Le gouvernement de Monaco et la société SNCF Sud Azur ont signé le 20 décembre une convention relative au financement de l’acquisition de deux rames Regio 2N, d’une capacité de 500 places chacune. Elles seront « affectées au parc roulant desservant la Principauté en vue de renforcer le plan de transport en heure de pointe (4 rames longues le matin et le soir entre Cannes et Monaco) et de cadencer le trafic au quart d’heure toute la journée (124 TER/jour dans les deux sens à Monaco)« , indique la région. Elles sont attendues au deuxième trimestre 2027.
C’est la société SNCF Sud Azur qui est, depuis le 15 décembre, le nouvel opérateur, rappelle la Région, suite à un « appel d’offres sur les lignes TER du secteur Azur (Les Arcs-Menton et Grasse-Cannes La Bocca-Vintimille), avec des objectifs ambitieux de 98% en termes de ponctualité et de respect de la capacité« .
La gare de Monaco Monte-Carlo est la troisième gare de la région en termes de trafic TER avec 8 millions de voyageurs en 2023 (+ 20% sur les 7 premiers mois de 2024). L’entretien et la maintenance de ces deux rames s’effectuera au nouveau centre de maintenance de Nice Saint-Roch et non plus à Marseille, ce qui doit réduire le temps d’indisponibilité du matériel.
Alstom a annoncé le 23 décembre avoir enregistré deux nouvelles commandes de la part de deux clients européens, sans préciser leur identité. Le montant atteint près de 760 millions d’euros.
Le constructeur français indique que ce sont des contrats « de service ». Le premier d’une valeur de quelque 500 millions d’euros comprend la fourniture de matériaux et de pièces détachées pour « des flottes de matériels roulants d’Alstom au cours des 23 prochaines années ».
La deuxième, estimée à 260 millions, concerne une « prestation exhaustive de service de maintenance pour neuf ans sur une flotte de trains régionaux comprenant la maintenance de premier niveau et la révision à mi-vie ».
L’attractivité de la gare de Bordeaux Saint-Jean ne se dément pas : après avoir accueilli 11 millions de voyageurs en 2011, puis 26 millions en 2022, elle en a vu passer 28 millions en 2023. Avec une hausse continue de 8,5 % par an et une croissance plus rapide que prévue – due en partie à l’arrivée de la LGV/SEA en 2017-, elle est devenue la gare de province la plus fréquentée. Et ce n’est pas fini puisque les experts tablent sur 31 millions de voyageurs en 2030. De nouvelles offres se profilent en effet à l’horizon, comme le développement du RER Métropolitain et ses trois axes majeurs : Libourne-Arcachon, Saint-Mariens -Langon et la ligne du Médoc. Sans oublier le GPSO, en direction dans un premier temps vers Dax et Toulouse.
Mais les infrastructures n’ont pas suivi : le pôle d’échanges, inauguré en 2011, ne répond plus aux attentes. Aux heures de pointe il est rapidement saturé. Trains, bus, taxis, deux-roues cohabitent difficilement dans un site exigu, au milieu du flux incessant des piétons et du stationnement anarchique des automobiles. La rue Charles Domercq, artère faisant face à la gare, est alors totalement encombrée. A l’intérieur de la gare, il en va de même.
Pour faire face à la demande, un projet à 100 millions d’euros, baptisé « Grande gare de Bordeaux », est sur la table. « Il s’agit d’un projet majeur pour une gare emblématique », commentent les différents partenaires, Région, Métropole, ville, Gares et Connexions, l’Etat. La Commission européenne a d’ailleurs participé à hauteur de 50 % au financement des études, Ce projet est ainsi soutenu travers du MIE (mécanisme pour l’Interconnexion en Europe).
Ce projet prévoit donc une profonde restructuration en espaces. A l’extérieur, la transformation profonde du P.E.M est nécessaire. Cela implique de repenser l’accès et la cohabitation des différents modes de transport, créer un nouveau parking voitures, revoir le cheminement piétonnier où l’absence de végétation se fait cruellement sentir, installer une gare routière au pied du pont de la Palombe, côté sud.
A l’intérieur, il s’agit de créer des espaces modulables pour faciliter l’accès aux quais, agrandir les lieux de cohabitation et obtenir une déambulation plus apaisée. Il est envisagé de réaliser une interconnexion entre les souterrains existants, l’ouverture, il y a quelques années d’un couloir parallèle au quai n°1 n’ayant pas suffi. Une passerelle enjambant les voies côté sud pourrait voir le jour, facilitant l’accès côté Belcier.
Compte tenu du montant des investissements et des aménagements prévus, une phase de concertation publique, dans le respect de la loin, a eu lieu entre le 2 septembre et le 11 octobre. Gares et Connexions sera le maître d’ouvrage de ce projet d’ampleur.
Le ministère des Transports a annoncé avoir signé le 2 décembre, avec SNCF Voyageurs et l’Afitf (Agence de financement des infrastructures de transport de France), une convention pour financer une commande de 22 rames automotrices Oxygène pour la desserte de trains d’équilibre du territoire (TET) Bordeaux-Marseille. Elles seront fabriquées par CAF sur le site de Reichshoffen (Bas Rhin) qui appartenait précédemment à Alstom.
Cette commande fait partie d’un marché plus vaste conclu le 5 décembre 2019 entre SNCF Voyageurs et CAF. Il comporte une tranche ferme de 28 rames, prévues pour être mises en service en 2027 sur les lignes TET Paris – Clermont-Ferrand et Paris – Limoges – Toulouse, ainsi qu’une tranche optionnelle de 75 rames. Les 22 rames destinées à la ligne TET Bordeaux – Toulouse – Marseille sont les premières commandées sur cette tranche optionnelle. Une rame sera présentée au premier trimestre 2025 en Île-de-France.
« Ces automotrices électriques, spécialement conçues pour les dessertes ferroviaires de moyenne et de longue distance, seront mises en circulation à partir de 2028 et remplaceront les trains Corail et leurs locomotives sur la Transversale Sud, entre Bordeaux et Marseille« , précise le ministère dans un communiqué. Avec la construction d’installations de maintenance adaptées à ce nouveau matériel roulant, l’investissement représente près de 650 millions d’euros apportés via l’Afitf.
La desserte Bordeaux-Marseille, longue de 680 km est, en 2023, la première ligne TET en termes de passagers (3,9 millions, soit 37 % des TET de jour), souligne le communiqué. « Elle connaît depuis 2019 une très forte croissance de trafic (+ 47 % entre 2019 et 2023)« , ajoute-t-il.
A peine nommé et déjà critiqué. De nombreux cheminots n’ont pas du tout apprécié les commentaires du nouveau ministre des Transports (LR) après le suicide, le 24 décembre, d’un conducteur de TGV. L’événement « aurait pu être plus grave » si le conducteur « avait souhaité faire dérailler son train », a déclaré le 25 décembre Philippe Tabarot.
« Il n’y a eu aucune once d’humanité dans ses propos« , a dénoncé sur RTL, le député LFI de l’Essonne Bérenger Cernon, ancien cheminot. « Le nouveau ministre des Transports n’a pas un mot de compassion pour notre collègue, préférant alimenter le cheminot bashing le plus stupide en sous entendant que les voyageurs auraient pu êtres blessés« , a déploré de son côté sur X Fabien Villedieu, membre de Sud Rail.
Face au début de polémique, le ministre est revenu sur ses déclarations. « Certains de mes propos ont été mal interprétés, a-t-il dit. Il y a eu des répercussions sur des centaines de personnes, mais c’est avant tout un drame humain », a concédé le 26 décembre celui qui était jusqu’alors vice-président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.
Reste que ses propos montrent une méconnaissance du système ferroviaire alors qu’il passait pour un bon connaisseur du secteur, Un conducteur ne peut pas faire dérailler son train car des systèmes automatiques de freinage des trains existent sur toutes les grandes lignes ferroviaires.
Alstom a annoncé début décembre avoir remporté le contrat d’exploitation et de maintenance des trains du réseau de transport de banlieue Metrolink qui dessert les comtés de Los Angeles, Orange, Riverside, San Bernardino, Ventura et San Diego. Jusqu’alors, Alstom assurait seulement la maintenance. Un contrat dont l’entreprise avait hérité lors de l’acquisition de Bombardier Transportation, qui assurait cette fonction depuis 1998. Avec ce nouveau contrat confié par l’autorité organisatrice des transports ferrés de Californie du sud (Southern California Regional Rail Authority), Alstom élargit son périmètre à l’exploitation qui jusqu’à présent était assuré par Amtrak.
Le nouveau contrat, qui commence le 1er janvier et s’étendra jusqu’au 30 juin 2030, représente un montant de 515 millions de dollars (490 millions d’euros environ). Il prévoit une extension possible de trois ans, ce qui porterait le montant à environ 817 millions d’euros.
Alstom va garder les 180 employés en poste et prévoit de recruter plus de 200 personnes supplémentaires au 1er juillet 2025.
Le réseau de Metrolink s’étend sur 877 km et comprend huit lignes desservant 67 gares au total. Metrolink comprend également la ligne Arrow, longue de 15 kilomètres qui relie les villes de San Bernardino et de Redlands. La flotte se compose de 258 voitures et de 60 locomotives.
La start-up Affluences, spécialisée dans les mesures et la communication, sur l’affluence à bord des véhicules de transport, a été chargée par la CTS, l’exploitant des transports de la métropole de Strasbourg, d’effectuer des relevés à bord des tramways. L’expérimentation prévue pour six mois, vise à mesurer la fréquentation à bord des trams des lignes A et D à la station Etoile Bourse, pour les transmettre en temps réels aux voyageurs de la station suivante, Porte de l’Hôpital.
Affluences a déployé des « tramway scans » sur les quais de la station Etoile. Composé d’une caméra et d’un boitier de comptage, l’équipement est doté d’un algorithme d’IA. Il scanne les rames et évalue leur taux de charge à travers les portes et fenêtres. Les informations recueillies sont ensuite transmises par le réseau 4G sur une page accessible aux voyageurs, qui leur indique l’affluence à bord, évaluée de 1 à 5 (du plus faible au plus fort). Les voyageurs peuvent accéder à la page dédiée par le biais d’un QR code indiqué en station. L’expérience doit permettre de vérifier la fiabilité de la technologie et son adaptabilité aux spécificités du tramway.
La famille cheminote est endeuillée après la mort d’un conducteur qui a mis fin à ses jours, le soir de Noël vers 19h30, en se jetant de son TGV à hauteur à Crisenoy au sud de Seine-et-Marne. Le TGV n°6689, parti à 19h de la gare de Paris-Lyon pour relier Saint-Etienne, s’est arrêté grâce à la procédure de freinage d’urgence alors qu’il devait rouler autour de 300 km/h.
Ce drame a démontré la fiabilité du système ferroviaire qui s’appuie notamment sur la « Veille automatique avec contrôle du maintien d’appui » (Vacma). Ce dispositif demande au conducteur d’appuyer puis de relâcher, toutes les 30 secondes, soit une pédale, soit un contacteur avec la main. S’il n’appuie pas de nouveau sur le mécanisme au bout de cinq secondes, une alarme stridente se déclenche pour le faire réagir. « Il a trois secondes pour le faire. S’il ne le fait pas, les moteurs du train coupent automatiquement leur effort de traction et le dispositif automatique de freinage d’urgence se déclenche en même temps. Dans le cas du drame d’hier, ce dispositif de sécurité a fonctionné comme prévu », indique dans un communiqué la SNCF.
Après l’arrêt d’urgence du train, passé le moment de sidération face à l’absence du conducteur dans la cabine et après les premières recherches effectués par des agents, des pompiers sont intervenus. Ils ont dû utiliser un drone pour retrouver le corps en cette nuit noire et pluvieuse. L’officier de police judiciaire, appelé sur les lieux pour l’enquête, n’a donné son autorisation de repartir au TGV et aux trains suivants que vers 1h du matin, une fois que les pompes funèbres ont quitté les lieux.
La circulation des trains a donc été fortement perturbée dans la soirée du 24 décembre sur la ligne à grande vitesse Sud-Est. « Les trains ont été détournés par les lignes classiques dans les deux sens, ce qui a engendré des allongements de temps de parcours de l’ordre de 1h30 en moyenne. Six TGV ont eu des retards plus importants », souligne la SNCF.
« Tous les trains ont été jusqu’à leur terminus et tous les clients ont été pris en charge, certains par taxi. Aucun train n’a été supprimé. Des mesures de dédommagement allant jusqu’à 100% du billet ont été accordées aux clients des trains les plus impactés, ajoute la compagnie ferroviaire. A Paris, par exemple, le plan Pégase a été mis en place par la préfecture de police, demandant à toutes les sociétés de taxis d’envoyer un maximum de véhicules pour prendre en charge les voyageurs à leur arrivée.