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Ewa

Trenitalia lance un Paris-Marseille à grande vitesse le 15 juin

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Trois ans après son arrivée sur le marché français de la grande vitesse ferroviaire, avec deux allers-retours quotidiens entre Paris et Milan, via Lyon, Trenitalia annonce l’ouverture d’une nouvelle liaison sur l’axe sud-est, entre Paris et Marseille via Lyon Saint-Exupéry, Avignon et Aix-en-Provence TGV. A partir du 15 juin, à raison de quatre allers-retours quotidiens, avec un temps de parcours de 3h20. Ouverture des ventes mi-mars, « les tarifs seront toujours simples et flexibles, tous les billets remboursables et échangeables« , promet Marco Caposciutti, président de Trenitalia France. Sans indiquer de prix moyen.

Et le 1er avril, après 19 mois d’interruption suite à l’éboulement en vallée de Maurienne en août 2023, la filiale des chemins de fer italiens va remettre sur les rails ses Frecciarossa rouge vermillon entre la France et l’Italie. « Enfin ! », s’est exclamé ce matin son dirigeant devant la presse. La réouverture complète de la ligne Paris-Milan, via Lyon et Turin, se fera avec deux arrêts supplémentaires à Saint-Jean-de-Maurienne et Oulx, portes d’entrées des stations alpines. « On chiffre à 850 000 le nombre de clients perdus entre la France et l’Italie mais le trafic passagers entre Paris et Lyon a augmenté de 40% en moyenne chaque année », calcule Fabrice Toledano, directeur commercial et marketing de Trenitalia France.

La compagnie italienne qui a négocié avec SNCF Réseau une réduction sur les péages en tant que nouvel entrant (- 37 % en 2022, -16 % en 2023, source ART), a transporté trois millions de passagers depuis son arrivée en France fin 2021. Elle ambitionne de doubler le nombre de voyageurs en 2025 avec la réouverture de son Paris-Milan, et sa nouvelle liaison Paris-Marseille pour laquelle le gestionnaire d’infrastructure lui accordera une ristourne de 10% sur deux ans. Le transporteur va injecter quatre rames Frecciarossa supplémentaires sur le réseau français, embaucher 50 nouveaux salariés (agents de bord, de quai, d’accueil) et pousser son budget marketing de 70% pour mieux se faire connaître auprès du public français. »Nous n’avons pas encore atteint le seuil de rentabilité, convient Marco Caposciutti. Nous avons consenti de lourds investissements pour le lancement des services en France, maintenant, nous augmentons l’offre avec des rames doubles [957 places] en fonction de la demande, et les fréquences pour atteindre la rentabilité le plus tôt possible », commente le dirigeant de la filiale France.

L’aménagement du territoire en question

Au total, une fois la nouvelle liaison Paris-Marseille lancée mi-juin, Trenitalia assurera neuf allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon, l’axe à grande vitesse le plus fréquenté et sur lequel le premier challenger de la SNCF en France a concentré ses efforts. Avant l’éboulement en Maurienne, le taux de remplissage de ses trains atteignait 80 à 85%. Soixante pour cent depuis. Clientèle loisir et affaires à égalité, selon Fabrice Toledano. « Nous sommes sur un marché libre, non subventionné où l’opérateur prend des risques. Si les règles du jeu de l’open access changent, avec des incitations ou des contraintes à faire des dessertes d’aménagement du territoire, nous les étudierons« , commente le directeur commercial de Trenitalia France. Assez logiquement, le nouvel entrant s’est positionné sur les dessertes les plus rentables. Ce qui peut déséquilibrer le modèle économique de la SNCF qui utilisait jusqu’à présent les lignes rentables pour financer celles d’aménagement du territoire, déficitaires. L’ancien ministre des Transports François Durovray avait mis les pieds dans le plat: « Je ne vois pas au nom de quoi  les nouveaux entrants récupèreraient uniquement les dessertes les plus rentables et ne concourraient pas aux logiques d’aménagement du territoire que nous avons tous en partage », avait-il lancé en octobre dernier devant les députés lors d’une audition. Son successeur, Philippe Tabarot, va t-il poursuivre ce chantier ?

En attendant, Trenitalia teste une ligne touristique entre Nice et Milan mais réfute toute velléité sur l’axe Paris-Bruxelles-Amsterdam évoqué un temps par le Financial Times, ou sur un Paris-Barcelone. « Ce n’est pas d’actualité« , a écarté Marco Caposciutti.

Ewa

Keolis rachète le transporteur danois Anchersen

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Keolis annonce mi-janvier la signature d’un accord pour l’acquisition des activités de transport urbain et périurbain de l’entreprise Anchersen, créée en 1997 et basée à Copenhague. Ce qui permet à la filiale de la SNCF de renforcer sa présence à Copenhague et sur le Seeland, la plus grande île du Danemark où se concentre la majorité de la population.

Keolis va reprendre l’exploitation des contrats en cours, intégrer 600 salariés et sa flotte 130 véhicules, dont plus de 50 % fonctionnent à l’électricité. La transaction inclut aussi l’acquisition d’un dépôt de bus de plus de 30 000 m² en périphérie de Copenhague « conférant à Keolis une position de choix pour l’exploitation et la maintenance de sa flotte dans la région », lit-on dans son communiqué.

Ewa

Contrôler le billet et l’identité des voyageurs du TGV sur la même appli

photo wizway controle 3

Bientôt plus besoin de présenter son billet de train et sa pièce d’identité aux contrôleurs. Après la carte d’identité, le permis de conduire et la carte Vitale, l’application France Identité gagne une nouvelle fonction : les titres de transport dans les TGV. Depuis le 20 janvier, SNCF Voyageurs teste la présentation par des bêta-testeurs de l’application France Identité qui permet aux contrôleurs de vérifier à la fois le billet et l’identité du voyageur. La fonctionnalité sera testée plusieurs semaines avant d’être disponible pour l’ensemble des passagers qui auront téléchargé l’application France Identité sur leur smartphone.

 

 

 

Ewa

Inciter les personnes âgées à prendre les transports en commun

transports seniors

Marie-Ange Debon pour l’Union des transports publics et ferroviaires (UTPF) et Luc Broussy, spécialiste des questions liées au vieillissement pour France Silver Economie, ont signé début janvier un partenariat de coopération visant à « encourager la mobilité des seniors et améliorer leur autonomie ». Parmi les objectifs, mieux connaître les attentes et les usages des personnes âgées dans les transports publics, développer les bonnes pratiques dans les territoires, sécuriser les déplacements.

Questions-clés pour inciter les seniors à monter dans le bus, le tram ou le métro plutôt que s’installer au volant de leur voiture pour les trajets du quotidien.

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Jusqu’à 30% de fraude dans les bus de nuit de la RATP, selon Grégoire de Lasteyrie

Club VRT janvier 2025 - Grégoire de Lasteyrie

Invité le 16 janvier du Club Ville, Rail & Transports, Grégoire de Lasteyrie, vice-président de la région Ile-de-France chargé des transports, a détaillé les taux de fraude sur le réseau francilien, en fonction des modes : 5% sur les lignes de métro et de trains Transilien, 5% dans les bus parisiens et… 30% dans les bus de nuit de la RATP, les Noctilien. « Le passage au ticket unique depuis le 1er janvier à 2,50 euros pour un ticket à l’unité dans toute l’Ile-de-France, efface les fraudeurs involontaires [les détenteurs de billet qui ne savaient pas qu’il existait un tarif spécial hors de la zone 3], s’est félicité l’élu, également vice-président d’Ile-de-France Mobilités et maire de Palaiseau (Essonne).

Rappelant le nouveau dispositif « Stop Fraude » qui permet aux opérateurs d’obtenir l’adresse des contrevenants en croisant des fichiers administratifs  (en attendant l’examen de loi sur le renforcement des agents de contrôle et de surveillance, proposée par l’ex-sénateur Philippe Tabarot, devenu ministre des Transports], Grégoire de Lasteyrie a annoncé un « grand plan de lutte contre la fraude » en 2025.

Quant à l’application Hakha, qui permettait de géolocaliser en temps réel les contrôleurs sur le réseau de transport francilien, elle a disparu de GooglePlay puis de l’Appel Store le 18 janvier, suite à la plainte déposée par la présidente de région Valérie Pécresse, début janvier,

 

Ewa

Le téléphérique urbain de Créteil espéré pour novembre 2025

Téléphérique urbain Créteil-Villeneuve saint-Georges

Invité ce matin du Club Ville, Rail & Transports, Grégoire de Lasteyrie, vice-président de la région Ile-de-France et d’Ile-de-France Mobilités, en charge des transports, a indiqué espérer une mise en service du Câble 1 en novembre 2025. Le premier téléphérique francilien, construit par l’Autrichien Dopplemayr, doit relier la station de métro Créteil Pointe du lac à Villeneuve-Saint-Georges, via Limeil-Brévannes et Valenton, dans le Val-de-Marne. En moins de 20 minutes.

La ligne de 4,5 km sera exploitée par Transdev, avec un contrat de délégation de service public de quatre ans, renouvelables deux ans.

tracé Câble 1 Créteil
source : IDFM

 

 

Ewa

Flowbird racheté par le suédois Easypark

Flowbird

C’est l’histoire du plus petit qui rachète le plus gros. Après le feu vert successif des autorités européenne, américaine puis française fin novembre 2024, EasyPark annonce aujourd’hui la finalisation du rachat de Flowbird, le géant français des solutions de paiement de stationnement et de transport public (380 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024), pour devenir le « premier fournisseur mondial de plateformes de mobilité ».

Easypark est un éditeur suédois d’applications de stationnement (ParkMobile, RingGo, Park-line) déployées dans 4 000 villes réparties dans une vingtaine de pays, dont la France. Il a réalisé l’an passé 252 millions de chiffre d’affaires. Le montant du rachat n’est pas divulgué.

Pour l’heure, les activités de Flowbird, originaire de Besançon où 600 des 2 000 salariés de l’entreprise travaillent, « se poursuivent sans changement », indique le communiqué d’Esaypark qui emploie 1 800 salariés. « Dans les mois à venir, des informations supplémentaires seront partagées sur l’organisation de cette nouvelle entité, qui aspire à devenir une référence mondiale en matière de mobilité », lit-on aussi.

Trois sociétés d’investissement, Vitruvian Partners, Verdane et Searchlight Capital Partners, sont copropriétaires de la nouvelle entité.

Ewa

Baromètre 2025 des territoires : une France « désemparée »

Jean Pierre farandou SNCF

En 2019, c’est une France en morceaux que décrivaient Elabe avec l’Institut Montaigne et la SNCF dans le Baromètre des territoires. En 2021, elle était « convalescente ». Dans l’édition 2025 de cette vaste enquête menée auprès de 10 000 personnes dans 12 régions métropolitaines et publiée aujourd’hui, le tableau est beaucoup plus sombre : c’est une « France désemparée, en quête de tranquillité » qui est décrite. Les Français ont le moral en berne et aspirent à un nouveau projet de société.

Un portrait alarmant de l’état d’esprit de nos concitoyens en ce premier quart de siècle qui voit s’accumuler les crises – insécurité économique, physique, climatique, sanitaire – sur fonds de conflit armé en Europe.

« La peur envahit la société, quelle que soit l’appartenance politique et sociale, le sentiment de déclassement dépasse les limites sociales territoriales », résume Bernard Sananes, président de l’institut de sondages Elabe. Peur des agressions au-delà des frontières des quartiers dits « sensibles », un système éducatif qui ne tient plus ses promesses, un sentiment d’insécurité sanitaire, y compris dans les grands centres urbains… « La France est le pays le plus exposé en Europe en termes de santé mentale, notamment chez les jeunes », relève le spécialiste des mécaniques d’opinions. La crise économique touche désormais tout le monde : 57% des employés et ouvriers craignent d’avoir du mal à boucler leurs fins de mois, 50% des professions intermédiaires et 44% des cadres aussi. Globalement, trois quarts des Français ont réduit les dépenses non essentielles. Et un Français sur deux redoute les effets de la crise climatique. N’en jetez plus !

Après-demain n’existe plus

Conséquence : « Après-demain n’existe pas, déduisent les auteurs de l’étude. Faire des projets est devenu le privilège de quelques-uns », les « désinvoltes » peut-être, catégorie de citoyens analysée dans l’enquête (majoritairement des hommes de plus de 50 ans, un quart en Ile-de-France) : plus d’infos ici

« Le nouveau terreau de la colère ce sont les injustices sociales et territoriales, une colère sourde », analyse Laurence Bedeau, associée de l’institut Elabe. Face à ce sentiment de déclin, les élus locaux et le président de la République apparaissent impuissants pour changer la vie des gens. Il n’y a plus que les entreprises qui sont créditées d’une capacité à agir, selon le baromètre. Ils ont le sentiment que rien ne bouge sauf… pour la mobilité : 30% des personnes interrogées estiment que dans ce domaine, ça avance : les pistes cyclables, l’offre ferroviaire et les transports collectifs.

Pour Jean-Pierre Farandou, dirigeant du groupe SNCF, « L’heure est grave ». Régulièrement interpellé sur le prix des billets des trains alors que le pouvoir d’achat est devenu l’une des préoccupations principales des Français, le patron du groupe ferroviaire public a défendu le modèle tarifaire des TGV.

« Pour les transports de la vie quotidienne, les régions et Ile-de-France Mobilités jouent le jeu« , estime le premier des cheminots. La SNCF joue-t-elle le jeu ? « Le débat existe, reconnait-il, mais si l’on achète son billet au dernier moment, en période de pointe, sans carte Avantage, alors les prix sont plus élevés. Une rame TGV coûte 35 millions d’euros, il faut payer les péages ferroviaires, j’ai besoin de gagner de l‘argent et le TGV, c’est ma cash machine », convient-il, en rappelant les principes du yield management (variation du prix des billets en fonction de la demande), et des TGV à bas coût Ouigo.

« Devant la crainte écologique, le train, fait partie de la solution« , a-t-il rappelé par ailleurs, se félicitant des bons chiffres du trafic sur les lignes SNCF (+8% de trafic TGV au premier semestre 2024, après une année 2023 à +6%). Le Baromètre des territoires révèle que parmi ceux qui souhaitent orienter leur comportement dans un sens plus écologique (en privilégiant une mobilité propre, en rénovant son logement, en changeant son alimentation…), 77% des plus modestes sont freinés par un manque de moyens financiers contre 51% des plus aisés.
Le territoire, lorsqu’il est éloigné des grandes infrastructures, notamment de transport, est également une barrière : 69% des habitants de l‘agglomération parisienne peuvent privilégier le train à la voiture quand ils le souhaitent, contre 43% des ruraux ; 77% des franciliens et 61 % des habitants de Sud-PACA estiment vivre dans un lieu bien desservi par les transports en commun, contre seulement 45% des habitants de Nouvelle-Aquitaine, de Bourgogne Franche-Comté et du Centre-Val de Loire.

L’espoir des jours heureux est-il encore permis à la lecture de ce nouveau portrait de notre pays ? « Ce baromètre nous oblige à l’action. Il faut renouer avec l’ADN créatif de la France, veut croire Marie-Pierre Balliencourt, dirigeante de l’Institut Montaigne. Dix des 14 start-up de l’IA sont françaises [souvent exilées en Californie, ndlr] Et puis, on a de bonnes infrastructures : les trains, l’électricité décarbonée, les routes, les autoroutes, les services postaux… Sortons de notre apathie ! », enjoint-elle.

Cinq portraits de Français

Le Baromètre propose une typologie de cinq grands portraits de Français décrivant leur trajectoire d’adaptation face aux crises auxquels ils font face (ainsi que des analyses régionales)

  • Les « empêchés » (20%): ils ont dû drastiquement adapter leur manière de consommer en raison de l’inflation et s’efforcent de réduire leur empreinte environnementale. Mais le manque de moyens financiers, l’absence de solutions alternatives empêchent leur démarche.
  • Les « combatifs » (18%): ils s’efforcent d’offrir des conditions de vie dignes à leurs familles, en ayant recours aux promotions, en demandant de l’aide financière à leurs proches. Ils adoptent facilement les nouvelles tendances de consommation plus écologiques (location, recycleries, circuit court) mais ils ne savent pas par où commencer…
  • Les « précurseurs » (20%): l’adaptation de leur mode de vie est une démarche initiée de longue date (promotions, ont renoncé aux produits trop chers, circuits courts, produits reconditionnés). Ils sont bien informés, savent diagnostiquer leur empreinte environnementale. Mais sont eux aussi souvent freinés par un manque de moyens financiers ou de solutions.
  • Les « déboussolés » (21%) : bien avant la crise de l’inflation, ils étaient déjà attentifs à leurs dépenses. Ils font attention aussi à l’empreinte environnementale de leur consommation, mais le vivent comme une contrainte, une difficulté.
  • Les « désinvoltes » (21%) : ils ne voient pas l’intérêt d’adapter leur mode de consommation et de vie. Leur situation économique ne les oblige pas à réduire leurs dépenses, et la grande majorité ne sait pas diagnostiquer son empreinte environnementale.

Consulter le Baromètre 2025 des Territoires : ici

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Accident à Strasbourg : la rame de tramway n’était pas équipée de système anti-recul

gare SNCF Strasbourg

Deux jours après la collision entre deux rames de tramway dans le tunnel de la station souterraine Strasbourg gare centrale, le directeur général de la compagnie des transports (CTS), Emmanuel Auneau, a livré de nouveaux détails sur l’accident dans lequel 68 passagers, sur les 152 qui se trouvaient à bord, ont été légèrement blessés.

Samedi 11 janvier après-midi, une rame est venue percuter un second tramway en reculant sous le tunnel de la gare centrale, à une certaine allure : 20 ou 30 km/h selon un expert qui se fonde sur les images des dégâts matériels (nez des trams enfoncés, portes déformées). Le tramway était arrêté en pente, dans la trémie, « ce qui est tout à fait normal, quand il y a un tramway en face », explique Emmanuel Auneau à l’AFP. « Il devait repartir et faire une sorte de démarrage en côte, ce que n’a pas réussi à faire le tramway ». La circulation des trams était alors très perturbée en raison d’une manifestation en centre-ville : les tramways ne pouvaient plus passer et devaient faire demi-tour à la station gare centrale, avec un aiguillage actionné pour rebrousser chemin. « Cet aiguillage a parfaitement fonctionné et donc il n’y a pas eu de problème d’aiguillage », assure Emmanuel Auneau.

Pas de dispositif anti-recul

L’enquête judiciaire menée par des officiers de police judiciaire pour établir d’éventuelles responsabilités humaines écarte d’ores et déjà l’hypothèse d’un acte volontaire. Une deuxième enquête, « technique » menée par les experts du bureau enquêtes et analyses des transports terrestres (BEA-TT) a été ouverte. Ils vont analyser les données techniques enregistrées par la boîte noire des tramways. Il s’agit de savoir « si les freins ont bien fonctionné, si le conducteur a appuyé sur le bouton, à quel moment, et comment s’est comportée la rame », explique le directeur général de la CTS.

Certaines rames construites par Alstom sont équipées d’un dispositif qui empêche de repartir en arrière, mais les plus anciennes n’en sont pas équipées. « La rame qui est descendue n’était pas équipée » de ce système, précise Emmanuel Auneau. Elle date des années 2000 et « ce système n’existait pas à l’époque » mais elle était « tout à fait conforme et homologuée pour circuler sur le réseau », assure le directeur général.

Les deux rames de tramways sont encore immobilisées dans le tunnel pour essayer de reconstituer les circonstances de la collision, et la circulation est donc interrompue à la station Gare centrale, « jusqu’à une date encore indéterminée », lit-on sur le site de la CTS. Des de bus de remplacement assurent la desserte de la gare.

La conductrice qui était dans la cabine de tête du tramway qui a reculé est physiquement indemne mais choquée. Idem pour le conducteur de la rame qui était à l’arrêt,  décrit le dirigeant de la compagnie des transports. Une cellule psychologique a été ouverte pour les salariés, une ligne téléphonique « Allô CTS » est en place pour les voyageurs : 03 88 77 70 70.

Ewa

Philippe Tabarot, ministre des Transports, s’il en a le temps

Tabarot

« J’ai une obsession : l’usager ». S’exprimant le 8 janvier lors de la cérémonie des vœux 2025 de l’Union des transports publics et ferroviaires, dans un grand hôtel parisien, Philippe Tabarot qui a été rapporteur d’une proposition de loi sénatoriale sur le service minimum dans les transports, a insisté sur la qualité de l’information voyageurs, la gestion de crise, le remboursement des abonnements en cas de grève ou de service dégradé qui, selon lui, relève du « parcours du combattant ». Mais c’est surtout sur le sujet de la sécurité que le nouveau ministre des Transports a démarré son discours, lui qui, lorsqu’il était sénateur des Alpes-Maritimes (LR), a porté une proposition de loi pour renforcer la sûreté dans les transports. Après un parcours parlementaire chahuté, elle pourrait arriver prochainement devant l’Assemblée nationale. « Cette PPL a vécu une dissolution, une censure, je reste prudent sur son devenir », a modéré le nouveau locataire de l’hôtel de Roquelaure.

Le 8 janvier justement, entrait en vigueur le dispositif « Stop Fraude » testé par la RATP, la SNCF, la RTM et quatre autres opérateurs visant à vérifier les coordonnées fournies par les contrevenants en interrogeant les fichiers du fisc pour envoyer l’amende à la bonne adresse. « On m’a demandé d’insister sur le sujet », confiait le ministre à des journalistes après son intervention.

Un peu dans l’ombre de Clément Beaune, de Patrice Vergriete et de François Durovray qui l’ont précédé en à peine un an, Philippe Tabarot n’a pas vraiment lancé de nouvelles pistes pour son ministère. Il a défendu les autocars express, le dada de François Durovray, a promis la tenue de la conférence nationale sur le financement des transports publics annoncée par Patrice Vergriete, chahutée elle aussi par la dissolution et aujourd’hui, par l’absence de loi de finances. « Elle devait se tenir en février, elle sera forcément décalée après le vote du Budget, mais elle aura lieu en 2025, et le plus tôt possible, je m’y engage », a proféré le ministre, confirmant que l’Agence de financement des infrastructures de transports (l’Afitf) serait amputée de 700 à 900 millions d’euros pour cette année. Favorable à « un meilleur fléchage des recettes fiscales vers les transports publics », il se dit opposé à une nouvelle taxe sur les billets d’avion.

L’ouverture à la concurrence ferroviaire ? Elle est en marche en région Paca où Philippe Tabarot a géré le dossier de la privatisation de la ligne TER entre Marseille et Nice lorsqu’il était vice-président de la collectivité en charge des transports, « et aujourd’hui, je m’engage à avancer sur le sujet de la transparence des systèmes billettiques, si j’ai le temps… ». S’il en a le temps, il sera aussi chargé de trouver un successeur à Augustin de Romanet à la tête d’Aéroports de Paris (la date butoir a été repoussée au 31 janvier), et de Jean-Pierre Farandou à la SNCF, en mai prochain.