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Ewa

Deux contrats pour TSO en Egypte

Chantier ferroviaire en Egypte

Le groupe de BTP NGE a annoncé que deux nouveaux contrats avaient été remportés en Egypte par sa filiale TSO, en partenariat avec l’entreprise égyptienne Orascom. Le premier contrat porte sur la modernisation de 112 km de voies sur la ligne entre Le Caire et Beni Suef, en amont sur le Nil. Le second concerne l’extension de 20 km du « métro léger » (LRT, mais qui tient plus du RER) à l’est du Caire.

Le projet de modernisation de la ligne entre Le Caire et Beni Suef « vise à améliorer la sécurité, l’efficacité opérationnelle et la fiabilité pour les passagers et le fret ». Le périmètre des travaux comprend la modernisation complète de 112 km de voie ferrée, qui comprend le renouvellement du ballast, des traverses, des rails et de 357 appareils de voies. « Compte tenu de l’intensité du trafic nocturne sur cette ligne, les travaux sont effectués en journée, avec des créneaux d’interception de cinq heures pour la voie principale et d’une heure et demie pour la voie secondaire. »

Le second projet concerne la phase 3 du « LRT » vers la Cité du 10 ramadan. D’une longueur de 20 km, ce prolongement permettra d’assurer une correspondance avec la future ligne à grande vitesse Ain Soukhna – Marsa Matrouh, sur laquelle TSO mène des travaux sur la voie ferrée avec Orascom. Le groupe égyptien est déjà partenaire de TSO sur les phases 1 et 2 du LRT, qui relient les stations Adly Mansour (Le Caire, correspondance avec la ligne 3 du métro) et Cité des Arts et de la Culture (dans la Nouvelle Capitale).

Ces deux contrats d’infrastructures confirment la position de NGE dans le secteur ferroviaire en Egypte, où ce groupe avait déjà remporté en 2023 la construction de 330 km à double voie de ligne à grande vitesse. Avec ces deux contrats, l’Égypte devient le premier marché dans le secteur ferroviaire à l’international pour NGE.

Ce groupe rappelle à l’occasion que, via sa filiale TSO, il est présent depuis 1981 en Égypte, où NGE emploie plus de 800 personnes. L’annonce de ces deux nouveaux lots « intervient d’ailleurs alors que NGE inaugure ce jour ses nouveaux bureaux dans le quartier d’Héliopolis au Caire ». En 2024 en Egypte, TSO a déjà livré la Phase 3 de la Ligne 3 du Métro du Caire et débuté la pose de voies sur la Ligne à Grande Vitesse.

P. L.

Ewa

L’hydroptère électrique fait son apparition dans les transports publics de Stockholm

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Entre le lac Mälar et la mer Baltique, Stockholm est une ville en grande partie entourée d’eau. C’est pourquoi, depuis plus de deux siècles, une partie de ses transports publics sont assurés par voie navigable ou maritime. D’abord à vapeur, puis diesel, les bateaux assurant le transport régulier de passagers vers les îles tirent parfois leur énergie de batteries depuis une dizaine d’années… Et le 29 octobre, un navire électrique d’un nouveau genre a fait son apparition sur les eaux du lac Mälar : un hydroptère (aussi appelé « hydrofoil »), baptisé Nova.

Cette première mondiale dans le domaine des transports publics a été réalisée par Candela Technology AB, spécialiste suédois des hydroptères électriques dont il représente le modèle P-12. Exploité pour le compte de SL, les transports publics de la région de Stockholm, cet hydroptère se distingue d’embarcations plus classiques par le fait que sa coque s’élève au-dessus des eaux à grande vitesse, n’étant alors plus portée que par des ailes, dites « foils ». Si cette solution, qui permet de réduire de 80 % la consommation d’énergie par rapport aux navires dont la coque reste dans l’eau, est bien connue depuis plus d’un demi-siècle à plusieurs endroits du globe, l’hydroptère Candela innove par le fait que ses ailes sont contrôlées par ordinateur… et qu’il est électrique.

Selon Candela, les 70 bateaux « classiques » à coque de la région de Stockholm consomment plus d’énergie fossile que tous les bus et trains assurant les transports publics de SL. De plus, le recours aux batteries limite l’autonomie des bateaux à motorisation électrique… sans oublier que les passages de navires à coques est source de remous. Autant d’inconvénients évités par l’hydroptère grâce à son contact réduit avec les eaux… qui plus est à une vitesse de 25 nœuds (46 km/h), plus élevée que celle des navires diesel les plus rapides actuellement (22 nœuds).

Mis en service sur la relation entre l’île d’Ekerö, à une quinzaine kilomètres à l’ouest de Stockholm, et l’hôtel de ville de la capitale suédoise, Nova assure cette relation en une demi-heure au lieu d’une heure pour les bateaux à motorisation diesel. Du fait de sa faible consommation énergétique, l’hydroptère électrique peut recharger ses batteries aussi rapidement qu’un plein de diesel, par exemple « pendant la pause déjeuner ».

Nova devrait rester en service jusqu’à l’embâcle du lac Mälar, avant une reprise entre le dégel et l’été 2025 dans le cadre d’un projet pilote mené par Candela, la région de Stockholm (SL) et Trafikverket (l’administration suédoise des Transports). Et au-delà de la capitale suédoise, Candela voit un marché potentiel à l’échelle mondiale, annonçant avoir reçu des commandes d’Arabie saoudite, de Nouvelle-Zélande et de Berlin, tout en ajoutant que « des clients supplémentaires seront annoncés ».

P. L.

Ewa

La RATP commande à Stadler la prochaine génération de locomotives pour le métro parisien

Tracteur Stadler pour trains de travaux RATP sur le métro parisien.

On s’imagine souvent que le marché français est difficile pour Stadler. Mais lorsqu’il s’agit de véhicules « sur mesure », le constructeur suisse garde toutes ses chances. Comme lorsqu’il s’agit de fournir la prochaine génération de locomotives pour les trains de travaux du métro parisien, traditionnellement appelés « tracteurs » par la RATP.

C’est en effet Stadler qui été retenu – pour la première fois – par la RATP, pour la fourniture de douze de ces engins de traction construits sur mesure au gabarit du métro parisien, avec une option pour deux unités supplémentaires. Ces engins assureront la traction des trains de travaux de service, d’entretien et de maintenance de l’infrastructure sur les quelque 245 km du réseau du métro parisien, tant sur les cinq lignes équipées pour la circulation de métros sur pneus que sur les neuf lignes à roulement « fer ».

La commande de nouveaux engins s’inscrit dans le cadre de l’industrialisation de la maintenance des infrastructures par la RATP. Ces 12 locomotives viendront compléter le parc actuel de tracteurs à partir de 2027. Longues de 15 m, elles reposeront sur quatre essieux et seront dotées d’attelages « entièrement automatiques ». Ces engins pourront être utilisés en simple comme en double traction, pour la remorque de trains de 120 tonnes ou 240 tonnes maximum.

Comme les rames de métro parisien à roulement « fer », ces locomotives circuleront sur voie normale et seront adaptées aux rayons de courbure serrés que l’on rencontre parfois sur le réseau. Lors des phases d’acheminement vers les zones de chantier, ces machines seront alimentées par le troisième rail 750 V, qui permettra également de recharger les batteries. Le haut niveau de fiabilité attendu pour ces engins de traction devra leur permettre de s’insérer, sans les perturber, entre les rames assurant le service régulier, tout en tirant leur énergie de traction de leurs batteries sur les zones de chantier lorsque le troisième rail 750 V est consigné.

P. L.

Ewa

De nouveaux trams sur le T1 francilien en fin d’année

Valérie Pécresse et les premiers tramways TW20 destinés au T1. SMR de Villetaneuse, le 4 octobre 2024.

Le renouvellement du parc du T1, le plus ancien tramway francilien, se concrétise. C’est à partir de la fin de cette année que le TFS (tramway français standard), qui équipe depuis 32 ans la ligne de rocade actuellement exploitée entre Asnières Quatre Routes et Noisy-le-Sec (18 km), va progressivement être remplacé jusqu’à l’été prochain par 37 rames TW20 commandées à cette fin à Alstom par Île-de-France Mobilités (IDFM) en 2021. A cette tranche s’ajoutera une option sur 28 rames supplémentaires, récemment levée pour assurer les prolongements vers Rueil-Malmaison et Val-de-Fontenay d’ici la fin de la décennie. En ce début octobre, 6 rames ont été livrées et d’autres sont attendues avant la mise en service, qui se fera avec 4 éléments. Et en 2025, la livraison se fera au rythme de 3 par mois à partir de janvier.

Pour son constructeur Alstom, qui le réalise sur huit de ses sites, le TW20 fait partie de la gamme Citadis X05 (305 pour être précis, le « 3 » donnant sa longueur en décamètres). Un type très similaire à celui du nouveau tramway de Nantes, si ce n’est qu’il est plus court, que quelques points diffèrent en matière de traction ou de freinage et que leurs faces avant respectives sont assez différentes, celle du TW20 ayant fait l’objet d’une consultation publique.

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Jusqu’à présent visible sur des photos publiées lors de l’arrivée de la première rame en mars dernier, le TW20 a reçu la visite de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France et d’IDFM vendredi 4 octobre au site de maintenance et de remisage (SMR) de Villetaneuse. C’est sur ce site RATP, destiné en premier lieu au parc du T8, que sont garés et entretenus les nouveaux tramways en attendant leur mise en service sur le T1 (les deux lignes communiquent par un raccordement, à proximité de la gare de Saint-Denis). Après de premiers essais sur ce SMR, c’est sur le T8 et le T1 que le TW20 a entamé ses tests dynamiques en juin et juillet, en particulier pour s’assurer que le tram passe partout, y compris dans les parties basses du gabarit. La formation de quelque 300 agents concernés à différents titres a quant à elle débuté en septembre, alors que l’autorisation de circuler est attendue pour le 26 novembre… à temps pour sa mise en service commercial. Le SMR du T8 assure cette mise en service car le SMR du T1 à Bobigny est en travaux pour recevoir le TW20, alors qu’un nouveau SMR est en construction à Montreuil dans le cadre du prolongement à l’est.

Plus largement, la prochaine arrivée du TW20 s’est traduite par deux ans et demi de travaux d’adaptation des infrastructures, en particulier au niveau des stations, alors qu’en ligne, les obstacles à la circulation des nouvelles rames, longues de 33 m (cinq modules) au lieu de 29 m pour les TFS, étant supprimés.  Le chantier le plus problématique restera sans doute celui qui occasionne une coupure de six mois jusqu’à fin mars prochain entre Bobigny et Noisy, afin d’y aménager une stations de régulation pouvant accueillir jusqu’à trois tramways.

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Par rapport au TFS, conçu il y a quatre décennies, le TW20 disposera d’une capacité supplémentaire de 15 %, soit 200 voyageurs, dont 50 assis. Côté accessibilité, les six portes par face (deux par module d’extrémité et sur le module central) sont plus larges et doubles partout, y compris aux extrémités, qui reposent sur des bogies moteurs placés sous les cabines de conduite. Avantages de cette configuration : le plancher bas est intégralement plat, sans « bosses » (les cabines étant d’une marche d’escalier plus en hauteur que les espaces destinés aux voyageurs) et l’accès est facilité pour les personnes à mobilité réduite, les modules du tram d’extrémité étant moins éloignés des nez de quai que sur les modèles franciliens précédents.

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A l’intérieur de nouvelles couleurs de sièges (vert et bleu foncé) apportent une variété bienvenue à la palette de couleurs. Au sol, deux nuances de gris distinguent les espaces où l’on stationne de ceux où l’on circule, alors que la visibilité par contraste des barres de préhension a fait l’objet de soins poussés. Comme tout matériel actuel, le TW20 est doté d’une climatisation, d’une vidéoprotection, d’un éclairage par LED (avec indication du côté de la sortie) et de ports USB répartis le long de chaque rame. Et pour plus de silence, les caisses d’extrémité reposent sur des bogies du type Magdebourg (développés en Allemagne pour les trams de cette ville au milieu des années 1990), pivotants et non motorisés.

P. L.

Ewa

Un marché ferroviaire en croissance, mais moins ouvert aux industriels européens

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Le dévoilement par l’Union des industries ferroviaires européennes (Unife) de la dernière édition en date de l’étude sur le marché ferroviaire mondial est un rendez-vous traditionnel de la première journée du salon Innotrans qui se déroulait la semaine dernière à Berlin. Jusqu’à présent assurée par Philippe Citroën, cette tâche a été reprise par le nouveau directeur général de l’Unife, Enno Wiebe. Auparavant réalisée par Roland Berger, l’étude porte désormais la signature du cabinet de conseil international Bain & Company.

Elle fait une analyse détaillée du marché et de son évolution dans les prochaines années. Elle examine « 66 pays qui représentent 99 % du trafic ferroviaire mondial et de l’ensemble de la chaîne de valeur de l’approvisionnement, y compris les infrastructures, le contrôle, le matériel roulant, les services et les projets clé en main ». Les données des pays qui ne font pas partie du groupe de discussion « ont été extrapolées sur la base des voyageurs-kilomètres, des tonnes-kilomètres et des parcs de tramways et de métros ».

Sursaut du marché ferroviaire depuis la fin du Covid

Globalement, le développement du marché ferroviaire mondial ces dernières années est positif, alors que les perspectives sont prometteuses. Après une baisse causée par la crise du Covid, le marché ferroviaire mondial « a rebondi, augmentant de 2,7 % par an entre les chiffres moyens de 2019-2021 et 2021-2023, hors inflation ». Au cours de cette dernière période, le marché affichait un volume annuel moyen de 201,8 milliards d’euros, les segments des services et du matériel roulant étant les plus importants, si l’on résume l’étude.

Il se trouve en particulier que la période 2021-2023 a été marquée par de grands programmes de relance publique dans l’Union européenne et les États-Unis pour soutenir la reprise économique au sortir de la pandémie et pour accélérer la transition écologique. De ce fait, la croissance du marché mondial a été largement tirée par l’Europe occidentale, avec une croissance annuelle de 7,3 %, en particulier pour les rames automotrices et ERTMS. Ceci alors que « certaines régions, telles que l’Asie-Pacifique, ont légèrement diminué au cours de cette période, en partie en raison des confinements prolongés » lors de la pandémie « et du resserrement de la disponibilité du crédit ».

Perspectives positives

Entre la période 2021-2023 et 2027-2029, « le marché mondial devrait croître de 3,0 % par an en termes réels ». D’ici la fin de cette deuxième période, la taille moyenne du marché devrait atteindre 240,8 millions d’euros, sans tenir compte de l’inflation. Un tel développement positif du marché est motivé par plusieurs facteurs, « notamment l’urbanisation, la numérisation et la durabilité », qui « augmentent la demande de transport, renforcent la compétitivité des chemins de fer et font des investissements ferroviaires une priorité politique en raison de leur faible empreinte environnementale ».

Mais il y a une ombre au tableau, de plus en plus étendue : l’accessibilité globale de ce marché ferroviaire « a continué de diminuer, conformément à la tendance à la baisse historique, atteignant 59 % en 2021-2023, avec des variations significatives selon les régions et les segments ». Dans des pays de plus en plus nombreux, des obstacles commerciaux protectionnistes et la préférence nationale restreignent les marchés accessibles aux industriels européens…

P. L.

Ewa

Innotrans 2024 – Hydrogène, Asie et numérique

Innotrans 2024

Après une treizième édition reportée de deux ans et en retrait, question fréquentation, par rapport aux niveaux d’avant-Covid, le salon Innotrans renoue avec les records pour sa quatorzième édition, qui s’est tenue au parc des expositions de Berlin du 24 au 27 septembre. Un parc unique en son genre, car intégrant quelque 3,5 km de voies, occupées en quasi-totalité par une grande variété de matériels roulants.

En quatre journées, mais avec une concentration des principaux événements sur les deux premières, quelque 170 000 visiteurs sont venus de 133 pays cette année à Innotrans, qui peut ainsi confirmer son ambition d’être le plus grand salon consacré aux techniques de transport du monde. Quand bien même ces transports sont essentiellement ferroviaires. Mais les matériels roulants exposés sur les rails, qui étaient 133 cette année, n’étaient pas seuls, puisque 11 bus avaient également fait le voyage jusqu’à Berlin pour être présentés en mouvement dans le jardin d’été du parc des expositions.

Parmi les rendez-vous incontournables de la première journée d’Innotrans figure à chaque édition la présentation de l’étude sur le marché ferroviaire mondial, commandée par l’UNIFE et présentée cette année par Enno Wiebe, nouveau DG de l’Union des industries ferroviaires européennes, en remplacement de Philippe Citroën.

Toute la gamme de ce qui roule sur rail était ici représentée : tramways et métros (dont les matériels Alstom et Stadler destinés à Berlin), tram-train (Stadler pour Sarrebruck), train léger (de l’Université d’Aix-la-Chapelle), nombreux trains régionaux, trains classiques grandes lignes (neufs, avec le lancement de la plateforme Vectrain de Siemens et Škoda, ou rénovés, avec la voiture polonaise présentée par H Cegielski), locomotives voyageurs (dont celle de Talgo, en première), de manœuvre ou de fret, wagons en tous genres de huit fournisseurs différents, trains d’inspection ou d’intervention, trains de chantier, engins rail-route… sans oublier les trains à grande vitesse. La présentation de ces derniers a donné lieu à des cérémonies de grande ampleur. Le premier jour, la version du Velaro de Siemens adaptée pour l’Egypte a été ouverte aux visiteurs par Kamel Al-Wazir, vice-premier ministre du pays, ministre de l’Industrie et du Commerce et ministre des Transports. Et le lendemain, le vice-ministre italien de l’Infrastructure et des Transports Edoardo Rixi a honoré de sa présence la nouvelle version de l’ETR1000, alias Frecciarossa, précédé par l’ambassadeur d’Italie en Allemagne, Armando Varricchio, le PDG de Trenitalia, Luigi Corradi et le PDG du constructeur Hitachi Rail, Giuseppe Marino.

Retour au rythme biennal, retour aux records… et retour aux tendances amorcées lors des précédentes éditions. Place aux véhicules à batteries ou à hydrogène de série, tant pour le train régional RS Zero de Stadler, destiné à remplacer les autorails actuels, que la locomotive Modula de Vossloh Rolling Stock pour le port fluvial de Duisbourg ou le tram à hydrogène de Hyundai Rotem pour Daejon.

Place également aux exposants asiatiques, plus particulièrement au chinois CRRC et donc au coréen Hyundai Rotem, qui ne se sont pas fait seulement remarquer dans les stands, mais aussi sur les voies, où plusieurs caisses de matériel roulant avaient fait un détour depuis l’Extrême-Orient avant de gagner leur destination. Mention spéciale au train intelligent CINOVA 2.0 et au tramway sur pneus ART de CRRC, dévoilés à midi le premier jour, sous une pluie diluvienne ! Plus largement, les 2 940 exposants étaient venus de 59 pays. Pas de la Russie, certes, mais de l’Ukraine en revanche, avec cependant moins de visibilité qu’il y a deux ans. Comme à l’accoutumée, l’Europe centrale était présente en force : Pologne (Newag, Pesa), République tchèque (Škoda, Nymwag), Slovaquie (Tatravagónka), Croatie (Končar), Roumanie (Astra). La Turquie était présente, mais en recul par rapport aux précédentes éditions, alors que l’organisateur Messe Berlin souligne l’arrivée du Maroc, de la Malaisie, de l’Indonésie et de l’Afrique du Sud.

Place enfin aux solutions numériques, toujours plus présentes dans l’exploitation des trains, que ce soit avec l’automatisation des trains régionaux allemands par Alstom, l’intelligence artificielle HMAX développée par Hitachi Rail en collaboration avec Nvidia pour optimiser la gestion des trains, de la signalisation et de l’infrastructure, ou encore Track Value, lancé à l’occasion par Europorte et Kerlink pour assurer un suivi en temps réel des marchandises et des wagons qui les transportent. Mais le numérique n’est pas le seul domaine d’innovation dans l’industrie ferroviaire. Au total, selon Kerstin Schulz, directrice d’InnoTrans, l’édition 2024 aura donné lieu à « 226 premières mondiales ».

P. L.

Ewa

Jusqu’à 25 rames RegioPanter commandées à Škoda en Bulgarie

Skoda RegioPanter pour la Bulgarie

Škoda Transportation, en consortium avec Škoda Vagonka, a remporté une commande du ministère bulgare des Transports et Communications pour produire et livrer jusqu’à 25 rames automotrices électriques (25 kV 50 Hz) offrant un accès surbaissé et à larges portes (1,5 m d’ouverture), plus de 300 places assises « ergonomiques », la climatisation, le WiFi et « un minimum de bruit ». À plancher bas partiel, les rames présenteront des espaces multi-fonctionnels aménagés pour les PMR et permettant le transport de vélos ou de poussettes. Ces rames seront d’emblée équipées de l’ETCS niveau 2.

La tranche ferme du contrat porte sur la fourniture de 20 rames de quatre voitures basées sur le type RegioPanter, assortie de la formation du personnel et d’un service complet de maintenance pendant 15 ans. Le contrat comprend en outre 5 rames en option, qui portent la valeur totale du marché « à plus d’un demi-milliard d’euros », selon le groupe Škoda. De son côté, le ministère bulgare des Transports et Communications évoque 511,4 millions de leva (261,5 millions d’euros) pour la tranche ferme. Cette somme sera financée par le plan national de relance et de résilience. Le consortium BUL20EMU, qui regroupait Alstom Transport SA, Alstom Ferroviaria SpA et RVP Invest EOOD, avait quant à lui fait une offre chiffrée à 659 millions de leva (337 millions d’euros).

Ce nouveau matériel roulant devra être livré sous 24 mois à compter d’août 2024 pour être mis en service sur des dessertes grandes lignes. Le ministère bulgare des Transports et Communications cite en particulier les relations entre Sofia et Varna ou Burgas, sur la mer Noire, ainsi qu’entre la capitale et Roussé, au bord du Danube.

P. L.

Ewa

JR East veut passer à la conduite automatique sur une ligne de Shinkansen

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L’entreprise ferroviaire japonaise JR East, qui exploite les lignes au nord et à l’est de Tokyo, veut automatiser par étapes l’exploitation d’une première ligne de trains à grande vitesse d’ici au milieu de la prochaine décennie. Cette annonce, qui a donné lieu à une conférence de presse en septembre, confirme les grandes orientations annoncées dès le printemps 2023 par ce réseau japonais, dans le cadre du protocole d’accord signé avec son voisin, JR West, pour développer en commun l’automatisation de leurs rames Shinkansen de dernière génération, respectivement désignées E7 et W7 et techniquement identiques. Ces matériels sont entre autres exploités en commun sur les dessertes Hokuriku Shinkansen.

Mais la ligne choisie par JR East pour le déploiement d’ici une dizaine d’années de la conduite automatique sans conducteur est celle dite Jōetsu Shinkansen, qui relie Niigata à Tokyo depuis 1982. Pour commencer, après des essais concluants en 2021, JR East prévoit d’effectuer les trajets haut-le-pied entre la gare de Nagaoka, à Niigata, et le centre de maintenance du Shinkansen au niveau GoA2 (pour Grade of Automation), avec un conducteur en cabine, « pour l’année fiscale 2028 », qui se termine en mars 2029. Et l’année suivante, l’entreprise compte passer au niveau GoA4, sans personnel à bord, pour les trajets haut-le-pied entre la gare de Niigata et le centre de maintenance voisin. L’étape suivante a pour but d’assurer sans conducteur les circulations haut-le-pied entre les gares de Niigata et de Tokyo cette fois, et ce, d’ici au milieu des années 2030. Enfin, pour le milieu de cette prochaine décennie, JR East prévoit de faire circuler les trains sur la ligne Joetsu Shinkansen au niveau GoA3, avec du personnel à bord du train, mais sans conducteur en cabine.

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Parallèlement, JR East cherche également à étendre la conduite automatique au Hokuriku Shinkansen, avec JR West dans le cadre du protocole d’accord de 2023, et au Tohoku Shinkansen (voir plan ci-dessus).

Piste également explorée ailleurs à travers le monde, l’automatisation des trains intéresse particulièrement les réseaux japonais. Outre les avantages intrinsèques de la conduite automatique (réactivité, économies d’énergie), les entreprises japonaises pensent qu’elles feront face à terme à des pénuries de conducteurs… Et plus généralement, elles sont engagées dans des démarches d’innovation continue. En particulier, JR East a réceptionné en 2019 la rame Shinkansen expérimentale ALFA-X (pour Advanced Labs for Frontline Activity in rail eXperimentation), utilisée pour développer et tester de nouvelles solutions techniques qui pourraient être utilisées dans les matériels roulants de prochaine génération.

P. L.

Ewa

Alstom va rénover les rames Voyager et Super Voyager britanniques

Rame Voyager rénovée de CrossCountry

Alstom a remporté le contrat de rénovation des rames diesel-électriques Voyager et Super Voyager du parc CrossCountry. D’une valeur de l’ordre de 60 millions de livres sterling (70 millions d’euros), ce contrat porte sur le rajeunissement de l’aménagement intérieur de ces rames pour dessertes grandes lignes, qui comprend le remplacement des sièges et des tables, et l’application de la nouvelle livrée extérieure CrossCountry (voir illustration). Recyclables ou revalorisables, les sièges et tables du nouvel aménagement sont plus légers que ceux d’origine, ce qui devrait se traduire par une moindre consommation d’énergie.

Les travaux, qui seront effectués par le site Alstom de Litchurch Lane, à Derby, portent sur 312 voitures construites par Bombardier Transport au début des années 2000 et mises en service il y a 22 ans. Les rames Voyager (Class 220) se composent de quatre caisses, contre quatre ou cinq pour les Super Voyager (Class 221), qui présentent la particularité d’être pendulaires. Ce parc est la propriété de Beacon Rail, qui financera sa rénovation.

Au total, 136 caisses de rames Voyager et 176 caisses de Super Voyager seront rénovées. Sur cet effectif, 252 voitures font déjà partie du parc CrossCountry, qui assure les dessertes transversales entre le sud-ouest et le nord-est de l’Angleterre, voire vers l’Écosse, tandis que 12 rames (soit 60 caisses supplémentaires) proviendront du parc Avanti West Coast (ex-Virgin Rail), en service jusqu’à présent sur la ligne de la Côte ouest.

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Intérieur rénové d’une voiture de 1re classe

Le travail, qui représentera une centaine de postes pour Alstom, sans compter la sous-traitance essentiellement locale, sera effectué entre 2025 et 2027. A noter que la maintenance du parc CrossCountry est également assurée par Alstom, dans le cadre d’un contrat courant jusqu’en 2031.

P. L.

Ewa

La FNAUT demande des arrêts du Bruxelles – Paris dans les Hauts-de-France

Train classique Bruxelles - Paris

Ce qui aurait dû être une bonne nouvelle ne l’est pas pour ceux qui n’en profitent pas. La bonne nouvelle, c’est la pérennisation du train classique entre Bruxelles et Paris à partir du 15 décembre prochain. Mais comme nous le soulignions peu après l’annonce de cette pérennisation, le 6 septembre, les gares françaises situées sur l’itinéraire n’en profiteront pas, la SNCB ne prévoyant qu’un arrêt à Mons, en Belgique donc.

Arguant que le propre des trains classique « devrait être de desservir les territoires traversés, avec a minima un arrêt à Saint-Quentin, voire Aulnoye et Creil », et ajoutant que ces deux derniers arrêts « étaient prévus dans un projet précédent», la FNAUT Hauts-de-France demande des arrêts supplémentaires dans ces trois gares. Et juge inacceptable que, « une fois de plus, la conception de cette offre s’est faite dans le plus grand secret sans la moindre concertation avec les territoires traversés ».

Alors que Paris est déjà relié à Bruxelles de toute façon par les Eurostar ex-Thalys, rétablir des arrêts dans les Hauts-de-France donnerait aux trains classiques une clientèle supplémentaire qui bénéficierait ainsi de liaisons commodes avec non seulement la capitale belge, mais aussi la Wallonie voisine…

P. L.