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Ewa

Valdunes placé en redressement judiciaire

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Le tribunal de commerce de Lille, qui a constaté une situation de cessation de paiement, a placé le 20 novembre en redressement judiciaire Valdunes. Le dernier fabriquant en France de roues et d’essieux pour les trains est à la recherche d’un repreneur après avoir été été lâché en mai dernier par son actionnaire chinois MA Steel.

L’entreprise dispose de trésorerie lui permettant de tenir jusqu’en mars. Le tribunal considère qu’un « plan de redressement est envisageable » pour la société qui emploie plus de 320 salariés dans deux sites du département du Nord, une forge à Leffrinckroucke, près de Dunkerque, et Trith-Saint-Léger près de Valenciennes, où sont usinés roues et essieux. « A ce stade, nous n’avons pas de marque d’intérêt pour les deux sites mais nous avons des marques d’intérêt séparés pour chacun des deux sites« , a commenté Roland Lescure, le ministre de l’Industrie qui suit le dossier depuis plusieurs mois.

En septembre, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, avait appelé à la reprise de Valdunes par Alstom et la SNCF, deux gros clients du fabriquant. Les deux groupes se sont dits prêts à jouer leur rôle d’acheteur mais pas à devenir actionnaires. De leur côté, l’Etat et la région Hauts-de-France ont annoncé mi-octobre qu’ils s’engageraient financièrement pour accompagner une éventuelle reprise.

Selon le ministère de l’Industrie, Valdunes produit en moyenne 30 000 roues par an. Il devrait en fabriquer au moins 80 000 pour être rentable. C’est deux fois plus que les besoins cumulés d’Alstom, de la SNCF et de la RATP. L’évolution des sites vers d’autres activités fait partie des scénarios envisageables pour la suite, estime le ministre.

Ewa

Bornes de recharge : des solutions pour les copropriétés

Bornes électriques Waat
Alors que le nombre de bornes de recharges dans l’espace public a aujourd’hui dépassé les 100 000 exemplaires, l’enjeu est désormais d’équiper les installations privées pour accompagner l’essor des voitures électriques. On compte actuellement environ 1,5 million véhicules électriques et hybrides en France, et on prévoit qu’ils seront 17 millions en 2035.
Pourquoi installer des bornes dans l’espace privé ? Parce que « les utilisateurs de véhicules électriques effectuent la moitié de leurs recharges à domicile », précise Patrick Kic, président de l’association française des opérateurs de recharge (Afor), et également Pdg de Waat, un important installateur et opérateur français de bornes de recharge.
La recharge à domicile est encore plus importante chez les Français possédant une habitation individuelle : « 90 % des recharges se font à domicile quand une place dédiée est disponible », ajoute Antoine Herteman, président de l’Avere, association nationale pour le développement de la mobilité électrique.

Plus de 8 millions de places de parking à équiper dans les immeubles

Moins coûteuse que la recharge dans l’espace public, surtout si l’on profite des heures creuses, la recharge à domicile est aussi plus pratique parce qu’elle est le plus souvent effectuée de nuit au moment où le véhicule ne sert pas. Si l’installation d’une infrastructure de recharge pour véhicules électriques dans une maison individuelle est facile, notamment pour des bornes de puissance moyenne autour de 7 kW, elle est évidemment plus compliquée dans une résidence ou un immeuble.
Or, la moitié des Français vit en habitat collectif, avec 8,4 millions de places de parking. Seules 2 % sont équipées d’une borne de recharge. Il reste donc plus de 8,23 millions à équiper d’ici à 2035.
Les syndics de copropriétés ont le choix entre plusieurs formules. Soit la copropriété installe les infrastructures de recharge à ses frais, ce qui la laissera libre ensuite de choisir son opérateur, et permettra aux copropriétaires de valoriser leurs places de parking de 10 à 15 % de la valeur à la revente. Mais cela représente un coût difficile à faire voter en assemblée générale, les charges ayant augmenté avec la hausse de l’énergie. Pour éviter d’investir, les copropriétaires peuvent aussi faire appel à un opérateur qui assumera le coût de l’installation. Mais la copropriété perdra sa liberté de choisir le fournisseur d’électricité des recharges. Et l’installation pourra être démontée en cas de revente.

De nouvelles solutions possibles

Une autre formule réunit les avantages des deux premières solutions mais elle ne concerne que les parkings souterrains. Il s’agit de la propriété sans le financement, une solution portée par Logivolt, une filiale de la Banque des territoires. L’organisme financier de la Caisse de dépôts créée en 2022, avance alors l’investissement nécessaire à l’installation et se remboursera à travers les contrats des utilisateurs.
En communiquant sur ces dispositifs, l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) qui réunit 25 millions d’adhérents, l’Ademe, Enedis et l’Afor, cherche à promouvoir l’installation de bornes dans l’habitat collectif en présentant des solutions qui n’imposent pas d’avance de frais de financement.
Toutefois, le président de l’Afor, pointe du doigt l’exclusion du stationnement extérieur dans le dispositif Logivolt. Or, « on dénombre 90 000 places en extérieur dans les copropriétés en France. Et l’équipement de ces places est deux fois plus coûteux à cause des travaux d’infrastructures et notamment des traversées de voiries à l’intérieur de ces copropriétés ».
L’installation de la borne elle-même coûte « entre 1500 et 2000 euros, dans un parking souterrain », dit Patrick Kic. Mais, ajoute-t-il, « avec le crédit d’impôt et les différentes aides, on peut proposer une borne à 599 euros ».
Yann Goubin

Ewa

Situation ferroviaire tendue dans les Hauts-de-France

TER Hauts-de-France à Boulogne-Ville

Des intempéries qui durent et qui fragilisent le réseau ferroviaire… C’est le cas depuis le 1er novembre dans la région des Hauts-de-France, qui a été longuement exposée à des intempéries, tempête, fortes précipitations et vents violents, perturbant le fonctionnement des TER. Les zones de fragilité se sont multipliées dans la région. Ainsi, sur la ligne Etaples-Le Touquet vers Boulogne, l’eau accumulée dans le sol a provoqué des coulées de terre d’un talus sur la voie ferrée. L’expertise qui doit être menée, puis les travaux qui suivront, devraient durer jusqu’en février, estime dans un communiqué SNCF Voyageurs. D’où des interruptions de circulations entre Etaples et Boulogne.

Sur l’axe Saint-Pol-sur-Ternoise vers Etaples-Le Touquet, des évaluations sont également en cours suite aux flux d’eau qui se sont déversés sur les voies les inondant par endroit. La remise en état est envisagée pour le mois d’avril. Les circulations sont de ce fait interrompues entre Etaples-Le Touquet et Saint-Pol-sur-Ternoise et le plan de transport est allégé entre Saint-Pol-sur-Ternoise et Arras.

Cinq rames vandalisées

A partir du 21 novembre, un service de cars devait être mis en place sur la ligne Etaples-Le Touquet – Boulogne. En revanche sur l’axe Saint-Pol-sur-Ternoise- Etaples le Touquet, le niveau d’inondations ne permettait pas à cette date d’envisager une solution routière. Les voyageurs ont la possibilité d’utiliser un itinéraire de contournement en TER ou en TER GV. Un dédommagement sera également proposé aux abonnés qui pourront s’adresser au service clients de TER.

A cette situation s’est ajouté un acte de vandalisme particulièrement grave avec des conséquences sur les circulations ferroviaires : dans la nuit du 11 au 12 novembre, cinq rames du parc des Hauts-de-France, stationnées dans le secteur d’Amiens, ont été fortement endommagées. 250 vitres ont notamment été brisées, des dommages ont été commis sur l’informatique embarquée et des pupitres de cabines de conduite cassées. SNCF Voyageurs, qui a immédiatement porté plainte,  est de ce fait obligé « d’ajuster » quotidiennement son plan de transport et éviter autant que possible les suppressions et les sous-compositions sur les six lignes concernées (Paris Nord-Amiens, Paris Calais Ville, Paris Nord -Saint Quentin, Paris Nord- Compiègne, Paris Nord- Maubeuge- Cambrai, Paris Nord – Creil – Saint Just-en-Chaussée).

Les équipes SNCF de la région sont mobilisées pour remettre en état le matériel pour limiter les temps d’immobilisation. Le 16 novembre, une première rame était remise en circulation. Une seconde était attendue tout début décembre 2023.

Ewa

L’Unsa-Ferroviaire et la CFDT Cheminots signent l’accord salarial à la SNCF

Siège sncf

Après l’Unsa-Ferroviaire qui a annoncé le 15 novembre avoir signé l’accord salarial proposé par la SNCF, c’est au tour de la CFDT Cheminots d’indiquer le 20 novembre que ses adhérents se sont prononcés en faveur d’une signature. Le syndicat regrette « la communication déployée par la direction« , qui s’appuie « sur des moyennes et des agrégats de somme » mais explique faire un choix clair pour les salaires, un sujet « prioritaire« , et pour  « améliorer le réel et le quotidien » des cheminots. De son côté, l’Unsa-Ferroviaire, qui fait aussi du pouvoir d’achat une question majeure, estime avoir été entendu sur plusieurs points (notamment des éléments variables de solde rehaussés) et se félicite de la reconduction du forfait mobilités durables (400 euros) qui avait été obtenu l’an dernier.

Rappelons que l’entreprise propose pour 2024, dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires), une hausse moyenne des rémunérations de 4,6 %. Une hausse plus forte que l’inflation envisagée à +2,6 % en 2024. Et qui s’inscrit dans la lignée des augmentations des deux années précédentes, atteignant + 12 % en moyenne, sous la poussée d’une inflation importante.

Reste maintenant à savoir, d’ici le 22 novembre (date butoir), si la CGT Cheminots et Sud Rail signeront, ce qui paraît peu probable. Surtout depuis que Sud Rail a écrit aux autres fédérations pour demander à les les rencontrer et « construire une puissante mobilisation » sur le sujet des salaires.

L’accord NAO s’applique automatiquement si des organisations syndicales représentant une majorité dans l’entreprise signent. Ce n’est pas le cas à elles deux de l’Unsa-Ferroviaire et de la CFDT Cheminots. L’année dernière, seule la CFDT Cheminots avait signé et la SNCF avait tout de même décidé unilatéralement d’appliquer ses propositions salariales. Les deux syndicats espèrent que, quelle que soit l’issue des consultations lancées par Sud et la CGT, la SNCF appliquera le même principe.

Ewa

La modernisation du matériel roulant se poursuit en Centre Val de Loire

Trains Rémi Centre Val de Loire
La flotte des Omneo premium Regio2N, à la livrée jaune propre à la région Centre Val de Loire, est désormais complète. La 32ème rame commandée par la région a été livrée le 9 novembre, un peu plus de trois ans après le premier exemplaire livré le 20 août 2020. La mise en service est prévue mi-décembre. Et d’ici l’été 2024, ces 32 Regio2N seront équipés du wifi, de la vidéoprotection et du comptage automatisé des voyageurs.
Cette commande de matériel neuf pour un montant de 460 millions avait été décidée par la région en 2018 lorsqu’elle avait décidé de reprendre à l’État les trois lignes Intercités : Paris – Orléans – Tours, ­Paris – Bourges – Montluçon, et Paris – Montargis – Nevers. Avec l’objectif de mailler le territoire régional aux multiples pôles.

Un nouveau technicentre à Orléans

Pour assurer l’entretien de ce nouveau matériel, et notamment la maintenance préventive, la région a fait construire pour 70 millions d’euros un nouveau technicentre à Orléans, entre les gares d’Orléans et de Fleury-les Aubrais, qui a été inauguré il y a un an, le 29 novembre 2022.
Le Centre Val de Loire en attend une hausse de la fréquentation : + 26% sur les lignes Rémi express (les anciennes lignes Intercités), et + 20 % sur les lignes Rémi Val de Loire, par rapport à 2019. L’instauration de la gratuité des TER et des bus Remi, à la rentrée, pour les jeunes de 15 à 25 ans, le week-end et les jours fériés, devrait y contribuer. « 160 000 billets gratuits ont déjà été délivrés à ce jour, depuis le 1er septembre, et les prévisions tablent sur 200 000 billets gratuits d’ici la fin de l’année », a indiqué Philippe Fournié, le vice-président du conseil régional délégué aux mobilités et au transport.
En plus des 32 Regio2N, la région a annoncé une nouvelle commande de sept rames supplémentaires, pour un montant de 145 millions d’euros. Elles devraient être livrées mi-2026 et affectées à la ligne Paris – Chartres.
Enfin, la région a engagé la rénovation mi-vie de 50 rames régionales de trois séries : les ZTER jusqu’en 2025, les TER NG jusqu’en 2026 – la première rame rénovée a été livrée en juin –, et les AGC entre 2025 et 2029. L’investissement s’élève à 187 millions d’euros.
Yann Goubin

Ewa

Des espaces de santé dans les gares

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Gares & Connexions s’engage dans la lutte contre les déserts médicaux ! A l’issue d’un appel d’offres lancé en mars dernier, la filiale de SNCF Réseau a annoncé le 17 novembre avoir signé avec Loxamed une promesse de convention d’occupation temporaire pour déployer une offre de santé dans près de 300 gares d’ici à 2028.

Ces gares seront situées dans des zones d’intervention prioritaires ou des zones d’aménagement concerté (ZAC), caractérisées par une offre de soins insuffisante et une difficulté d’accès aux soins, précise dans un communiqué Gares & Connexions. Plusieurs services seront proposés comme des consultations à distance, des campagnes de prévention ou des vaccinations. Un infirmier accompagnera chaque patient.
L’Ordre des médecins est très critique face au projet et conseille plutôt « d’améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus enclavés » pour attirer des professionnels de santé.

Ewa

Thierry Nier prend les rênes de la CGT-Cheminots

Thierry Nier, secrétaire général de la fédération CGT des cheminots

Réunie en congrès à Tours du 14 au 17 novembre, la fédération CGT des cheminots a élu sa nouvelle commission exécutive (l’organe dirigeant de la fédération), qui a obtenu 98,87 % des voix. Thierry Nier devient secrétaire général de la CGT-Cheminots. Il en assurait déjà l’intérim depuis que Laurent Brun était devenu en mars dernier administrateur de la confédération après l’élection à la tête du syndicat de Sophie Binet. Il a aussi auparavant assuré les fonctions de porte-parole et de secrétaire fédéral. De son côté Romain Pitelet a été élu secrétaire général adjoint de la CGT-Cheminots.

Avec Laurent Brun, le premier syndicat de la SNCF avait adopté une ligne dure vis-à-vis de la direction mais avait subi un nouveau recul lors des dernières élections professionnelles de 1,6 point, en recueillant 32,44% des voix. Il y a 20 ans, la CGT pesait 44 % des voix.

Avec Thierry Nier s’ouvre toutefois un nouveau management « plus ouvert » à la discussion et à la conciliation, « plus simple« ,  « moins condescendant et hautain« , « moins dans des combats d’arrière-garde« ,  pour reprendre les termes de syndicalistes qui l’ont côtoyé. Même si derrière lui, ajoutent-ils, c’est l’organisation qui décide.

Dans son communiqué présentant la nouvelle équipe, la fédération a ainsi affirmé vouloir continuer « l’offensive », réaffirmant qu’il faut « continuer à stopper le démantèlement et la privatisation de la SNCF« . À l’issue de son congrès, la CGT-Cheminots a aussi rappelé qu’elle se fixait plusieurs objectifs, comme « la réunification des chemins de fer dans une entreprise publique unique et intégrée », alors que la réforme ferroviaire a scindé la SNCF en cinq sociétés anonymes pour répondre à l’ouverture à la concurrence. Elle réclame également l’amélioration des conditions sociales « et la création d’un statut pour tous les cheminots », récemment supprimé par la loi de 2018. Enfin, elle demande une augmentation générale de tous les salaires alors que la direction vient de mettre sur la table ses propositions avec une hausse moyenne des rémunérations de 4,6 % pour 2024.

 

Ewa

La coalition de gauche espagnole veut moins de vols courts au profit du train

Trains de la Renfe gare de Madrid

« Les vols intérieurs de moins de deux heures et demie doivent être réduits au profit du train » : tel est l’engagement pris cet automne par les partis de gauche socialiste (PSOE) et Sumar qui ont soutenu Pedro Sánchez, investi hier chef du gouvernement espagnol. Détaillé par Yolanda Diaz (leader de Sumar), leur programme est de favoriser les reports vers le train, partout où est offerte une alternative ferroviaire en moins de deux heures et demie.

Sont visées les liaisons aériennes quotidiennes entre Madrid et les aéroports de Alicante, Barcelone, Málaga, Séville et Valence. Des trains à grande vitesse (AVE) relient ces cinq destinations, à partir de la capitale, en deux heures et demie au plus. A titre d’exemple, Räul Blanco, président de la compagnie Renfe, rappelle qu’entre Madrid et Barcelone 7,9 millions de voyages ont eu lieu en 2022, dont 78 % l’ont été en train.

Reste que l’aéroport madrilène de Barajas n’est pas pour le moment relié au réseau ferroviaire à grand vitesse. Cette connexion est en projet, la majorité des vols internationaux ayant pour origine ce hub. La situation est identique à Barcelone-Prat.

Si cet engagement en faveur du rail ne peut que satisfaire les opérateurs Renfe, Iryo et Ouigo, elle est accueillie avec réserve par l’Association des lignes aériennes espagnoles (ALA). Pour son président, Javier Gandara, le train devrait seulement être un « moyen complémentaire ». Le président de la compagnie Iberia, Fernando Candela, est sur la même ligne et craint que « les passagers préfèrent voyager via Paris, Londres ou Francfort » si la grande vitesse ferroviaire n’arrive pas au terminal T4 de l’aéroport de Madrid-Barajas.

M. G.

Ewa

L’Ile-de-France revoit son service PAM

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« De très nombreux usagers m’ont fait part de critiques sur le service de transport à la demande destiné aux personnes handicapées habitant notre région », a expliqué Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, venue le 10 novembre, dans les locaux de la plate-forme d’appels gérée par Kisio, une filiale de Keolis. C’est en effet à cette entreprise qu’IDFM a confié l’exploitation de ce service, après un appel d’offres.
Depuis le mois d’avril, la gestion du PAM a été progressivement centralisée depuis une plateforme, alors qu’auparavant, chaque département de la région proposait des trajets en appliquant ses propres tarifs.
L’idée d’un service uniformisé remonte à 2021. En centralisant les demandes, la Région voulait offrir un accès à la mobilité, identique à tous les habitants, tant du point de vue des trajets, de leur distance que de leurs tarifs. « On m’a rapporté des Paris – Meaux à 80 euros, alors qu’à Paris, c’était 4 euros », raconte Valérie Pécresse.
L’intégration des premiers départements au sein de la nouvelle structure PAM Francilien a commencé en avril dernier, avec la ville de Paris, le Val-de-Marne et l’Essonne. En juillet, c’était au tour des Hauts-de-Seine et des Yvelines.
Les usagers réguliers doivent fournir des justificatifs. « Sur 4500 utilisateurs actifs, il y a seulement 2500 dossiers complets», indique Clément Michel, directeur général France, Île-de-France et Territoires chez Keolis. Conséquence, en septembre, au plus fort des dysfonctionnements du service, il y a eu 7 % des courses demandées non réalisées. L’objectif de Keolis est de « descendre à 5 % au plus vite », indique Clément Michel.
« C’est un service très subventionné, il est donc normal de justifier de sa situation pour en bénéficier. Mais j’ai proposé des assouplissements à l’opérateur, comme demander un livret de famille à la place d’un acte de naissance, qui est long à obtenir », explique Valérie Pécresse.
D’autres améliorations sont attendues avec l’embauche d’une quinzaine de conducteurs et la possibilité d’un plus grand recours aux taxis.  « Nous allons garder 55 véhicules adaptés, et prolonger leur durée de vie pour passer de 250 à 300 de ces véhicules en service », détaille encore Valérie Pécresse.
Au centre d’appels aussi, les effectifs vont être augmentés pour passer de 20 à 40 téléopérateurs. En espérant pouvoir ainsi mieux intégrer les prochains départements, la Seine-Saint-Denis en novembre et le Val d’Oise courant 2024.
Y. G. 

Ewa

Transports gratuits pour les 12-26 ans en Occitanie

Carole Delga, présidente de l'Occitanie, et Jean-Luc Gibelin, chargé des Transports
La région Occitanie franchit une nouvelle étape pour inciter ses habitants à utiliser les transports en commun : les trains et les cars régionaux des 370 lignes LiO seront gratuits dès le 22 décembre pour les jeunes de 12 à 26 ans en fonction de leur usage. Le dispositif « + = 0 », qui permettait déjà aux 16-26 ans de bénéficier de la gratuité à bord des trains et des cars régionaux liO depuis le 1er septembre, s’ouvre donc à tous les jeunes de 12 à 26 ans sur l’ensemble du réseau de transport liO (21 lignes de train et 370 lignes de car).
Le système est construit sur une tarification dégressive allant jusqu’à la gratuité, rappelle la région. Il offre une réduction de 50 % dès le premier trajet, puis la gratuité des voyages à partir du 10e trajet, et la possibilité, dès le 20e trajet, de disposer d’une cagnotte pour le mois suivant. A partir de 30 trajets réalisés dans le mois, la gratuité devient totale le mois suivant. L’application Fairtiq, qui permet de calculer les montées et descente à bord des rames LiO, a été téléchargées 90 000 fois par les 16-26 ans depuis septembre, date à laquelle cette tranche d’âge a pu en bénéficier.
« Un million d’habitants sur les six que compte la région » devrait en profiter , précise Carole Delga, la présidente de l’Occitanie. La fréquentation des cars LiO a augmenté de 25 % en un an. Celle des TER de + 20 % par rapport à 2022 et même + 44 % par rapport à 2019. Ce qui permet d’éviter la circulation de 108 000 véhicules, chaque jour, sur les routes régionales, toujours selon la collectivité.
En 2024, l’Occitanie étendra son soutien à d’autres modes de transports. Au premier semestre 2024, elle multipliera par deux ses aides au covoiturage pour les 18 à 26 ans. « Les conducteurs seront assurés de percevoir au moins deux euros, même pour les courses de petites distances. Pour les usagers, le coût du trajet sera aussi plafonné à deux euros », explique Carole Delga.
La région va également expérimenter, en septembre 2024, un service de prêt d’une trentaine de vélos dans six lycées de la région (Sommières, Canet-en-Roussillon, Saint-Clément-de-Rivière, Caussade – Monteils, Pamiers et Cazères), et un deuxième modèle s’appuyant sur une flotte de vélos pour tous les usages y compris les sorties scolaires, et tous les publics (élèves, enseignants, administratifs) du lycée Paul Mathou à Gourdan-Polignan. Déjà, depuis octobre, la région prend en charge 50 % de l’achat d’un vélo pour les élèves en classe de seconde, une aide plafonnée à 200 euros.
Yann Goubin