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Ewa

Le métro de Rennes bientôt de retour après une longue panne

Ligne B du métro de Rennes

Nathalie Appéré, la maire de Rennes, a annoncé le 13 mai que la ligne B du métro serait remise en service à partir de la mi-juin. Le métro automatique nouvelle génération de Siemens Mobility était tombé en panne début janvier, un an et demi après son lancement.

« De manière certaine« , 18 trains pourront circuler « à la mi-juin » sur un total de 25 rames, a affirmé l’élue. La date précise ne pourra être donnée que lorsque le STRMTG (Service technique des remontées mécaniques et des transports guidés) aura rendu son avis, suivi d’un arrêté préfectoral.  Ces 18 rames devraient être suffisantes pour assurer le transport de 80 000 à 90 000 voyageurs quotidiens, correspondant au trafic d’un mois de juin.

Rappelons que le Cityval a connu deux pannes importantes, une première mi-novembre 2023, la seconde début janvier. Il a été mis à l’arrêt le 3 janvier dernier. La panne était due à un défaut sur une pièce mécanique située sur un bogie, le chariot sur lequel sont fixés les essieux et qui assure l’interface entre la rame et la voie.

Siemens Mobility a décidé « une évolution technique du système de verrouillage de l’écrou » afin de résoudre le problème, selon un responsable du constructeur allemand.

 

Ewa

Akiem inaugure un nouvel atelier de maintenance à Ostricourt

Le site de maintenance d'Akiem à Ostricourt

Le loueur de locomotives et de trains de voyageurs Akiem a inauguré le 17 mai un nouvel atelier de maintenance à Ostricourt dans le nord de la France. L’ancienne filiale de la SNCF (revendue en 2022 à la CDPQ), qui se présente comme le leader de la location de locomotives en Europe avec 19 % de parts de marché, cherche à renforcer encore ses positions dans le domaine de la maintenance.

Après avoir fait l’acquisition en 2018 de la société mgw Service, un acteur indépendant allemand dans la maintenance de locomotives, elle a créé la division Akiem Maintenance et Services. Le lancement de son nouvel atelier d’Ostricourt de plus de 60 000m² (équipé de 10 postes de travail) pour un investissement de près de 22 millions d’euros s’inscrit dans cette stratégie. « Grâce au site d’Ostricourt, Akiem vise à doubler sa capacité de maintenance d’ici 2026-2027 et à internaliser la maintenance lourde de ses locomotives Prima, prolongeant ainsi leur durée de vie commerciale d’une dizaine d’années supplémentaires. Notre ambition est également de réduire la dépendance vis-à-vis de tiers et de développer de nouveaux services, notamment par la mise à disposition en « open access » de notre tour en fosse », précise, dans un communiqué, Julien Assencio, directeur général de l’activité Akiem Maintenance & Service en France.

Ewa

Primes JO : fin des négociations à la RATP, grève à la SNCF

Greve GDN 2019

Les négociations sur les primes qui seront versées aux agents de la RATP durant les JO sont achevées depuis le 14 mai, a indiqué Jean Castex. Selon le PDG du groupe, qui s’exprimait le 15 mai devant des journalistes, douze négociations ont été tenues, la dernière concernant les tramways. La RATP a en effet mené des discussions distinctes, selon les métiers, avec les conducteurs du métro, de RER, des bus ou des tramways, les agents de station ou de maintenance.

« Pour les équipes qui seront les plus mobilisées pendant les JO, soit les conducteurs du métro et du RER et les agents de station, les accords ont été signés par tous les syndicats, y compris la CGT« , a commenté Jean Castex. Pour les conducteurs de métro et de RER par exemple, une prime allant de 1600 à 2500 euros pourra être versée à ceux qui travailleront entre le 22 juillet et le 8 septembre.

En revanche, il n’a pas été possible de trouver un accord pour six métiers. Dans ce cas, le dispositif de primes décidé par la direction sera unilatéralement appliqué, a expliqué le patron de la RATP. Pendant les JO, 19 000 agents seront mobilisés chaque jour et, sur l’ensemble de la période, 30 000 personnes seront appelées à travailler. Un agent mobilisé durant cet événement touchera en moyenne une prime de 1000 euros bruts, selon les calculs de l’entreprise.

Côté SNCF en revanche, les négociations se poursuivent et reprennent dès ce mercredi. Pour mettre un coup de pression, un mouvement de grève, à l’initiative de Sud Rail et de la CGT Cheminots, est prévu la veille. Le trafic sera «fortement perturbé sur les lignes Transilien », soit les lignes H, J, K, L, N, P, R et U, annonce le site du transporteur. Les lignes du RER devraient également être touchées.

Ewa

La nouvelle gare de Saint-Denis Pleyel quasi prête à accueillir la ligne 14

Gare de Saint-Denis Pleyel
Lancés depuis 2017, les travaux de la gare de Saint-Denis Pleyel sont presque terminés. Cette nouvelle gare sera le terminus nord de la ligne 14, qui doit être prolongée en juin jusqu’à la commune de Saint-Denis (et jusqu’à Orly côté sud).
« Les aménagements sont très avancés. Il reste quelques vérifications à faire, comme des essais de désenfumage. Nous attendons la commission de sécurité la semaine prochaine », a indiqué le 16 mai lors d’une visite Bernard Cathelain, membre du directoire de la Société des grands projets. Une fois le feu vert obtenu auprès de cette commission et lorsqu’elle sera desservie par le métro automatique de la ligne 14, la gare devrait accueillir dans un premier temps 40 000 voyageurs par jour. Mais elle a été dimensionnée pour plus de 200 000 personnes, puisqu’elle sera le lieu de croisement des lignes 15, 16, et 17 d’ici six ans au mieux. Les ouvertures seront progressives, avec, d’ici fin 2026, un premier tronçon de la 17, entre Pleyel et Aéroport du Bourget, de la 16 jusqu’à Clichy-Montfermeil. Fin 2028, la 16 devrait avoir atteint la gare de Noisy-Champs en correspondance avec la 15 Sud, et la 17, devrait avoir rejoint Parc des Exposition. À l’horizon 2030, c’est la ligne 15 Est qui desservira la gare de Saint-Denis Pleyel. Si on ajoute les correspondances en dehors de la gare, il faut mentionner la ligne D, accessible grâce à une passerelle franchissant les voies ferrées et qui permet de rejoindre la gare SNCF de Stade de France Saint-Denis.La gare a été conçue pour faciliter les correspondances et les échanges. Le niveau -3, avec son très large quai transversal (et perpendiculaire aux voies situé au niveau -4), représentera une zone de transit entre les différentes lignes. « ll faut quatre à cinq minutes pour aller du quai à la sortie de la gare », souligne Mathieu Mallet, directeur de projet en charge de la coordination du chantier de la gare Saint-Denis Pleyel. Les sous-sols -2 et -1 accueilleront de nombreux espaces techniques.

La gare sera aussi dotée d’un grand nombre d’escaliers mécaniques. Quarante seront en service pour l’ouverture de la ligne 14, mais la gare en comprend un total de cinquante-six qui entreront en service avec l’ouverture des lignes du Grand Paris Express. Même chose pour les ascenseurs. Neuf seront mis en service avec la ligne 14 sur les dix-sept installés dans la gare.

Ce sera une gare « majeure » pour le réseau du Grand Paris Express, résume Bernard Cathelain. Elle s’insèrera dans un quartier en pleine transformation. L’architecte japonais Kengo Kuma, a choisi le bois naturel pour recouvrir l’immense atrium qui, grâce à une verrière, apporte de la lumière jusqu’au sous-sol. Il reste encore à installer les 108 Vénus, qui sont l’œuvre de l’artiste Prune Nourry. Ces « figures universelles, inspirées des premières représentations de la femme au Paléolithique » seront recouvertes d’une patine de différentes terres locales, dont les teintes vont du noir à l’ocre brun, en passant par le rouge, le brun ou le blanc, pour symboliser la diversité et la richesse du territoire francilien.

Yann Goubin

Ewa

Syndicats et associations réclament un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF

Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CFDT Cheminots, CGT Cheminots, Sud Rail, et Unsa-Ferroviaire) ainsi que le syndicat de la fonction publique FSU, des élus comme Thiébaut Weber, secrétaire national du Parti socialiste, des responsables d’association comme Didier Le Reste (président de Convergence Nationale Rail et ancien secrétaire général de la CGT Cheminots), ou comme Jean-François Julliard (directeur général de Greenpeace France), ont organisé une conférence de presse, le 29 avril, pour appeler le gouvernement à renoncer au démantèlement de Fret SNCF. Ce démantèlement résulte d’un scénario « de discontinuité » proposé à Bruxelles par le gouvernement suite à une enquête européenne approfondie sur des aides versées dans le passé par l’Etat à Fret SNCF et fortement susceptibles d’être jugées illégales par la Commission européenne.
Selon les syndicats et les autres représentants réunis au sein du comité de vigilance ferroviaire, il est encore possible d’agir en fixant un moratoire pour empêcher « la liquidation de l’entreprise, un plan social, et une déstabilisation du secteur ». Sinon, ils craignent « le retour sur les routes de milliers de camions » puisque, rappellent-ils, « un train = 50 camions ». Ce moratoire est également demandé par le rapport parlementaire adopté par l’Assemblée nationale le 13 décembre dernier, qui édicte 48 recommandations.
Le comité de vigilance ferroviaire regrette que le gouvernement ait « immédiatement négocié avec Bruxelles, un plan de “discontinuité“ », alors que « la Commission européenne laisse trois ans à la France pour répondre à son alerte ».
Enfin, la cession de parts de marché de Fret SNCF à ses concurrents va à l’encontre de « l’ambition d’atteindre une neutralité carbone à l’horizon 2050 et le doublement de la part modale du ferroviaire en 2030 » qu’affiche le gouvernement. En effet, estime le comité, ces concurrents « n’ont pas les capacités suffisantes pour réaliser des marchés supplémentaires. Ils devront délaisser, au profit de la route, les services qu’ils exploitent actuellement pour récupérer ceux de Fret SNCF ».
Le comité appelle à une manifestation pour défendre le fret ferroviaire le 28 mai, quelques jours avant les élections européennes du 9 juin.
Y.G.

Ewa

Sur la voie de la privatisation, Systra voit l’avenir en grand

Pierre Verzat_Systra

Après un long processus lancé en 2022, la SNCF et la RATP ont finalement retenu fin avril Latour Capital et Fimalac, en vue d’une prise de participation majoritaire de 58% au capital de Systra. Plus précisément, Latour Capital prendra l’essentiel des parts (83 %) et fait entrer Fimalac dans le tour de table à hauteur de 17%.

La SNCF et la RATP, actionnaires historiques qui avaient créé Systra en 1995 en fusionnant leurs sociétés d’ingénierie (Sofrerail pour la SNCF et Sofretu pour la RATP), sont entrées en négociations exclusives avec les deux investisseurs français et conserveront chacune une participation de 20% du capital. Les banques qui détenaient un peu moins de 12 % du capital vendront aussi leurs actions. Les 2 % restants resteront notamment détenus par de l’actionnariat salarié.

L’objectif est de faire de Systra un champion mondial, explique à VRT Pierre Verzat, le président du directoire. Actuellement, selon lui, l’entreprise se situe déjà dans le top dix mondial des sociétés d’ingénierie. Mais elle veut grossir encore et faire jeu égal avec les plus grandes sociétés d’ingénierie majoritairement nord américaines. En 2023, son chiffre d’affaires a atteint près de  1,1 milliard d’euros, en hausse de 40 % en deux ans. L’année dernière, l’entreprise a engrangé pour 1,3 milliard d’euros de commandes. Soit l’équivalent de 15 mois d’activités.

La croissance passe pour moitié par la croissance organique et pour l’autre moitié par la croissance externe. Depuis 2011, date de l’arrivée de Pierre Verzat à la tête de la société d’ingénierie, 20 société ont été achetées, dont six sociétés rien que l’année dernière. Parmi les dernières acquisitions figurent des entreprises spécialisées dans l’ERTMS ainsi que dans les tunnels.

Présente dans 80 pays (et 350 villes) avec 10 700 salariés (dont 2 200 en France), Systra réalise 80 % de son activité à l’international. Le groupe se distingue des autres sociétés d’ingénierie par sa spécialisation dans les transports, notamment dans les transports urbains, le ferroviaire mais aussi les ponts et les tunnels. « Nous disposons du plus gros bureau d’études ferroviaires du monde. Nous sommes numéro quatre pour les ponts et sommes en train de devenir le champion des tunnels« , souligne Pierre Verzat. L’entreprise compte aussi profiter du fort développement des transports urbains et ferroviaires et de tout ce qui tourne autour de l’éco-conception.

Avec l’arrivée de Latour Capital et Fimalac, qui signe sa privatisation, Systra veut franchir un nouveau cap en ciblant des sociétés d’ingénierie de premier rang. « Nous voulons devenir plus grands. Nous pourrons accélérer si nous disposons de plus de capitaux« , explique Pierre Verzat.  L’objectif est de réaliser 1,6 à 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’horizon de cinq ans.

Selon le dirigeant, Latour a été retenu car il a offert le meilleur prix dans le cadre des discussions (un montant non dévoilé, parce qu’il a déjà prévu une ligne de crédit de 100 millions d’euros et car il s’inscrit dans le long terme.

Le processus de privatisation devrait être totalement achevé vers l’automne.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Sateba rachète le belge De Bonte Group pour atteindre une taille critique

Le groupe Sateba a annoncé le 26 avril l’acquisition des activités de traverses en béton du belge De Bonte Group. Cette société belge a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 42 millions d’euros et a produit plus de 500.000 traverses en 2023 sur quatre sites, deux en Belgique et deux en France, qui emploient plus de 80 personnes.

Après avoir acheté l’année dernière la société française Vaperail, cette nouvelle acquisition doit donner une taille critique à Sateba, spécialiste de la conception et de la fabrication de traverses de chemin de fer en béton et plus largement d’infrastructures pour le transport ferroviaire. Il s’agit, explique la société,  « de renforcer ses capacités de R&D et à continuer à accroître son offre de produits et services pour ses principaux donneurs d’ordre« . Le groupe affiche un chiffre d’affaires de près de 300 millions d’euros avec un millier de salariés intervenant dans neuf pays.

Ewa

La livraison des rames Oxygène retardée

Le constructeur CAF a annoncé fin avril, que les 28 rames Oxygène destinées à remplacer les intercités des lignes Paris – Clermont et Paris – Limoges – Toulouse seraient livrées avec un an de retard. Cette livraison, initialement prévue entre l’automne 2025 et fin 2026, s’échelonnera finalement jusqu’en 2027.
Toutefois, un premier train sera livré dès cette année pour une prise en main par les conducteurs SNCF. « Les quantités sont en cours de discussion avec la SNCF », a expliqué Alain Picard, directeur de la filiale française du fabricant d’origine espagnol au quotidien La Montagne et à l’AFP. Il explique ce retard par « des éléments externes de début de projet en 2020 puis de difficultés techniques rencontrées en février 2024 pendant les essais ».
« Cette annonce sonne comme une humiliation de plus faite aux Auvergnats », a réagi Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Une fois encore, la SNCF et l’État sont incapables de tenir leurs engagements. […] Nous demandons aujourd’hui, au ministre des Transports, de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer aux Auvergnats des conditions dignes de transport dans les délais que le Gouvernement a lui-même annoncé », oubliant que les retards de livraisons sont dus au constructeur…

Ewa

Jean-Pierre Farandou convoqué par Bruno Le Maire, un mauvais signal

Cela sonne comme un désaveu. Bruno Le Maire a indiqué le 2 mai qu’il allait convoquer Jean-Pierre Farandou dans les prochains jours pour « qu’il rende des comptes » suite à l’accord sur les fins de carrière. Selon le ministre de l’Economie et des finances, cet accord signé le 22 avril n’est « pas satisfaisant« , pis il est « provoquant« .

Interrogé sur BFM/RMC, il a indiqué avoir « en partie, avec d’autres, la tutelle de la SNCF, notamment la tutelle financière« . Et il a poursuivi : « Un accord est signé qui engage effectivement les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF. Je n’ai pas été averti« . Le ministre veut demander au PDG de la SNCF « comment il finance et accord« , qui pose, selon lui,  « des problèmes financiers« .

« Scandalisé » par les propos du ministre, Didier Mathis s’est de son côté interrogé dans un tweet sur « les plans de départ des grandes entreprises telles qu’Orange, Stellantis, Michelin ou Renault qui ont proposé  des plans de départ de fin de carrière payés par les Assedic où les salariés vont toucher 72 % de leur salaire… » Autrement dit, ces plans sont financés par les contribuables français, souligne le secrétaire général de l’Unsa Ferroviaire.

Interrogé par VRT, Didier Mathis rappelle que le ministre des Transports Patrice Vergriete, qui a également la tutelle sur la SNCF, a validé l’accord. « Les deux ministres devraient parler d’une seule voix« , commente le syndicaliste qui pointe une opposition totale entre les deux. Selon lui, « la SNCF ne fait rien sans en informer le ministère des Transports et celui des Finances et de l’économie…« .

Didier Mathis rappelle également que Emmanuel Macron avait indiqué, suite à la loi sur le nouveau pacte ferroviaire, que la SNCF devait être une entreprise comme une autre. Et donc qu’elle doit gérer elle-même ses propres accords. « On voit bien que la SNCF ne sera jamais une entreprise comme une autre« , en conclut-il.

Enfin, il dément un contournement de la réforme sur les retraites qui serait permis par cet accord. « Les agents partent à l’âge de l’annulation de la décote, donc trois ans plus tard que l’âge d’ouverture des droits. A partir de la génération 1972, l’âge de l’annulation de la décote atteindra 62 ans« .

Selon lui, le contexte des élections européennes explique la sortie du ministre des Finances. « Bruno Le Maire, qui est sous le feu des critiques, souffle du côté du vent. Une grande partie des Français ne maîtrisent pas le sujet sur les fins de carrière des cheminots, c’est aussi le cas d’une partie des journalistes... »

Reste que cet épisode tombe mal alors que le gouvernement doit se prononcer d’ici quelques jours sur la reconduction (ou pas) du mandat de Jean-Pierre Farandou à la tête du groupe SNCF.

MH P

 

Ewa

Comment SNCF Réseau s’entraîne pour réussir les JO

©Y. G.
Tout imaginer et tout boucler avant les JO. C’est ce que cherche à faire SNCF Réseau depuis des mois, voire des années. Premier acte, le gestionnaire des infrastructures a décidé d’une pause dans les travaux de régénération pendant l’événement. Plus de 1 000 chantiers ont ainsi été étudiés depuis 2017, lorsque l’attribution des Jeux à Paris a été annoncée.
Les équipes qui devaient être affectées aux grandes opérations de maintenance régionales, viendront renforcer les effectifs sur les zones concernées par les Jeux olympiques et paralympiques. « Nous voulons diviser par deux le temps nécessaire aux équipes pour se rendre sur un lieu d’incident », souligne Séverine Lepère, directrice générale adjointe Ile-de-France de SNCF Réseau.
Pour intervenir en cas d’aléas, des exercices de sécurité sont régulièrement organisés avec SNCF Voyageurs, la RATP, la Préfecture de Police, les Pompiers de Paris, le SAMU, la Mairie de Paris, ou encore la Croix Rouge. Plus de 70 exercices sont programmés jusqu’à l’été. Le dernier en date, un exercice incendie dans le RER C, à Austerlitz mi-janvier a rassemblé plus de 450 personnes, avec des employés des différentes entreprises présentes qui ont joué le rôle des voyageurs. « Chacun connaît bien son rôle. Ce genre d’exercice est surtout utile pour travailler les interfaces et les articulations entre les entités », explique Séverine Lepère.

Cellule de crise

Lors des Jeux, la cellule de crise de SNCF Réseau, installée à Paris-Nord, sera ouverte de 7 heures à minuit, alors qu’habituellement, seul un événement exceptionnel conduit à réunir les différents responsables des entités (lignes RER, TER, responsable exploitation, etc. ). En dehors de ces heures, chacun des membres, qui logera à proximité, pourra être rapidement sur place.
En lien avec le centre opérationnel de gestion des circulations (COGC), ils pourront élaborer et transmettre un nouveau plan de transport au Poste de commande digitalisé à Saint-Denis qui gère les circulations de Paris-Nord jusqu’à Creil et Amiens, et en informer les opérateurs et la cellule d’appui de JOP.
Et pour lutter contre les retards dus aux intrusions sur les voies, SNCF Réseau a travaillé avec l’Établissement public de la sécurité ferroviaire (EPSF) pour que les trains puissent continuer à circuler en marche prudente à 30 km/h, si les conditions de sécurité le permettent. « Un train à l’arrêt est souvent plus dangereux qu’un train qui roule », selon Séverine Lepère. Ces nouvelles règles s’appliquent déjà depuis le mois juin 2023 dans la zone Châtelet – Gare du Nord pour gagner en fluidité sur les RER B et D. Elles ont permis de réduire de 40 % les conséquences pour les voyageurs des intrusions dans la zone de la gare du Nord au second semestre 2023.
Yann Goubin