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Ewa

Grégoire de Lasteyrie : « Nous allons proposer au gouvernement de continuer les tests sur la vidéoprotection algorithmique »

Grégoire de Lasteyrie

Grégoire de Lasteyrie, maire de Palaiseau et vice-président d’Ile-de-France Mobilités, revient sur les services mis en place pendant les JO dans les transports publics franciliens, et qui sont appelés à perdurer.

Ville, Rail & Transports. Quels sont les principaux points positifs mis en place dans les transports publics pendant les JO et que vous retenez ?

Grégoire de Lasteyrie : Nous avons beaucoup anticipé. Le premier point positif, c’est que nous avons réussi à faire travailler collectivement tous les acteurs concernés : opérateurs, préfecture, collectivités territoriales, services de sécurité, etc…. Tous ont pu constater la valeur ajoutée de ce travail partenarial. Nous le poursuivrons.

Le second acquis porte sur la sécurité. Nous avons recruté beaucoup de personnels en station pour assurer la sécurité et les équipes vont rester. Nous avons ainsi déjà embauché globalement plus de 1000 agents, financés par Ile-de-France Mobilités. Nous avons prévu d’en recruter 1000 de plus d’ici à 2027.

En particulier, 16 brigades cynophiles ont été mises sur pied sur le réseau RATP et viennent s’ajouter aux 50 qui existaient jusqu’alors. Elles permettent d’intervenir plus rapidement en cas de colis abandonnés.

Nous avons également créé une brigade régionale de sécurité pour les transports franciliens (BRT) sous le commandement d’Ile-de-France Mobilités. Une cinquantaine de personnes ont été recrutées pour patrouiller dans le réseau francilien. Nous allons embaucher 50 personnes de plus d’ici le premier trimestre 2025.

Rappelons aussi que le CCOS, centre de coordination opérationnelle de sécurité, -un centre de commandement unique en Europe-, réunit dans un même lieu les différents services chargés de la sécurité des réseaux de transport d’Ile-de-France (SNCF, RATP, police régionale des transports, gendarmerie). La coordination entre ces services permet des interventions rapides et efficaces.

Enfin, nous avons installé 500 caméras supplémentaires dans les gares, à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques. Des gares qui sont de plus en plus accessibles puisque 290 le sont désormais.

VRT. Des renforts en personnel ont permis de mieux informer les usagers et de limiter les files d’attente aux guichets. Seront-ils maintenus?

G. L. Il y aura toujours des renforts sur le terrain mais en moins grand nombre car les besoins ne sont plus exactement les mêmes. Pendant les JOP, 500 000 personnes empruntaient chaque jour les transports publics, sans forcément bien les connaître. Désormais, nous allons plutôt accompagner le développement du Pass Navigo annuel et mensuel ainsi que la montée en puissance de la carte Liberté Plus pour les voyageurs plus occasionnels.

Par ailleurs, les JOP ont permis d’améliorer la signalétique qui était de grande qualité, et d’apporter une meilleure information aux voyageurs notamment sur des RER où l’affluence était mesurée et communiquée en temps réel.

Le recours à l’intelligence artificielle a été développé notamment avec des traducteurs comme Tradivia financé par Ile-de-France Mobilités pour la RATP. Nous avons aussi expérimenté la vidéoprotection algorithmique dans certaines zones des transport publics. L’expérimentation s’achève avec la fin de la loi JOP qui le permettait. Mais nous allons proposer au gouvernement de continuer les tests.

VRT. Les efforts en matière de propreté vont-ils perdurer?

G.L. Nous renforçons nos exigences en matière de propreté de contrat en contrat. Nous allons continuer : nous aurons un réseau plus propre, avec le renfort des actions dans les rames et stations et le renfort du personnel. Mais je crois aussi au renforcement de la répression pour garantir plus de civisme car c’est encore mieux d’avoir une rame ou une station qui n’est pas salie.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

DB Schenker pourrait être racheté par le danois DSV

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DB Schenker, la branche logistique de la Deutsche Bahn, a trouvé son repreneur : selon l’agence de presse Reuters, il s’agit du groupe danois DSV, numéro trois sur le marché mondial de la logistique. Si l’opération se fait ( elle doit encore être être approuvée le 27 septembre par le conseil de surveillance du groupe allemand), elle donnerait naissance à un géant de la logistique, DB Schenker étant également l’un des quatre grands acteurs de ce marché dans les domaines du transport terrestre, du maritime et de l’aérien.
La DB envisageait depuis des années cette vente qui devrait finalement lui rapporter un peu plus de 14 milliards d’euros. Présente dans plus de 130 pays (avec 1800 sites d’activités) avec plus de 75.000 salariés, cette filiale est la vache à lait du groupe. Schenker réalise en effet la moitié du chiffre d’affaires de la DB.
Le produit de la vente sera consacré en grande partie à la réduction de la dette de la DB (plus de 30 milliards d’euros) et au financement des infrastructures ferroviaires qui souffrent d’un énorme retard d’investissements. L’Etat allemand, actionnaire du groupe, a en effet exigé de la compagnie qu’elle se recentre sur son cœur d’activité, c’est-à-dire le transport ferroviaire.
 

Ewa

La RATP remonte la pente

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Les grosses difficultés de la RATP semblent derrière elle, même si tout n’est pas encore réglé. Ses problèmes de recrutement sont résolus (en particulier 250 conducteurs ont été embauchés pour les JO et au-delà) permettant d’augmenter les rotations des bus mises à mal après le Covid. Les prix de l’énergie se sont « détendus » et les négociations avec les autorités organisatrices de mobilités (en particulier avec Ile-de-France Mobilités) ont permis de « normaliser » l’indexation sur l’inflation de leurs contributions. Enfin, l’offre de transport s’est développée avec la prolongation des lignes de métro 14 et 11 et du tramway T3B. Conséquence, « une très forte dynamique de l’activité » est enregistrée sur le premier semestre, selon les termes de Jean-Yves Leclercq, directeur financier de la RATP. Le chiffre d’affaires, de 3,48 milliards d’euros, fait un bond de 10,2 % comparé à la même période de l’année précédente.

Retour à la normale

« Il y a un retour à la normale de la production« , commente encore le dirigeant, qui estime probable une poursuite de la progression au second semestre. La hausse de l’activité est portée à la fois par l’Epic (+8,5 %) et les filiales (+14,4 %). RATP Dev en particulier a gagné de nouveaux contrats en France et aux Etats-Unis et vu d’autres monter en puissance. Le contrat du métro de Ryad est par exemple entré en phase d’exploitation. L’activité des filiales représente désormais 27 % du chiffre d’affaires du groupe.

Mais le résultat net part du groupe reste négatif, bien qu’en amélioration par rapport au premier semestre 2023 : 54 millions d’euros (contre 129 millions d’euros un an plus tôt). Certaines filiales restent franchement dans le rouge, reconnaît la RATP sans en donner le détail. En plus de ses difficultés à Londres (l’activité doit être vendue), RATP Dev perd de l’argent (comme ses concurrents) avec ses contrats de bus Optile en moyenne et  grande couronne. En cause, comme nous le soulignions dans un précédent article, les surcoûts dus à l’inflation et à l’énergie, la fréquentation toujours en baisse comparée à la période avant-Covid et le montant des pénalités infligées par IDFM pour manquement aux objectifs. Des causes difficilement prévisibles lorsque les objectifs ont été fixés, plaident les opérateurs d’Optile.

Premières attributions de bus parisiens en novembre

L’activité de RATP CAP Ile-de-France pèse aussi dans les comptes. Chargée de répondre aux appels d’offre sur le périmètre des transports parisiens qui s’ouvrent à la concurrence (13 lots de bus parisiens sont en appel d’offre), cette filiale dépense surtout de l’argent pour y répondre. En attendant de pouvoir en gagner, espère-t-elle. La décision sur trois premiers lots est attendue en novembre, le début de l’exploitation est prévue un an plus tard. Le nouveau contrat qui devrait être signé avec IDFM au milieu de l’année prochaine devra en tenir compte. Et préparer également l’ouverture à la concurrence du mode tramway qui sera entière en 2030.

MH P


Un niveau d’investissement record

Les investissements ont progressé de 37 %, en atteignant 1,2 milliard d’euros sur l’Ile-de-France durant le premier semestre. Un record selon la RATP, qui l’explique par le lancement des gros projets d’infrastructures (lignes 14, 11, T3B) et par l’accélération des investissements permettant de fiabiliser l’exploitation pendant les JO. La dette s’est nettement accrue de 700 millions d’euros environ. La RATP s’attend toutefois à sa stabilisation  sur l’ensemble de l’année.

 

 

Ewa

17,4 millions pour rénover la verrière de la gare d’Angoulême

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Construite il y a un peu plus d’un siècle, la verrière de la gare SNCF d’Angoulême (Charente) se refait une beauté. Un investissement de 17,4 millions d’euros est engagé pour rénover cet ensemble de 3 000 m2. Si l’objectif est de « revenir à la forme d’origine avec des lanterneaux » selon SNCF Gares & Connexions, des panneaux verriers photovoltaïques pourraient être installés. Le chantier qui vient de démarrer est prévu pour s’achever en février 2026.

Ewa

Un appel à l’Etat après une motion de l’Ile-de-France contre le projet de Ligne Nouvelle Paris Normandie

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La région Ile-de-France a déclenché une série de réactions outrées après son adoption, le 11 septembre, d’une motion contre la future Ligne Nouvelle Paris-Normandie. Un projet estimé à 11,5 milliards d’euros et qui doit mettre Rouen à moins d’une heure de Paris (contre 1h20 actuellement) et Le Havre à 1 h45 (2h05 aujourd’hui). Mais il est jugé « désastreux« par Valérie Pécresse, la présidente de l’Ile-de-France, pour  son impact écologique et économique « pour les communes traversées, notamment dans les Yvelines« .

Les partisans de la LNPN appellent l’Etat à poursuivre le projet. Dans un communiqué, la Normandie estime « qu’après avoir formulé des exigences qu’elle savait impossibles à financer, Valérie Pécresse tente désormais d’enterrer, frontalement et unilatéralement, ce projet essentiel pour la Normandie« . Selon la région, « la LNPN profitera autant aux Franciliens qu’aux Normands« . Cette posture, « qui réinvente le mépris parisien envers une province fantasmée« , fait « abstraction des nombreuses études déjà menées par les partenaires du projet depuis plus de dix ans, lesquelles représentent plus de 100 millions d’euros, ainsi que des engagement pris par la Région Normandie avec notamment le cofinancement acté des études pour le saut-de-mouton de la gare Saint-Lazare et les segments prioritaires de la ligne« , poursuit-elle. De plus, « la ligne nouvelle libèrera des sillons, c’est-à-dire des capacités, au profit des trains de fret, réduisant ainsi les nuisances liées aux transports routiers, non seulement pour accompagner le développement du port du Havre, mais également pour toute la logistique et les approvisionnements propres à Paris et à l’Ile-de-France« .

Ewa

Des résultats encourageants dans la lutte contre la pollution de l’air dans le métro lyonnais

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La lutte contre la pollution dans le métro progresse selon l’autorité organisatrice des transports lyonnais. Sytral Mobilités a en effet fait installer 16 colonnes de purification dotées d’un système d’ionisation capturant jusqu’à 95 % des particules fines dans le métro, où les concentrations de particules fines sont plus élevées qu’à l’extérieur.

Plus précisément, une expérimentation va être menée pendant quatre à six mois sur les quais de la ligne B à la station Saxe-Gambetta. Elle fait suite à un autre test probant effectué avec un dispositif de filtration, qui avait déjà permis de réduire la pollution de l’ordre de 30 %. Cet équipement a été transféré à la station Vieux-Lyon qui, par sa profondeur de 24 mètres, fait partie des plus polluées.

La solution la plus efficace consistant à traiter le problème à la source, la mise en service de nouvelles rames automatiques avec système de freinage électrodynamique sur la ligne B a aussi fait baisser de 20 % à 50 % les concentrations de polluants dans l’air. Des mesures effectuées par l’organisme Atmo ont en effet démontré que le niveau moyen de PM10 avait été divisé par deux et même par trois pour les PM2,5 entre 2020 et 2023.

Sytral Mobilités a également engagé un nettoyage approfondi des quais et des tunnels grâce à un système d’aspiration avec rétention des particules. Là encore, les résultats sont encourageants avec une réduction des concentrations jusqu’à 25 %. La généralisation des expérimentations concluantes et le plan de modernisation du métro devraient permettre de poursuivre sur cette bonne dynamique.

Séverine Renard

 

Ewa

La région Ile-de-France appelle Paris à renoncer aux 50 km/h sur le périphérique

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Branle-bas de combat autour de la limitation de la vitesse à 50km/h sur le périphérique parisien, annoncée à partir du 1er octobre par Anne Hidalgo. Alors que l’opposition municipale dénonce un passage en force, le Conseil régional d’Île-de-France a adopté aujourd’hui une motion, appelant la maire de Paris à renoncer à ce projet. A la place, elle propose « une réduction efficace des nuisances sonores du boulevard périphérique dès 2025 par la pose d’enrobés phoniques neufs qui permettront de diviser par cinq le bruit sur la chaussée« . Et s’engage à financer la moitié du coût.

Enfin, « elle réaffirme sa volonté de se voir transférer la compétence de gestion du boulevard périphérique, conformément à la saisine de l’Etat pour un choc de décentralisation en Ile-de-France déposée par la Région en septembre 2023, rappelant que le périphérique est emprunté quotidiennement par plus de 1 million de véhicules, avec 40% de trajets effectués de banlieue à banlieue et 80% d’usagers non-parisiens« .

 

 

Ewa

Héritage des JO : ce que demandent les associations d’usagers

Gare de Lyon pendant les JO 2024

Que restera-t-il des JO ? Les transports publics, qui ont joué un rôle-clé dans la réussite des Jeux en acheminant spectateurs, athlètes et accrédités, vont pouvoir tirer des leçons de tout ce qui a bien fonctionné. Ils ont certes bénéficié de l’extension – dans les temps – de plusieurs lignes (ligne de métro automatique 14, Eole à l’ouest ou T3B jusqu’à la Porte Dauphine), qui ont permis de mieux absorber un trafic accru. Mais ils ont surtout mis les moyens pour réussir l’épreuve.

Leurs équipes étaient sur le pont et des volontaires (7000 côté SNCF, 2700 à la RATP) ont aidé et guidé les visiteurs pour faciliter leurs déplacements. Les métros, les RER et les trains ont été globalement à l’heure. Côté Transilien, la ponctualité pendant les Jeux paralympiques serait du même niveau que pendant les JO, de l’ordre de 95 %. La RATP annonce avoir fait tourner plus de rames de métro (+ 100 %) que celles commandées par IDFM, l’autorité organisatrice des transports.

Les transporteurs, qui ont accéléré leurs recrutements, ne manquent a priori plus de conducteurs. La RATP en a embauché 250 qui vont évidemment rester. Côté SNCF, 8400 embauches ont été réalisées en 2024, incluant outre des conducteurs, des agents de maintenance et des contrôleurs parmi les principaux métiers recherchés.

Des associations d’usagers ont déjà fait savoir qu’elles souhaitent voir perdurer des services mis en place à l’occasion des Jeux. En particulier les équipes mobiles de vente dans les grandes gares et stations, qui ont contribué à réduire les files d’attente aux guichets. C’est prévu, répond notamment la Régie qui a mis à disposition de ses agents 1000 tablettes permettant de vendre des billets. Les agents disposaient aussi d’applis de traduction en plusieurs dizaines de langues spécialement développées pour l’occasion (130 côté SNCF!).

Des équipes mobiles très visibles

Les personnels chargés de l’accueil dans les gares et stations, en grand nombre et vêtus de chasubles uniformisées leur donnant beaucoup de visibilité, ont également été appréciés. « Mais entre les JO et les paralympiques, on a déjà eu l’impression que l’on revenait peu à peu à la situation antérieure« , regrette Marc Pélissier, le président de la Fnaut Ile-de-France.

Restera les nouveaux panneaux d’affichages « Panam », plus grands et plus lisibles, qui indiquent le temps d’attente entre deux métros Et des boitiers ont été embarqués dans des rames de la ligne 10 (qui dessert l’Institut national des jeunes aveugles) pour diffuser des annonces sonores… en attendant mieux avec l’arrivée progressive de rames nouvelles sonorisées pour remplacer les plus anciennes. Il était temps!

Pour mieux gérer les flux, la RATP a mis en place un nouveau dispositif comprenant notamment un PC « Canalisation » qu’elle souhaite maintenir lors de grands événements. Ce dispositif, qui permet d’adapter l’offre en fonction des flux visualisés via des écrans, prévoit aussi le déploiement de coordinateurs locaux sur les lignes, chargés de faire le lien entre ce PC Canalisation et les agents de station et de gare.

La SNCF disposait aussi de PC assurant une grande réactivité. L’affichage de l’affluence dans les trains franciliens va être généralisée. Enfin, la coordination des transporteurs, travaillant tous ensemble, avec les autorités publiques et les différentes institutions (police, pompiers…), a facilité les prises de décisions.

Un traitement accéléré des objets abandonnés

Cela a permis d’accélérer le traitement des objets oubliés. D’autant que des renforts ont aussi été obtenus pour les JO, notamment des équipes avec des chiens qui seront maintenues. Mais les habitudes ont la vie dure et les procédures lourdes pourraient reprendre leur cours, même si IDFM assure que la collaboration avec les forces de l’ordre va rester étroite. « Les procédures pourraient être revues en profondeur avec l’adoption d’une méthode permettant de déterminer, comme on l’a fait à Londres par exemple, quand un colis est suspect et quand il ne l’est pas. Il y a peu de risques qu’un sac abandonné à 23 heures dans une petite gare de banlieue soit un colis dangereux…« , commente Marc Pélissier.

Le traitement des malaises légers de voyageurs a aussi été revu. « A la RATP, il est possible de sortir la personne du train pour éviter de bloquer tout le trafic. Le problème, c’est que ce n’est pas le même protocole à la SNCF, c’est plus compliqué« , souligne encore le représentant de la Fnaut. « Nous allons certainement améliorer les procédures. Nous avons lancé des REX et nous en tirerons les enseignements », répond Didier Schwartz, directeur du programme JO pour la SNCF.

Des transports propres

Les efforts en matière de propreté ont été salués. Pourront-ils être maintenus? La Fnaut le demande, même s’ils nécessiteront peut-être aussi un effort financier. Le coût des Jeux olympiques et paralympiques pour Ile-de-France Mobilités a été évalué à au moins 250 millions d’euros. C’est l’autorité organisatrice qui décidera de ce qu’elle souhaite conserver, répondent les transporteurs en train de dresser le bilan de leur parcours olympique.

Une maintenance préventive efficace

Quelques autres points forts méritent, sans attendre, d’être soulignés. La mise en accessibilité des gares a été accélérée. 229 gares sont désormais accessibles en Ile-de-France, souligne la SNCF. Et des gares ont été réaménagées (comme la gare du Nord) pour en améliorer la fluidité et l’intermodalité.

La maintenance prédictive et préventive des métros et des trains, qui a été planifiée en amont des Jeux par les transporteurs, a permis de diminuer le nombre d’incidents. Le délai de résolution des pannes a aussi été accéléré grâce à des équipes renforcées et mobilisées. Enfin, l’arrêt des chantiers sur les voies a fortement contribué à la bonne marche de l’ensemble. 

Les navetteurs de tous les jours, en Ile-de-France comme en Province, demandent aujourd’hui le même traitement. Tous les jours de l’année, et pas seulement lorsque les touristes et les TV du monde entier sont là. C’est possible… mais avec les mêmes recettes. C’est-à-dire avec un niveau d’investissement humain élevé -ce qui suppose aussi l’arrêt de l’attrition des personnels dans les gares, en stations et aux guichets. Et avec une meilleure planification des travaux de rajeunissement du réseau puisque la modernisation et le renouvellement des infrastructures ferroviaires restent incontournables.

Marie-Hélène Poingt

 

 

Ewa

Rochefort reconduit Transdev pour sept ans

Bus Rochefort

La société Transdev étant seule en lice, c’est tout naturellement que l’agglomération de Rochefort Océan (Charente-Maritime) lui a réattribué la délégation de service public pour l’exploitation du réseau de transports R’bus. Avec un investissement de 45,5 millions d’euros sur les sept prochaines années, l’opérateur aura notamment pour mission de « favoriser l’adoption des modes durables » et de renouer avec 1,5 million de voyages, niveau qui était atteint en 2019. « Ça représente une hausse d’environ 8 % par rapport à la fréquentation actuelle », rappelle Didier Portron, vice-président chargé des mobilités et des déplacements.

La somme engagée servira notamment à permettre à la flotte de véhicules (47 au total dont 23 bus) de passer au biocarburant HVO. « Nous allons également remplacer nos minibus de 38 places par quatre midibus de 66 places. En complément, les taxis qui assurent le transport à la demande seront renforcés par des véhicules électriques de neuf places« , complète l’élu.

Le 2 septembre, une nouvelle offre de transport a été présentée aux voyageurs. Les six lignes du réseau urbain ont été remaniées pour offrir un service comparable toute l’année, y compris pendant les vacances scolaires.

Autre nouveauté : la location de vélos. L’agglomération propose plus de 80 cycles, dont 45 en location longue durée ainsi que 37 en moyenne et courte durée. Baptisé Cycl’océan, ce service est disponible à La Maison du Vélo, située sur le site de la gare SNCF de Rochefort.

Jean-Sébastien Thomas

 

Ewa

Une nouvelle télécabine pour desservir Saint-Gervais Mont-Blanc

Télécabine de Saint-Gervais

Une solution de transport public. C’est ainsi qu’a été présentée la nouvelle télécabine Le Valléen, qui a été inaugurée le 6 septembre à Saint-Gervais Mont-Blanc (Haute-Savoie) et permet de relier les bourgs du Fayet à Saint-Gervais.

Construit par la Société des Téléportés Bettex-Mont d’Arbois, Le Valléen, qui se situe à côté de la gare ferroviaire, dessert en cinq minutes, tout au long de l’année (et pas seulement pendant les périodes de ski), la gare SNCF du Fayet (départ et terminal des lignes TGV, TER, Léman Express, Mont-Blanc Express) et le centre bourg de Saint-Gervais Mont-Blanc.

Il permet de ce fait d’aller de Paris à Saint-Gervais Mont-Blanc, de bout en bout, sans prendre sa voiture.  Autres avantages, la télécabine rend accessible à pied les différents points d’intérêt de la station de ski et doit contribuer à réduire le trafic routier dans le centre ville (environ 15 000 voitures) et les émissions de gaz à effet de serre (environ – 15 %).

Les prévisions de fréquentation sont de 250 000 allers-retours par an, dont 54 000 par des actifs.