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Ewa

La livrée TGV Atlantique disparaît à son tour

TGV Duplex 283

Un an après le démantèlement du TGV du record de 1990, l’heure est venue à sa livrée gris métallisé et bleu de disparaître du paysage ferroviaire français, après presque 34 ans de présence. C’est la deuxième fois qu’une livrée TGV historique s’éclipse sans laisser de trace, 22 ans après la robe « orange » des TGV PSE, première génération des trains à grande vitesse de la SNCF. Après rénovation, ces derniers adoptaient alors la livrée des TGV Atlantique, également appliquée aux TGV Réseau et aux premiers TGV Duplex, livrés des années 1990 au début de la décennie suivante. Par la suite, la livrée « Lacroix » sera appliquée aux rames rénovées à un niveau. Puis viendront les livrées Ouigio et inOui sur les rames Duplex rénovées. La dernière à traiter, la 283, est programmée pour une opération mi-vie en cette mi-mai 2023.

Ewa

Menaces sur la ligne des Causses

Saint-Chély-d'Apcher
Causses Aubrac

On la croyait tirée d’affaire à la suite des accords signés fin 2019, mais la ligne des Causses et de l’Aubrac, qui relie Béziers à Neussargues, à cheval sur les régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, serait à nouveau menacée de fermeture, en dépit des travaux effectués ces dernières années. Plus précisément, si des travaux supplémentaires ne sont pas décidés par l’État et les deux régions avant la fin du mois de mai, la ligne de l’Aubrac serait coupée entre Neussargues et Saint-Chély-d’Apcher, c’est-à-dire sa section la plus au nord, dès le mois de décembre prochain. Cette possibilité, évoquée sur les réseaux sociaux depuis la mi-mai, a été commentée par l’association Oui au train de nuit Aubrac, dans son communiqué du 16 mai : « cette situation serait en contradiction avec les objectifs avancés par le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) qui préconise notamment le renouvellement et la modernisation des infrastructures existantes et la priorisation des mobilités du quotidien y compris dans les zones peu denses ».

Selon l’association, « sur 40 millions d’euros de travaux au total, les deux régions n’ont pas annoncé de participation à ce jour. L’État, en revanche, est prêt à contribuer. Selon le tour de table habituel (33 % du montant financé par chaque partenaire), la participation de l’État s’élèverait à 13 millions d’euros. A minima, il est donc important de conserver ces crédits pour qu’ils soient utiles à la ligne, et ce, indépendamment de la décision finale de chacune des deux régions ». Oui au train de nuit Aubrac. milite pour que le train de nuit Paris – Aurillac, dont le retour est attendu dans sept mois, comporte également une tranche desservant la ligne des Causses et de l’Aubrac au sud de Neussargues, vers Saint-Flour, Saint-Chély-d’Apcher, Aumont-Aubrac et Marvejols.

Une interruption de la ligne entre Neussargues et Saint-Chély-d’Apcher, section de 55 km à voie unique électrifiée qui emprunte l’emblématique viaduc de Garabit, ne serait pas seulement préjudiciable au projet de réintroduction d’un train de nuit desservant l’est du Cantal et l’ouest de la Lozère. Cette coupure casserait aussi la continuité des dessertes ferroviaires actuelles de voyageurs entre Paris, Clermont-Ferrand et Béziers, tout en entraînant un report sur la route des trains qui assurent le transport de la production de l’aciérie ArcelorMittal de Saint-Chély-d’Apcher. L’équivalent à 140 camions par semaine (un camion ne pouvant emporter qu’une bobine d’acier à la fois !), une évolution qui serait tout sauf du développement durable…

P. L.

Ewa

Les déboires de MTR sur le RER de Stockholm

RER (pendeltåg) de Stockholm

Mauvaise passe pour MTR à Stockholm. L’opérateur de Hong Kong est tombé sur un os dans la région de la capitale suédoise, après y avoir remporté une impressionnante série de succès : métro de la capitale suédoise depuis 2009, RER (pendeltåg) depuis 2016, ainsi que les trains régionaux Mälartåg depuis fin 2021, sans oublier MTRX, une relation en open access entre Stockholm et Göteborg.

L’autorité organisatrice des transports de la région de Stockholm, SL, a en effet annoncé que l’exploitation du RER par MTR se terminerait fin 2026, soit après les dix années de la période contractuelle à compter de son début, fin 2016, mais sans levée d’option sur quatre années supplémentaires maximum. A l’occasion, SL a également annoncé le lancement de l’appel d’offres pour la période après 2026, le nouvel exploitant devant être désigné d’ici deux ans et demi. Rappelons qu’il y a une petite dizaine d’années, le français Keolis avait fait acte de candidature et qu’il avait déjà été l’exploitant de ce RER entre 2000 et 2006.

Cette décision traduit l’agacement de SL vis-à-vis de son exploitant. Si l’autorité organisatrice admet que « sur l’ensemble de la période contractuelle, le service du RER a connu un bon développement depuis sa reprise par MTR en 2016 », elle pointe aussi que « des problèmes ont été importants » depuis l’automne dernier. « L’évaluation que nous avons effectuée montre que le contrat comporte des lacunes qui détériorent la performance », commente David Lagneholm, PDG de SL.

La situation conflictuelle couve depuis plusieurs mois. Confronté à des difficultés notamment sur la maintenance du matériel et sur la disponibilité du personnel, MTR a décidé d’introduire l’exploitation à agent seul, y compris dans les rames en unités multiples (jusqu’à présent, un deuxième agent assurait la fermeture des portes depuis la cabine de tête de l’élément en queue). Certains conducteurs ont alors exercé leur droit de retrait, ce qui a obligé MTR à assurer un service minimum ou à recourir à des bus de substitution.

En même temps que l’annonce concernant MTR, SL a rendu public un préavis de grève des conducteurs de trains, les syndicats faisant valoir leur mécontentement face aux roulements proposés par les entreprises ferroviaires. Ces dernières sont en effet dépendantes du nouveau logiciel d’affectation des sillons du gestionnaire d’infrastructures Trafikverket, qui fait l’unanimité contre lui. Si ce préavis a finalement été levé au niveau national, les usagers du RER de Stockholm savent qu’ils ne sont pas à l’abri de nouvelles grèves sauvages…

Patrick Laval

Ewa

Un opérateur public pour la franchise britannique Transpennine Express

Train TransPennine Express à Manchester

Il n’y aura ni renouvellement, ni prorogation du contrat d’exploitation de la franchise britannique Transpennine Express, dont les trains relient les villes du nord de l’Angleterre à celles de la ceinture centrale de l’Ecosse. Détenu par FirstGroup, le contrat actuel arrive à échéance le 28 mai prochain : à partir de cette date, les lignes Transpennine Express iront donc rejoindre la liste des anciennes franchises reprises en main par le gouvernement britannique via un « exploitant de dernier recours » (Operator of Last Resort, OLR), après LNER, Northern et Southeastern. Parallèlement à cette liste, les gouvernements écossais et gallois ont par ailleurs repris en main l’exploitation des trains dont ils sont respectivement les autorités organisatrices.

« La décision de mettre Transpennine Express sous le contrôle d’un opérateur de dernier recours est temporaire et le gouvernement a pleinement l’intention de le faire revenir au secteur privé », a toutefois précisé le ministère britannique des Transports (DfT) en annonçant, le 11 mai, cette décision. Cependant, une telle déclaration tient plus du principe que de la réalité, car aucun retour au secteur privé n’a eu lieu depuis l’épidémie de Covid… Mais comme lors des autres recours à un opérateur public, la décision a pour cause une mauvaise qualité de service sur les lignes Transpennine Express, qui ont subi « des mois de perturbations importantes et d’annulations régulières, ce qui a entraîné une baisse considérable de la confiance des voyageurs qui comptent sur les trains pour se rendre au travail, rendre visite à leur famille et à leurs amis et mener leur vie quotidienne ». Et ce, malgré « certaines améliorations apportées au cours des derniers mois », l’exploitant, DfT et les villes concernées ayant mis sur pied une série de mesures en février dernier.

En annonçant sa décision, le DfT exonère partiellement l’exploitant privé en place : « un nombre important de problèmes auxquels Transpennine Express est confronté proviennent de questions hors de son contrôle. Il s’agit notamment des arriérés de recrutement et de formation des conducteurs, de la réforme du travail et, plus particulièrement, de la prise de position du syndicat ASLEF contre le travail pendant les jours de repos, qui empêche les conducteurs de faire des heures supplémentaires et de combler les lacunes dans les services ». Tout en appelant les villes desservies et Transport for the North, l’autorité organisatrice des transport du nord de l’Angleterre, à l’aider à poursuivre les efforts nécessaires, le gouvernement britannique reconnait que sa décision « n’est pas une solution miracle », tout en lançant un appel au syndicat des conducteurs de trains. « Nous avons joué notre rôle, mais ASLEF doit maintenant jouer le sien en annulant les grèves et l’interdiction de travailler les jours de repos, en soumettant l’offre de salaire très juste et raisonnable [qui leur a été faite] à un vote démocratique de ses membres ».

Les usagers jugeront. De fait, au cours des premiers mois de 2023, le taux de trains Transpennine Express annulés, auparavant compris entre 2 et 12 % par mois, a bondi vers une fourchette de 17 à 23 %, plus des deux tiers des annulations étant annoncées la veille. Ce qui fait de Transpennine Express un des réseaux les moins performants du rail britannique.

P. L.

Ewa

MG Valdunes lâché par MA Steel, son actionnaire chinois

Essieu Valdunes

Il y a à peine plus d’un mois, le stand de MG Valdunes avait belle allure au salon ferroviaire Sifer, avec la présentation de ses nouveaux essieux, spécialité de cet industriel qui emploie quelque 350 personnes dans deux sites du département du Nord : Leffrinckoucke (à l’est de Dunkerque) et Trith-Saint-Léger (dans l’agglomération de Valenciennes). Mais la réalité était moins rose : repreneur en 2014 de Valdunes, qui venait alors de se séparer de son ancien concurrent allemand GHH, le groupe chinois MA Steel ne souhaite maintenant plus investir dans l’outil de production du seul fournisseur français de roues et d’essieux, éléments on ne peut plus indispensables du matériel roulant ferroviaire…

Le lendemain de l’annonce de MA Steel, le 4 mai, les salariés ont entamé une grève, alors que plusieurs personnalités politiques des oppositions se sont succédées sur les sites de Valdunes. Interrogé sur BFM TV au sujet de cette décision de MA Steel, Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie, a déclaré que « la priorité à très court terme est d’assurer la continuité de l’activité dans les semaines et dans les mois qui viennent de manière à ce qu’on prenne le temps de trouver un repreneur solide ». Mais quel repreneur ? « L’idée est de retrouver un repreneur stratégique, quelqu’un qui connaît le métier et pas forcément quelqu’un qui a besoin ou envie de faire une opération financière de court terme », a répondu le ministre. Ce qui risque de prendre du temps. Il y a neuf ans, six entreprises du monde entier avaient manifesté leur intérêt, donnant lieu à quatre dépôts de candidatures auprès du tribunal de commerce de Valenciennes, dont deux seulement se sont retrouvées lors des discussions finales. Combien seront-elles cette fois ?

P. L.

Ewa

Keolis remporte une ligne de train régional aux Pays-Bas

Modernisation d'une rame Protos, Keolis Pays-Bas

Keolis a annoncé que la province de Gueldre avait confié à sa filiale Keolis Nederland le contrat d’exploitation et de maintenance de la desserte ferroviaire entre Amersfoort (province d’Utrecht) et la gare d’Ede-Wageningen (province de Gueldre). Dite Valleilijn (« ligne de la Vallée »), cette relation régionale dessert huit gares le long d’un tracé de 34 km dans le centre-est des Pays-Bas avec un parc de sept automotrices électriques (cinq Protos de Fahrzeugtechnik Dessau/Kiepe et deux Flirt 3 de Stadler) et emploie 35 cheminots, qui devront être réembauchés par Keolis le 10 décembre prochain. Leur employeur actuel est l’exploitant néerlandais Connexxion, qui assure cette desserte depuis 2006.

C’est en effet au changement d’horaire de décembre prochain que débutera la période de 13 ans du contrat remporté par Keolis. Selon ce dernier, un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros sera généré sur la durée de ce contrat. Au cours des deux premières années, les trains feront l’objet d’une rénovation pour améliorer le confort des voyageurs (sièges plus larges et plus confortables, mais aussi plus nombreux) et la qualité du trajet (wifi plus performant, points de connexion USB et prises de courant). L’information voyageurs sera également revue, avec un affichage extérieur du remplissage des trains (vert, orange ou rouge) et l’installation de voyants lumineux signalant (en vert) les places libres à l’intérieur. D’autre part, « afin de fluidifier le parcours des usagers, Keolis recrutera des nouveaux collaborateurs, dont une partie assurera le service et la sécurité des voyageurs », le personnel devant atteindre les 40 salariés. Et à l’occasion du changement d’exploitant, les rames changeront de livrée pour circuler sous la marque RRReis (transports publics des provinces du Flevoland, de Gueldre et d’Overijssel) en lieu et place de l’appellation Valleilijn.

A l’occasion de ce contrat, Keolis rappelle sa présence depuis 1999 aux Pays-Bas, où le Groupe exploite les réseaux de bus des villes d’Almere, de la province d’Utrecht et de la région de Twente, ainsi que trois trains régionaux, dans les provinces d’Overijssel et de Gueldre.

Ewa

Méga-fusion dans le fret ferroviaire nord-américain

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C’est la première grande fusion dans le fret ferroviaire nord-américain depuis plus de deux décennies. Après un feuilleton qui a vu s’opposer, il y a deux ans, les deux grands acteurs du fret ferroviaire canadien, le Canadien Pacifique (CP) et le Canadien National (CN), pour l’acquisition du Kansas City Southern Railway (KCS), dont le réseau s’étend du centre des États-Unis au centre du Mexique, l’offre à 31 milliards de dollars américains (28 milliards d’euros) du premier avait finalement été retenue en septembre 2021. Restait à obtenir un avis favorable du Surface Transportation Board (STB) des États-Unis, délivré au bout d’un an et demi, le 15 mars dernier.

La compagnie issue du regroupement des deux acteurs majeurs du fret nord-américain (le CP était déjà présent au sud de la frontière avec les États-Unis, sur son propre réseau ou par des droits de passage) a officiellement débuté son activité le 14 avril, sous l’appellation de chemin de fer Canadien Pacifique Kansas City en français, ou Canadian Pacific Kansas City Railway (CPKC) en anglais. L’événement a donné lieu à une cérémonie à Kansas City (Missouri), au cœur des États-Unis, où se situe le point de contact entre les deux réseaux. Désormais, le CPKC relie le Canada au Mexique, du Pacifique à l’Atlantique en passant par le golfe du Mexique. Long de quelque 30 000 km, il est même le seul des six grands réseaux nord-américains à desservir à la fois le Canada, les États-Unis et le Mexique. Le siège du CPKC est situé au Canada, à Calgary (Alberta), avec à sa tête Keith Creel, auparavant président et chef de la direction du CP.

Selon ce dernier, « nos chemins de fer ainsi réunis formeront un réseau (…) qui accroîtra instantanément la concurrence dans le secteur ferroviaire nord-américain à une époque où les chaînes d’approvisionnement en ont un besoin criant ». « Le Surface Transportation Board des États-Unis a nettement reconnu les avantages de cette union historique pour le grand public, l’environnement, la concurrence et la sécurité. Elle offrira aussi des occasions extraordinaires à nos employés, aux collectivités, aux clients du transport ferroviaire et à l’économie nord-américaine », a ajouté Keith Creel, qui estime que les les retombées de cette fusion se traduiront par « la création d’emplois et la croissance de l’économie nord-américaine ».

Si ce rapprochement devrait rapidement se traduire par une hausse du trafic fret ferroviaire le long d’un axe nord-sud au milieu des États-Unis, cette nouvelle n’est pas forcément vue d’un bon œil par les riverains des passages à niveau ou par les agences responsables des trains de voyageurs, particulièrement en ce qui concerne les trains de banlieue Metra de Chicago. Des investissements seront certainement nécessaires sur le nouveau réseau CPKC… alors que les entreprises ferroviaires concurrentes CN, Union Pacific (UP, États-Unis) et Ferromex (premier réseau du Mexique, dont l’UP est actionnaire à 26 %) se sont rapprochées pour monter ensemble une offre de transport intermodal entre Canada, Etats-Unis et Mexique.

P. L.

Ewa

Des Citadis d’Alstom pour le tramway de Québec

Tram Québec Alstom

La Ville de Québec a officialisé son contrat avec Alstom pour la fourniture de 34 Citadis destinés au projet de tramway dans la capitale de la province du même nom. Ce contrat, dont la valeur totale est d’environ 1,3 milliard de dollars canadiens (900 millions d’euros), comprend la conception et la fourniture du matériel roulant, ainsi que son entretien pour une durée de 30 ans, avec une option d’acquisition de cinq rames supplémentaires maximum, maintenance comprise.

Dans son communiqué, Alstom annonce d’emblée que « la Ville de Québec bénéficiera d’une solution de mobilité éprouvée et fiable, développée et assemblée au Québec », soulignant que les rames du tramway seront développées par les ingénieurs d’Alstom basés à Saint-Bruno-de-Montarville (sur la Rive-Sud de Montréal), où se situe le siège social du constructeur pour la région Amériques, et qu’elles seront assemblées à l’usine de La Pocatière, dans la région du Bas-Saint-Laurent. Soit deux sites auparavant exploités par Bombardier Transport. « Nous sommes très fiers d’avoir été choisis par la Ville de Québec pour fournir le matériel roulant et l’entretien de ce projet de mobilité signature pour la région de la Capitale-Nationale », souligne Michael Keroullé, président d’Alstom dans la région Amériques. « Nous sommes honorés de la confiance octroyée par l’administration et les représentants élus de la Ville de Québec, et sommes engagés à travailler en partenaire avec la Ville pour offrir un produit de grande qualité et fiabilité, une solution conçue et assemblée par nos équipes au Québec, au service de Québec ». Des déclarations qui ont certainement plus d’importance qu’à l’accoutumée, lors de l’attribution d’un marché, car les sondages sont de moins en moins favorables au retour du tram dans une ville qui les a supprimés en 1948, les avis positifs ou très positifs ne cumulant plus que 37 % au niveau de la grande région de Québec, selon un sondage publié par le quotidien Le Soleil. En cause, l’augmentation des coûts pour ce projet en discussion depuis deux décennies. Longue de 19 km, la ligne de tram qui devrait ouvrir dans six ans constituerait alors « la colonne vertébrale d’un réseau de transport en commun bonifié pour la Ville de Québec ».

Alstom, qui a déjà vendu au Canada la version Spirit de son Citadis pour la Ligne de la Confédération (O-Train), à Ottawa, et à Metrolinx (Grand Toronto), précise que les tramways destinés à Québec seront « adaptés aux conditions climatiques et topographiques » de la ville.

P. L.

Ewa

Nouvel accord-cadre pour des trams Citadis d’Alstom à Strasbourg

Tram Citadis CTS Strasbourg pont Kehl

Déjà la troisième génération de tramways pour le réseau strasbourgeois, en service depuis fin 1994. Après les Eurotram du groupement Socimi/ABB, puis les Citadis 403 d’Alstom, dont la dernière livraison a commencé fin 2021, l’Eurométropole de Strasbourg et la CTS ont lancé un nouvel appel d’offres, remporté une fois de plus par un matériel roulant Citadis d’Alstom.

L’accord-cadre conclu porte sur au moins deux tranches de trams, une de 12 puis une de 10. « D’autres rames pourront être commandées durant les huit années de l’accord-cadre afin de répondre aux besoins de l’offre de transport de l’Eurométropole », ajoute Alstom, qui devra assurer les premières livraisons en mars 2025, pour une mise en service prévue à la fin de la même année. Neuf sites Alstom français se partageront la production du nouveau tram : La Rochelle (conception et assemblage), Le Creusot (bogies), Ornans (moteurs), Villeurbanne (électronique embarquée et cybersécurité), Aix-en-Provence (centrales tachymétriques), Sens, Gennevilliers et Saint-Florentin (disques et garnitures de frein), ainsi que Saint-Ouen (design).

Long de 45 m et large de 2,40 m, le nouveau Citadis pour Strasbourg sera doté, de chaque côté, de 8 portes doubles, entièrement vitrées, de 1,30 m d’ouverture, y compris aux extrémités. Au total, 286 voyageurs pourront y être accueillis, en conformité avec l’arrêté PMR, ce tram étant doté de boutons d’ouverture de porte « à bonne hauteur », de sièges plus larges que dans les modèles précédents et de zones réservées aux usagers en fauteuil roulant et aux poussettes.

Comme il se doit désormais, les Citadis strasbourgeois seront climatisés et dotés d’un système d’informations voyageurs dynamique, ainsi que d’une vidéoprotection. Petit « plus » pour ce réseau à vocation transfrontalière, qui dessert également la commune allemande de Kehl : le matériel commandé sera conforme au BOStrab, le décret fédéral allemand sur la construction et l’exploitation des tramways. Et par rapport aux Citadis 403 strasbourgeois commandés il y a 20 ans pour les premiers, la prochaine génération permettra de réduire la consommation d’énergie « d’au moins 20 %, grâce à une nouvelle motorisation, une gestion efficace du confort climatique et des éclairages 100 % LED », précise son constructeur qui ajoute que « ces tramways sont éco-conçus, recyclables à 95 % et revalorisables à 99 % ». Et côté maintenance, la prochaine génération devrait permettre de réduire de 30 % les opérations de maintenance pendant leurs 30 années d’exploitation commerciale. En effet, les exigences de maintenabilité « ont déjà été prises en compte avec un nombre réduit de références de pièces de rechange, une meilleure accessibilité des composants ainsi que des capteurs répartis sur la rame pour permettre un télédiagnostic du matériel ». Ce qui permet d’anticiper et d’optimiser les périodes d’immobilisation.

P. L.

Ewa

Le groupement Colas Rail / Alstom remporte le deuxième lot de la ligne 17 du Grand Paris

Grand paris Express
Ligne 17

La Société du Grand Paris (SGP) a attribué au groupement Colas Rail/Alstom, dont Colas Rail est mandataire, le marché « voie ferrée, profil aérien de contact et équipements linéaires » du deuxième lot de la ligne 17 du Grand Paris Express. Sur ce lot, qui concerne la section entre Le Bourget Aéroport et le Parc des Expositions, au sud de l’aéroport de Roissy CDG, le groupement assurera la fourniture et la pose de 10 km de voie ferrée, du profil aérien de contact ainsi que des équipements linéaires. La section sur laquelle ces travaux se dérouleront comprend des parties en tunnel, en remblais et en viaduc (sur 3 km, voir carte en illustration). Elle se situe donc au milieu du tracé de 26,5 km de la ligne 17, qui s’étendra sur 13 communes et reliera 9 gares entre Saint-Denis Pleyel et Le Mesnil-Amelot. Une desserte « en moins de 25 minutes, pour faciliter les déplacements de près de 565 000 habitants », rappelle le groupement Colas Rail/Alstom, qui « mobilisera jusqu’à 200 collaborateurs » sur ce projet. « Pour favoriser l’accès à l’emploi, le chantier facilitera l’accès à la formation des plus jeunes à travers des contrats d’apprentissage, des alternances et des stages à tous niveaux (formations ouvriers, encadrants et ingénieurs) ». Un volume « significatif » d’heures de main-d’œuvre sera réservé aux personnes éloignées de l’emploi. De plus, un pourcentage du montant travaux et systèmes devrait être réservé aux TPE et PME.

Les premiers travaux doivent démarrer « d’ici mi-2024 ». Le groupement indique en outre prêter une attention particulière aux impacts environnementaux et sociaux. « Ainsi, il s’est engagé à limiter ses émissions de gaz à effet de serre en fournissant du béton bas carbone formulé à partir de ciment produit en réduisant la consommation d’énergie ainsi que des rails laminés à partir d’acier issu d’une filière moins énergivore ». D’autres initiatives devraient être mises en œuvre telles que l’emploi de véhicules électriques, l’utilisation de LED pour l’éclairage du tunnel, le retraitement des eaux de pluie, ainsi que la mise en place d’une station de traitement et de recyclage des résidus provenant des opérations de bétonnage des voies ferrées.

Le groupement rappelle enfin que les deux entreprises qui le composent ont déjà collaboré sur de grands projets tels que la Section Est de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express, les tramways de Reims, Nice et Bordeaux ou encore le Contournement Nîmes-Montpellier. Et plus récemment, début mars, Alstom et Colas ont remporté un contrat pour fournir un système ferroviaire intégré dans le cadre de l’extension du projet North-South Commuter Railway (NSCR), le RER de Manille, aux Philippines.

P. L.