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Ewa

Assia Benziane nouvelle présidente du réseau SNCF Mixité

Photo Assia Benziane

Assia Benziane a pris la présidence le 1er février du réseau SNCF Mixité. Un réseau qui compte aujourd’hui plus de 130 000 membres faisant partie du groupe. Elle succède à Anne-Sophie Nomblot, partie à la direction des Ressources humaines de Transilien au poste de directrice de transformation des métiers.

Assia Benziane était membre du conseil de surveillance de SNCF Mixité depuis 2017. Cette élue de Fontenay-sous-Bois a occupé de nombreuses fonctions dans la lignée de son engagement : elle a fait partie du conseil consultatif du G7 pour l’égalité entre les hommes et les femmes et a été référente égalité de l’association des maires d’Île- de-France depuis 2022.

Chevalière de l’Ordre National du Mérite en 2023, elle a également été nommée à la commission « violence de genre » du Haut Conseil à l’Égalité en 2020 et a rejoint en 2024 l’association de coalition Actives qui vise à augmenter la part des femmes dirigeantes au sein des entreprises du CAC 40.

Ewa

SNCF Réseau s’approvisionne en rails verts

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Engagé dans un vaste programme de régénération des voies ferrées, SNCF Réseau a signé, le 24 janvier, un contrat d’approvisionnements en rails « verts » sur une période de six ans. « SNCF Réseau sécurisera chaque année ses approvisionnements à hauteur de 170.000 tonnes de rails très largement décarbonés« , indique le gestionnaire du réseau ferré. Ce qui représente en moyenne 80 % des besoins annuels en rails de SNCF Réseau.
Quatre fournisseurs européens ont été retenus : Saarstahl Rail, Jsw Steel Italy Piombino, Arcelormittal Espana et Voestalpine Rail Technology GmbH. Le montant de ce contrat s’élève à 1,3 milliard d’euros dont 1 milliard  avec Saarstahl Rail. « Près d’un millier d’emplois sont ainsi confortés sur les sites Saarstahl Ascoval et Saarstahl Rail« , souligne dans un communiqué le gestionnaire des voies.
L’appel d’offres comportait de forts enjeux environnementaux avec près d’un tiers (30 %) de critères liés à la décarbonation. Ainsi, les rails neufs seront produits à partir de rails usagés provenant des chantiers de régénération soit 150 000 tonnes. Un tiers de ces rails seront revendus à Saarstahl AG. Composés d’acier a priori de très bonne qualité, ces rails seront fondus dans les fours électriques de l’usine Saarstahl Ascoval à Saint-Saulve, près de Valenciennes pour former des blooms, ces grandes barres d’acier de section carrée, la matière première des rails. Envoyés, par train, dans l’usine d’Hayange, ces blooms seront à nouveau chauffés puis étirés progressivement pour prendre la forme définitive de rails.
Cette méthode moins énergivore que la production traditionnelle d’acier doit permettre d’éviter l’émission de près de 200 000 tonnes d’équivalent CO2 par an, soit 10 % du total des émissions de SNCF Réseau.

Ewa

Pourquoi les grandes entreprises de transport ne quittent pas X

Smartphone

Cela ressemble à une grande désertion : de plus en plus d’entreprises, de collectivités, de personnalités quittent la plateforme X (ex-Twitter) après les dérapages de son propriétaire, Elon Musk. Le département des Landes ou la région Bretagne l’ont annoncé mi-janvier. Quelques jours après, c’était au tour de Grand Est. Son président, Franck Leroy (divers droite), a précisé à l’AFP « désactiver » son compte personnel X et celui de la collectivité qu’il préside, en expliquant que « les évolutions récentes, à la fois des prises de position d’Elon Musk inacceptables sur certains scrutins européens, notamment en Allemagne où il apporte un soutien appuyé à des néonazis, et des algorithmes mis en place encouragent le développement des fake-news et des thèses complotistes« .

La Ville de Paris a elle aussi choisi de franchir le pas en janvier. Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris, a expliqué à l’AFP que « par le biais de ses algorithmes, la toxicité croissante de X empêche tout débat public équilibré et serein« ,

Des organismes comme France Nature Environnement et la CFDT ont également quitté X pour publier sur Bluesky ou sur Threads.

Dans le monde des transports, rien ne bouge

Dans le monde des transports en revanche, rien ne bouge. Ou si peu. Les quatre plus grands opérateurs (SNCF, RATP, Transdev et Keolis) avancent des arguments comparables. Les clients et les élus sont sur X, il faut donc y rester.

SNCF Voyageurs par exemple, suivi par 211 000 abonnés sur X n’a pas de projet d’en partir, nous explique-t-on. « Nous sommes présents sur tous les principaux médias sociaux, là où sont nos clients, et il n’est pas prévu de changer. Nous étudions en permanence les évolutions des différents médias sociaux et nous y adaptons pour en avoir le meilleur usage ».

Même position du côté du groupe SNCF. « A titre personnel, je ne regarde plus mon compte X. Mais pour la SNCF, ne pas y être du tout, alors que nos clients y sont, est impossible« , nous a indiqué Jean-Pierre Farandou, son PDG.

Keolis, la filiale de transport public de la SNCF, a lancé une réflexion sur le sujet mais n’a pas décidé de bouger pour le moment. « Nous avons un compte corporate pour le groupe et sommes également présents sur Linkedln et Instagram », indique Laurent Gerbet. Mais, ajoute le directeur des relations médias et e.réputation de l’entreprise, « nous avons déjà fait évoluer notre ligne éditoriale il y a plus d’un an sur X car les commentaires devenaient très trash. A chaque fois que nous postions un message, il y avait des propos offensants. Nous sommes désormais très factuels et nous ne cherchons pas à interagir. Nous souhaitons continuer à poster sur X car nos clients, et en particulier les élus, y sont« .

Keolis souhaite également rester sur X « pour ne pas laisser la place« . Selon Laurent Gerbet, « quand il y a une crise, c’est sur X que cela se passe. Nous restons pour surveiller et suivre. » Le responsable de l’image de Keolis n’exclut pas d’ouvrir un compte sur Bluesky, « très semblable au Twitter du début« . Et il rappelle que les réseaux de Keolis en région sont autonomes et peuvent communiquer différemment sur les réseaux de leur choix. « Besançon par exemple ne fait plus d’informations voyageurs sur X« , précise-t-il.

La RATP est elle aussi une grande utilisatrice de X avec une trentaine de comptes pour les lignes de métro, de tram, de RER… « Le réseau X est une plateforme particulièrement utilisée pour l’information voyageurs et très consultée par les usagers. Sa consultation est entrée dans les pratiques », souligne-t-on à la Régie. « A ce stade, nous n’envisageons pas de quitter X. Nous regardons avec intérêt l’évolution de la plateforme et l’émergence de nouvelles« .

Enfin, Transdev nous indique ne pas vouloir se retirer de X parce que « c’est un canal d’information donné aux voyageurs » et que « les autorités organisatrices l’utilisent aussi ». L’opérateur veut ainsi « partager les connaissances et l’info voyageurs, en concertation avec les AO« .

Tous d’accord donc pour ne pas se retirer du réseau d’Elon Musk. Une posture qui peut néanmoins être questionnée. Parce que ces quatre entreprises seraient évidemment immédiatement suivies par leurs clients si elles décidaient de changer de canal. Ils ne voudraient pas rater l’information dont ils ont besoin pour voyager. « Quitter X est un acte militant« , reconnaît Laurent Gerbet, de Keolis. Ce qui pourrait être mal pris par une partie des clients mais aussi par un bon nombre d’élus donneurs d’ordre…

Marie-Hélène Poingt

 

Quid de Ville, Rail & Transports?

Ville, Rail & Transports ainsi que La Vie du Rail ont décidé de rejoindre Bluesky  tout en maintenant pour le moment leur compte sur X. Cette démarche est commune à de nombreuses entreprises similaires à la nôtre : le compte est maintenu sur X, en attendant de voir si les internautes nous suivent vers cette nouvelle plateforme. De grands médias comme Le Monde ou Libération ont pris la décision plus radicale de ne plus animer leur compte X. Pas encore de le quitter.

Vous trouverez ci-dessous une liste ( à enrichir) des acteurs des transports et de la mobilité qui ont ouvert un compte sur la plateforme BlueSky.

Ferroviaire

Villes et Territoires

  • Organisations

    • Demain la ville : espace de réflexion prospective sur la ville de demain.
    • C40 Cities : réseau mondial de villes leaders engagées dans la lutte contre la crise climatique.
    • Métropoles : revue scientifique sur la ville et la métropolisation.
    • Vivre en Ville : mobilisation pour la transformation écologique des territoires.
    • Mémoire2cité : histoire et mémoire de l’habitat collectif.
    • Association Respire : association pour l’amélioration de la qualité de l’air.
  • Particuliers

    • Sylvain Grisot : expert en urbanisme et transformation des villes.
    • Phileas : Passionné d’urbanisme et de mobilités

Mobilités

Transports urbains

  • Entreprises

    • RATP Group : opérateur majeur des transports publics en Île-de-France. Pour l’instant inactif
    • Bruxelles Mobilité : autorité organisatrice des transports de la région Bruxelles Capitale.
  • Réseaux

    • MobiLille : compte officiel de MobiLille, accompagnant les usagers dans leurs déplacements.
    • Commu:TER Lyon : voyageur pendulaire des TER lyonnais.
    • RER B : compte non officiel du RER B, reprenant les tweets du compte officiel.
  • Elu

    • Bruno Bernard : président de la Métropole de Lyon et Sytral Mobilités.

Vélo

Médias

Vous avez un compte Bluesky et pensez qu’il mérite d’être ajouté à cette liste ?
Envoyez nous un message sur notre compte Bluesky

 

Ewa

La métropole de Lille commande à Alstom 15 rames de métro automatique nouvelle génération de 52 mètres

Métro de Lille
Alstom a annoncé, le 20 janvier, que la Métropole européenne de Lille (MEL) commandait quinze rames supplémentaires de métro automatique de nouvelle génération de 52 mètres de long. Le contrat représente un montant d’environ 210 millions d’euros.
Destinées à la ligne 1 (Quatre Cantons à Lezennes – CHU-Eurasanté), elles remplaceront, à partir de 2028, les anciennes rames VAL 208. Cette nouvelle commande permettra de compléter le premier lot de 27 rames que la MEL a déjà acquises. Les rames seront équipées du système de signalisation et de pilotage automatique Urbalis Fluence.
Ce nouveau système de pilotage automatique, qui était attendu depuis plus de 12 ans, a été lancé le 17 novembre sur la ligne 1, Mais ses débuts se sont révélés difficiles. Face aux difficultés d’Alstom à mettre au point le système Urbalis Fluence, la métropole avait d’ailleurs prudemment demandé « une période probatoire », Qui a été prolongée jusqu’au 6 janvier.
La MEL a annoncé, le 8 janvier la fin de la période probatoire. « Toutes les anomalies bloquantes initiales ont toutes été corrigées. Il s’agissait d’un préalable au transfert à l’exploitant et au début de la période probatoire pour le nouveau pilote automatique», a indiqué la collectivité. Selon elle, « la période probatoire et sa prolongation ont permis […] d’améliorer la prise en main en nette progression de la part des opérateurs de l’exploitant qui acquièrent progressivement les bons réflexes nécessaires à l’exploitation de ce nouveau système de pilotage ». La Métropole ajoute qu’« une nouvelle version logicielle est attendue pour le mois de février 2025.».
En attendant, les quais des stations de la ligne 1 vont être équipés de portes pallières sur toute leur longueur, afin d’accueillir les rames de 52 m prévues pour le début 2026.

Ewa

La RATP va recruter 5500 personnes cette année

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La RATP va embaucher près de 5 500 personnes cette année. Dont 3 800 en CDI, 1 000 contrats d’alternance et 500 contrats d’insertion. Elle poursuit donc une politique dynamique de recrutements puisqu’en 2024, année olympique, elle avait recruté 3650 CDI.

Le groupe cherche en particulier des conducteurs de bus : 1 600 au total, dont 1350 pour le réseau historique et 250 pour la grande couronne.
Parmi les autres profils attendus, 420 personnes doivent être embauchées à la maintenance, dont des opérateurs mais aussi des agents de maîtrise. Sont aussi prévus 600 agents de gare (stations du métro et gares de RER) ainsi que 140 agents de sûreté,
Afin de poursuivre le développement des innovations, l’entreprise recherche également 120 ingénieurs pour les grands projets et notamment l’automatisation des lignes de métro.

Ces recrutements permettront de maintenir « une offre quotidienne de qualité, conforme aux attentes des voyageurs et d’Île-de-France Mobilités », souligne l’entreprise, qui doit aussi compenser les départs en retraite. Quant aux démissions, « elles se sont stabilisées. En 2024, elles ont été inférieures à 2023 et 2022 », constate Marie Cosson, directrice du développement des compétences au sein du groupe.

La RATP reçoit toujours de nombreuses candidatures. « En 2024, nous avons reçu 260 000 candidatures spontanées. C’est 40 % de plus qu’en 2023, qui avait déjà été une année record puisque nous avions reçu 180 % de candidatures en plus par rapport à l’année précédente », poursuit Marie Cosson. « Dans les années qui viennent, avec l’ouverture vers la mi-2026 de la ligne 15 sud du Grand Paris Express confiée à RATP Dev, nous devrions rester sur un rythme élevé de recrutements ».

Ewa

Inauguration du nouveau terminal de transport combiné Ouest Provence

Jean-Pierre Serrus lors de l'inauguration le 31 mars

Le terminal de transport combiné « Ouest Provence » a été inauguré le 31 janvier. Installé dans la zone logistique et multimodale de Clésud, situé sur les communes de Miramas et de Grans, il a été conçu et réalisé par la société Terminal Ouest Provence.

L’investissement, d’un montant de 28,4 millions d’euros a été pris en charge par l’Union Européenne à hauteur de 6,9 millions d’euros, par l’État (6,7 millions), la Région (6,1 millions) la Métropole (1,9 million) et par une contribution de la maîtrise d’ouvrage privée de 6,9 millions. L’outillage est financé par le groupe Open Modal qui a apporté 7,7 millions d’euros et par l’Union européenne (2,6 millions).

« Cet équipement contribue à reconstituer l’offre de transport combiné sur le territoire de la métropole d’Aix Marseille Provence, à la suite de la fermeture du site ferroviaire du Canet à Marseille, et à développer le transport combiné ferroviaire », indiquent ses promoteurs dans un communiqué. « D’une capacité de l’ordre de 70 000 UTI (Unité de Transport Intermodal), ce terminal consolide le pôle ferroviaire de Miramas – Grans, déjà constitué de la gare de triage de Miramas et du terminal de transport combiné Clésud Terminal« , ajoutent-ils.

Ewa

Les enjeux de la RSE à la SNCF

Machine à laver à Clermont-Ferrand ©Yann Goubin

Les politiques RSE (responsabilité sociétale et environnementale) montent en puissance et représentent un enjeu majeur pour les entreprises. C’est le cas à la SNCF qui cherche à développer les initiatives dans ses différentes filiales. Voici quelques exemples concrets qui permettent d’appliquer au quotidien de meilleures pratiques environnementales.

Vigilance sur le stationnement des trains

La SNCF est le premier consommateur d’énergie électrique en France. « Nous consommons 1 % de l’électricité en France et 90 % de cette énergie est destinée la traction des trains », rappelle Cécile Lière, directrice Sobriété et efficacité énergétique à SNCF Voyageurs. « Le stationnement des trains pèse 20 % de nos consommations d’énergie de traction », poursuit-elle.

Les trains restent ainsi sous tension lorsqu’ils sont à quai en attendant leurs missions. Ce qui permet de maintenir les équipements en fonction, comme la lumière dans la rame, le chauffage ou la climatisation. Dans les technicentres, le maintien sous tension permet d’avoir des rames immédiatement disponibles, prêtes être déplacées. SNCF Voyageurs a décidé d’arrêter de laisser les rames sous tension au-delà d’une heure sans mouvement.

Des progrès ont déjà été réalisés : l’énergie de traction consommée à l’arrêt est passée de 14,7 % du total de l’énergie de traction consommée en 2022 à 12 % en 2023. Soit une économie de 7000 tonnes de CO2e. « L’objectif en 2025, c’est que l’énergie de traction consommée à l’arrêt ne représente que 10 % de l’énergie de traction totale consommée », annonce Cécile Lière.

Ecoconduite

« Le respect des sillons pour les conducteurs, a toujours été une priorité. Les anciens conducteurs s’appuyaient sur une fiche train, en papier, qui indiquait les vitesses à suivre. Ces fiches fonctionnaient selon les vitesses de référence pour chaque portion de ligne. Charge à nous, conducteurs, de les respecter », explique Didier Stewart, de la direction de la Traction. Qui a participé au développement du Drive assistant system (DAS).

Désormais, les fiches trains sont disponibles sur les tablettes numériques des conducteurs. L’outil Sirius, développé par SNCF Connect & Tech, sur l’ensemble des lignes, a généralisé l’Opti Conduite de Didier Stewart. Il est ainsi possible d’adapter plus finement les vitesses de conduite au profil exact de la voie. Les conducteurs savent utiliser les rampes en respectant les marches et les horaires et peuvent adapter leur vitesse grâce aux données en temps réel qui intègrent les ralentissements liés à des travaux ou à des incidents comme un éboulement ou un glissement de terrain.

L’écoconduite a permis « une économie d’énergie de 7 % à 20 %, selon les lignes », assure Didier Stewart. Le DAS est en cours de déploiement sur Eurostar.

Tests pour décarboner les trains

« 20 % de nos trains sont responsables de 46 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Traction », indique SNCF Voyageurs.

Pour ces quelque 1000 rames TER qui circulent sur des lignes peu ou pas électrifiées, l’entreprise teste plusieurs solutions de décarbonation.

Depuis 2021 déjà, quinze Regiolis fonctionnent, sur la ligne Paris-Granville, au B100, un carburant composé à 100 % d’esters méthyliques d’acides gras. L’avantage de cette solution est de ne pas nécessiter de modification du matériel. Après « 6,2 millions de kilomètres parcourus à fin 2023, on a évité près de 22 000 tCO2», assure SNCF Voyageurs.

Une autre solution a été testée avec un AGC qui a été équipé, en 2021, de batteries rechargeables à la place des moteurs thermiques. Elle offre une autonomie de 80 kilomètres. Cinq régions (Auvergne Rhône-­Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-­Aquitaine, Occitanie, et Sud) ont financé chacune une rame, qui devrait entrer en service en septembre 2025.

Une autre rame AGC a été hybridée. Deux de ses quatre moteurs thermiques, ont été déposés pour laisser la place à des batteries. Elles sont rechargées par un système de récupération d’énergie au freinage. Elles permettent une économie de 20 % d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre.

La rame a été testée en ligne, dans les quatre régions partenaires du projet, à tour de rôle : Centre-Val de Loire, Grand Est, Nouvelle-­Aquitaine, Occitanie. Un premier bilan devait être dressée en fin d’année dernière.

Enfin, douze rames TER à hydrogène ont été commandées à Alstom en 2021. Elles sont équipées de piles à hydrogène à la place des moteurs thermiques. La rame de présérie, équipée en 2023, a été homologuée en 2024.

Les premières devraient circuler en service commercial fin 2025 en région Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne Franche-Comté, Grand Est et Occitanie.

La seconde vie des matériels roulants

Prolonger la vie des AGC et des TER 2 N est vertueux. Au lieu de mettre au rebut ce matériel âgé d’une vingtaine d’années, SNCF Voyageurs a lancé en 2018, le programme de rénovation OPTER. L’objectif est faire durer ces matériels de 15 à 20 ans de plus.

Cette opération dite de mi-vie, consiste à mettre à nu le chaudron et à changer les pièces qui doivent l’être. C’est aussi l’occasion d’améliorer l’efficacité énergétique du matériel, en optant par exemple pour de l’éclairage Led, moins consommateur d’énergie. Ou pour installer des filtres à particules sur les moteurs des engins thermiques. En 2023, douze régions ont signé pour ce programme, ce qui correspond à 40 % du parc TER français.

Dans le même esprit, un programme de rénovation a été engagé pour les TGV. Baptisé O2D, pour Opération d’obsolescence déprogrammée, il vise à prolonger de quatre à dix ans la durée d’usage des rames TGV, en réutilisant notamment les pièces des rames radiées. En 2025, 19 rames serviront de “magasins“, offrant plus de 3000 pièces (sièges, accoudoirs, pièces mécaniques et électroniques) pour rénover d’autres rames.

Les 104 rames éligibles du programme O2D seront remises en circulation entre 2026 et 2033.

Moins d’eau

Un technicentre consomme en moyenne 100 000 m2 d’eau par an. Principalement pour le lavage des rames, mais aussi pour le lavage des pièces. S’y ajoutent les sanitaires (douches, toilettes). SNCF Voyageurs cherche à réduire de 20 % l’eau prélevée d’ici à 2030.

« Le premier objectif c’est le zéro prélèvement d’eau », explique Mathilde Daquin, responsable de l’environnement au Technicentre industriel de Vénissieux. Dans un établissement dont la première implantation date de 1880, doté d’un réseau d’adduction potentiellement vieillissant, les risques de fuites peuvent être importants.

L’installation de robot de lavage, de machines à laver le matériel dont l’eau est recyclée, a permis de réduire de 30 % les besoins en eau de Vénissieux qui consomme 3000 m2 par an.

« 90 % de notre eau est recyclée », assure par ailleurs Mathilde Daquin. « L’apport d’eau pluviale nous conduit à ne prélever que 3 % d’eau sur le réseau public. Cela représente 60 m3, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’un Français », ajoute-t-elle.

Insertion par les chantiers

En Île-de-France, Transilien travaille avec 11 associations d’insertions. Cela représente 300 emplois, répartis dans 95 gares de la région. Ces salariés, dont 180 en insertion, sont employés à l’entretien d’espaces verts, la rénovation légère de bâtiments ou dans des services comme l’entretien de vélos dans les ateliers installés dans certaines gares d’Île-de-France.

Féminisation des métiers industriels

« Tous nos postes peuvent être occupés par des femmes », rappelle Katia Nowaczyk, directrice des ressources humaines du Matériel. Pour convaincre les femmes d’entrer dans les métiers techniques, il faut les mettre en avant dans les campagnes de recrutement, estime l’entreprise. Ce qui passe par la cooptation par des femmes déjà embauchées et par la lutte contre le sexisme ordinaire, avec tolérance zéro face au harcèlement pouvant aller jusqu’à des mesures disciplinaires, voire le licenciement. Le bien-être passe aussi par les vêtements de travail qui doivent être féminisés pour s’adapter à la morphologie des femmes.

Au cours des cinq dernières années, les postes de direction occupés par des femmes dans les établissements et les lignes ont doublé, passant de 12 à 24 %. Et à la conduite, on compte désormais 12 % de femmes conductrices contre 5 % auparavant.

L’objectif de la SNCF est de recruter 30 % de femmes en 2030, et de féminiser l’encadrement à hauteur de 40 % à la même échéance.

Déploiement d’îlots de fraicheur

Créer un îlot de fraîcheur planté d’arbres et d’arbustes dans le technicentre de maintenance des TER de Rennes, c’est ce qu’a voulu faire son directeur Nicolas Poisson. Un défi dans ce lieu ferroviaire qui a longtemps banni jusqu’à la moindre pousse d’herbe par crainte d’être envahi. Mais le changement climatique oblige à voir le monde autrement. « À l’été 2022, il a fait jusqu’à 42° C sur le site », note Nicolas Poisson. « Organiser un espace de 1000 m2 est une aubaine pour les agents qui peuvent y prendre leur pause à l’ombre des arbres ».

Sa création est néanmoins une gageure car le sol n’est pas très riche. Le directeur a fait appel, pour analyser le sol de la parcelle, à I’Institut Agro Rennes-Angers où sont formés des ingénieurs agronomes. Sans surprise, ils ont trouvé beaucoup de houille sur ce site qui a connu la vapeur. Avec l’association Plante & Cité, le technicentre a sélectionné les essences les plus susceptibles de se plaire dans le terrain. « Nous voulions planter dans le sol existant et ne pas apporter de terre végétale », raconte Nicolas Poisson. Autre souhait,  il fallait rendre le projet « inclusif« . Le technicentre s’est alors tourné vers l’Alaph, une association locale d’insertion de personnes handicapées qui ont participé aux plantations, aidées par les agents bénévoles de la SNCF.

Les plantations ont eu lieu en mars. Il faudra attendre le printemps prochain pour voir quels arbres et arbustes (une vingtaine d’arbres et 180 arbustes, chêne, prunellier, sorbier, charme, merisier) ont le mieux apprécié ce terrain.

Sécuriser les achats d’électricité

« SNCF Voyageurs consomme 5,5 térawatts/heures par an pour faire rouler ses trains », rappelle Khadidja Bouaddou, directrice des opérations à SNCF Énergie, une filiale de SNCF Voyageurs. Le transporteur souhaite acheter 40 à 50 % d’énergies renouvelables pour la traction des ses trains à horizon 2027-2028. Pour diminuer son empreinte carbone mais aussi pour répondre aux exigences de ses clients, les régions, qui souhaitent plus d’énergies « vertes ».

Pour atteindre cet objectif, SNCF Énergie a opté pour des contrats d’électricité PPA (Power Purchase Agreement). Ce type de contrat, passé avec un fournisseur d’énergie renouvelable, permet d’acheter l’électricité à un prix garanti à l’année, sans subir les fluctuations du marché. L’entreprise s’engage avec son fournisseur sur une période de 20 à 25 ans. En 2026, ces contrats PPA devront représenter 20 % de l’électricité renouvelable achetée par SNCF Voyageurs.

Au printemps 2024, SNCF Énergie avait conclu 18 contrats PPA avec des fournisseurs : un tiers dans l’éolien et deux tiers dans le photovoltaïque.

Ewa

Le réseau de transport de Toulouse bat un record de fréquentation

Le Val de Toulouse © Kuremu Sakura/Wiki

Le réseau de transports en commun de Toulouse a battu un record de fréquentation en 2024 avec 206 millions de validations, soit 13 millions de plus que 2023, faisant tomber le précédent record de 198 millions qui datait de 2019.

De quoi augmenter les recettes commerciales de Tisséo (120 M€) de 9% avec une hausse du nombre de kilomètres réalisés (40 millions) de 4%. Cette hausse est due principalement au métro, dont les deux lignes ont cumulé 57% des validations. L’essor des Linéo à haut niveau de service ont représenté 40% de la fréquentation des bus (et 34% des validations).  Enfin, des événements exceptionnels ont aussi contribué à booster la fréquentation comme l’opéra urbain de la Machine qui a duré trois jours et généré un trafic passagers de 1,73 million de voyageurs.

Succès du VéloToulouse

Le service « VéloToulouse » affiche aussi au compteur 3 647 331 trajets effectués depuis que le service en libre service a été renforcé le 30 août dernier. 3 300 de ces nouveaux vélos avaient alors été déployés dans 400 stations, dont la moitié sont des VAE. Soit 700 de plus qu’il y a un an.  Mi-janvier, Tisséo Collectivités comptabilisait 51 765 abonnements annuels. L’utilisation des VAE a ainsi fait un  bond de 45 %, tandis que l’usage des vélos mécaniques augmentait de 55 %.

« La demande est au rendez-vous avec plus de 3 700 tickets vendus par jour soit une augmentation de 350% par rapport à l’an dernier sur la même période », se réjouissait à l’automne dernier le président de Tisséo Collectivités Jean-Michel Lattes. En plus des nouvelles stations (117), les caractéristiques des vélos permettent d’expliquer ces bons résultats : un déblocage à partir du point d’attache, une application permettant de réserver un vélo à l’avance et de débloquer un ou plusieurs vélos en même temps et à distance. Prochaine étape en septembre 2025 : le déploiement de 75 nouvelles stations dans les villes voisines de Toulouse, en cours de sélection, et de 525 nouveaux vélos. Le réseau sera à alors le deuxième de France après Paris.

Catherine Stern

Ewa

La DB s’attire des critiques après des pannes à répétition sur des lignes rénovées

Le sabotage a été effectué sur le viaduc de la Theiss, sur la ligne à grande vitesse Cologne - Francfort.

Alors qu’elle vient à peine d’être réouverte mi-décembre, la ligne Francfort-Mannheim  (dénommée Riedbahn), est victime de restrictions en raison de tests de vitesse mais surtout de pannes à répétition. Problèmes d’aiguillages, de caténaires ou de la signalisation… La compagnie ferroviaire allemande, Deutsche Bahn ne parvient pas à faire arriver ses trains à l’heure sur l’une des artères ferroviaires (74 kilomètres) les plus importantes du réseau.

Ce chantier était considéré comme un « projet pilote » pour le programme de rénovation du réseau (avec fermeture complète des lignes) qui comprend de 41 corridors. Ce genre de perturbations est « tout à fait normal au démarrage pour un projet de cette dimension avec des milliers de kilomètres de nouveaux câbles », a justifié Philipp Nagl, le chef de la société d’infrastructure ferroviaire InfraGo. Selon la DB, les trains pourront bientôt circuler à 200 km/h contre 160 km/h actuellement.

Ewa

La plateforme de transport combiné de Vénissieux-Saint-Priest change de dimension

La plateforme de transport combiné de Vénissieux-Saint-Priest

Chaque année, la plateforme de transport combiné de Vénissieux-Saint-Priest permet de faire transiter 140 000 unités de transport intermodal (conteneur maritime, caisse, mobile, remorque routière…). Mais le site de 17 hectares, créé dans les années 1970, n’était plus dimensionné pour absorber de nouveaux flux ferroviaires.

Afin d’augmenter les capacités de la plateforme, un vaste chantier de réaménagement s’est déroulé entre septembre 2022 et l’automne 2024. « Les travaux permettent de passer de 7 à 10 trains allers-retours par jour, soit une augmentation de trafic de près de 40 % », a détaillé Isabelle Delon, directrice générale Clients et Territoires de SNCF Réseau, lors de l’inauguration le 21 janvier 2025.

Les travaux ont notamment porté sur l’aménagement d’une nouvelle cour sur une réserve foncière de deux hectares, la construction d’un bâtiment administratif de 1 000 m2, l’allongement des voies ferrées existantes, la création de nouvelles voies… pour un investissement de 18,7 millions d’euros.

Le projet a été financé par l’Union européenne (3,2 M€), l’Etat (9,26 M€), la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura, 4 M€) et la Métropole de Lyon (2,24 M€). Ces nouveaux équipements bénéficieront à Naviland Cargo et Novatrans, les deux opérateurs de transport combiné du site. « Le réaménagement de la plateforme de Vénissieux-Saint-Priest n’est qu’une première étape. Nous menons des études pour identifier où créer de nouveaux équipements de ce type en Auvergne-Rhône-Alpes », a annoncé Fabienne Buccio, préfète de la région Aura et préfète du Rhône.