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Ewa

L’espagnol Talgo préfère être racheté par le hongrois MagyarVagon

Rame Talgo S-112 en livrée Avlo, la future offre low cost de la Renfe.

Le conseil d’administration du constructeur espagnol Talgo a fait part le 30 juillet de sa préférence pour un rachat par le  hongrois Magyar Vagon (Ganz-Mavag) plutôt que par le tchèque Skoda. La firme hongroise avait indiqué le 7 mars dernier vouloir acquérir 100 % de l’entreprise espagnole valorisée à hauteur de 620 millions d’euros.

Selon le conseil d’administration, cette solution « garantit les ressources financières et industrielles qui permettront à Talgo de faire face à ses défis présents et à venir», alors que Skoda proposait une simple « intégration industrielle »

Ce n’est pas l’avis du gouvernement espagnol, qui pointe notamment le fait que « l’exécutif de Victor Orban détient 45 % du capital de Magyar Vagon. » Le Premier ministre Pedro Sánchez a reporté de trois mois son indispensable avis quant à l’avenir du fabricant de trains articulés, un fleuron de l’économie ibérique.

M. G.

 

Ewa

Lancement de la ligne express Bréval-La Défense

La Défense

Moins d’un an après la présentation du schéma directeur des lignes de car express régionaux, Ile-de-France Mobilités annonce le lancement de la ligne express 7825 Bréval – La Défense à l’occasion de la rentrée. Les cars, qui circuleront du lundi au vendredi avec trois allers-retours quotidiens, desserviront les communes de Longnes, Dammartin-en-Serve, Septeuil, Vert et Auffreville-Brasseuil via l’A14. Il faudra en moyenne 45 minutes entre Auffreville-Brasseuil et La Défense.

Cette ligne express fait partie des 45 lignes supplémentaires (création ou nouvelles dessertes) qui vont être mises en place d’ici 2030 « afin d’offrir aux habitants de Grande couronne une véritable alternative écologique, économique, confortable et efficace à l’usage de la voiture individuelle« , rappelle dans un communiqué IDFM.

Ewa

Lancement d’une nouvelle liaison touristique entre la Côte d’Azur et Milan

Présentation fin juillet 2024 de la liaison estivale Nice-Milan par la compagnie FS Treni Turistici italiani, filiale de Trenitalia

La compagnie italienne Treni Turistici, filiale de Trenitalia, a annoncé le lancement, à partir du 3 août, d’une nouvelle liaison estivale entre Nice et Milan. Le train baptisé « L’Espresso Riviera » proposera deux classes (une première et une seconde), un petit salon privatisable pour quatre personnes ainsi qu’une voiture-restaurant. Il effectuera le trajet en 6h25.

Le train reliera jusqu’au 1er septembre, tous les samedis et dimanches, Milan Centre, en desservant Pavie, Gênes Piazza Principe et Menton.

Les billets, disponibles sur le site www.fstrenituristici.it et sur les canaux de vente de Trenitalia, sont vendus à partir de 44,50 euros.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ewa

Le spécialiste français des traverses Sateba va être racheté par l’allemand Vossloh

Pose de traverses entre PN56 et PN55

Sateba, spécialiste français des traverses pour les voies ferrées avec 1120 salariés, a annoncé fin juillet qu’il allait rejoindre le groupe allemand Vossloh. L’opération doit être finalisée au printemps 2025 après l’obtention de l’autorisation des autorités réglementaires, explique Sateba dans un communiqué. « Elle se concrétisera via la cession de Sateba par le fonds d’investissement Towerbrook Capital Partners, à Vossloh France SAS, filiale du groupe Vossloh AG, pour un montant d’environ 450 millions d’euros« , précise la société.

Sateba coopérait depuis de nombreuses années avec Vossloh spécialiste de l’infrastructure ferroviaire  (1,2 milliard d’euros de chiffre d’affaires, 4000 salariés). La société françaises a récemment acquis Vapérail et des activités ferroviaires du groupe De Bonte, en France et en Belgique. Cette nouvelle transaction « permettra de confirmer son développement en Europe et dans le monde au service de tous les grands opérateurs ferroviaires », affirme-t-elle.

Ewa

La Deutsche Bahn perd 1,2 milliard au premier semestre

Train de la Deutsche Bahn

La Deutsche Bahn a enregistré une perte nette de 1,2 milliard d’euros au cours du premier semestre, en forte hausse puisqu’elle s’élevait à 71 millions d’euros un an auparavant sur la même période.

La compagnie allemande l’explique par « un réseau vieillissant et sujet aux pannes« , « des événements météorologiques extrêmes » et des grèves « qui nous ont considérablement nui économiquement« , a souligné Richard Lutz, le PDG du groupe.

La vétusté du réseau a engendré des retards, le taux de trains longue distance arrivés avec un retard d’au moins six minutes a atteint 37,3 % (36 % l’an dernier).

Un plan d’investissement de 30 milliards d’euros est prévu d’ici à 2027 en faveur du réseau ferré.

Ewa

Transdev va exploiter le plus grand service de transport à la demande d’Amérique du Nord

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Transdev a annoncé le 30 juillet avoir remporté un contrat de plus de 600 millions de dollars, auprès de l’autorité organisatrice Dallas Area Rapid Transit (DART) au Texas. Il porte sur l’exploitation, pendant huit ans, de programmes de transport adapté (paratransit) et de transport à la demande (microtransit). « Transdev prendra le relais de l’opérateur historique le 1er octobre 2024« , explique dans un communiqué la filiale de la Caisse des dépôts et consignations (66 %) et de l’allemand Rethmann (34 %).

« Le plus grand service de transport à la demande d’Amérique du Nord, GoLink, auquel font appel près de 900 000 passagers chaque année, est intégré à ce contrat« , souligne également l’opérateur de transport public français.

 

Ewa

Gares & Connexions teste un avatar pour orienter les voyageurs en gare du Nord

Avatar testé par Gares & Connexions

Depuis le 24 juillet, Gares & Connexions teste une borne interactive capable d’orienter en six langues les voyageurs. Déjà présentée en mai à Viva Technology, cette borne est basée sur des technologies d’intelligence artificielle (IA) avec des informations spécifiques à la gare du Nord et son environnement (notamment des renseignements culturels et touristiques), explique dans un communiqué la filiale de SNCF Réseau.

Deux avatars de deux athlètes SNCF, Sarah-Léonie Cysique (pendant la durée des JO) et Cédric Nankin (pendant les Paralympiques), vont pouvoir répondre en temps réel aux questions des voyageurs (700 000 visiteurs passent chaque jour dans la plus grande gare européenne). Les réponses peuvent intégrer des images, des vidéos et des textes.

Gares & Connexions explique avoir travaillé avec Meta « qui s’est doté de la technologie la plus avancée et open source (LLAMA 3.1) sur le marché en matière d’assistance virtuelle pilotée par l’IA Generative« .  C’est aussi le fruit d’une collaboration avec un consortium d’entreprises emmenées par Alp Valley qui regroupe Brain Analytics, Fosfor, Inversive et VR Connection, précise le gestionnaire des gares.

Ewa

La remarquable mobilisation des cheminots pour relancer la circulation des TGV après les sabotages

SNCF Réseau agents réparation

Le 26 juillet au matin, la SNCF annonçait des travaux jusqu’à la fin du week-end pour remettre en circulation les trains sur les trois LGV (Est, Nord et Atlantique) touchés par des actes de sabotages autour de 4 heures du matin. Et invitait les voyageurs à reporter leurs voyages. Mais très rapidement, elle annonçait le maintien de quelques trains (utilisant les voies classiques), puis un nouveau plan de transport permettant dès le lendemain matin 6h30, une situation normale sur la LGV Est. Et sept trains sur dix en moyenne (circulant avec des retards de une à deux heures) sur les axes Nord, Bretagne, Sud-Ouest,

Dès le 28 juillet matin, les travaux de réparation étaient totalement terminés sur toutes les lignes à grande vitesse concernées. Les phases de tests ayant été concluantes, les lignes pouvaient être exploitées normalement et permettre dès aujourd’hui la reprise quasi normale des circulations sur l’axe Atlantique et de trois TGV sur quatre sur l’axe Nord (sans allongement du temps de parcours). « Dès lundi matin, il n’y aura plus aucune perturbation« , affirme la compagnie.

Une véritable prouesse réalisée par les milliers de cheminots mobilisés jour et nuit (souvent dans des conditions difficiles, sous la pluie) pour réparer au plus vite les dégâts considérables, rebâtir des plans de transports, informer et orienter les voyageurs.

Dans le cadre de sa préparation aux JO, la SNCF avait envisagé des plans alternatifs en cas d’aléas. Dont la possibilité de sabotages sur les voies. Mais sans doute pas de cette ampleur.

Reste que du fait de la mobilisation exceptionnelle des cheminots durant les JO (et du report de leurs congés à une date ultérieure), tout le monde était sur le pont : les équipes, dédoublées, permettent une grande réactivité et beaucoup d’efficacité. Quand les moyens sont là, l’organisation de la SNCF peut s’apparenter à une machine de guerre!

Travaux à Courtalain en Eure-et-LoirLa SNCF annonce aussi une surveillance renforcée du réseau grâce à des moyens terrestres et aériens, en coordination avec les forces de l’ordre. « Un millier d’agents de la maintenance sont ainsi mobilisés pour surveiller le réseau dans le cadre de leurs tournées. Une quarantaine d’équipes de la sureté ferroviaire et une cinquantaine de drones surveillent aussi le réseau« , précise-t-elle.

Dans un communiqué commun publié hier, les quatre organisations syndicales représentatives de l’entreprise (CGT-Cheminots, Sud Rail, Unsa-Ferroviaire et CFDT Cheminots), ont salué le travail « exemplaire » des cheminots et dénoncé « des actes inacceptables contre le service public« .

MH P

Ewa

La SNCF victime d’une « attaque » sans précédent sur son réseau LGV

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La fête des JO, qui devait commencer aujourd’hui avec la cérémonie d’ouverture, est ternie par les sabotages commis dans la nuit, autour de 4 heures du matin, sur le réseau des lignes à grande vitesse pour le paralyser. La SNCF parle d’une « attaque massive, soudaine et coordonnée« , qui laisse peu de doutes sur son origine criminelle.

Des incendies ont été déclenchés pour endommager des postes de signalisation à Courtelain, dans l’Eure-et-Loir, sur la LGV Atlantique, à Croisilles non loin d’Arras sur la LGV Nord, à Pagny sur Moselle près de Metz sur la LGV Est. A Vergigny dans l’Yonne, l’attaque a pu être évitée a priori grâce à des agents SNCF qui ont fait fuir des individus les empêchant d’endommager la LGV Sud Est.

En revanche, le trafic est extrêmement perturbé sur les autres axes avec un grand nombre de suppressions de circulations et d’importants retards quand les trains circulent (essentiellement par voie classique). Les perturbations devraient durer jusqu’à la fin du week-end.

250 000 voyageurs devaient voyager aujourd’hui avec la SNCF. Et 800 000 sur l’ensemble du week-end. La SNCF demande aux voyageurs de reporter leur voyage et indique que les billets sont échangeables et remboursables sans frais. « Les clients vont être informés par SMS de la circulation de leur train« , précise-t-elle dans un communiqué.

Les agents sont à pied d’oeuvre pour réparer les dommages. Il faudra « réparer câble par câble », c’est un « travail très minutieux », a souligné ce matin Jean-Pierre Farandou, le PDG du groupe SNCF. Il faudra ensuite vérifier que tout fonctionne, en toute sécurité, les câbles endommagés permettant de transmettre des signaux essentiels pour la circulation des trains (aiguillages, feux rouges…) En interne, on explique , « qu’il faut quand même bien connaître le réseau » pour commettre ces actes. Le Parquet de Paris a annoncé se saisir de l’enquête.

Dans le cadre de sa préparation aux JO, l’éventualité de sabotages avait évidemment été prise en compte par la SNCF. Des mesures de protection sont appliquées sur certains sites, les LGV sont grillagées mais impossible de surveiller en permanence les 30 000 km de lignes exploitées par les compagnies ferroviaires.

Il y a un peu plus d’un an déjà, un incendie volontaire avait endommagé les câbles électriques dans les installations ferroviaires de Vaires-sur-Marne, provoquant une panne du poste d’aiguillage et d’importantes perturbations en gare de Paris-Est pendant deux jours. Un plan pour renforcer la sécurisation des postes électriques et des abords de ligne avait alors été adopté par le ministère des Transports à hauteur de 5 millions d’euros. Ils étaient venus s’ajouter aux 21 millions d’euros prévus par SNCF Réseau en 2023 pour sécuriser les sites sensibles et installer clôtures, alarmes, détecteurs de personnes, vidéosurveillance ou badges d’entrée.

Marie-Hélène Poingt

Reprise partielle des circulations

Les équipes de SNCF Réseau, massivement mobilisées depuis ce matin, ont procédé à des réparations d’urgence permettant une reprise partielle et très progressive des circulations à partir de 13h sur la LGV Atlantique avec un train sur trois en direction de la Bretagne et Nouvelle Aquitaine avec des allongements de temps de parcours d’1h30 à 2h, annonce la SNCF dans un communiqué.

*Concernant l’axe Nord, les TGV circulent avec des retards de 1h30 à 2h et quelques suppressions.

*Sur l’axe Est, des réparations ont permis de reprendre une circulation normale sur Metz Nancy. Au-delà, vers Strasbourg, les TGV circulent avec des retards d’1h et quelques suppressions.

 

Ewa

La SNCF tire toujours profit de l’attrait des voyageurs pour le train

Voyageurs gare Montparnasse

La hausse de fréquentation des trains de la SNCF ne se dément pas, ce qui permet au groupe public d’afficher une croissance toujours dynamique. Ainsi, au cours des six premiers mois de l’année, la SNCF a enregistré une hausse de 3,4 % de son activité comparée à la même période de l’année précédente. Le chiffre d’affaires s’élève à 21,4 milliards d’euros. Les chiffres de cet été devraient également être d’un bon niveau, et même légèrement supérieurs à ceux de 2023 : au 24 juillet, 60 % des billets longue distance (TGV Inoui, Ouigo, Intercités) avaient été vendus, indique-t-on à la SNCF.

L’activité est avant tout tirée par le transport de voyageurs : +7,8 % pour Keolis et surtout + 8,1 % pour SNCF Voyageurs, dont les trains affichent des taux d’occupation en hausse (plus de 80 % en moyenne sur les TGV Inoui et Ouigo, le tiers des TGV sont complets). Pourtant, reconnaît Laurent Trevisani, le directeur général délégué Stratégie et Finances du groupe, « il y a une demande qui n’est pas satisfaite car il y a une contrainte sur le parc« . En ligne de mire, le TGV M, qui « devait arriver en 2023 mais arrivera plutôt progressivement vers le second semestre 2025« , en raison des retards d’Alstom.

Geodis en retrait

Côté logistique, la filiale Geodis, qui avait permis au groupe de tirer son épingle du jeu pendant la période du Covid et les années suivantes, contribuant aux résultats records du groupe en 2022, voit son activité reculer de 8,6 % (et perd 400 millions d’euros de chiffre d’affaires) en raison de la baisse des taux de fret. Mais sans que cela affecte sa profitabilité puisque sa marge nette augmente de 1 %.

Pour Rail Logistics Europe (RLE), le pôle de la SNCF qui regroupe les activités logistiques et de transport de marchandises, la hausse globale de l’activité atteint 10 % malgré la réduction de voilure de Fret SNCF qui a dû abandonner 20 % de son chiffre d’affaires au cours du premier semestre dans le cadre du plan de discontinuité. Une solution mise en place afin d’éviter une potentielle sanction européenne pour aides illégales.

SNCF Réseau tire bénéfice de la hausse de l’activité des transporteurs, affichant un chiffre d’affaires de 8,8  %.

Pour assainir les comptes dans un contexte économique difficile, le groupe a poursuivi sa politique d’économies (230 millions d’euros sur le premier semestre), ce qui lui permet d’afficher un bénéfice semestriel de 143 millions d’euros, dans la lignée du premier semestre 2023 (158 millions d’euros de bénéfices). « C’est le sixième semestre consécutif dans le vert« , se félicite Laurent Trevisiani. Du jamais vu selon lui.

11 milliards d’euros d’investissements prévus

Ces efforts et le dynamisme du ferroviaire permettent à SNCF Réseau d’enregistrer un cash flow positif, autour de 270 millions d’euros à la fin juin. Le gestionnaire des infrastructures tient ainsi avec un peu d’avance l’objectif fixé par la réforme ferroviaire d’afficher un cash flow à l’équilibre à la fin 2024. Un objectif déjà atteint par le groupe dans son ensemble en 2022 (2 milliards d’euros de cash flow). L’endettement a également été réduit de 200 millions d’euros et atteignait 24 milliards d’euros à la fin juin.

Ces résultats vont permettre, poursuit le dirigeant, d’investir massivement dans le ferroviaire : 5 milliards d’euros sur les six premiers mois de l’année, dont 2,5 milliards d’euros pour moderniser et rénover le réseau, 2 milliards pour le matériel roulant et 500 millions pour la modernisation des gares. Sur l’ensemble de l’année, la SNCF prévoit d’investir 11 milliards, « un chiffre historique » toujours selon le patron des Finances de la SNCF.

L’année 2024 devrait être une nouvelle fois bénéficiaire, résultat d’une stratégie menée depuis quatre ans, conclut Laurent Trevisani. Reste encore à réussir les JO puisque le groupe s’apprête à jouer un rôle clé dans le transport des spectateurs et des athlètes. C’est sans doute principalement ce qu’on retiendra du mandat de Jean-Pierre Farandou lorsqu’il quittera la présidence de la SNCF après les JO, à une date qui reste encore indéterminée.

Marie-Hélène Poingt