La SNCF et la RATP ont annoncé hier, dans un communiqué, être entrées en négociations exclusives avec deux investisseurs français, Latour Capital et Fimalac, en vue de leur céder une participation majoritaire du capital de Systra, soit 58 % des parts. Les deux entreprises publiques, qui détiennent actuellement chacune 43 % du capital de la société d’ingénierie, en conserveront 20% chacune.
Le processus a été lancé en 2022 avec l’objectif d’accélérer la croissance de Systra à l’international en lui permettant de disposer d’une capacité financière accrue grâce à des investisseurs prêts à investir. Notamment par le biais d’acquisitions.
« L’opération envisagée, qui doit encore être présentée aux partenaires sociaux de Systra dans le cadre d’un processus d’information consultation, donnera lieu à une saisine de la Commission des participations et des transferts. Sa réalisation sera également soumise à un certain nombre d’autorisations réglementaires préalables habituelles« , indiquent également les deux actionnaires historiques.
Pour Railcoop, l’histoire qui avait débuté en 2019 s’est vraiment achevée le 29 avril : le tribunal de commerce de Cahors a prononcé la liquidation de la coopérative ferroviaire qui souhaitait relancer la ligne abandonnée par la SNCF entre Lyon et Bordeaux. « Tout l’apport en capital social est perdu. Railcoop a toujours fonctionné sur des fonds propres. Tout l’investissement a été fait avec l’argent des 15 000 sociétaires », a précisé Nicolas Debaisieux, le PDG de Railcoop, dans le cadre d’une interview accordée à France 3 Occitanie.
Selon lui, la coopérative a réussi « à faire bouger un certain nombre de lignes« . Il espère avoir « pavé le chemin de futurs succès » et que leur histoire pourra servir à d’autres.
Les Français ne plébiscitent pas seulement le TGV. Ils sont aussi plus nombreux à embarquer à bord des TER. La fréquentation a ainsi augmenté de 21 % sur le trains régionaux entre 2019 et 2023. Les jeunes sont sur-représentés : un voyage sur trois est effectué par la classe d’âge 18-26 ans. Les moins de 35 ans représentent même 60 % des déplacements en TER.
Les politiques tarifaires des régions, très attractives et ciblant les jeunes, n’y sont sans doute pas pour rien. Le pass rail spécial jeunes, qui devrait être lancé cet été, devrait accentuer la tendance. A contrario, 10 % seulement des voyages sont réalisés par des plus de 60 ans alors qu’ils sont sur-représentés dans la population générale.
Ces enseignements proviennent d’une enquête nationale menée en 2023 auprès de plus de 41 000 voyageurs interrogées à bord de près de 2000 TER. L’enquête fait elle-même partie de la démarche « Régioscopie », réalisée tous les trois ans et basée sur des données publiques, ainsi que sur des enquêtes auprès des voyageurs ou encore sur des analyses de flux via les antennes de téléphonie.
Second fait marquant, si le télétravail n’a pas eu de conséquence sur le volume des déplacements, il en a eu sur leurs modalités. Les voyages quotidiens reculent : leur part passe en trois ans de 44 % à 38 % tandis que la part des déplacements occasionnels s’accroît de 42 % à 45 %.
Au total, 16 millions de personnes différentes sont montées dans les TER en 2023. Mais seulement 300 000 personnes ont pris un TER tous les jours. « Un nombre faible de voyageurs réalise beaucoup de voyages« , résume Jean-Aimé Mougenot, le directeur TER délégué.
La SNCF peut s’appuyer sur ces enquêtes pour réfléchir à de nouvelles stratégies pour mieux remplir ses trains à des moments creux. En ciblant en particulier les plus âgés dont l’emploi du temps est, a priori, plus libre. « Nous avons du mal à faire venir les plus de 60 ans. Ce sont des générations plus attachées à la voiture. Nous devons travailler sur le service et sur l’accessibilité« , commente Eric Steil, directeur du marketing et du développement TER. Pour faire grossir la part du train. Actuellement, 1,3 million de voyages sont réalisés chaque jour en TER.
MH P
La Société Publique Locale des Transports de l’Agglomération Paloise (SPL STAP) a renouvelé le contrat d’assistance technique de Keolis pour cinq ans à partir de juillet prochain. L’assistance technique portera notamment sur l’optimisation de la production du réseau (planning de travail, régulation, graphicage, habillage) ou sur les questions de transition énergétique pour la flotte de bus.
Au Mans, où Keolis a également obtenu le renouvellement de son contrat d’assistance technique, il lui faudra accompagner la Société Anonyme d’Economie Mixte SETRAM (SAEM SETRAM) dans son projet de restructuration du réseau de transport public urbain, explique l’opérateur, filiale de la SNCF. Ce contrat doit commencer le 1er janvier 2026.
Keolis assistera également la SETRAM dans le projet de renouvellement du SAEI (système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs) et de la billettique, la transformation de trois lignes de bus en BHNS, l’agrandissement des rames de tramways de 33 mètres à 44 mètres et l’évolution du parc bus vers un mix énergétique.
Un TER, parti hier de Firminy (dans la Loire) pour rejoindre Lyon Perrache (dans le Rhône), a déraillé peu avant 19 heures, suite à un choc avec un obstacle sur les voies à hauteur de Grigny-le-Sablon, au sud de Lyon. Il s’agit d’un affaissement de talus sans doute provoqué par les très fortes intempéries qui se sont abattues toute la journée sur la région. Le train est « partiellement sorti des rails » mais est resté « debout« , selon la SNCF.
Parmi les quelque 160 passagers à bord, qui ont été évacués, un homme a été légèrement blessé au genou tandis qu’une femme enceinte était également prise en charge par les pompiers. La ligne sera interrompue au moins jusqu’au 1er mai.
Un journaliste de France 3 à bord a témoigné sur X (ex-Twitter) :
La ligne SNCF Lyon Perrache-Givors coupée dans les deux sens à cause d’un déraillement d’un TER. Écoutez l’annonce du déraillement par le conducteur quelques secondes après le choc. Je suis à bord.@F3Rhone_Alpes pic.twitter.com/dOfwiFsf94
— Léo Chapuis (@leo_chapuis) April 28, 2024
Du nouveau pour le RER A! Depuis le 28 janvier, un nouveau bâtiment situé à Vincennes (94) abrite le centre de commandement unique (CCU) du RER A. Opérationnel depuis trois mois, il a été inauguré le 25 avril.
Le principe d’un commandement unique a été mis en oeuvre dès 2019 pour ce RER, le plus fréquenté d’Europe avec 1,3 million de passagers par jour. Il était déjà implanté à Vincennes mais il a été entièrement modernisé et installé dans un nouveau bâtiment adjacent à l’ancien CCU.
Sa création, en 2019, avait permis de rassembler dans un même lieu les responsables de la SNCF gérant les branches de Cergy-le-Haut et Poissy, et de la RATP pour le reste de la ligne, afin qu’ils se coordonnent mieux pour gérer le RER A. « Ce regroupement est aujourd’hui renforcé avec l’intégration des équipes d’information voyageurs de Transilien SNCF Voyageurs, qui rejoignent celles de la RATP et qui étaient auparavant basées à Asnières« , indiquent dans un communiqué les opérateurs.
De nouveaux outils modernisés (outil TOTEM) doivent permettre d’améliorer la gestion des circulations, la gestion des incidents et l’information des voyageurs en temps réel. « Cette modernisation a permis à la RATP et Transilien SNCF Voyageurs d’anticiper la migration vers le futur nouveau Système d’Aide à l’Exploitation embarqué (SAE+)« , précise également le communiqué. Parmi d’autres équipements, un mur d’image à LED long de 18 mètres offre une visualisation de l’intégralité de la ligne.
Cette ligne, qui était considérée comme malade il y a une dizaine d’années, a bénéficié d’un milliard d’euros d’investissements depuis 2015, a rappelé Jean Castex le jour de l’inauguration. « Et nous allons continuer!« , a jouté le PDG de la RATP. Des travaux de renouvellement des traverses sont ainsi en cours sur le tronçon central du RER A.
Les résultats sont là : le taux de ponctualité était de 93 % l’année dernière, et a encore gagné deux points en ce début d’année.
« Notre énergie doit maintenant se porter sur le RER B!« , a conclu Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-de-France Mobilités. Dans quelques années, le même type d’équipement devrait voir le jour à Saint-Denis au bénéfice de deux lignes compliquées, les RER B et D.
Marie-Hélène Poingt
La RATP a placé la barre haut : les négociations sur les primes JO ont abouti, le 25 avril, à une proposition de la direction allant de 1600 à 2500 euros pour les conducteurs de métro et de RER. Plus précisément, ceux qui travailleront du 22 juillet au 8 septembre pourraient obtenir 1600 euros. Cette prime sera complétée par une prime « événement exceptionnel » de 44,10 euros par jour travaillé pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Soit un total de 2500 euros. Ce dispositif concerne 2000 agents sur les 30 000 qui seront amenés à travailler pendant cet événement.
La prime de 1600 euros sera réduite de moitié si un agent compte cinq jours d’absence sur la période et ne sera pas versée au-delà de cinq jours d’absence.
Reste maintenant à savoir si les syndicats vont approuver ces propositions et quel sera le montant de la prime JO prévue pour les autres postes puisque les négociations sont menées métier par métier.
Le Centre Polytechnique de Nanterre assurera l’entretien des RER NG qui circuleront sur la ligne E prolongée à partir du 6 mai jusqu’à Nanterre. Il a été installé, depuis décembre 2023, sur le site des anciens Ateliers SNCF de La Folie à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.
Avec deux voies sur pilotis, pour faciliter l’accès sous-caisses, et des passerelles pour accéder aux équipements placés en toiture, il peut accueillir six rames en maintenance et 20 rames en stationnement.