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Ewa

Les promesses du futur train à lévitation

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Après les modèles réduits, le projet de train à lévitation (baptisé projet MagRail) de l’entreprise polonaise Nevomo passe à l’échelle 1 : début septembre, les quatre roues d’un bogie à motorisation linéaire ont lévité à une poignée de centimètres au-dessus des rails sur une section de plus de 720 m sous abri d’une voie d’essai à Nowa Sarzyna (Pologne). Selon Nevomo, qui est également propriétaire de la voie d’essai, ce bogie « a commencé à léviter tout juste après avoir atteint les 70 km/h et est passé de 0 à 100 km/h en 11 secondes ». Si le principe du MagRail (qui se distingue des projets de trains à sustentation magnétique et moteur linéaire développés au cours de ce dernier demi-siècle en se greffant sur les voies ferrées existantes) s’en trouve démontré, le bogie mis en œuvre est encore 40 fois plus léger qu’une locomotive, avec ses 2 tonnes.

On peut deviner que beaucoup de chemin reste à parcourir après trois ans et demi d’essais, mais Nevomo voit déjà ses trains de voyageurs MagRail rouler « jusqu’à 550 km/h sur les voies de chemin de fer », proposant de relever tous les défis du rail (adaptation de la capacité, automatisation) en réduisant les phénomènes de friction pour le mode de transport qui est déjà celui qui est le moins pénalisé par ces phénomènes. Pour commencer, des applications liées au fret sont envisagées dès l’an prochain. Car après tout, un wagon de marchandises repose sur deux bogies et, si l’on remplace ses bogies classiques par le modèle désormais testé par Nevomo, ce premier développement est tout à fait envisageable, du moins sur une voie préalablement équipée de profilés MagRail posés parallèlement aux rails de roulement.

Rappelons que la SNCF, intéressée par les travaux de la start-up polonaise, a signé avec elle en mars dernier un protocole d’accord pour « alimenter sa veille scientifique et identifier les technologies émergentes« , selon les mots de David De Almeida, directeur scientifique à la SNCF.

P. L.

Ewa

Et voici les sièges du TGV M

Sièges TGV M 2e classe

A train innovant, sièges innovants. Rebaptisé TGV INOUI 2025 – année désormais prévue pour sa mise en service – le TGV M ne pouvait pas se contenter de reprendre les sièges des générations précédentes, elles-mêmes déjà porteuses d’innovation (en particulier lors de l’introduction des rames à deux niveaux, qui avait nécessité de tout alléger, y compris au niveau des aménagements intérieurs).

Presque trente ans après la présentation du Duplex, huit ans après les sièges des TGV l’Océane et un an après la présentation de la première rame TGV M, la nouvelle génération de TGV à deux niveaux innove donc encore, avec le projet lauréat de l’appel d’offres lancé en 2018 par la SNCF. « Epuré et poétique », ce projet a été présenté par le duo regroupant l’agence AREP et la jeune agence de design japonaise Nendo, dans le cadre d’une exposition organisée par SNCF Voyageurs lors de la Paris Design Week, du 6 au 10 septembre.

« Quick change »

A première vue, et en dépit d’un discours articulé autour de la « bulle de confort dans un espace partagé » (surtout perceptible en première classe), rien de fondamentalement révolutionnaire dans ces sièges et ces luminaires qui renouent visuellement avec les choix réalisés il y a une quinzaine d’années, ou plus. D’ailleurs, la SNCF fait de très nombreuses allusions à l’apport de Roger Tallon dans sa présentation des nouveaux sièges. Et pourtant, le changement est fondamental, puisque l’aménagement intérieur reconfigurable des prochains TGV, où le nombre de places assises ou la classe pourront être rapidement modifiés, introduira une pratique inspirée du « quick change » pratiqués sur certains types d’avions. Et pour accompagner ce choix, les nouveaux sièges déclinés pour les deux classes sont modulaires, jusqu’au niveau de leurs équipements (éclairages, prises USB), présents ou futurs (la question des prises USB-C devrait se poser d’ici quelques années), ou de leurs pièces d’usure (tissus, mousse), faciles à nettoyer ou remplacer, l’idée étant que les structures de ces sièges aient la même durée de vie que les trains, estimée à 30 ans, voire plus, avec une recyclabilité de l’ordre de 90 % pour les matériaux mis en œuvre.

Poursuivant la tendance lancée par l’aménagement des Duplex, les sièges TGV INOUI 2025 se caractériseront par leur légèreté, cette fois grâce à une structure en magnésium. Une structure toute en finesse, avec un gain de place sous l’assise qui permettra éventuellement de glisser des bagages plus volumineux en dessous (d’autant plus que les ensembles de deux sièges ne reposent que sur un pied, excentré). Et malgré cette finesse, « un mœlleux deux fois supérieur aux sièges TGV d’ancienne génération » est promis grâce aux nouvelles mousses mises en œuvre. Ce confort a fait l’objet de tests sur « 125 clients aux morphologies différentes, chacun pendant deux heures ».

Effet hamac

Toujours est-il que les voyageurs de toutes tailles devraient trouver leur compte, grâce à une têtière réglable en hauteur. Quant au revêtement, il renoue avec la laine naturelle (85 %) et innove avec la première application sur un train du tissu 3D, qui épouse les formes du siège… et du voyageur par « effet hamac ».

Pour ce qui est des teintes de ce tissus, elles sont d’un bleu « vibrant, rassurant et élégant » en seconde classe et d’un rouge « chaleureux » en première, plus sombre jusqu’à mi-hauteur du dossier et plus clair au-dessus. Les deux classes se différencient également par une assise plus large de 5 cm en première (qui conserve une configuration à 2+1 places de front, contre 2+2 en seconde) avec têtière enveloppante et inclinaison électrique. Individuels, les accoudoirs des sièges de première seront, pour la première fois dans un TGV, « pleins » côté couloir, c’est-à-dire qu’ils envelopperont le volume du siège jusqu’à l’assise, tout en intégrant la commande de l’inclinaison électrique. Toujours en première, on retrouvera une tablette « effet secrétaire », alors qu’en seconde classe, la mini-tablette (également présente en première) offrira un support de téléphone, avec une fonction « vide-poches ». En deuxième classe, où les genoux bénéficieront de 5 cm de plus, la liseuse, repositionnée au-dessus de la tablette, a été conçue pour « un usage multiple, pas uniquement la lecture », grâce à une intensité réglable, alors que l’assise et le dossier seront ajustables au moyen d’une petite poignée. Et sur les tables en vis-à-vis, dans les deux classes, trônera la lampe « iconique », qui sera cette fois de couleur jaune et toute en rondeurs.

Bref, une série d’innovations dans la continuité, dans l’esprit de la prochaine génération du TGV.

P. L.

Ewa

Un nouvel acteur pour relancer les trains de nuit

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C’est un des principaux obstacles à la relance des trains de nuit : le vieillissement du parc spécialisé de voitures-couchettes et voitures-lits qui entrent dans leur composition. Auquel s’ajoute le faible nombre de constructeurs potentiels, qui se comptent sur les doigts d’une main. Ainsi, Nightjet autrichien est en voie de rééquipement avec des voitures réalisées par Siemens, alors que Stadler produit également des trains de nuit pour le grand export.

Mais un nouvel acteur a fait son apparition sur le marché occidental : le consortium regroupant le groupe tchèque Škoda, qui a ouvert un bureau à Florence l’an dernier, et Titagarh Firema, basé à Caserte. C’est en effet à ce consortium qu’a été attribué cet été le contrat pour la livraison à Trenitalia d’un maximum de 370 nouvelles voitures pour trains de nuit. La valeur totale du contrat est de 732,5 millions d’euros, dont 138,59 millions d’euros pour la tranche ferme.

Le parc Trenitalia comprend en effet des voitures remontant en grande partie aux années 1970 et 1980, qui ont toutefois bénéficié, pour certaines, d’une modernisation poussée dans la deuxième moitié de la décennie précédente. Les nouveaux trains seront destinés à la relation Milan – Palerme – Syracuse. Une première tranche porte sur 70 voitures : 44 de catégorie Comfort (compartiments de quatre couchettes avec lavabo et espace PMR), 22 DeLuxe (voitures-lit single et double avec toilettes et douche) et 4 Economy (places assises en aménagement à 2+1 sièges de front avec séparateurs et éclairage individuel).

P. L.

Ewa

Sauvetage d’urgence de la ligne des Causses et de l’Aubrac

Viaduc de Garabit, ligne des Causses et train de l'Aubrac

L’épisode estival du feuilleton de la ligne des Causses et de l’Aubrac devrait bien se terminer, comme le laissaient entendre plusieurs spoilers dès le mois de juin. Il y avait eu l’annonce, par le ministre Clément Beaune, que l’Etat devrait débloquer quelque 40 millions d’euros pour la réfection de 25 km de la ligne de Béziers à Neussargues, puis sa confirmation par Jean-Luc Gibelin, vice-président Transport d’Occitanie. Mais sur le montant nécessaire (41 millions d’euros, selon SNCF Réseau), seuls 13,7 millions d’euros sont effectivement financés pour engager un renouvellement des rails, vue « l’urgence avérée », selon les termes de la réponse apportée fin août par le même ministre à Pierre Morel-À-l’Huissier, député de Lozère. De quoi engager une réfection qui, si elle n’était pas entreprise, mettrait en péril la continuité de la liaison ferroviaire entre Clermont-Ferrand et la Méditerranée par Neussargues, indispensable à la desserte du site ArcelorMittal de Saint-Chély-d’Apcher.

Une liaison hautement symbolique, car la section de 25 km à renouveler, encore équipée de rail double champignon remontant à l’époque de la Compagnie du Midi, emprunte le célèbre viaduc de Garabit, réalisé par Gustave Eiffel. Et son éventuelle fermeture aurait entraîné de fait la coupure de la ligne de l’Aubrac sur 55 km entre Neussargues et Saint-Chély-d’Apcher, c’est-à-dire sa section la plus au nord, dès le mois de décembre prochain pour les voyageurs et fin 2024 pour le fret.

Pour garantir l’avenir de la ligne, les financements étaient ces dernières années répartis en trois tiers, entre l’Etat et les deux régions concernées, Auvergne-Rhône-Alpes (où se situent les 25 km à renouveler) et Occitanie (en général plutôt volontaire pour assurer la réfection des infrastructures ferroviaires). Sauf que cette fois, les deux régions ont, d’un commun accord, refusé de financer l’opération nécessaire sur une section faisant partie du réseau TET. En effet, malgré les apparences, le train de voyageurs au sud de Neussargues, qui est techniquement assuré par des rames du parc TER d’Occitanie, est un Intercités ! Quant au fret, pour lequel la ligne est indispensable, il n’est pas du ressort des régions. Restait donc comme solution à l’Etat, par ailleurs propriétaire de l’infrastructure, d’en financer seul la réfection. Pour ce qui est du tiers à sa charge, soit 13,7 millions d’euros, c’est chose faite. Pour les deux autres tiers, le financement reste à confirmer.

Alors, sauvée, la ligne des Causses et de l’Aubrac ? Oui quand même, mais dans l’urgence et « jusqu’à la prochaine fois ». Même lorsque l’on aura vu la couleur des 41 millions demandés par SNCF Réseau, il restera à s’attaquer rapidement à la réfection d’autres sections de cet itinéraire, sans oublier d’apporter tous les soins nécessaires au maintien en exploitation du viaduc de Garabit, qui va sur ses 140 ans d’existence… C’est dans cette perspective, alors que le volet Mobilités du CPER 2023-2027 est en cours de discussion, que Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et son homologue Laurent Wauquiez, pour Auvergne-Rhône-Alpes, ont appelé ensemble le gouvernement à revoir son investissement pour les lignes de l’Aubrac et des Cévennes (Nîmes – Clermont-Ferrand), estimant que « le financement de 100 millions d’euros prévu aujourd’hui par l’Etat, très loin des travaux estimés à 600 millions d’euros par SNCF Réseau, sera clairement insuffisant pour sauvegarder les deux lignes ».

P. L.

Ewa

Le TGV M de passage à Paris

TGV M
Paris Gare de Lyon

Le TGV M a fait un bref passage à Paris – 16 minutes en fin de matinée – à la gare de Lyon. Mais ce 31 juillet, il ne s’agissait pas de la rame 996, qui a effectué des essais dynamiques à Velim, mais de la 997, deuxième de présérie du TGV M. Cette rame effectue des essais dynamiques sur le réseau ferré national et les lignes à grande vitesse, en vue de l’homologation du TGV M à circuler à une vitesse maximale de 320 km/h en service commercial. C’est pourquoi, tout comme la 996, la 997 est pour l’instant aménagée en laboratoire roulant.

P. L.

Ewa

Contrat de maintenance de 15 ans entre Siemens et Alpha Trains

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C’est le plus important contrat de service signé par Siemens Mobility et Alpha Trains, qui s’inscrit dans le partenariat de longue date entre les deux entreprises. En effet, le constructeur a déjà livré à la société de leasing de locomotives et de trains, la plus importante d’Europe, plus de 80 locomotives Vectron et plus de 90 automotrices des types Mireo, Mireo Plus B ou Desiro.

Cette fois, Alpha Trains a conclu avec Siemens un contrat comprenant la maintenance complète de locomotives Vectron sur une période de 15 ans, y compris les révisions qui seront réalisées au Siemens Rail Service Center de Munich-Allach. Le programme de maintenance des locomotives, qui sera adapté en fonction de leur exploitation, sera effectué dans les centres de service Siemens Mobility situés dans treize pays différents le long des principaux corridors ferroviaires transeuropéens.

En particulier, « les applications Railigent X, qui font partie de la plateforme digitale et ouverte Siemens Xcelerator, nous permettront de maintenir les locomotives de façon efficace et de garantir le taux de disponibilité le plus élevé possible », souligne Johannes Emmelheinz, DG de la division Customer Services de Siemens Mobility. Car toutes les locomotives Vectron sont équipées d’un système d’accès à distance aux données des engins connecté à Railigent X afin d’en assurer la maintenance conditionnelle. L’analyse des données permet d’améliorer les processus opérationnels, d’optimiser la maintenance et d’améliorer le rapport coût/efficacité pour garantir une disponibilité maximale des locomotives. Toutes les données collectées sur ces dernières peuvent aussi être visualisées directement sur les systèmes du client grâce à des interfaces API (Application Programming Interface), qui permettent aux différentes applications de communiquer entre elles.

Ewa

La première rame nouvelle génération du métro marseillais a été livrée

Metro Marseille Alstom

Le voyage aura duré presque une semaine : partie du site Alstom de Valenciennes Petite-Forêt (Nord) le 21 juillet en convoi exceptionnel, la première rame nouvelle génération destinée au métro de Marseille est arrivée dans la nuit du 27 au 28 au dépôt de La Rose (13e arrondissement), un millier de kilomètres plus au sud. Au cours de cette nuit, les équipes d’Alstom et de la RTM ont procédé au déchargement des quatre voitures sur les rails pour y former la première rame.

Commandées dans le cadre d’un programme d’investissement de 580 millions d’euros financés par la Métropole Aix-Marseille-Provence pour un métro accessible et automatique, 38 de ces rames doivent être fournies par Alstom, la mise en service des trois premières étant prévue pour la fin 2024. Ce programme doit permettre le renouvellement progressif du matériel roulant et l’exploitation en pilotage automatique intégral des deux lignes du métro marseillais. Sans conducteur, climatisé, connecté à travers un réseau de téléphonie 4G et accessible de plain pied aux personnes à mobilité réduite, ce matériel à roulement sur pneus bénéficiera « des dernières technologies afin d’améliorer la souplesse d’exploitation, la qualité de service et le confort des voyageurs ». Conçus par le designer marseillais Ora-ïto, l’habillage extérieur et l’aménagement intérieur ont été choisis par plus de 17 000 personnes au cours d’une consultation publique. « Ce travail a été mené conjointement par la Métropole Aix-Marseille-Provence, la société Parsons en sa qualité de maître d’œuvre, la RTM, les équipes d’Alstom et les associations de personnes à mobilité réduite », précise le constructeur.

Le mois ayant précédé son transport, la rame destinée à Marseille a effectué ses premiers essais sur les voies du centre d’essai ferroviaire (CEF), situé à proximité immédiate du site Alstom de Valenciennes Petite-Forêt. En parallèle, 60 agents des différents prestataires titulaires des marchés NEOMMA (matériel roulant, façades de quai, modifications des infrastructures métro) travaillaient chaque nuit à Marseille à l’installation des différents systèmes nécessaires à l’exploitation du nouveau métro. Au cours des semaines qui suivront l’arrivée de la première rame, des essais statiques et dynamiques se poursuivront sur site de nuit, afin notamment de vérifier son comportement sur le réseau de la RTM et de valider ses paramètres définitifs. « Des essais permettront aussi de tester progressivement les systèmes de pilotage automatique, de sonorisation, d’interphonie ou de vidéosurveillance afin de pouvoir valider l’ensemble du fonctionnement », ajoute Alstom, qui précise qu’au total, plus de 250 personnes en France travaillent sur ce projet.

P. L.

Ewa

Jusqu’à 120 trains à batteries commandés à Stadler en Autriche

Train à batteries en Allemagne

Si le contrat-cadre que les chemins de fer fédéraux autrichiens (ÖBB) et Stadler s’apprêtent à signer cet automne porte sur un maximum de 120 rames Flirt Akku, la commande initiale ne devrait concerner que 16 de ces automotrices à batterie. En tout cas, rien de devrait s’opposer à cette signature, vu que Siemens, candidat malheureux à l’appel d’offres autrichien avec son Mireo Plus B, n’a pas déposé de recours dans les dix jours qui ont suivi l’attribution du marché.

Les rames à batteries commandées par les ÖBB sont destinées à éliminer la traction diesel des dessertes voyageurs actuellement assurées dans l’est de l’Autriche sur des lignes qui ne sont que partiellement électrifiées, voire dépourvues de caténaires. C’est lorsque les nouvelles rames circuleront sous ces dernières que la recharge des batteries sera effectuée, ainsi que lors des phases de freinage. L’autonomie des Flirt Akku, de l’ordre de 100 km (le record actuel étant de 224 km en mode batterie uniquement), devrait leur permettre d’assurer « presque tous les itinéraires non électrifiés en Autriche ».

Toujours en Autriche et en ce mois de juillet, Stadler a reçu des ÖBB la commande d’une nouvelle tranche de 35 automotrices Kiss à deux niveaux, dont 14 pour les trains grandes lignes et 21 pour le transport de proximité. Cette tranche constitue la première levée d’option passée depuis la signature du contrat-cadre de 2022 pour un maximum de 186 rames Kiss. Sur ce total, 76 ont maintenant été commandées, première levée d’option comprise. Vu l’augmentation du volume de commandes passées par les ÖBB ces derniers temps, Stadler a décidé d’étendre son site de Vienne : au bureau de vente du site autrichien s’ajoutera un centre d’ingénierie « afin de pouvoir mettre en œuvre à l’avenir des solutions sur mesure efficaces et rapides pour les clients en Autriche ». Pour ce nouveau centre, environ 50 nouveaux postes d’ingénieurs qualifiés seront créés dans les domaines du développement, de l’homologation et des services.

P. L.

Ewa

Des trains à hydrogène Stadler pour les voies étroites de Sardaigne et de Calabre

Train hydrogène Stadler Sardaigne

C’est une première à double titre. Déjà produite pour la Californie et en vedette l’automne dernier à Innotrans, la rame automotrice Flirt H2 à hydrogène de Stadler a été commandée pour la première fois en Europe, plus précisément par deux réseaux italiens à voie étroite (950 mm). Et de ce fait, Stadler réalisera le premier train à hydrogène produit en série pour voie étroite. Le constructeur a en effet signé un contrat-cadre avec l’Azienda Regionale Sarda Trasporti (ARST), en Sardaigne, et les Ferrovie della Calabria (FdC), en Calabre. Si les deux commandes fermes de ce contrat-cadre portent sur la livraison de 6 éléments automoteurs à chacun des deux réseaux, assortie de leur maintenance, un maximum de 10 rames pourra être produit pour la Sardaigne, contre 15 pour le réseau calabrais. Ces deux réseaux, qui sont déjà clients de Stadler, bénéficieront d’un financement par des fonds européens dans le cadre du Plan national de relance et de résilience (PNRR) italien.

Développées et construites par Stadler à Bussnang (Suisse), les rames d’environ 50 m de long seront composées de deux caisses en aluminium, qui offriront au total 89 places assises, reliées par un module central où seront placés les piles à combustible et les réservoirs d’hydrogène, ainsi que d’autres équipements techniques. Entièrement accessibles aux personnes à mobilité réduite, les Flirt H2 pour voie étroite offriront des emplacements pour fauteuils roulants, poussettes et vélos à proximité des accès, ainsi qu’un cabinet de toilettes conforme à la STI PMR.

Ewa

Alstom fournira 40 Coradia Stream pour des trains régionaux allemands

Alstom Coradia Stream NAH-SH

Alstom a signé mi-juillet un contrat de fourniture de 40 automotrices électriques de grande capacité Coradia Stream au NAH.SH, l’autorité responsable des trains régionaux et de leur coordination avec les dessertes par bus pour le compte du Land du Schleswig-Holstein, en Allemagne du Nord. D’une valeur de près de 900 millions d’euros, le contrat comprend les services de maintenance sur une période de 30 ans, avec une garantie de disponibilité, ainsi qu’une option permettant de commander jusqu’à 55 rames supplémentaires (avec l’ensemble de services correspondants).

Les rames de quatre voitures (106 m) se composent de deux voitures d’extrémité à deux niveaux et de deux voitures intermédiaires à un niveau. Elles pourront circuler en unités multiples, à une vitesse maximale de 160 km/h. Des portes larges faciliteront les échanges en gare ; de plus, les voitures intermédiaires à un niveau seront accessibles de plain-pied, « sans marches ni différences de hauteur qui nécessiteraient l’installation de rampes ou de comble-lacunes ».

Le parc commandé sera exploité sur deux réseaux distincts avec deux aménagements intérieurs différents, de 360 et 390 places assises, soit une capacité supérieure à celle des trains en service actuellement. Non seulement ces rames auront la climatisation, mais cette dernière mettra en œuvre des filtres antibactériens et antiviraux. Les voyageurs bénéficieront de prises électriques et du wifi, ainsi que d’une « meilleure réception des téléphones portables à bord ». En outre, les places assises seront dotées d’un système de réservation, avec affichage de leur occupation en temps réel. Chaque voiture présentera des espaces polyvalents pour les poussettes et les bagages volumineux, qui permettront également d’accueillir deux fauteuils roulants et jusqu’à 24 vélos au total. Sur les trois cabinets de toilettes équipant chaque rame, un sera accessible aux utilisateurs de fauteuils roulants. En outre, chaque rame offrira plus de 40 sièges réservés aux personnes à mobilité réduite.

Moins visibles des voyageurs seront l’équipement ETCS des rames et les dispositifs embarqués permettant une exploitation automatique des trains (ATO). En outre, les rames pour NAH.SH sont prééquipées pour le futur standard de communication mobile ferroviaire FRMCS, destiné à remplacer le GSM-R actuel.

Le montage des rames, ainsi que leurs essais et leur livraison, seront assurés par le site allemand de Salzgitter (Basse-Saxe). Alstom précise que « l’ingénierie est réalisée sur plusieurs sites français, sous la direction du site de Valenciennes Petite-Forêt, qui aura la responsabilité de concevoir et développer les trains ».

P. L.