réservation payante. Sont en revanche exclus du dispositif les trains à grande vitesse (TGV) et les trains Transilien conventionnés par Ile-de-France Mobilités.
Le Pass Rail, proposé sur les sites SNCF Connect et Trainline, ne fonctionnera que pendant les mois de juillet et août 2024. Le ministère des Transports estime qu’il pourrait intéresser 700 000 jeunes.
Après des mois de discussion et un ultimatum lancé le 4 avril par Patrice Vergriete face à trois régions réfractaires (Normandie, Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes), un accord avait finalement pu être trouvé. Le gouvernement avait accepté, à la demande des régions, avait alors expliqué le ministre des Transports, que l’Etat finance à 80 % le dispositif, estimé à 15 millions d’euros, les régions prenant en charge les 20 % restants (hors Ile-de-France).
Emmanuel Macron semble avoir mis un terme à l’hypothèse Castex pour remplacer après les JO Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF. L’Elysée a annoncé le 3 juin dans un communiqué que le Président de la République « envisage, sur proposition du Premier ministre, de renouveler M. Jean Castex en qualité de président-directeur général de la Régie autonome des transports parisiens« .
Jean Castex avait pris les commandes de la RATP fin novembre 2022, succédant à Catherine Guillouard démissionnaire. La période était alors compliquée, avec en interne, un climat social conflictuel et à l’extérieur de vives critiques sur la dégradation de la qualité de service, liée notamment à un manque de conducteur et un fort taux d’absentéisme. La feuille de route était alors claire : l’apaisement en interne et l’amélioration rapide du service, le tout dans la perspective des Jeux olympiques.
Son mandat s’achevait prochainement puisqu’il avait pris la suite de Catherine Guillouard nommée en juillet 2019 et démissionnaire trois ans plus tard. L’ex-maire de Prades (Pyrénées-Orientales), qui s’est toujours dit passionné par le ferroviaire, pourrait donc rempiler pour un mandat de cinq ans. Auparavant, les commissions du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale et du Sénat devront se prononcer sur cette nomination. La procédure est lancée.
A l’approche des Jeux olympiques et paralympiques, Île-de-France Mobilités et SNCF Gares et Connexions devraient inaugurer, entre mai et juillet 2024, près de 3000 places de stationnement vélo dans six gares parisiennes : 250 places en libre-accès début juin gare d’Austerlitz; 500 places en libre-accès, avec des espaces adaptés à différents types de vélos (cargos, allongés, avec accessoires) le 15 juin à la gare Montparnasse; 340 places en libre-accès rénovée ou créées, dont 6 places pour vélos cargos, le 15 juin à la gare de l’Est; 1 186 sécurisées avec un accueil humanisé, des espaces adaptés à différents types de vélos, des outils d’auto-réparation, un distributeur de matériel, etc.) et 50 places en libre-accès à la gare du Nord; 358 places sécurisées avec des espaces adaptés à différents types de vélos (rue du Havre) et près de 130 places en libre-accès (sur le parvis principal) fin juin gare Saint-Lazare; 120 places en libre-accès début juillet à la gare de Bercy.
Rappelons qu’en 2020, IDFM a adopté un nouveau Schéma directeur du stationnement vélos en gares et stations, fixant un objectif de 140 000 places dans les gares et stations franciliennes (places fermées et sécurisées ou arceaux simples en libre accès). Aujourd’hui, près de 15 000 places financées par Île-de-France Mobilités sont déjà en service, et 20 000 places supplémentaires ont été financées.
Lors des Assises sur le transport à la demande (TàD), qui se sont tenues le 31 mai au siège de la région Ile-de-France, sa présidente Valérie Pécresse a confié une mission sur le sujet à Brice Rabaste : vice-président de Seine-et-Marne, maire de Chelles et vice-président d’Île-de-France Mobilités, il est chargé d’évaluer le service avec notamment l’objectif de mieux connecter les territoires ruraux aux pôles d’activités, de transports et de services, de fiabiliser l’offre et de vérifier sa pertinence.
Depuis 2019, le TàD s’est développé lorsque les déplacements sont peu nombreux et trop diffus pour pouvoir bénéficier d’une ligne de bus et lorsqu’une collectivité le souhaite. Désormais, 70 % des communes de grande couronne disposent d’un TàD, 70 000 trajets sont effectués chaque mois, et 2 millions de voyages ont été effectués en TàD depuis la création du service, indique IDFM dans un communiqué.
Ardenne Métropole, qui couvre 57 communes abritant plus de 120 000 habitants, a renouvelé la délégation de service public de son réseau de transport attribuée à RATP Dev. Le contrat court à partir du 17 juillet prochain et durera sept ans et demi.
Opératrice du réseau depuis 2012 via sa filiale CTCM, RATP Dev a déjà « accompagné avec succès la restructuration du réseau en proposant des évolutions de l’offre commerciale se traduisant par une constante hausse de la fréquentation depuis 2015« , indique le groupe dans un communiqué. Son objectif est de dépasser 2,7 millions de voyageurs annuels en 2031.
Un mois après l’arrêt (officiel) du projet Railcoop, c’est au tour de Midnight Trains d’annoncer qu’il renonce à lancer son projet de trains-hôtels. L’idée, séduisante, consistait à proposer des trains de nuit avec un confort haut de gamme, en ciblant les destinations «où les trains à grande vitesse ne vont pas », annonçait en juin 2021 la start up, en dévoilant son projet. Car comme le rappelait alors Adrien Aumont, cofondateur de la start-up, « vu de Paris, l’Europe en train se réduit à Bruxelles, Amsterdam et Londres », ce qui laisse nombre de grandes destinations aux vols moyen-courrier.« Nous visons de gros marchés, avec 1,5 million de voyageurs aériens par an, et pensons proposer très peu de cabotage », précisait encore Adrien Aumont. Ce principe devait permettre d’atteindre en une nuit des destinations comme Madrid, Lisbonne, Porto, Milan, Venise, Florence, Rome, Vienne, Prague, Budapest, Berlin, Hambourg, Copenhague ou encore Edimbourg au départ de Paris.
Dans un long message publié le 1er juin, Jean-Baptiste Bonaventure, l’un des promoteurs de la société, a expliqué les raisons de l’abandon. Il n’a pas été possible, écrit-il, de financer un projet industriel « à grande échelle ayant pour objectif de protéger l’environnement ». La startup, qui avait réussi à lever des fonds auprès de plus de 40 business angels et sélectionné son constructeur pour les rames, a échoué lors de la seconde levée de fonds qui aurait dû lui permettre de lancer « a minima » sa première ligne Paris-Milan-Venise.
Reconnaissant leurs propres erreurs, justifiées par le fait qu’ils voulaient se comporter en « bons pères de famille », les promoteurs du projet auraient « dû se rendre compte très rapidement », poursuit Jean-Baptiste Bonaventure, « que le ferroviaire n’est pas prêt à s’ouvrir à de nouveaux entrants privés ». Et d’estimer que « l’argent et l’énergie des pouvoirs publics sont concentrés sur les énergies et donc dans notre cas sur l’avion propre plus que sur des usages ou l’amélioration de ce qui existe« .
MH P
Le groupe RATP (et plus précisément RATP Cap Ile-de-France) est pressenti pour remporter l’exploitation des trams trains T12 et T13 à partir de l’année prochaine. Ile-de-France Mobilités (IDFM) poursuit ainsi le processus d’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire en banlieue parisienne et ouvre à la concurrence ces deux lignes (lot n° 2), après avoir attribué à l’automne dernier le lot n°1 (trams-trains T4, T11 et de la branche Esbly-Crécy de la ligne P) à SNCF Voyageurs et Keolis. Le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités est appelé à se prononcer sur ce choix le 18 juin.
Le tram train T13 (18,8 km entre Saint-Germain-en-Laye et Saint Cyr l’Ecole), mis en service en juillet 2022, est actuellement exploité avec six trains par heure par Transkeo (réunissant Keolis et Transilien) tandis que le tram train T12 (20,4 km entre Massy et Evry-Courcouronnes), lancé en décembre dernier, également avec six trains par heure, est géré par Keolis qui ne restera donc pas longtemps aux commandes. L’extension du T13, jusqu’à Achères RER, fait l’objet d’une phase 2 dont la mise en service est projetée à horizon fin 2028. A ce moment-là, cette liaison sera également exploitée dans le cadre du contrat avec RATP Cap Ile-de-France.
La filiale de transport public de la SNCF gagne toutefois un autre beau contrat : elle est pressentie pour remporter le contrat de la ligne 18 (Orly-Versailles) du Grand Paris Express. Cette ligne automatique sera mise en service en trois étapes : à partir de la fin 2026 entre les gares Massy-Palaiseau et Christ de Saclay (avec reprise par l’exploitant de la gestion de la Gare d’Aéroport d’Orly mise en service en juin 2024 lors du prolongement de la ligne 14), puis fin 2027 entre les gares Aéroport d’Orly et Massy-Palaiseau et fin 2030 entre les gares Christ de Saclay et Versailles Chantiers.
Ce gain fera de Keolis le grand gagnant du futur métro automatique de Paris, puisque le groupe également remporté les contrats des lignes 16 (Saint-Denis-Pleyel – Clichy-Montfermeil) et 17 (Saint-Denis-Pleyel – Le Bourget), tandis que RATP Dev se voyait attribuer la ligne 15 Sud (Pont-de-Sèvres – Noisy-Champs) dans le cadre d’un groupement avec Alstom et ComfortDelGro.
Marie-Hélène Poingt
Nos Grands Prix des Régions saluent régulièrement la Bretagne pour la qualité de service de ses TER, facilitée, il est vrai, par une situation géographique péninsulaire qui limite les interactions avec les régions voisines, ainsi que les répercussions des éventuels incidents. Cette année, nous lui décernons le Grand Prix pour l’ensemble de ses actions et ses projets de longue haleine, même au-delà des mises en service de nouvelles infrastructures comme la LGV BPL ou la gare de Rennes.
La région a ainsi renouvelé en décembre dernier sa convention TGV pour dix ans avec la SNCF (la convention actuelle courait jusqu’en 2027) de telle sorte d’aligner ses TER et ses TGV pour mieux assurer leur complémentarité et participer au maillage du territoire. Cette convention, qui représente un montant de 15 millions d’euros par an, permet aux 23 000 abonnés du TER BreizhGo de monter à bord des TGV Inoui et des Ouigo sur les axes Rennes – Brest, Rennes – Quimper et Rennes – Saint-Malo pour leurs déplacements.
Pratiquée au quotidien sur les réseaux ferrés des pays voisins, une autre innovation a fait ses débuts en France dans une gare de Bretagne : le dispositif 2TMV, pour « 2 trains sur la même voie », qui permet d’automatiser et de fluidifier la réception de deux trains sur la même voie à quai. Ce dispositif permettra en effet de mieux exploiter le potentiel offert par la gare de Rennes, qui frôlait auparavant la saturation en heure de pointe. Une saturation qui aurait été incompatible avec l’augmentation de l’offre prévue qu’entraînera à terme la mise en œuvre du service express régional métropolitain (SERM) breton.
Et si l’offre TER BreizhGo se caractérise depuis longtemps par sa qualité de service (régularité de 95,6 % en 2022), elle ne se contente pas de rester au niveau actuel, qui dépasse les 400 circulations quotidiennes et les 8 millions de trains-km par an. D’ici 2040, la Bretagne souhaite en effet doubler son offre TER, mais en progressant par paliers intermédiaires, la hausse atteignant 20 % en 2030, puis 50 % en 2035.
Région de caractère, qui joue la carte du tourisme et remporte à ce titre le grand prix du tourisme ferroviaire Unecto, la Bretagne a également obtenu, dans la convention TER signée fin 2023, le déploiement d’une signalétique sonore bilingue français-breton à bord des TER BreizhGo.
Sur un territoire qui comprend aussi bien un pays maritime, riche en îles reliées par bateaux aux presqu’îles, qu’un pays intérieur, où les cars remplacent depuis plus d’un demi-siècle l’essentiel du mythique Réseau breton à voie métrique, la multimodalité se pratique au quotidien. Depuis plus de vingt ans, la carte billettique KorriGo gagne toujours du terrain dans les transports par car : si elle est déjà dans la poche d’un Breton sur quatre, elle est aussi progressivement déployée auprès des 100 000 élèves empruntant les circuits scolaires, en commençant par l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan, avant le Finistère et les Côtes d’Armor.
Et, depuis juillet dernier, Quiberon peut s’enorgueillir de sa nouvelle gare maritime BreizhGo, destinée à accueillir chaque année plus d’un million de voyageurs à destination de Belle-Île-en-Mer, Houat ou Hoedic. Une gare qui se veut « ouverte à la fois sur la mer et la ville », entre un parking de préembarquement accolé à une zone de fret et un nouveau parvis où se croisent désormais piétons, cyclistes et véhicules.
Patrick Laval
Ce prix récompense les meilleures initiatives en matière de liaison entre les modes de transport. Il peut s’agir de pôles d’échanges entre mode ferroviaire et transports urbains mais aussi d’autres réalisations dans le domaine de l’organisation des transports (parc relais, garage à vélos…) ou facilitant l’accès aux transports.
Située dans le quartier Grand Arenas, à l’ouest du centre-ville de Nice et à proximité du deuxième pôle aéroportuaire de France, la nouvelle gare TER de Nice Saint-Augustin est entrée en service le 1er septembre 2022. Située à 400 mètres de l’ancienne gare de Nice Saint-Augustin, la nouvelle gare du même nom donne accès au Boulevard René Cassin, où se situent plusieurs hôtels destinés aux passagers de l’aéroport international. La nouvelle gare offre ainsi une connexion avec ce dernier, directement ou via le tram (station Grand Arenas), qui permet également de gagner le centre et l’ouest de la ville, ainsi qu’avec la gare routière.
Offrant des correspondances entre trains (82 par jour), trams et bus aux portes de l’aéroport, le nouveau pôle multimodal est destiné à accueillir 12 millions de voyageurs par an (2 millions en TER, 4 millions en bus et 6 millions en tram). Un parking en ouvrage a également été créé sur le site, complétant les nombreuses places à proximité de l’aéroport. Une particularité de la nouvelle gare niçoise, dont les structures sont en métal et en bois, est de pouvoir être démontée pour laisser la place à la future gare TER-TGV, qui présentera deux fois deux voies à quai. Cette gare définitive, dont le nom de projet est Nice Aéroport, doit ouvrir en 2026.
Ce prix récompense un vecteur de communication à destination des voyageurs. Il peut s’agir d’une application ou d’un développement numérique qui facilite la diffusion des informations concernant les transports régionaux – ou en correspondance – aux voyageurs hors des enceintes des gares. Il peut aussi concerner une campagne de communication visant à accroître la notoriété des transports régionaux en général, à porter une innovation à la connaissance du public ou à diffuser une information sur une desserte particulière (grands événements, opérations touristiques…)
La région et SNCF Voyageurs ont souhaité améliorer la lisibilité de l’offre ferroviaire sur les réseaux sociaux en mettant en place un partenariat avec des influenceurs, venus quelques jours en Normandie en train, « pour valoriser leur voyage et surtout les avantages green du train ». Au programme proposé à leur communauté : « donner envie de découvrir la Normandie, sensibiliser sur l’engagement écologique SNCF et mettre en avant les trains au colza » sur la ligne Paris - Granville, avec le biocarburant B100. Quinze partenariats ont été mis en place sur l’année 2023, en fonction des actualités et évènements prévus sur le territoire avec des micro et macro-influenceurs (Normands ou Parisiens), sur Instagram et parfois sur TikTok.
La Normandie indique être la première région à avoir une stratégie d’influence « aussi développée », rappelant que si certaines régions ont initié des opérations influenceuses, elle est la seule à intégrer le levier influence dans le plan annuel de communication et « créer une dynamique rythmée tout au long de l’année ». Selon la région cette opération « a bien fonctionné » de manière générale. « Certaines actions ont généré des statistiques positives et engageantes selon le volume d’impressions [nombre de vues], augmentation du nombre d’abonnés sur le compte X SNCF Nomad Train ou taux d’engagement ».
Quelle est la gare la plus remarquable, la plus originale, la mieux pensée, bref, la meilleure ambassadrice l’an passé de la région lauréate ?
Le 22 novembre 2018, un incendie détruisait une grande partie du bâtiment voyageurs et des installations de la gare de Figeac. À la suite de ce sinistre, la région Occitanie a demandé à la SNCF d’être maître d’ouvrage de sa reconstruction. Cette demande a conduit la région à racheter en totalité le bâtiment et le jardin attenant. Le projet de reconstruction portait sur une surface d’environ 710 m2, ainsi que sur la marquise du bâtiment, dans le cadre d’une démarche de qualité environnementale dite « Bâtiment Durable d’Occitanie ». L’objectif était de faire de cette gare un pôle d’échange multimodal « qui réponde aux attentes directes des usagers », tout en faisant adhérer ces derniers et les habitants à ce projet. Le 31 août 2023, près de cinq ans après le sinistre, la nouvelle gare a été inaugurée, ainsi que la nouvelle « Maison de Ma Région » abritée au sein du même bâtiment. Plus de 500 personnes étaient présentes aux festivités qui ont accompagné cette inauguration.
Ce prix récompense une initiative ou une réalisation facilitant ou encourageant les correspondances entre le TER et les autres modes de transports publics (lignes départementales, transports urbains, trains grandes lignes ou TGV…) Ce prix peut aussi bien récompenser une offre transport adaptée (type de desserte, horaire…) qu’un système tarifaire (intégration intermodale des abonnements et des tarifs pour voyageurs occasionnels…) ou une information voyageurs intégrant tous les modes (internet, SMS, afficheurs…)
Depuis le 7 novembre, le pass « TBM + trains » permet de prendre en accès illimité tous les transports en commun de la métropole bordelaise avec une seule carte. Pour dix euros de plus par mois, les abonnés de Transports Bordeaux Métropole (TBM) peuvent emprunter non seulement le réseau TBM, mais aussi les TER Nouvelle-Aquitaine dans le périmètre de Bordeaux Métropole, desservi par 16 gares appelées à être desservies par le RER métropolitain. Cette offre vaut pour tous les abonnements : pitchoun, jeune, tout public, salariés ou séniors. Les réductions solidaires sont également applicables et pour un quotient familial inférieur à 555 euros par mois, l’accès aux trains est gratuit. Cette offre est proposée par Bordeaux Métropole, qui s’est engagée à compenser le manque à gagner auprès de la région Nouvelle-Aquitaine.
Ce prix récompense une innovation dans le domaine de la billettique, de la monétique, des systèmes d’information ou d’exploitation, voire des matériels roulants ou de leurs aménagements intérieurs.
Avec 230 TER et 60 TGV quotidiens, la saturation de la gare de Rennes en heure de pointe n’était pas compatible avec l’augmentation de l’offre prévue dans les prochaines années, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du service express régional métropolitain breton. Pour accompagner ce développement tout en préservant les financements publics, SNCF Réseau a proposé à ses partenaires financeurs (État, région Bretagne et Rennes Métropole) un dispositif permettant d’automatiser et de fluidifier la réception de deux trains sur la même voie à quai en toute sécurité, désigné 2TMV, pour « 2 Trains sur la Même Voie ». Un nouveau système innovant inauguré le 5 octobre 2023.
Dans le cadre de sa réflexion concernant les filières énergétiques à développer et susceptibles à terme d’offrir une alternative crédible au diesel, la région Centre-Val de Loire a fixé à 2028 la fin du diesel sur ses 150 lignes régulières de cars Rémi. Actuellement, quelques cars électriques circulent déjà sur ces lignes et plus de 40 autocars roulent au bioGNV, en Eure-et-Loir, ainsi qu’entre Châteauroux et Bourges. En juin 2023, la région a inauguré le premier car rétrofité électrique homologué en Europe. Il s’agit d’un car scolaire, qui circule depuis la rentrée dernière sur un circuit en Indre-et-Loire, autour d’Amboise. En lien avec Transdev, 20 véhicules rétrofités électriques de plus seront déployés en septembre prochain dans la région Centre-Val de Loire, sur des lignes du Loiret, du Loir-et-Cher et de la Touraine. L’objectif est à terme de « verdir » de la sorte 100 % des cars des lignes régulières et de progresser pour les véhicules scolaires.
Les transports publics, en particulier ferroviaires, sont souvent présentés comme l’alternative « durable » aux modes individuels motorisés. Ce prix récompense la réalisation qui a le plus contribué à justifier la réputation « verte » des transports régionaux.
Dans l’objectif de décarbonation des modes de transport sont expérimentés depuis 2021 des trains utilisant le biocarburant B100, sur la ligne Paris – Granville. Le bilan de cette expérimentation étant positif, la Normandie a pérennisé ce dispositif jusqu’en 2033.
Le biocarburant B100, produit et transformé en France à partir de colza, constitue une solution qui ne nécessite pas de modification importante de la motorisation des trains roulants au gazole, ni de modification significative des rames. Il est d’origine 100 % végétale, obtenu à partir de la transformation d’huile de colza et l’autonomie permise est proche de celle obtenue avec un plein de gazole. Ce biocarburant ne peut être utilisé que par des professionnels du transport ayant leurs propres dispositifs de stockage et de distribution.
Unecto remet le Grand prix du tourisme ferroviaire à la Bretagne
L’Unecto a choisi cette année de remettre le grand prix du tourisme ferroviaire à la région Bretagne.
La Fédération des chemins de fer touristiques et des musées à caractère ferroviaire de France nous explique pourquoi : » Au delà de la desserte de pôles attractifs, les chemins de fer touristiques ont pour vocation d’irriguer des territoires ruraux. Grâce aux gares et haltes desservies, ils contribuent à structurer une offre touristique bien au delà de sites renommés .
La Bretagne, destination touristique majeure, est essentiellement reconnue pour son littoral et les activités maritimes. Les chemins de fer touristiques bretons, à l’exemple du Chemin de fer de centre Bretagne, desservent l’intérieur du territoire en contribuant ainsi à compléter et diversifier l’offre. Ils animent des territoires riches d’une histoire remarquable en collaboration étroite avec les offices du tourisme et les collectivités locales dont nous saluons l’engagement et le dynamisme.
Ce prix reconnaît l’action de la région Bretagne en faveur des petites lignes ferroviaires qui constituent une ressource pour un tourisme à visage humain de la riche culture bretonne« .