Les transports publics ont encore des efforts à faire pour améliorer leur image auprès du public. D’après une enquête réalisée du 31 mai au 8 juin auprès de 11000 personnes par Ipsos pour le compte de Transdev, et présentée le 27 septembre à l’occasion du Congrès des Régions de France, 65 % des personnes interrogées se déclarent satisfaites sur le temps passé dans les transports collectifs au quotidien, alors qu’elles étaient 75 % dans une première enquête en 2019 et que ce temps passé lors de leurs déplacements a légèrement diminué depuis (pour lire l’enquête : ici).
Elles se disent également majoritairement (à 57 %) satisfaites du budget qu’elles y consacrent, un taux également en recul comparé à 2019, alors même que ce budget (170 euros par mois en moyenne) a également un peu baissé.
La voiture reste bien sûr, et largement, le mode le plus utilisé. Vient ensuite la marche. Puis, loin derrière, les autres transports. Elle est synonyme, déclarent les sondés, de « rapidité« , de « faibles contraintes » et de « plaisir« . 86 % toutefois estiment qu’elle devient « trop chère« , 78 % soulignent ses « nuisances » et 73 % ajoutent « qu’il va falloir moins l’utiliser pour des raisons climatiques », commente Mathieu Gallard, directeur des études chez Ipsos.
Depuis la précédente enquête, le vélo a gagné quatre points, « devenant le troisième mode le plus utilisé« , indique Mathieu Gallard. « Certes, cela concerne surtout les jeunes et les urbains mais il émerge partout« , ajoute-t-il. Les nouveaux adeptes de la petite reine sont surtout des anciens utilisateurs des transports publics, notamment des bus. Pas de la voiture individuelle.
Selon le directeur des études d’Ipsos, l’image des transports publics est globalement en recul assez net. « Le sentiment, c’est que l’offre est moins satisfaisante et qu’on y est de moins en moins en sécurité alors que les chiffres montrent le contraire« , commente-t-il, rappelant un contexte global défavorable, lié aux faits divers et aux émeutes de cet été. « Il y a aussi la perception d’une offre pas assez fréquente« .
Reste une conclusion dont les opérateurs et les décideurs devraient s’inspirer : « L’offre de transport arrive largement en tête des leviers qui pourraient contribuer à faire changer les comportements d’une majorité de Français« , affirme Mathieu Gallard. « L’aspect tarifaire est finalement assez secondaire« , ajoute-t-il. A méditer à un moment où les pouvoirs publics cherchent à mettre le paquet sur le Pass rail.
Mh P