Voyager sans surcoût en train avec des titres de transport urbain. C’est ce que va expérimenter la Normandie à partir du 1er septembre. La Région, la Métropole Rouen Normandie (MRN) et le Syndicat mixte Atoumod (SMA), se sont en effet entendus, avec le soutien de SNCF Voyageurs Lignes Normandes, pour mettre en place ce dispositif qui concernera dans un premier temps les abonnés, avant d’être élargi par la suite aux voyageurs occasionnels. « Les abonnés pourront ainsi voyager en train NOMAD entre les huit gares de la Métropole Rouen Normandie avec un seul support : l’application MyAstuce« , expliquent dans un communiqué les promoteurs du projet.
Les promoteurs du projet espèrent ainsi faciliter la multimodalité,
Le gouvernement espagnol a bloqué le 27 août l’offre publique d’achat du groupe hongrois Ganz Mavag Europe sur le constructeur ferroviaire Talgo, expliquant craindre, avec une telle opération « des risques pour la sécurité nationale et l’ordre public« .
Rappelons que, fin juillet, le conseil d’administration du constructeur espagnol avait fait part de sa préférence pour un rachat par Magyar Vagon (Ganz Mavag) plutôt que par le tchèque Skoda, la firme hongroise ayant indiqué quelques mois auparavant vouloir acquérir 100 % de l’entreprise espagnole valorisée à hauteur de 620 millions d’euros. Le gouvernement espagnol avait alors aussitôt fait part de son opposition désormais officiellement notifiée.
La région Grand Est a dévoilé, le 27 août, le nouveau modèle Régiolis TFA qui doit relier la France à l’Allemagne. 30 rames de la gamme Coradia Polyvalent seront en effet mises en service, à partir d’octobre sur le réseau français, et à l’été 2025 (une fois obtenue l’homologation) côté allemand. Elles relieront , à l’ouest, Metz à Trèves, Metz à Sarrebruck et Strasbourg à Sarrebruck et, à l’est, connecteront les rives alsaciennes, palatines et badoises du Rhin, notamment Strasbourg et Karlsruhe, ainsi que la ligne Mulhouse-Fribourg et Strasbourg-Offenbourg.
Le matériel roulant a nécessité un investissement de 388 millions d’euros, porté par Grand Est, avec « une participation des
Länder du Bade-Wurlemberg, de la Sarre et de la Rhénanie-Palalinal, à hauteur de 20 millions d’euros« , indique la région dans un communiqué. « Le projet également bénéficié d’un financement européen sur ces frais de développement, dans le cadre du programme Interreg pour un montant de 6,2 millions d’euros« , ajoute-t-elle.
A partir de l’été prochain, les nouvelles rames remplaceront le matériel actuellement exploité sur les lignes de et vers le Bade-Wurtemberg : Strasbourg-Offenbourg et Mulhouse-Müllheim.
Dans le cadre de leur coopération, la région Grand Est et le Land de Bade-Wurtemberg indiquent aussi travailler « à la mise en place d’interfaces pour l’échange automatisé des données d’horaires« . Ce qui devrait permettre aux voyageurs de consulter les horaires dans la région voisine via leur application locale respective.
La région Provence-Alpes-Côte d’Azur a décidé de lancer un programme de régénération et de modernisation de la ligne ferroviaire Nice-Breil-sur-Roya. Ces travaux vont entraîner la fermeture de la liaison du 2 septembre 2024 au 14 décembre 2025.
Ils doivent notamment permettre « d’assurer la pérennité et la sécurité de la ligne en consolidant les nombreux ouvrages d’art et en améliorant la stabilité des voies » et « d’améliorer sensiblement l’offre de train avec, dès la fin des travaux, un TER par heure, et par sens, entre Drap et Breil et deux TER par heure, et par sens, entre Nice et Drap, soit une augmentation de l’offre de 46%« , indique la région dans un communiqué, en justifiant cette fermeture temporaire par « la configuration de la ligne, le nombre élevé de tunnels et l’urgence des travaux, (qui) ont conduit le maitre d’ouvrage et les partenaires du projet, à faire le choix de la fermeture temporaire de la ligne ».
Des cars de substitution seront mis en place et un maintien des TER entre Nice et Drap sera assuré (hors fermeture complète de trois semaines au début et à la fin des travaux).
L’investissement, de 78,1 millions d’€ (auxquels se rajoutent environ 8 millions d’€ pour les transports de substitution) est pris en charge par la région à hauteur de 56,5 millions d’€, aux côtés de l’Etat, de SNCF Réseau, de la Métropole Nice Côte d’Azur, de la Communauté d’Agglomération de la Riviera Française et de la Communauté de Communes du Pays des Paillons.
Les organisateurs des Jeux olympiques de Los Angeles annoncent vouloir à leur tour un événement « sans voiture » et affirment qu’ils encourageront les spectateurs à prendre les transports publics. La maire de la ville, Karen Bass, a précisé début août que le réseau de transport en commun sera développé. Plus de 3000 bus devraient notamment être empruntés à d’autres régions des Etats-Unis.
La maire a également annoncé que le télétravail serait encouragé dans la ville qui compte 2,8 millions d’habitants et plus de 18 millions dans toute la mégapole californienne régulièrement encombrée par d’importants embouteillages.
Première épreuve réussie. Pendant les JO, les transports publics ont rempli leurs missions, affichant de belles performances : les métros ont tenu un taux de ponctualité de 96 % en moyenne, tandis que les trains et les RER affichaient une régularité de 94,6 % avec des pointes à 98 %.
Ils ont permis à 4 millions de spectateurs chaque jour de se rendre aux compétitions, et 4 500 trains supplémentaires ont été mis en service pour tenir la cadence.
Les opérateurs vont être de nouveau confrontés à un défi un peu différent lors de ces Jeux Paralympiques qui doievnt se tenir du 28 août au 8 septembre. Jusqu’à 300 000 spectateurs sont attendus quotidiennement, soit un peu plus de la moitié du flux des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Les sites olympiques, tous situés en Île-de-France hormis le para tir sportif, étaient moins nombreux que pendant les JO (huit de moins en Île-de-France), et certaines jauges devaient être moins élevées que celles du mois de juillet, notamment au Stade de France (-10 % de spectateurs attendus), au Château de Versailles (-50 % de spectateurs attendus) et à Vaires-sur-Marne (-45 % de spectateurs attendus).
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Quelque 10 000 salariés travaillant pour les réseaux ferroviaires canadiens de fret ont été mis en lock-out, le 22 août, après l’échec de discussions sur les conditions de travail. Depuis plusieurs mois, des négociations sont menées sur le thème de la durée du travail, le redéploiement de salariés et la sécurité, entre direction et syndicats dans deux entreprises de transport de marchandises, CN (Canadien National) et CPKC (Canadien Pacifique Kansas City).
Ces deux compagnies transportent quotidiennement des céréales, des voitures, des produits pétroliers ou encore du bois, pour une valeur quotidienne estimée à 730 millions de dollars américains. D’où des inquiétudes pour le coût de ce conflit sur l’économie du pays, manifestées par des entreprises et des agriculteurs.
« La RATP réfute vigoureusement toutes allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus« , a indiqué le 22 août la Régie après la publication d’un article du Parisien, se basant sur le témoignage de plusieurs conducteurs de bus qui affirment avoir régulièrement éteint des voyants d’alerte pour éviter un passage des véhicules au contrôle technique.
« L’article se base notamment sur le témoignage de deux agents impliqués dans des accidents en 2020, pour lesquels ils ont été reconnus responsables, et qui sont actuellement en contentieux avec l’entreprise« , souligne la RATP. « Il n’est pas possible de cacher un défaut sur un bus lors d’un contrôle technique », a également affirmé le 22 août un porte-parole de la RATP, Jimmy Brun, lors d’une conférence de presse, évoquant des « allégations graves et inacceptables à l’encontre de la RATP et de ses pratiques de sécurité pour les bus ». La RATP rappelle également que « tous les bus font l’objet d’un entretien et d’un suivi rigoureux. Un contrôle technique est effectué tous les 6 mois par des centres externes agréés par la préfecture de département ».
Mais dans son édition du 23 août, le quotidien récidive en donnant la parole à des salariés, notamment à un représentant du syndicat CGT, majoritaire chez les conducteurs de bus, évoquant « de petits arrangements » avec les règles en cas de signalement d’incidents mineurs, conséquences selon lui de deux facteurs : « la pénurie d’agents de maintenance » et le besoin de « produire le nombre de kilomètres commandé par Ile-de-France Mobilités [IDFM] » pour éviter des pénalités.
Dès la publication de l’article, Valérie Pécresse, présidente de l’autorité organisatrice des transports d’Ile-de-France, avait demandé des explications à la RATP. Un rapport préliminaire lui est parvenu mardi 27 août, et dans un communiqué prudent, l’élue écrit attendre toujours un avis du ministère de la Transition écologique sur « le bien-fondé et la conformité » de la procédure d’effacement des voyants anti-pollution. Insistant toutefois sur un fait : « Il n’y a aucun lien entre ces pratiques et les deux accidents de bus relatés par le Parisien« , lit-on dans le communiqué.
La RATP se défend en expliquant avoir bien recours à une valise électronique pour effacer les voyants signalant un souci technique sur le tableau de bord des bus, mais uniquement pour une alerte signalant un dépassement des seuils de pollution autorisés. La Régie doit fournir son rapport final à la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports, au plus tard le 6 septembre.