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Ewa

Le contrat de performance Etat- SNCF Réseau devrait bien être révisé

Chantier SNCF Réseau

Le ministère des Transports a confirmé ce que nous avait indiqué il y a quelques jours, lors d’un Club VRT,  le député Jean-Luc Zulesi, selon lequel le contrat de performance Etat-SNCF Réseau serait révisé vers la fin de l’année. « Nous allons initier la révision du contrat de performance« , a indiqué Clément Beaune.

Rappelons que l’objectif est de passer progressivement de 3,2 milliards d’euros dépensés en 2024 pour régénérer le réseau à 4,5 milliards d’euros en 2027. Puis de rester sur cette tendance. Le but est non seulement d’arrêter le vieillissement du réseau (vers 2030 si tout va bien) mais aussi de donner de la visibilité aux entreprises (cinq ans est un minimum) pour qu’elles puissent investir des sommes importantes dans des outils de renouvellement des infrastructures ferroviaires.

Toutefois, pour le moment, ce n’est pas l’Etat qui va mettre la main à la poche. En 2024, c’est la SNCF qui apportera, via le fonds de concours, les fonds supplémentaires. Rappelons que dans le cadre de la réforme ferroviaire de 2018, il est prévu que le groupe apporte chaque année quelque 800 millions d’euros au fonds de concours. L’année prochaine, la SNCF apportera 300 millions d’euros en plus pour atteindre la somme de 3,2 milliards d’euros en faveur de la régénération du réseau. Le ministère rappelle d’une part que la situation financière de la SNCF le permet, d’autre part que l’Etat renonce ainsi à des dividendes.

Reste à savoir qui apportera les fonds (appelés à augmenter encore) les années suivantes. Des discussions sont en cours entre la SNCF et l’Etat sur la répartition de l’effort jusqu’en 2027, période sur laquelle il est possible pour l’entreprise de se projeter. Après, on verra…

MH P

Ewa

Trenitalia passe une commande de près d’un milliard d’euros à Hitachi

Frecciarossa 1000
Trenitalia
Perpignan Figueras
Espagne

Hitachi Rail a annoncé le 10 novembre la vente de 30 trains à grande vitesse ETR 1000 à Trenitalia pour un montant de 861 millions d’euros. Ces trains fabriqués dans les usines italiennes du groupe à Naples et à Pistoia (près de Florence) devraient être livrés à la compagnie ferroviaire au rythme de 8 à 10 trains par an à partir du printemps 2026, a indiqué dans un communiqué la filiale du groupe nippon Hitachi.

Ces trains, qui peuvent rouler à une vitesse de 350 km /h,  pourront être utilisés en Italie mais aussi sur d’autres réseaux européens, comme en France, en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Espagne, en Autriche ou en Suisse. Longs d’environ 200 m, ils peuvent accueillir 460 passagers.

Trenitalia a également pris une option pour dix trains supplémentaires, dont le montant représente 287 millions d’euros.

Ewa

Clément Beaune annonce un plan sur les cars express au début de l’année prochaine

Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports

Un des messages de la Fédération nationale des transports de voyageurs, qui tenait le 15 novembre son congrès annuel, a été entendu : le ministre des Transports a admis que l’objectif de la Commission de rendre 100 % électriques tous les cars neufs à partir de 2030 dans l’Union européenne était probablement trop ambitieux. Le risque, c’est de « casser la dynamique écologique dans une profession essentielle pour la transition énergétique « , a reconnu Clément Beaune.

Auparavant, Jean-Sébastien Barrault, le président de la FNTV avait expliqué que la promotion de la seule électrification « met en péril les efforts réalisés pour faire muter nos flottes« . Et déploré que la Commission européenne « mise tout sur le zéro émission à l’échappement« , négligeant l’impact environnemental d’un véhicule électrique tout au long de son cycle de vie.

Les autocaristes souhaiteraient que soient aussi prises en compte d’autres solutions pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En particulier le recours au bioGNV. Ou encore la piste du rétrofit.

Le ministre a reconnu l’importance du rôle des cars, rappelant que les cars express seront appelés à jouer un rôle dans les services express régionaux métropolitains. Et il a annoncé un plan de l’Etat sur ces cars express au début de l’année prochaine.

 

Ewa

Alstom annonce 1500 suppressions d’emplois et une nouvelle gouvernance

Henri Poupart-Lafarge

Malgré un carnet de commandes fourni, Alstom vit une crise. Et l’heure est à la reprise en main. Affichant une consommation excessive de trésorerie avec la prévision d’un flux libre de trésorerie (free cash flow) fortement négatif sur l’exercice 2023-2024, le constructeur français a annoncé ce matin, lors de la présentation de ses résultats semestriels, un plan de diminution des coûts avec l’objectif de réduire sa dette de deux milliards d’euros d’ici mars 2025 (la dette atteint actuellement 3,4 milliards).

Ce plan prévoit 1500 suppressions d’emplois, dans les fonctions commerciales et support.  « Les détails sont réservés aux organisations syndicales« , a juste ajouté Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom. Le groupe table aussi sur des cessations d’actifs avec l’objectif d’engranger de 500 millions à un milliard d’euros (« le processus d’identification des actifs est lancé« ). Et « si nécessaire », une augmentation de capital pourra être lancée. La décision sera prise « dans quelques mois« , le temps d’y voir plus clair. « Nous devons gérer la croissance en utilisant moins de capital, a commenté Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom. Nous entrons dans une nouvelle phase de développement du groupe« .

Une nouvelle phase, qui passe donc par un remède choc et s’explique selon lui, par la croissance de l’activité qui « a généré des besoins en termes de stocks, d’inventaires, qui ont généré des besoins en cash importants. Ils n’ont pas été financés par des rentrées d’argent à hauteur de ce qu’on aurait souhaité« .  Le cash a « dérapé » et la dette s’est accentuée.

Parmi les causes avancées pour expliquer la situation, le dirigeant rappelle aussi l’ampleur de l’effort qu’il a fallu mener pour intégrer Bombardier Transport racheté début 2021. Selon le dirigeant, il faudra encore un an et demi pour que l’intégration soit totalement réalisée. Le coût est estimé à 400 millions d’euros, 300 millions ont déjà été dépensés.

Des contrats plombent également les comptes. Par exemple le programme Aventra (443 trains destinés au Royaume-Uni), hérité du portefeuille de Bombardier, et qui a pris du retard.

Globalement, le groupe connaît toujours une croissance organique et rappelle connaître une situation particulière liée à la situation de sa trésorerie. Ainsi, le chiffre d’affaires s’est établi à 8,4 milliards d’euros sur le semestre, en légère hausse de 4,9 % par rapport à l’année dernière. Le résultat net part du groupe s’élève à un million d’euros (contre une perte nette de 21 millions un an plus tôt).

Pour l’avenir, Alstom souhaite être plus sélectif dans ses réponses aux appels d’offres. Le constructeur privilégiera les marché les plus rémunérateurs, notamment dans les services.

Autre décision importante, la gouvernance va être revue. Henri Poupart-Lafarge, PDG depuis 2016 et qui a été reconduit à ce poste en juillet dernier, va perdre la présidence et ne sera plus que le directeur général à partir de juillet 2024. C’est Philippe Peticolin, ancien directeur général de Safran, qui le remplacera à la présidence. « Il s’agit de renforcer le conseil d’administration avec un profil industriel« , a encore commenté Henri Poupart-Lafarge, en démentant l’idée d’une mise sous tutelle de son poste ou d’une « mise en sursis« .

En attendant, le cours du constructeur chutait en bourse, à près de 19 % juste après l’annonce des résultats semestriels et du plan d’actions à venir.

Marie-Hélène Poingt

 

Ewa

Pourquoi la Compagnie des Alpes lance un appel à candidature pour transporter ses clients en train vers les stations de ski

Des circulations vont être suprimées, notamment sur les liaisons Lyon - Valence, Lyon - Nice, Paris - Grenoble, ou encore Paris - Chambéry - Annecy.

Le tour opérateur Travelski, filiale de la Compagnie des Alpes, a lancé le 9 novembre un appel à candidature européen pour desservir en train les stations de ski dont est propriétaire sa maison-mère dans les Alpes (la compagnie des Alpes est propriétaire de dix domaines skiables, dont Les Arcs, La Plagne Méribel et Tignes). La demande porte sur des axes partant de Paris, Londres, Amsterdam et Bruxelles, en direction des Alpes françaises, à partir de 2024 et jusqu’en 2027.

Bryce-Arnaud Battandier
Bryce-Arnaud Battandier

Bryce-Arnaud Battandier, le directeur de la division Distribution & Hospitality de la Compagnie des Alpes, explique à VRT les raisons de cette démarche.

Ville, Rail & Transports. Comment acheminiez-vous jusqu’alors vos clients et pourquoi cet appel à candidature?

Bryce-Arnaud Battandier : Depuis deux ans, nous proposions à nos clients, depuis Londres et depuis Paris, un service d’acheminement porte-à-porte, incluant une desserte ferroviaire, pendant 16 semaines l’hiver. Malheureusement, nos n’avons pas pu pérenniser le contrat que nous avions passé avec les opérateurs, SNCF Voyageurs et Eurostar. Cette année, nous n’avons plus cette offre sur la France et nous avons beaucoup moins de sièges sur la partie Angleterre avec Eurostar.

Or, nous avons la conviction qu’il y a une attente de la part de notre clientèle. L’année dernière 12 000 personnes ont été transportées à l’aller, puis au retour. Avec un taux de satisfaction de 82 %. C’est pourquoi nous voulons construire un modèle permettant de proposer une offre pérenne.

Le modèle est rentable. Et il nous permettra d’avoir une approche durable, en ayant le moins d’impact carbone possible.

VRT. Quels opérateurs attendez-vous?

B.A. B. Nous nous adressons à tous les opérateurs européens susceptibles de mettre à disposition des trains, complets ou pas, avec une à deux rotations par semaine (plutôt le week-end) entre mi-décembre et mi-avril vers les stations. La Compagnie des Alpes garantira à l’opérateur un volume en prise ferme sur la durée.
Nous privilégierons plutôt le TGV et le train de nuit. Mais nous sommes ouverts à toutes propositions, tout dépend des lignes. Notre appel à candidature  prévoit aussi une route depuis Bruxelles et Amsterdam, c’est une nouveauté. Des routes partant d’Espagne peuvent également être envisagées.
Nos offres sont « door to door », pour permettre à nos clients d’accéder directement en train aux Alpes françaises et d’être pris en charge jusqu’à leur hébergement grâce à la gestion intégrée du dernier kilomètre

VRT. Quel est votre calendrier?

B.-A. B. Nous souhaitons lancer cette offre pour l’hiver 2024-2025. Pour que la commercialisation se passe dans de bonnes conditions, il faudra que tout soit signé au printemps.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

Ewa

Les JO, vitrine mondiale pour le projet Urbanloop

Urbanloop

Le projet Urbanloop, système de transport innovant et peu onéreux, avance. Et va bénéficier d’une belle vitrine, ayant été sélectionné par le ministère des Transports et l’Ademe pour desservir Saint-Quentin-en-Yvelines, sur une boucle de 2,2 km, avec 10 véhicules, à l’occasion des JO Paris 2024. Le 1er septembre dernier, les travaux ont démarré en vue de réaliser une petite voie de 3 mètres environ. La voie elle-même doit être réceptionnée cette semaine. Elle sera posée en décembre.

Composé de petits véhicules de deux places indépendants les uns des autres (des capsules pouvant emporter près de 300 kg), sans batterie – l’alimentation en basse tension se fait par le rail-, ce mode est particulièrement sobre avec une consommation inférieure à 0.1 kWh par km et par passager.

Autre atout, la circulation sur des voies étroites (en site propre) nécessite peu de travaux et laisse de la place aux piétons et aux cyclistes. Le système sera donc testé en conditions réelles à Saint-Quentin-en-Yvelines. C’est Keolis qui exploitera Urbanloop sur une période qui doit durer 17 mois.

La circulation des capsules est pilotée par l’intelligence artificielle qui organise leur disponibilité aux stations en fonction de multiples paramètres comme les horaires de bureaux, d’école, d’événements culturels, sportifs, météorologiques… L’objectif est de réduire le temps d’attente en station à moins d’une minute.

Le tracé dévoilé à Nancy

Urbanloop va aussi se lancer à Nancy, lieu de sa conception en 2017 avec des étudiants ingénieurs. Son tracé a été dévoilé le 12 octobre : les navettes relieront, à l’horizon 2027, le parking relais de la Porte Nord (Maxéville) à la station Saint-Georges de la ligne 1 du trolleybus au sud. Soit un trajet de près de 3,3 km, comportant 7 stations, et empruntant, en partie, la voie ferrée qui desservait l’ancien site d’Alstom où doit s’installer la future cité judiciaire de la ville.

La métropole du Grand Nancy a en effet inscrit, dès décembre 2021, ce mode de transport dans son plan métropolitain des mobilités de 2026. « Nous cherchons à répondre aux besoins des territoires de moyenne densité, en proposant aux utilisateurs des passages fréquents« , souligne Jean-Philippe Mangeot, le fondateur de la société Urbanloop créée pour développer le projet.

Malgré un nom qui fait penser à Hyperloop, Urbanloop est l’exact opposé des projets de transport ultrarapides lancés par Elon Musk, le milliardaire propriétaire d’X (ex-Twitter). Un mode écologique et, semble-t-il, vraiment abordable.

Yann Goubin

Ewa

En Espagne, Ouigo et Iryo renforcent leurs parts de marché et font baisser les prix

Ouigo Espagne

L’ouverture à la  concurrence poursuit son œuvre en Espagne. Selon les chiffres trimestriels de la CNMC, autorité de la concurrence espagnole, entre avril et juin 2023, l’italien Iryo et le français Ouigo ont transporté 45 % des voyageurs sur la ligne à grande vitesse entre Madrid et Barcelone, la plus empruntée du pays. 24 % pour Iryo. 21 % pour Ouigo.

Les deux nouveaux venus n’ont pas pris beaucoup de clients à l’opérateur historique, Renfe. C’est surtout l’augmentation du nombre de voyages effectués qui leur permet ces résultats. 3,6 millions au total, soit 36 % de plus qu’au deuxième trimestre 2022. Cette concurrence a aussi entraîné une baisse des prix moyens de 7 à 8 centimes par kilomètre pour un voyageur au deuxième trimestre 2023 contre 11 à 13 centimes au premier trimestre.

Les mêmes tendances sont observées sur l’ensemble des lignes où Renfe n’est le plus seul opérateur. Sur la ligne Madrid-Valence, où Ouigo a débarqué en octobre 2022 et Iryo deux mois plus tard, les deux compagnies occupent désormais 51 % des parts de marché. Le nombre de voyage a augmenté de 86 % et le prix moyen a diminué.

La baisse du prix moyen est un peu moins marquée entre Madrid et Séville, où la seule alternative à Renfe est Iryo, depuis avril dernier. Mais la fréquentation a augmenté de 30 %. Ouigo doit arriver sur ce marché fin 2024.

La presse économique a dévoilé début octobre que Ouigo avait obtenu les autorisations pour exploiter les lignes Madrid-Murcie et Madrid-Valladolid.

Alban Elkaïm

Ewa

Dernière ligne droite avant l’automatisation de la 4 sur le métro parisien

Ligne 4 portes palières
L’automatisation de la ligne 4 du métro parisien est presque terminée. C’est déjà une réalité à certains moments de la journée. «Depuis juillet, en soirée, nous faisons rouler 100 % de navettes automatiques. C’est aussi le cas le week-end alors que la ligne est à ce moment-là une des plus chargées de la semaine car elle dessert notamment trois gares importantes », explique Fatima Omari, cheffe de projet automatisation de la ligne 4.
32 navettes automatiques MP89 et MP05 à six voitures, issues de la ligne 14 (qui elle-même bénéficie d’un matériel neuf MP14 à 8 voitures), sont déjà en service. La RATP a dû compléter avec du matériel neuf, pour atteindre les 52 rames, réserve comprise, nécessaires à l’exploitation de la 4. A ce jour tout le matériel n’est pas totalement livré. « Il manque encore cinq navettes. Lundi prochain, par exemple, nous en recevrons une nouvelle, et ainsi de suite pour atteindre mi-décembre le nombre suffisant pour l’exploitation de la ligne en tout automatique. », explique Cyril Condé, directeur de maîtrise d’ouvrage des projets de la RATP.
En attendant, la ligne subit encore des réductions de service à 22 h 15, les mercredis et jeudis soir, et des ouvertures tardives, à midi le dimanche, pour permettre des tests du nouveau matériel. La ligne a aussi été fermée quelques jours dans sa partie sud, pendant quatre jours en octobre entre Montparnasse – Bienvenüe et Bagneux-Lucie Aubrac, puis quatre autres jours en novembre, entre Porte d’Orléans et Bagneux-Lucie Aubrac, pour effectuer des travaux sur la voie. Il s’agissait de supprimer les écartements entre les deux voies pour créer un cheminement entre les rames, alors que Mairie-de-Montrouge était le terminus de la ligne. Les 120 m de voies concernés ont été rippés à l’aide de vérin. Les très légères courbes désormais supprimées, les navettes pourront circuler à pleine vitesse (80 km/h maximum en pointe) et ainsi gagner quelques précieuses secondes sur les temps de parcours.
Avec le pilotage automatique, l’intervalle entre deux rames pourra passer de 100 à 85 secondes tout en offrant une souplesse et une fiabilité accrues. C’est pourquoi Ile-de-France Mobilités souhaite poursuivre l’automatisation du métro parisien. Prochaine sur la liste : la 13 pour laquelle les crédits ont déjà été votés, rappelle Laurent Probst, le directeur général d’IDFM. L’opération devrait être réalisée en 2033.
Une expertise a été lancée pour  déterminer les lignes qui suivront, sans doute les 7, 8 et 9. Elles sont en correspondance avec les futures lignes nouvelles et devraient accueillir des fréquentations en forte hausse. « Nous regardons s’il serait possible de les automatiser en même temps ou de raccourcir le temps de mise en œuvre en les faisant à la suite les unes des autres », indique le directeur général. Restera à les financer. L’automatisation de la ligne 4 a coûté 480 millions d’euros.
Yann Goubin

Ewa

Jean-Marc Zulesi s’attend à « de bonnes nouvelles en 2024 pour le contrat de performance de SNCF Réseau »

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Invité ce matin du Club VRT, Jean-Marc Zulesi est revenu sur le contrat de performance de SNCF Réseau, adopté en avril 2022 et beaucoup critiqué depuis pour l’insuffisance de ses moyens. Le député Renaissance des Bouches-du-Rhône a regretté que des financements supplémentaires n’aient pas été accordés au gestionnaire des infrastructures ferroviaires dans le cadre du projet de loi de finances en cours de discussion au Parlement. « Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Mais la volonté de l’Etat, c’est de demander à la SNCF de s’appuyer sur le fonds de concours déployé depuis la réforme du pacte ferroviaire. En gros, les dividendes générés par SNCF Voyageurs arrivent dans le fonds de concours et participent à la régénération du réseau. »

Egalement président de la commission du Développement durable à l’Assemblée nationale, il rappelle être monté au créneau, avec d’autres parlementaires, sur ce sujet de la régénération. Et il poursuit :  « Je ne vois pas pourquoi on ne changerait pas le contrat de performance au regard de ce qu’il est et pour répondre aux exigences à la fois des Serm (services express régionaux métropolitains) et de la régénération du réseau. Je pense que courant 2024 on aura de bonnes nouvelles pour le contrat de performances de Réseau. Ce serait bien normal vu les enjeux à venir« .

Autre bonne nouvelle pour lui, les parlementaires réunis en commission mixte paritaire viennent de s’entendre, le 8 novembre, sur le texte de proposition de loi sur les Serm, ce qui lui assure une prochaine adoption. La future loi, dont Jean-Marc Zulesi est à l’origine, définit un cadre en intégrant tous les modes de transport (cars express, BHNS, covoiturage, réseaux cyclable…) dans  une logique d’intermodalité et d’équité territoriale. Et pose le principe d’une tarification spécifique pour les péages ferroviaires auxquels seront soumises les circulations labellisées Serm. »L’objectif est de réduire les péages sans obérer la capacité d’investissement de SNCF Réseau« , résume-t-il.

« Sans doute » une loi de programmation en 2024

Reste le problème du financement. Une conférence nationale de financement des Serm sera organisée d’ici le 30 juin 2024, a indiqué le député. « Le coût total des Serm est estimé entre 15 et 20 milliards d’euros par le conseil d’orientation des infrastructures. Le président a annoncé mettre sur la table 800 millions pour amorcer la pompe, mais il faudra trouver des solutions de financement« , résume-t-il.

Jean-Marc Zulesi se dit convaincu de la nécessité d’une loi de programmation des infrastructures, une perspective attendue de longue date dans la profession. Sur ce sujet aussi, il se veut optimiste : « En 2024, nous aurons sans doute une loi pour décliner le plan de 100 milliards annoncé par la Première ministre. C’est le rôle de l’Etat pour les infrastructures« . Même si, ajoute-t-il, il faudra aussi « compter sur les collectivités territoriales pour financer à la fois les infrastructures et donner des perspectives sur les services à proposer« .

MH P

Ewa

Le groupe Combronde inaugure à Clermont-Ferrand une seconde plateforme rail-route

La société de transports Combronde a inauguré le 9 novembre une plateforme logistique multimodale rail-route à Clermont-Ferrand.
La société de transports Combronde a inauguré le 9 novembre une plateforme logistique multimodale rail-route à Clermont-Ferrand. « Notre objectif est de proposer un service de combiné entre Clermont-Ferrand et Fos-sur-Mer, qui génère moins de CO2 », assure Jean-Philippe Delmont, directeur général délégué. La ligne ouvrira en début d’année prochaine.
Combronde a donc choisi de racheter une partie du site Michelin de La Combaude, d’une superficie de 10 hectares, qui présente l’avantage d’être toute proche des autoroutes A89 vers Lyon, A71 vers Paris et A75 vers Montpellier. Mais surtout la nouvelle plateforme est embranchée. « Ces sites sont de véritables “pépites“ pour la décarbonation du transport de marchandises », s’enthousiasme Jean-Philippe Delmont.
À La Combaude, Combrondre pourra également utiliser le transport ferroviaire classique et réaliser des activités de manutention et d’entreposage. Les trains seront opérés par Combirail, une entreprise du groupe Open Modal, dans laquelle Combronde détient des parts (37 % du capital) et la traction sera confiée à Captrain.
Le groupe Combronde exploite déjà une autre plateforme à Gerzat, au nord de Clermont-Ferrand. « C’est à quelques kilomètres de La Combaude. Mais le trafic de combiné est tourné vers le port du Havre. Nous offrons ainsi, aux entreprises locales, dont Michelin, des débouchés vers les deux grands ports français».
Le groupe Combronde, qui investit depuis 12 ans dans le ferroviaire, détient désormais 8 terminaux ferroviaires. Depuis deux ans, s’ajoutent deux plateformes trimodal, raccordé au fluvial, dont celle de Loire-sur-Rhône au sud de Lyon. Combronde exploite une flotte de 650 camions géolocalisés, et un total de 300 000 m2 de bâtiments couverts.
Yann Goubin