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Ewa

La Bretagne s’engage pour dix ans avec la SNCF

Signature le 7 décembre 2023 de la convention TER entre la Bretagne et la SNCF, avec Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, et Loïg Chesnais-Girard, président de région au centre

Les relations entre la SNCF et les régions ne sont pas toujours au beau fixe. Mais en Bretagne, malgré la pluie battante, Christophe Fanichet, le PDG de SNCF Voyageur, a pu apprécier la chaleur de l’accueil des élus régionaux lors de la signature, le 7 décembre, de la nouvelle convention TER qui va les lier pour dix ans. « Nous avons le meilleur TER de France« , a affirmé Loïg Chesnais-Girard, le président de la Bretagne, en expliquant pourquoi il a décidé de lancer des négociations permettant ce réengagement pour dix ans avec la compagnie publique, sans attendre la fin du contrat actuel qui arrivait à échéance en 2028.

Avec une régularité des TER de 95,6 % en 2022, les discussions partaient sur de bonnes bases. Elles se sont donc conclues par ce contrat d’un montant d’1,2 milliard d’euros sur toute sa durée, qui  permet à la SNCF de ne pas voir arriver de concurrents sur ce territoire d’ici dix ans, puisqu’à partir du 25 décembre prochain, les contrats TER ne pourront plus être ainsi passés de gré à gré. « Si les négociations avaient échoué, nous aurions ouvert nos TER à la concurrence« , précise d’ailleurs Loïg Chesnais-Girard.

Le président de région, ainsi que son premier vice-président chargé du Climat et des mobilités, Michaël Quernez, demandent à la SNCF de doubler l’offre TER en 2040 (actuellement plus de 400 circulations quotidiennes, 8 millions de trains-km par an), via une progression régulière : + 20 % en 2030, + 50 % en 2035, + 100 % en 2040. La convention prévoit également le déploiement d’une signalétique sonore bilingue français- breton à bord des TER BreizhGo.

Particularité, la région a également renouvelé sa convention TGV pour dix ans avec la SNCF (la convention actuelle courait jusqu’en 2027) de telle sorte d’aligner ses TER et ses TGV pour mieux assurer leur complémentarité et participer au maillage du territoire. Cette convention, qui représente un montant de 15 millions d’euros par an, permet aux 23 000 abonnés du TER BreizhGo de monter à bord des TGV Inoui et des Ouigo sur les axes Rennes – Brest, Rennes – Quimper et Rennes – Saint-Malo pour leurs déplacements.

MH P

 

Ewa

A la RATP et à la SNCF, la prime JO est toujours en discussion

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Les élus d’Ile-de-France Mobilités ont voté le 7 décembre un avenant au contrat qui lie l’autorité organisatrice des transports de la région à la RATP. Soit, un chèque de 285 millions d’euros sur deux ans (125 M€ en 2023, 160 M€ en 2024) pour absorber une partie de la hausse des salaires de 5,7% consentie par Jean Castex peu de temps après son arrivée aux commandes de l’opérateur public il y a un an. En volant à l’aide de la Régie, Ile-de-France Mobilités (IDFM) sauve non seulement les comptes de la RATP qui menaçaient d’être à nouveau dans le rouge cette année, mais aussi l’intéressement des agents en 2023 et la prime qui sera accordée aux 19 000 salariés mobilisés pendant les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de l’été 2024. Deux mille volontaires se sont déclarés à ce jour, précise la RATP.

Valérie Pécresse peut se permettre cette largesse depuis qu’elle a arraché un accord au gouvernement pour combler les 800 millions d’euros de budget nécessaires à IDFM en 2024, dont 200 millions pour les JO. En contrepartie, « j’exige l’amélioration sans délai de l’offre de transport », répète la patronne de la région et de son autorité chargée des transports. C’est qu’en octobre, la qualité de service sur le réseau de la RATP s’est dégradé avec notamment, une rechute de la ponctualité sur les lignes 3, 6, 7, 8 et 13 du métro, passée sous la barre de 85% aux heures de pointe. En cause, l’absentéisme et la pénurie de conducteurs et de mainteneurs. « Objectif, remotiver les troupes « , justifie Valérie Pécresse.

15 euros, 50 euros

Le montant de la prime pour compenser le surcroît de travail et le renoncement aux vacances estivales sur les deux fois 15 jours des olympiades (26 juillet-11 août puis 28 août-8 sept) n’est pas encore fixé. La négociation entre la direction et les syndicats a commencé sur la base d’une prime de 15 euros par jour, mais tant à la RATP qu’à la SNCF les attentes sont grandes. D’autant plus que la prime qui sera accordée aux 700 soignants par l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) est déjà connue : 2 500 euros brut pour les médecins, 1 200 euros brut pour les infirmiers, 1 000 euros pour les techniciens hospitaliers, 800 euros brut pour les aides-soignants.

Du côté de la SNCF, après deux rendez-vous en novembre, l’un sur l’organisation des transports pendant les JO (nombre de personnels, régions concernées, surplus de trains etc.), l’autre sur le volet social (prime JO, frais de déplacements, logement, garde d’enfants), la direction et les syndicats cheminots ont convenu de se revoir en janvier prochain pour trouver un accord.

Dans un communiqué, Sud Rail indique que la direction a proposé 50 euros par jour pour ceux qui travailleront pendant les Jeux olympiques mais sans répondre à ses questions : « Qui est concerné? (…) Quid de ceux qui ne travailleront pas ce jour-là mais auront préparé le service (matériel, équipement…)« , écrit le syndicat, ajoutant que « la direction renvoie vers les SA, les activités, voire les établissements de production pour obtenir des réponses« . Selon lui, le taux de volontaires est « très faible » alors qu’il faudrait 4500 trains de plus pour assurer le plan de transport en Ile-de-France. La direction doit donc « revoir sa copie« .  De son côté la SNCF refuse à communiquer tant que des discussions sont en cours.

N.A et M-H.P.

 

Ewa

Ce que prévoit Grand Est pour relancer la liaison Nancy-Contrexéville

AGC TER Grand Est
Transdev doit être soulagé. Après avoir échoué il y a six mois, face à la SNCF, à gagner le contrat d’exploitation du lot Tram-Train et Sud Loire ouvert à la concurrence par les Pays de la Loire, l’opérateur devrait remporter l’exploitation, dans le Grand Est, de la liaison Nancy-Contrexéville partiellement suspendue depuis 2016.
Selon nos informations, qui confirment ce qui a déjà été annoncé dans la presse, le groupement NGE-Transdev-Caisse des dépôts (Banque des territoires) est en effet le candidat pressenti par la région Grand Est.
Il ne restait plus dans la compétition que le groupement Keolis (filiale SNCF) -Eilffage Egis Rail. Initialement deux autres groupements avaient fait acte de candidature : Vinci, Renfe et Aracadis d’une part, Régionéo (associant RATP Dev et Getlink), Colas, Systra et Meridiam d’autre part. Ce qui montre un vrai intérêt des nouveaux entrants pour cette réouverture de ligne organisée par la région, note un proche du dossier.
Des négociations exclusives s’ouvrent désormais entre le candidat pressenti et la région. L’exécutif régional devrait confirmer officiellement son choix courant avril 2024.
Pour Transdev, ce sera une deuxième victoire après l’attribution en septembre 2021 du contrat d’exploitation de l’axe Marseille-Nice, qui doit démarrer fin juin 2025. Le nouveau contrat débutera en mai 2024 pour se terminer en décembre 2045. Soit 22 ans, « durée maximale autorisée par les règles françaises et européennes« , avait expliqué, dans une interview accordée il y a deux ans à VRT, David Valence, le vice-président chargé des Transports de la région.
Particularité du contrat, le groupement est responsable de la régénération de l’infrastructure (voies et gares) sur 75 kilomètres et comprend la création d’un centre de maintenance dédié à Mirecourt dans les Vosges. Après une période de pré-exploitation de trois ans, l’exploitation débutera en décembre 2027. La vitesse commerciale pourra aller jusqu’à 115 km/h, portant à 1h10 le temps de parcours entre les deux villes. 30 allers-retours quotidiens seront proposés.
L’exploitation nécessitera le transfert d’une quarantaine d’agents de la SNCF. Les rames mises à disposition par la région devront être renouvelées en 2039. Le groupement NGE-Transdev-Caisse des dépôts apporteront plus de 200 M€ pour rénover la voie et construire le centre de maintenance.
Marie-Hélène Poingt

Ewa

Ermewa va développer son activité en Espagne

Fret Ermewa

Le loueur de wagons Ermewa va augmenter fortement son activité en Espagne, où il va pouvoir proposer, à partir de l’année prochaine, 1031 wagons à ses clients contre 640 actuellement. Le gouvernement espagnol lui a en effet versé une subvention de 17,3 millions d’euros pour construire des wagons et contribuer au développement du secteur.

« Le gouvernement mise sur les autoroutes ferroviaires qui n’existent pas aujourd’hui. En particulier celle qui doit démarrer l’an prochain, partant de Algésiras pour relier Saragosse en passant par Madrid. Et une autre à réaliser entre Valence et Madrid, en espérant plus tard un prolongement vers le Portugal« , explique à VRT Peter Reinshagen, le directeur général de Ermewa SA. « Le gouvernement utilise une partie des fonds européens du programme European NextGeneration EU, pour réduire ses émissions de CO2. D’où sa volonté de développer le fret ferroviaire, qui est très bas, et faire passer sa part de 4% actuellement à 10 % en 2030″.

Plus précisément, 150 wagons porte-bobines dédiés au transport de l’acier vont être fabriqués en France par Inveho (faisant partie du groupe Streem, nouveau nom d’Ermewa Group depuis avril dernier). 50 autres pour le transport de remorques camions (des wagons-poches) seront construits en Espagne par Talleres Alegria. Ces wagons arriveront sur le marché courant 2024. Le chiffre d’affaires réalisé par l’entreprise en Espagne devrait croître de 35 % à 7 millions d’euros.

Plus globalement, malgré une année 2023 compliquée, selon les termes de Peter Reinshagen, l’activité de l’ancienne filiale de la SNCF revendue au tandem formé par la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) et par DWS (la société de gestion d’actifs de Deutsche Bank), progresse. Le chiffre d’affaires de Ermewa SA (une des marques de Streem) est réalisée à 40 % en France, son premier marché devant l’Italie et l’Allemagne. Son parc qui comptabilise 46 000 wagons continue à progresser (il y en avait 40 000 en 2020). Son objectif est de détenir 60 000 wagons en 2031.

MH P

Ewa

La ligne B du métro de Rennes à l’arrêt au moins jusqu’au 18 décembre

Ligne B du métro de Rennes

Inaugurée il a un peu plus d’un an (en septembre 2022), la ligne B à Rennes, (le métro automatique nouvelle génération de Siemens), est à l’arrêt. Au moins jusqu’au 18 décembre.

L’incendie, le 18 novembre dans un poste d’alimentation électrique, a en effet causé d’importants dégâts. On attend de connaître l’origine du sinistre mais l’hypothèse d’un acte de malveillance est d’ores et déjà écartée, selon son exploitant Keolis. Un freinage d’urgence a eu lieu peu avant l’incendie et des analyses sont en cours pour déterminer s’il y a un lien, a indiqué l’opérateur.

Avant le redémarrage, il faudra reconstruire les installations électriques et faire passer un contrôle technique aux 25 rames de la ligne B. Puis la faire fonctionner « à blanc » pendant deux jours. En attendant, des bus de substitution sont en place alors que la ligne B transporte en moyenne 100 000 voyageurs par jour.

Ewa

45 lignes de cars express seront lancées d’ici 2030 en Ile-de-France

01/2001  Saint Denis autoroute A1direction Roissy CDG - 01/01/2001 -  - (c) Recoura / Editions La Vie du Rail - rec-114133 -  BestOFF = Non

Le cheminement a été long, il n’est pas tout à fait fini (il faudra attendre que les JO se passent) mais l’Ile-de-France devrait prochainement lancer un véritable réseau de cars express. Dans la ligne droite du rapport présenté en début d’année par François Durovray, le président de l’Essonne, Valérie Pécresse, la présidente de région, a en effet présenté le 30 novembre un schéma directeur des cars express qui prévoit la création de 45 nouvelles lignes d’ici à 2030, pour mieux relier la périphérie aux villes centres. Cette programmation, qui a donné lieu à de nombreuses concertations, doit être validée le 7 décembre par le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités.

Ces cars express s’adressent principalement aux habitants de grande couronne, où l’essentiel des déplacements se fait en voiture, a précisé François Durovray. « Pour ceux qui effectuent plus de 50 km aller-retour chaque jour pour aller au travail« , a souligné l’élu. « Nous sommes en train d’inventer, en Ile-de-France, un nouveau modèle de transport. Il manquait un maillon pour les trajets longs« , a-t-il ajouté.

Les cars devront aller vite, de pôle à pôle, avec peu d’arrêts intermédiaires. Ils ne devront pas dépasser de 50 % le temps mis par une voiture sur le même trajet. Ils pourront circuler sur des voies dédiées sur les principaux axes routiers congestionnés (autoroutes, voies rapides et autres réseaux structurants). Une trentaine de voies réservées devraient ainsi être aménagées pour fiabiliser l’exploitation de ces lignes. La livrée des cars, facilement identifiable, devra permettre aux automobilistes de constater l’efficacité du système et les inciter à laisser leur voiture au garage pour en profiter.

Une cinquantaine de gares routières à créer

Selon François Durovray, ce mode de transport doit offrir deux promesses : un gain en termes de pouvoir d’achat (le pass navigo utilisable sur ces lignes revient à 43 euros par mois avec le support de l’employeur, contre 400 à 500 par mois pour des trajets en voiture) et un gain de temps, qui plus est, utile (les cars seront labellisés, offrant confort, liseuse, wifi et prises pour clés USB).

Une quarantaine de gares routières, doivent être créées pour accueillir les autocars et les usagers, ainsi que d’autres types de mobilités (lignes régulières locales de bus, transport à la demande, vélo, covoiturage…). Des équipements et des services seront également aménagés au sein des gares routières connectées avec le réseau ferroviaire, dont celles du nouveau métro francilien (Grand Paris Express) avec des abris chauffés, salle de repos, local d’exploitation, sanitaires….

« Les cars express doivent être les RER de ceux qui n’en ont pas« , résume la présidente d’Ile-de-France Mobilités. Des clauses de revoyure sont prévues tous les deux ans pour éventuellement adapter le schéma directeur à l’avenir.

Les premières lignes  seront mises en service fin 2024 après les J0. En espérant que l’Etat décide de pérenniser les voies dédiées qui seront mises en place notamment sur l’A1 et l’A13 à l’occasion des Jeux. La première phase de déploiement (entre la fin 2024 et 2026) prévoit le renfort de neuf lignes existantes et la création de 16 lignes prioritaires. La seconde étape (2027-2030) concernera davantage des lignes à connecter aux gares du Grand Paris Express.

100 millions seront prévus dans le contrat de plan Etat-Région pour les aménagements routiers. Le coût de fonctionnement est estimé à 70 millions d’euros tandis que l’achat de 200 cars nécessitera 70 autres millions.

Marie-Hélène Poingt

 

 

Ewa

Charles-Eric Lemaignen, nouveau président du GIE Objectif Transport Public

Charles-Eric Lemaignen

Le conseil d’administration du GIE Objectif Transport Public a élu à sa tête, le 8 novembre, Charles-Éric Lemaignen. Vice-président grands équipements, connexions métropolitaines et parkings en ouvrage d’Orléans Métropole et deuxième vice-président du GART, il succède à Marc Delayer, directeur général des Transports Publics du Choletais, pour un  mandat de deux ans.

Trait d’union entre le GART et l’UTP, le  GIE rappelle dans un communiqué avoir « pour mission la promotion de la mobilité durable et la valorisation du transport public au travers de ses manifestations professionnelles (RNTP, EUMO) et grand public (La Rentrée du Transport Public)« .

Ewa

Les jugements à géométrie variable de l’Autorité de la concurrence

Benoît Cœuré

Quel est l’apport de « l’avis-bilan » sur le fonctionnement concurrentiel des transports terrestres présenté le 29 novembre par l’Autorité de la concurrence? Trop de barrières limitent le libre jeu de la concurrence dans le ferroviaire, estime l’institution, reprenant des discours maintes fois entendus et pointant pêle-mêle les difficultés d’acquisition du matériel roulant pour les nouveaux entrants, le montant élevé des péages d’utilisation de l’infrastructure et l’insuffisante qualité du réseau ainsi que les retards pris en matière de modernisation.

Or, selon cette institution, la concurrence est « un facteur puissant d’efficacité, de réduction des coûts, de qualité et de diversification de l’offre« .  Elle peut même aider à atteindre des objectifs de développement durable, affirme son président, Benoît Cœuré. Dans ces conditions, faut-il baisser les redevances d’utilisation du réseau pour favoriser l’arrivée de nouveaux opérateurs? Mais alors comment renforcer les investissements sur le rail, s’interroge l’Autorité de la concurrence qui n’a pas de réponse et renvoie au travail notamment mené sur ce sujet par l’inspection générale des finances.

Elle ne voit pas de distorsion de concurrence entre SNCF Voyageurs qui doit verser une part de ses recettes pour rénover le réseau ferré au bénéfice de tous, alors que ses concurrentes en sont exonérées, voire payent des péages à des tarifs préférentiels consentis par SNCF Réseau les premières années pour faciliter leur arrivée.
Au contraire, les auteurs de l’avis ont des « doutes » sur l’indépendance du gestionnaire des infrastructures ferroviaires. « SNCF Réseau dépend des versements de SNCF Voyageurs. Il y a aussi un problème culturel, des réticences dans son rôle d’animation de la concurrence», estime Benoît Cœuré.

Pas de mention en revanche sur la politique des transports et les injonctions parfois contradictoires de l’Etat. Ni sur le fait que l’activité ferroviaire ne s’improvise pas et est hautement capitalistique. D’où, pour le moment, une situation où les seules concurrentes de la SNCF sur le marché commercial en France (principalement les lignes à grande vitesse) sont des compagnies publiques historiques (Trenitalia et Renfe).

Sur le marché conventionné des TER, pour lequel la loi imposera à partir du 25 décembre prochain de lancer systématiquement des appels d’offres, l’Autorité de la concurrence appelle à une liste des bonnes pratiques et à un renforcement des compétences des élus. Elle estime aussi que les collectivités ouvrant à la concurrence leurs TER devraient devenir les gestionnaires des gares, oubliant que d’autres trafics y passent (fret, TGV…) et que le système actuel repose sur une péréquation permettant de payer les travaux des petites gares grâce aux recettes générées par les plus grandes.

Dans le transport urbain, l’Autorité déplore le petit nombre d’opérateurs lors de la mise en concurrence de réseaux. Elle constate notamment que les appels d’offres récents de plusieurs métropoles n’ont vu qu’un seul candidat déposer une offre. Mais n’évoque pas le coût élevé payé par les entreprises lorsqu’elles répondent à un appel d’offres. Avec à la clé un contrat aux marges faibles. D’où leur sélectivité et la quasi-absence d’opérateurs étrangers sur le marché français.

Autre marché, autre jugement : le fonctionnement des cars Macron est étonnamment vu d’un bon oeil : « Même si la fréquentation reste polarisée géographiquement (45 % des passagers ont voyagé en partant de Paris ou à destination de Paris, l’ouverture des lignes SLO (services librement organisés) a permis de développer des transports dans des zones mal desservies », affirment les auteurs de l’avis. Pourtant, alors qu’on comptait six grands opérateurs en 2017, la guerre des prix a conduit à la sortie de route de quatre d’entre eux deux ans plus tard.  Ce n’est pas un monopole mais avec ce duopole, on en est pas loin…

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

La RATP cible les établissements d’enseignement professionnel pour recruter

Maintenance à la RATP
La RATP a convié une centaine de chefs d’établissements de lycées professionnels de la région Île-de-France aux Rencontres des métiers de la Maintenance, le 8 novembre, à la Maison de la RATP à Paris. L’objectif était de les sensibiliser aux possibilités qu’offre l’entreprise en matière d’emploi. Même si « nous avons reçu de fois plus de candidature en 2023 par rapport à 2022, qui était déjà une bonne année, nous avons besoin de recruter », explique Marie Cosson, responsable des recrutements et du développement des compétences à la RATP.
Cette année, la Régie doit recruter 4900 personnes tous métiers confondus. « Nous avons rempli cet objectif à 90 %, à fin octobre », poursuit la responsable des recrutements.
Dans le domaine plus spécifique de la maintenance, la RATP est à la recherche de 600 personnes cette année. Deux formations intéressent plus particulièrement la RATP. Le bac pro Melec pour Métiers de l’électricité et de ses environnements connectés et le bac pro MEI pour Maintenance des équipements industriels.
Or, il y a plus d’offres d’emploi proposées chaque année par les entreprises que de diplômés qui sortent des établissements scolaires. De plus, la RATP est en concurrence avec les secteurs automobiles, pour la maintenance des bus notamment, mais aussi avec le secteur aéronautique, et plus globalement avec le secteur des transports pour la maintenance du matériel ferroviaire, des infrastructures et notamment de la signalisation.
En organisant ces Rencontres des métiers de la Maintenance, la RATP peut tisser des liens et nouer des partenariats avec les établissements scolaires pour proposer aux élèves des visites d’ateliers, des interventions en cours ou encore des stages. L’année prochaine, l’entreprise s’est fixé un objectif de 450 à 500 recrutements dans la maintenance.
Yann Goubin

Ewa

Le tramway Tb3 en phase d’essais avant son ouverture au printemps

Tramway Tb3 en travaux, novembre 2023
Sur le prolongement de la ligne de tramway T3b, entre Porte-d’Asnières et Porte-Dauphine, les rames ont commencé leurs essais statiques et dynamiques, depuis le début du mois.
Les infrastructures ferroviaires proprement dites, comme la voie et la signalisation, sont en effet achevées sur cette portion de voies nouvelles installées sur les boulevards des Maréchaux.

En revanche, l’aménagement des stations, ainsi que les installations urbaines autour de ces nouveaux arrêts, restent à achever.

Le prolongement de 3,2 km comptera sept nouvelles stations. Trois d’entre elles porteront le nom de la porte parisienne qu’elles desservent (Porte-de-Champerret, Porte-Maillot – Palais-des-Congrès, Porte-Dauphine – Avenue-Foch) et offriront une correspondance avec une ligne de métro ou de RER. Trois autres prendront le nom de figures féminines comme l’a souhaité la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse : Anny Flore (comédienne), Anna de Noailles (poétesse) et Thérèse Pierre (résistante). Enfin, la station à proximité de la porte de Courcelles s’appellera Square Sainte Odile, en raison du jardin du même nom situé le long du tramway.

9 rames et 50 conducteurs en plus

En attendant l’ouverture du prolongement en avril 2024, soit quelques mois avant les JO, les essais dynamiques vont se poursuivre afin de s’assurer du comportement normal du matériel sur le nouveau tronçon. Ils sont aussi l’occasion pour les équipes de relever le positionnement géographique des rames en circulation, en s’appuyant sur le signal GPS et sur des relevés odométriques associés à des balises placées sur la voie, en cas de perte de signal. Ces données servent au poste embarqué de système d’aide à l’exploitation (SAE) qui équipe les rames de la ligne et outil de régulation.
La RATP a acquis neuf rames Citadis 402 (ou TW03) supplémentaires (tranche 4 de la commande) pour un montant de 36 millions d’euros. Elle s’ajouteront aux 63 rames de la ligne. Et assureront une fréquence toutes les quatre minutes aux heures de pointe.
La formation des conducteurs commencera en janvier. La RATP en a recruté 50 qui s’ajouteront aux 130 affectés à cette ligne des Maréchaux. Il s’agit, pour la totalité d’entre eux, d’anciens machinistes issus d’un recrutement interne.
Yann Goubin