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Ewa

La Renfe reliera Toulouse à Barcelone au deuxième trimestre 2025

Un peu plus d’un an après s’être implantée en France en lançant des lignes entre Lyon et Marseille, et Barcelone et Madrid, la compagnie espagnole Renfe annonce l’ouverture d’une troisième liaison, entre Toulouse et Barcelone, à compter du second trimestre 2025. Avec des arrêts à Carcassonne, Perpignan, Figueres et Gérone.

Dans un premier temps, à partir du deuxième trimestre jusqu’à la mi-septembre, ce train circulera sur une base saisonnière, précise la compagnie. Le trajet se fera en 3h30 en AVE.

« Si les horaires demandés sont confirmés, la nouvelle ligne permettra également des connexions vers Madrid, Saragosse, Tarragone, Valence, Lleida et Castellón », indique encore la Renfe, qui espère toujours pouvoir relier également Paris avec ses trains AVE s-106 de grande capacité, « une fois que Talgo aura achevé son processus d’homologation », rappelle-t-elle.

Ewa

DB Cargo lance un plan de restructuration prévoyant 2300 salariés en moins

DB Cargo, la filiale de fret ferroviaire de la Deutsche Bahn, a annoncé le 10 octobre qu’elle allait se séparer de 2300 salariés, soit 13 % de ses effectifs. Cette restructuration, effective à partir du 1er janvier, passera par des départs volontaires, des dispositifs de pré-retraite et des reclassements au sein du groupe ferroviaire. Elle se traduira également par la création de nouvelles unités d’affaires axées sur des secteurs spécifiques (acier, automobile, transport combiné…) qui fonctionneront de manière indépendante.

L’opérateur, l’un des plus importants acteurs de fret ferroviaire en Europe, espère ainsi rationaliser son activité largement déficitaire depuis des années.

Ewa

Eric de Balincourt nommé président de Systra France, à l’heure où la privatisation du groupe devient effective

Eric de Balincourt

Selon nos informations, c’est Eric de Balincourt qui a été choisi pour prendre la tête, à partir du 4 novembre, de Systra France. Ingénieur ENTP, il succède à Didier Traube, qui avait quitté au printemps dernier la société d’ingénierie. Depuis, Jean-Charles Vollery assurait l’intérim.

Eric de Balincourt était depuis 2022 directeur général Infrastructures de Spie Batignolles. Un groupe qu’il avait rejoint en 2008 comme directeur du développement après un passage dans le public, notamment à la DRE Ile-de-France et au ministère de l’Equipement.

Son arrivée coïncide avec celle du nouvel actionnaire de Systra, Latour Capital et Fimalac, ce qui marque la privatisation du groupe français. Cet actionnaire devient en effet majoritaire en détenant 58% du capital, tandis que la SNCF et la RATP, actionnaires historiques, n’en conservent plus que 20% chacune (les 2 % restants appartenant aux salariés).

L’objectif est de faire de Systra un champion mondial, avait expliqué il y a quelques mois à VRT Pierre Verzat, le président du directoire. En la faisant grossir pour qu’elle fasse jeu égal avec les plus grandes sociétés d’ingénierie dans le monde, majoritairement nord américaines. En 2023, son chiffre d’affaires a atteint près de 1,1 milliard d’euros, en hausse de 40 % en deux ans.

Marie-Hélène Poingt

Ewa

Cinq des six prévenus, dont la SNCF et Systra, jugés coupables dans l’accident d’Eckwersheim

La SNCF, Systra et SNCF Réseau ont été reconnus coupables le 10 octobre, par le tribunal correctionnel de Paris, « d’homicides et blessures involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité » lors de l’accident du TGV Est à Eckwersheim. Le déraillement avait causé la mort, le 14 novembre 2015, de 11 personnes.  21 personnes avaient également été blessées gravement et 21 autres plus légèrement. Lors de l’accident, le TGV avait abordé une courbe à 265 km très au-dessus des 176 km/h prévus. Les entreprises n’ont pas correctement évalué les risques des essais en survitesse, a estimé le tribunal.
La société d’ingénierie Systra, chargée des essais, qui « porte la responsabilité la plus importante » dans le déraillement, a été condamnée à une amende de 225 000 euros. La SNCF a été condamnée à une amende de 200 000 euros, doublée à 400 000 euros car son casier n’est pas vierge et SNCF Réseau à 75 000 euros, doublés également à 150 000 euros d’amende.
Le cadre traction a de son côté été condamné à 15 mois de prison avec sursis, au titre notamment de son autorité sur la stratégie de freinage, et le conducteur du TGV à sept mois de prison avec sursis car il a été jugé qu’il n’était pas un simple exécutant. En revanche, le pilote employé par Systra, qui était également présent dans la cabine de pilotage au moment de l’accident, a été relaxé car il a été estimé que ses fautes n’avaient pas contribué à l’accident.
L’avocat de la SNCF a indiqué, à la sortie de l’audience, que l’entreprise allait étudier le jugement pour prendre une décision sur la suite de la procédure.

Ewa

SNCF Réseau choisit de fermer (en journée) la ligne Paris-Orléans pour un chantier hors norme

Attention gros chantier à venir sur la ligne Paris-Orléans ! SNCF Réseau annonce que cette liaison sera fermée en journée à partir d’août 2025 pendant six mois, pour cause de travaux importants. Dès avril, des travaux préparatoires entraîneront l’interruption des circulations de 10h à 15 h. Puis lorsque le chantier principal démarrera, durant l’été, des coupures sont prévues en semaine entre 9h30 et 17h30 jusqu’à la fin janvier 2026. L’achèvement du chantier est prévu en février 2026.

Des cars de substitutions seront mis en place. Des pauses sont toutefois prévues le week-end et pendant les vacances de Noël.

Le chantier, d’un montant de 133 millions d’euros, a déjà été repoussé deux fois. Il permettra de rénover 70 km de voies entre Boisseaux et Les Aubrais dans le Loiret et mobilisera 400 personnes.

Sa particularité est de se dérouler en journée. Il n’y aura donc pas de TER entre Paris et Orléans aux moments des fermetures des voies. « Si nous saluons la réalisation de ces travaux indispensables , nous ne pouvons ignorer les difficultés qu’ils causeront aux voyageurs quotidiens« , a commenté dans un communiqué François Bonneau, le président de la région Val-de-Loire. « Nous regrettons que nos demandes de privilégier des interventions nocturnes, moins pénalisantes pour les usagers, n’aient pas été prises en compte« , a-t-il ajouté.

SNCF Réseau a fait le choix de privilégier les trains de fret qui circulent essentiellement la nuit « car l’axe Paris-Orléans est majeur pour le fret« , a assumé Matthieu Chabanel qui intervenait le 8 octobre au colloque organisé par l’Association française du rail (Afra).

MH P

Ewa

Pourquoi l’arrivée des bus bi-articulés Tzen 4 en Ile-de-France va connaître un sérieux retard

Mauvaise surprise pour Ile-de-France Mobilités après la faillite au printemps dernier du constructeur de bus Van Hool : le repreneur, l’entreprise néerlandaise VDL, a décidé de délaisser l’activité bus pour ne reprendre que l’activité cars qui l’intéressait. Or, l’autorité organisatrice des transports franciliens avait commandé à Van Hool 30 bus Tzen 4 pour desservir, à partir de la fin de l’année, la ligne qui reliera Corbeil-Essonnes à Viry-Châtillon, en passant par Évry-Courcouronnes, Ris-Orangis et Grigny.

Le constructeur belge était associé en groupement avec Alstom et Kiepe Electric pour la conception et la fabrication de ces bus biarticulés innovants de 24 mètres, 100% électriques, qui peuvent se recharger très rapidement. Mais il faudra encore attendre avant de les voir arriver. « Cinq bus sur trente ont déjà été livrés au centre bus de Corbeil-Essonnes. Les vingt-cinq bus restants sont actuellement à l’usine Van Hool de Lier (Belgique)« , indique à VRT Ile-de-France Mobilités.

Île-de-France Mobilités a donc cherché un nouveau constructeur et trouvé un accord avec le suisse Hess pour lui faire réaliser les prestations qui relevaient de Van Hool. « Hess est en mesure de reprendre la production sans délai dès qu’il aura accès aux vingt-cinq bus« , assure IDFM, qui a négocié un accord avec les curateurs (désignés par la justice belge pour gérer la faillite) pour débloquer l’accès à l’usine et aux bus. « Celui-ci est en cours de formalisation et devrait permettre de débloquer la situation« , ajoute IDFM. Côté usagers, on espère au mieux une arrivée à la mi-2025 de ces nouveaux bus à haut niveau de service, pouvant transporter 140 passagers, pour remplacer la ligne 402, la plus fréquentée de l’Essonne avec quelque 26 000 voyageurs par jour.

Marie-Hélène Poingt

 

 

 

 

 

Ewa

François Durovray veut créer un « comité de liaison » avec les régions sur la billettique et les achats de trains

Zou, Aleop, liO… qui connaît ces marques ?, s’est interrogé le 8 octobre, lors d’un colloque de l’Afra (Association française du rail), François Delétraz, le président de la Fnaut, dans une charge contre la multiplication des marques de TER et la volonté des régions de prendre la main sur la distribution de billets de leurs TER. Ce qui morcelle l’offre ferroviaire et complique considérablement la vie des voyageurs, déplore la fédération des associations de défense des usagers.

Auparavant, d’autres intervenants, notamment des représentants des constructeurs Caf et Siemens Mobility, avaient regretté des procédures d’homologation des matériels trop longues, des normes trop souvent changeantes et des « sur-spécifications » demandées par les régions pour avoir un matériel sur-mesure, générant une atomisation du marché et des risques pour l’industrie ferroviaire. Et de formuler le vœu que les régions regroupent leurs demandes pour avoir des trains « sur étagère« , alors que la demande pour des voyages en train est forte.

Pour répondre à ces interpellations, François Durovray a clôturé les débats en annonçant son intention de créer « un club des autorités organisatrices des transports » qui pourrait aussi s’appeler « comité de liaison« . « Il me semble légitime que l’Etat prenne l’initiative d’organiser des réunions avec les autorités organisatrices pour traiter des questions d’acquisition du matériel roulant, de la billettique… et de tout un tas de sujets qui nécessitent une coordination compte tenu des demandes faites par les uns et les autres. L’ouverture à la concurrence justifient des enjeux de transparence« , a assuré le nouveau ministre des Transports.

MH P

 

Ewa

A La Rochelle, une société d’économie mixte pour remplacer la régie des transports

La Rochelle

En 2017, l’agglomération rochelaise (Charente-Maritime) avait délégué les transports urbains à la régie des transports communautaires rochelais, et à Transdev l’exploitation des transports périurbains, transports scolaires et à la demande. Suite à une étude révélant « un bilan contrasté des performances », les élus ont choisi de confier les deux activités à un seul opérateur. Le 26 septembre dernier, ils ont annoncé avoir retenu Transdev, seul en lice, pour assurer la nouvelle délégation de service public du réseau Yelo. La société agira via une société d’économe mixte à opération unique (Semop), à partir du 1er janvier 2025 et pour cin ans.

La nouvelle structure devra faire face à des objectifs ambitieux : un nouveau réseau, 20 % plus grand que l’actuel, doit voir le jour en juillet 2025. Et la collectivité locale souhaite que la fréquentation atteigne 13,8 millions de passagers par an d’ici à 2030, soit une progression de 38 %.

J-S. T.

Ewa

Les pistes (démoralisantes) de François Durovray pour financer le transport public

Ne comptez plus sur l’Etat pour financer vos projets ! C’est en substance ce qu’a répondu le 3 octobre François Durovray aux représentants du secteur du transport public réunis à Strasbourg à l’occasion du salon européen des transports, EuMo Expo.

Ceux-ci par les voix de Louis Nègre, le président du Gart, et Marie-Ange Debon, la présidente de l’UTPF, avaient réclamé de l’argent pour faire face au « mur d’investissements » qui se dresse devant eux pour mener à bien le développement du secteur. Auquel s’ajoute, selon Louis Nègre, un autre « mur », celui des dépenses de fonctionnement.

Le nouveau ministre des Transports a rappelé que personne n’a « vu les recettes permettant de financer le plan de 100 milliards d’euros » en faveur des transports publics, annoncés début 2023 par Elisabeth Borne, alors Première ministre. Ce plan reste « la feuille de route », a-t-il toutefois assuré. «Il faut réinventer un modèle de financement », a-t-il lancé, en ajoutant que cela nécessitera « un peu de temps ».

Et il a évoqué quelques pistes. Dont le versement mobilité additionnel (VMA), qui existe déjà mais est peu utilisé. Pour cela, il faut, a-t-il expliqué, que les collectivités travaillent davantage ensemble et qu’elles se mettent d’accord (région, métropole, éventuellement départements) afin de créer un syndicat mixte comme le permet la loi SRU. C’est ce qu’a fait la Nouvelle-Aquitaine avec le syndicat NAM (Nouvelle-Aquitaine Mobilités), qui a décidé de mettre en place le VMA, « un outil qui permet d’agir ! », a souligné le ministre.

Les certificats d’économie d’énergie (C2E), qui ne financent pas assez la mobilité, représentent une autre piste. Ou encore, comme le réclament l’UTPF et le Gart, le fléchage d’une fraction du produit de la mise aux enchères des quotas d’émissions des gaz à effet de serre (ETS). Les ETS pourraient représenter une manne de 250 millions d’euros selon eux.

« Evidemment le ministre des Transports est favorable à une affectation des recettes ! L’enjeu est de trouver des solutions sans être obligés à chaque fois de tendre la main vers l’Etat », a souligné François Durovray, avant de conclure :  « C’est une rupture, il va vraiment falloir m’accompagner ».

Malgré le ton de son discours qui pourrait être jugé démoralisant, ce ministre très au fait des réalités du secteur reçoit pour le moment un très bon accueil. « On vous aime ! », ont assuré ensemble Louis Nègre, le président du Gart, et Marie-Ange Debon, la présidente de l’UTPF.

En revanche les transports « lourds » comme le ferroviaire ne semblent plus au coeur du projet. La conférence sur le financement des Serm, qui était attendue cet été, est repoussée à cet hiver, un « horizon «raisonnable ».

Le ministre, qui reste président du département de l’Essonne, n’oublie pas la route qui « continuera à supporter la majorité des déplacements à l’avenir ». Et parie sur l’apport des cars express pour faciliter la mobilité en périphérie des métropoles. Ce qui inquiète des syndicalistes de la SNCF, persuadés que le ferroviaire va en faire les frais.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Katayoune Panahi de retour au cabinet du ministère des Transports

Katayoune Panahi, directrice de l'immobilier groupe SNCF

Katayoune Panahi est devenue fin septembre directrice de cabinet de François Durovray, le nouveau ministre des Transports. Cette ingénieure en chef des ponts, des eaux et des forêts était depuis un an présidente de l’association des utilisateurs de La Défense, après avoir été directrice de SNCF Immobilier de 2021 à 2023.

Elle signe aujourd’hui son retour au ministère des Transports puisqu’elle déjà été, entre autres, en 2008, conseillère chargée des infrastructures de transports au cabinet du ministre chargé de la mise en œuvre du plan de relance de l’économie. Dans ce cadre, elle avait piloté le financement des opérations d’infrastructures de transport et de renouvellement du matériel roulant de la SNCF et de la RATP.