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Ewa

En train, en car, à vélo ou trottinette voter, c’est parfois gratuit

La région Occitanie offre les trajets aller-retour en TER (trains et autocars) pour se rendre dans les bureaux de vote au premier et second tour des élections législatives, le 30 juin et le 7 juillet.

« Nombre de nos concitoyens font le choix de ne plus participer aux différentes élections qui leur sont proposées. L’enjeu est majeur pour notre pays, aujourd’hui plus que jamais (…) La mobilité ne doit pas être un frein à la citoyenneté. J’ai donc décidé de rendre gratuits tous les trains et cars régionaux liO lors des prochaines élections législatives », explique Carole Delga, la présidente socialiste d’Occitanie, dans un communiqué.

Pour profiter de la gratuité, les électeurs doivent remplir un formulaire en ligne à compter du 24 juin pour le premier tour, et du 1er juillet pour le second tour. Ils reçoivent un e-mail avec leur billet à présenter au contrôleur, pièce d’identité et carte d’électeur ou justificatif d’inscription sur les listes électorales à l’appui. A bord des cars, les voyageurs devront présenter une carte d’électeur ou un justificatif d’inscription sur les listes électorales en montant à bord. Le lieu de vote doit se situer dans le secteur de l’un des points d’arrêts desservis par la ligne de car ou de train.

L’opérateur de vélos en libre-service Lime fait de même, et réitère l’exercice déjà en place pour le scrutin européen du 9 juin avec un aller-retour offert en vélo ou trottinette électrique, mais il faut voter vite : 15 minutes gratuites à l’aller et au retour, en entrant le code « LEGISLATIVES2024 » sur l’appli Lime.

Quelques initiatives similaires fleurissent ça et là dans le territoires, parfois très ciblées comme à Pont-Saint-Esprit dans le Gard où le transport est gratuit les deux dimanches des législatives, mais pour les seniors seulement, pourtant pas les plus abstentionnistes. A Dijon, le candidat LR de la première circonscription, François-Xavier Dugourd, milite pour la gratuité des transports de la métropole pour les deux tours des législatives.

N.A

 

Ewa

D’Orly à Saint-Denis, la ligne 14 traverse le Grand Paris

ligne 14

L’extension de la ligne 14 du métro parisien va être inaugurée ce matin par le Président de la République. Elle filera vers le nord jusqu’à Saint-Denis Pleyel, et vers le sud jusqu’à l’aéroport d’Orly, devenant la plus longue ligne du métro parisien.

Pour les JO, ce sera une nouvelle ligne de métro vers le Stade de France, desservi par ailleurs par la ligne 13, le RER B et D. Et après les JO, la 14 sera l’épine dorsale du Grand Paris Express, disent ses promoteurs. Le prolongement de la ligne de métro automatique 14 qui doit être inauguré le 24 juin fera du futur super métro du Grand Paris la principale liaison nord-sud du réseau parisien, offrant des correspondances avec la presque totalité des lignes de métro, le RER C et avec le tramway T 7. En 2025, elle sera reliée avec la ligne 15 Sud, en 2027 avec les 16 et 17, et en 2028, avec la 18.

Ainsi prolongé, la 14 va presque doubler de longueur, passant de 14,4 km à 27 km, avec 21 stations, soit huit de plus. Plus précisément, au nord, la ligne desservira une station supplémentaire au-delà de Mairie-de-Saint-Ouen, jusqu’à Saint-Denis Pleyel. Au sud, sept stations s’ajouteront avec le prolongement de 14 km au-delà de l’actuel terminus Olympiades vers Aéroport d’Orly.

Les travaux du prolongements de la ligne 14 ont coûté, au sud, 2,8 milliards d’euros et, au nord,  700 millions, incluant l’imposante gare de Saint-Denis Pleyel. Auxquels s’ajoute l’achat du matériel roulant pour 637 M€. Les soixante-douze rames de métro MP14 sont financées par Ile-de-France Mobilités (IDFM).

Le matériel roulant est aussi modernisé. Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports de la région, a financé l’achat de 72 rames MP14 à 8 voitures, pour un montant d’1,13 milliard d’euros. En 2020, les 39 navettes automatiques à 6 voitures (MP89 et MP05) ont été remplacées par 35 navettes à 8 voitures (MP14). Les 37 autres sont progressivement livrées, et le parc (72 rames) devrait être complet mi-2025. Ces nouvelles rames pourront transporter 932 voyageurs dont 216 assises, soit un tiers de capacité en plus.

Plus sobres, elles permettent de réduire de 20 % la consommation d’énergie. Elles sont équipées de ports USB et d’écrans dynamiques pour l’affichage du plan de la ligne et des informations trafic.

Objectif : pouvoir transporter un million de voyageurs en 2025 contre 650 000 aujourd’hui. Pour faire face à cette augmentation, le site de maintenance et de remisage (SMR), aujourd’hui installé aux docks de Saint-Ouen, au nord, est complété par un second site au sud à Morangis. La ligne prolongée desservira un bassin d’emploi et d’habitants de plus de 500 000 personnes hors Paris, l’hôpital Bicêtre, l’Institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe (100 000 voyages prévus par jour à la station Villejuif Institut Gustave-Roussy), et le Marché d’intérêt national (MIN) de Rungis, plus grand marché de produits frais au monde (11 000 emplois et 5 000 habitants dans un rayon d’un kilomètre autour de la station). Mais surtout, le prolongement au Sud permettra de rejoindre l’aéroport d’Orly en métro, pour les 30 millions de voyageurs annuels du deuxième aéroport de France qui sera alors à 25 minutes de Châtelet, et 40 minutes de Saint-Denis Pleyel. Au total 95 000 voyages par jour sont attendus à la station Aéroport d’Orly, qui concerne plus de 17 000 emplois dans un rayon d’un kilomètre.

Yann Goubin

Ewa

Informations voyageurs : Qommute lève 2,4 millions d’euros

L’entreprise marseillaise Qommute, ex-MyTechTrip, dont le logiciel gère et diffuse l’information pour les voyageurs de la SNCF depuis 2018, vient de lever 2,4 millions d’euros pour se développer à l’étranger, dans les pays francophones.

Breveté, son logiciel installé dans 70 réseaux de transport public en France permet d’automatiser des annonces d’incidents dans les transports en commun en se connectant directement au système de gestion des réseaux. Les incidents se traduisent automatiquement en messages, pré-écrits, sur les bornes des quais, les applications mobiles, le site internet du transporteur, les réseaux sociaux, les écrans embarqués, les notifications SMS, le QR Code, emails et même en annonces vocales. Soit, à ce jour, 5 000 campagnes d’information quotidiennes.

Ewa

Les élus et les usagers des transports interpellent les candidats aux législatives

Dès le coup d’envoi de la courte et houleuse campagne des élections législatives, les élus chargés des transports publics (réunis au sein du Groupement des autorités responsables de transport, Gart) et la Fédération nationale des associations d’usagers du transport (Fnaut) ont essayé de faire entendre leur voix. La mobilité est rarement un sujet prioritaire dans les programmes électoraux, elle l’est encore moins dans celle qui se déroule aujourd’hui.

Avec la dissolution surprise de l’Assemblée nationale décidée par Emmanuel Macron le soir du scrutin européen du 9 juin, de nombreux dossiers liés aux transports qui avaient entamé leur marathon parlementaire pour les uns, ou fait l’objet de promesses du gouvernement pour les autres, sont stoppés net. C’est le cas du titre unique de transport, du Pass Rail étendu à tous, de la conférence nationale de financement des services express régionaux métropolitains (SERM), du renforcement des pouvoirs des agents de sécurité de la RATP et de la SNCF, ou du modèle économique pour financer les mobilités du quotidien.

« Une période d’incertitude s’installe et suscite un certain nombre d’interrogations alors même que [ces] chantiers engagés en matière de mobilité durable restent plus que jamais d’actualité, insiste le Gart dans un communiqué du 17 juin. Nos concitoyens continuent d’exprimer une attente forte envers des solutions de transport performantes et accessibles, qui améliorent le quotidien de tous tout en réduisant l’empreinte carbone. Ce besoin souligne l’importance de politiques publiques de mobilité pérennes et continues », poursuit l’association d’élus locaux qui demande aux futurs parlementaires et gouvernement de faire des « mobilités du quotidien une priorité nationale.

Deux jours plus tard, la Fnaut réclamait par voie de communiqué une « vision nationale ambitieuse » avec le ferroviaire, comme « épine dorsale« . Regrettant que l’investissement de 100 milliards d’euros sur dix ans retenu par le gouvernement d’Elisabeth Borne en 2023, et « indispensable au système ferroviaire« , selon l’association,  n’ait fait l’objet d’aucune programmation budgétaire, et soit « tombée aux oubliettes« . Or, « cette offre ferroviaire doit permettre aux citoyens d’arbitrer à cinq ans pour changer de voiture et opérer un transfert modal vers les transports publics plus vertueux« , insiste la fédération des associations de défense des usagers des transports publics.

De son côté, la présidente de l’Ile-de-France et de son autorité des transports, Ile-de-France Mobilités, a appelé le même jour à une « trêve olympique« , le temps de laisser passer les JO. Mettre l’épaisse poussière politique sous le tapis olympique risque d’être compliqué…

N.A

Ewa

12 millions d’euros pour former les conducteurs de demain

Il y a un an, devant les difficultés criantes des entreprises de transport urbain et ferroviaire de recruter des conducteurs et des agents de maintenance, l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP) lançait une cartographie de la situation et surtout, un diagnostic des profils nécessaires à former et à recruter avec la transition énergétique des bus, des autocars et des trains.

Le projet, baptisé Transformateurs, qui vise à construire un appareil de formation pour les 1 500 entreprises du secteur vient d’être nommé lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt Compétences et métiers d’avenir de France 2030, le plan d’investissement de l’Etat. A la clé, une enveloppe budgétaire de 12 millions d’euros, dont un soutien financier de l’État de 8 millions d’euros. « Il se décline en 90 dispositifs et actions opérationnels sur quatre ans« , indique l’organisation patronale dans un communiqué. Objectif, « attirer vers nos secteurs et bâtir les outils de formation adaptés à l’évolution de nos métiers ».

L’UTP estime à 105 000 recrutements les besoins des entreprises du secteur à l’horizon 2030, principalement sur les métiers de la conduite et de la maintenance. « Que ce soit pour accompagner la transition de la flotte de bus à l’électrique ou le déploiement de navettes ferroviaires électriques ultra légères, les besoins en compétences en électriciens, électromécaniciens, électrotechniciens sont prégnants, sur l’ensemble du territoire », diagnostique l’UTP qui pilote le projet Transformeurs en collaboration avec la FNTV pour le secteur interurbain, l’organisme de collecte de l’argent de la formation OPCO Mobilités, des établissements d’enseignement scolaire et supérieur, des organismes de formation et des collectivités territoriales.

N.A

Ewa

La ligne 11 prolongée pour mieux desservir l’Est de la Seine-Saint-Denis

Quelques semaines avant les JO, deux extensions de ligne de métro RATP très attendues entrent en service : le 13 juin, la 11 filera vers Rosny-sous-Bois, à l’est de la Seine-Saint-Denis. La ligne 14 suivra le 24 juin vers Saint-Denis Pleyel au Nord, et vers l’aéroport d’Orly au Sud.

Six nouveaux kilomètres de ligne, dont trois sous un tunnel circulaire, six nouvelles stations, un matériel flambant neuf – les MP14 dans leur version avec conducteur -, un nouvel atelier de maintenance à Rosny-sous-Bois, 80 000 emplois et habitants supplémentaires desservis. Voici en quelques chiffres, le prolongement de la ligne 11 au-delà de Mairie-des-Lilas jusqu’à Rosny-Bois-Perrier, en Seine-Saint-Denis.

La ligne va desservir les communes des Lilas, Romainville, Noisy-le-Sec, Montreuil et Rosny-sous-Bois. Un prolongement qui complète le maillage de transport dans cette partie est de la petite et moyenne couronne parisienne, en offrant aux voyageurs des correspondances avec plusieurs lignes structurantes du réseau francilien : le RER E, la ligne P, le T1 prolongé fin 2026 et, à l’horizon 2030, la ligne 15 Est du futur Grand Paris Express.

Initialement, la date d’ouverture du prolongement était prévue au printemps 2023. Les difficultés d’approvisionnements en matières premières et la hausse des prix des matières premières, répercussions de la crise du Covid, ont fortement ralenti le chantier, explique Pierre Florent, directeur du prolongement de la ligne 11. « Nous avons pu résorber trois mois de retard, mais de nouveaux aléas dont la découverte de quatre bombes datant de la guerre de 1870, nous ont encore retardés », poursuit Pierre Florent.

Station du nouveau terminus Nord de de la ligne 11, à Rosny-sous-Bois.

La RATP a profité des travaux pour moderniser 10 des 13 stations existantes (19 stations total) en les équipant de nouveaux accès en prévision de l’augmentation des flux de voyageurs. L’objectif était aussi d’adapter les quais aux nouveaux trains pour plus de confort : l’espace entre les seuils de portes et les nez de quais ont été réduits pour faciliter l’accès aux rames de métro. Des sorties supplémentaires ont été créées dans dix stations afin de fluidifier et sécuriser les flux dans la perspective de l’augmentation du nombre de voyageurs attendus dès la mise en service du prolongement de la ligne 11. La RATP prévoit 31 100 voyageurs à l’heure de pointe du matin dans les deux sens, sur l’ensemble de la ligne.

Les rames passeront toutes les deux minutes et dix secondes en heure de pointe, avec les 31 nouvelles rames déjà livrées pour le prolongement. Puis toutes les minutes et 45 secondes en 2025, lorsque le parc sera doté de 39 rames.

Des performances en partie dues au nouveau matériel roulant. Depuis l’été 2023, trente-neuf nouvelles rames MP14 sont progressivement entrées en service pour remplacer les MP59, les métros les plus anciens (ils avaient près de 60 ans) sur le réseau de la RATP.

Longues de 75,4 mètres et dotées de cinq voitures contre quatre, elles peuvent embarquer plus de 560 voyageurs, quatre voyageurs au mètre carré. Avec 106 places assises fixes dont 30 pour les personnes à mobilité réduite, et 48 strapontins. Chaque rame est composée de trois motrices centrales encadrées par une remorque à chaque extrémité, équipée d’une cabine de conduite. Elles sont moins bruyantes (40 % de nuisances sonores en moins comparée aux ancien métros), et consomment 20 % d’énergie en moins grâce au système de freinage électrique avec récupération d’énergie, à une motorisation plus performante et à l’éclairage Led.

Financé par Ile-de-France Mobilités, le nouveau matériel a coûté 310 millions d’euros. Le montrant des travaux d’infrastructure représente près de 1,3 milliard d’euros : 1,084 milliard pour le prolongement, 214 millions pour moderniser les stations.

Yann Goubin

Ewa

Elections européennes : «  L’atteinte des objectifs n’est pas mesurée »

A quelques jours du scrutin européen du 9 juin (en France), Arnaud Aymé, consultant spécialiste des transports chez Sia Partners, répond aux questions de Ville, Rail & Transports.

VRT. Quel bilan tirer du mandat parlementaire européen qui s’achève sur les questions de transport et de mobilité ?

Arnaud Aymé : La DG Move (la direction en charge des transports, au sein de la Commission européenne, ndlr) s’était donnée des objectifs de décarbonation des transports, mais aussi de mise à profit des technologies numériques, et d’amélioration de la sécurité routière. Elle avait décidé des actions en conséquence et les a souvent mises en œuvre. Le problème c’est que l’atteinte des objectifs n’est pas mesurée. Dans le dernier rapport publié (sur l’année 2022), la DG mesure la mise en œuvre des actions, pas l’atteinte des objectifs.

Quels sujets ont progressé, lesquels sont en panne ?

Avec le Green Deal, l’Union européenne a mis en avant beaucoup de choses ces cinq dernières années pour décarboner les transports, mais il y a de grosses contradictions comme l’autorisation donnée aux méga-trucks de passer les frontières : des mastodontes de plus de 25 mètres, pesant jusqu’à 60 tonnes. Et le passage pour les flux transfrontaliers des camions de 40 à 44 tonnes… On voit bien que les actions de la DG Move peuvent-être contrecarrées par d’autres mesures communautaires. Il y a des contradictions au sein même des instances européennes, qui traduisent les divergences de vision et d’intérêt entre les pays membres.
Concernant la fin de la vente des véhicules thermiques neufs en 2035, on sent un certain coup de mou avec les questions de souveraineté européenne, de production en Europe des voitures et des batteries, et de déploiement des bornes de recharge. Quant au verdissement des flottes de véhicules d’entreprises, avec des mesures coercitives transposées en France pour les sociétés qui n’électrifient pas assez leur parc, il faut faire attention à ne pas rendre la mesure contre-productive : l’acceptabilité par les salariés ou par les clients des loueurs n’est pas encore au rendez-vous, et cela pourrait pousser les entreprises à ne pas renouveler leur parc. Avec pour conséquence l’augmentation de l’âge moyen des véhicules, plus polluants.
Les autres gros chapitres inscrits dans la mandature qui s’achève, c’est le soutien à l’utilisation des carburants alternatifs pour le secteur routier, maritime (SMF) et aérien (les SAF), la promotion du ferroviaire, et l’application du principe pollueur-payeur : ce dernier point n’a pas été mis en œuvre et, sans surprise, il n’y a pas eu d’inflexion notable de la répartition des parts modales dans les transports ces cinq dernières années. Car non seulement, le temps du ferroviaire et de ses infrastructures est long, mais aussi le récent feu vert du Parlement européen aux méga-camions envoie un signal défavorable au fret ferroviaire : cela incite les pays membres à réviser leur réglementation nationale, ce qui risque de produire encore plus de report modal inversé, en faveur du transport routier de marchandises.
Un autre sujet à double tranchant, c’est l’ETS, le système d’échanges de quotas d’émission de l’Union européenne [un marché carbone pour réduire les émissions, ndlr] qui doit promouvoir les entreprises faiblement émettrices. Mais en même temps on accorde des droits à polluer à certains secteurs, le transport maritime notamment, et ça compense ce que ne font pas les Chinois et les Américains…

Alors quels sont les grands enjeux européens du prochain mandat européen ?

Stimuler davantage le principe pollueur-payeur avec la mise en place de l’écotaxe et de péages urbains, qui sont des sources de financement vertueux. Ce n’est certes pas populaire en France, mais ça peut le devenir si les élus montrent que c’est un moyen de financer des projets de mobilité durable. Étendre aussi le marché des quotas carbone, puisqu’aujourd’hui, seulement 40% des émissions de CO2 sont concernés par le système. Et enfin, construire un vrai système ferroviaire européen : si tout le réseau grande vitesse était « ERMTSisé », et financé, on ferait des grands corridors ferroviaires et le train serait plus attractif pour les voyageurs et le transport de marchandises. L’ERTMS (système européen de gestion de trafic des trains interopérable, ndlr), c’est la pierre angulaire d’un système ferroviaire européen mieux intégré. Aujourd’hui, le mitage du réseau ferré est un frein au développement du train comme alternative à la route. Et nous Français, ne sommes pas innocents… L’Europe ne peut pas tout faire. 

Propos recueillis par N.A

 

 

Ewa

Le manifeste européen de l’UTP

L’Union des transports publics et ferroviaires (UTP), le syndicat patronal des entreprises de transport public, milite pour que dans la nouvelle législature (2024-2029) issue du scrutin dans quelques jours, les politiques environnementales de l’Union européenne soient mieux évaluées en amont, sous-entendu ne pas répéter des meures « contre-productives » du type du projet de règlement européen en 2023 imposant des bus urbains neufs à émission zéro dès 2030. Adopté en l’état, les communes auraient été dans l’obligation, d’ici sept ans, de n’acquérir que des bus électriques ou des bus à hydrogène. Un coût que les collectivités n’auraient pas pu assumer.

L’UTP appelle aussi les candidats à porter l’idée d’une  » allocation significative des fonds structurels » vers le secteur des transports publics et du fret ferroviaire. Et demande que les fonds du MIE (mécanisme pour l’interconnexion en Europe) soient davantage fléchés vers les infrastructures de transport. Et que ceux du programme Life (fonds de soutien aux programmes innovants exclusivement consacré aux actions pour l’environnement et le climat) le soient vers le transport propres.

Enfin, l’UTP appelle à mettre en œuvre « un véritable système pollueur-payeur ». « Il est urgent d’établir une équité entre les modes et d’appliquer une taxation juste et loyale », de façon à ce que chaque mode « compense ses externalités négatives ».

Les « points d’alerte » sur les textes actuellement en négociation à l’échelle européenne : de nombreux règlements ou directives en cours d’élaboration ou des discussions : règlement relatif à l’utilisation des capacités d’infrastructure ferroviaire dans l’espace ferroviaire unique européen notamment ; règlement sur la comptabilisation des émissions de GES des services de transport, révision de la directive « poids et dimension » des camions, révision de la directive conducteurs de trains. Sur la directive véhicules propres notamment, l’UTP demande une révision pour que les véhicules bas carbone puissent rester « une option possible » pour le bus après 2030.

N.A

Ewa

Avec le rachat de Marcel, LeCab prêt à affronter le mastodonte Uber

Les plateformes VTC commencent à se compter sur les doigts d’une seule main. En annonçant le 3 juin l’acquisition de Marcel, LeCab se positionne comme « seule [offre] alternative française à Uber et aux taxis », décrit Hervé Fauvin, directeur général de l’entreprise fondée en 2012. Ce rapprochement représente 18 000 chauffeurs au total et « plus d’un million d’utilisateurs » dans 65 villes, indique l’entreprise dans un communiqué. LeCab résultait déjà d’un rapprochement précédent avec Snapcar. « Nous continuerions d’être un acteur de la consolidation du marché français du VTC », assure Yves Weisselberger, président de l’entreprise, qui compte s’appuyer sur une croissance organique et par acquisitions.

LeCab se présente comme « plus respectueux » de ses chauffeurs et dit partager avec Marcel, fondé en 2014 et présent sur l’application Bonjour RATP, « des valeurs et une vision communes ». Dans la flotte de véhicules des chauffeurs partenaires Marcel, plus de 50% de véhicules hybrides ou électriques. Côté social, LeCab dit offrir « un revenu horaire minimum de 35 euros » et un tarif minimum par course de 10 euros. Plus que les neuf euros par course et 30 euros de l’heure prévus par un accord conclu en décembre 2023 entre les plateformes de réservation de VTC et les organisations représentatives des chauffeurs.

La clientèle cible de LeCab est notamment les voyageurs d’affaires. Après le rachat de Marcel, la plateforme « servira de très grandes entreprises telles qu’Air France, Total ou France Télévisions » et aura également « une forte présence dans le secteur public avec le ministère de la Justice, la SNCF, les rectorats ou encore le groupe La Poste », lit-on dans le communiqué. Le montant du rachat n’est pas public.

N.A

Ewa

Numéro spécial – Dites-nous comment vous participez aux JO

Ville, Rail & Transports prépare un numéro spécial, « Le livre d’or des JO« , à paraître en juillet.

Les entreprises se sont retroussées les manches pour développer des services et des outils efficaces afin de réussir l’épreuve des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024.

Vous aussi ?

Faites-nous connaitre vos initiatives en envoyant vos infos : redaction@laviedurail.com

Faites-vite, bouclage du numéro de VRT mi-juin !