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Ewa

Le coût caché du stationnement automobile

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La mobilité a un coût, mais l’immobilité du parc automobile en a également un, largement insoupçonné jusqu’à présent, qui, selon l’intégration ou non des externalités monétarisées, va de 14 à 22 milliards d’euros par an, en France ! C’est ce qui ressort de l’étude intitulée Le coût du stationnement automobile pour les finances publiques, réalisée par Bruno Cordier (ADETEC) pour le compte de l’association Qualité Mobilité et présentée début mars lors d’une conférence de presse de la Fnaut.

Cette étude s’inscrit dans une série consacrée au modèle économique des mobilités, après celles des aides publiques à l’avion, au covoiturage, aux cars SLO (« cars Macron»), à la voiture électrique ou au coût réel de la voiture. Comme dans les études précédentes, celle consacrée au stationnement non seulement bouleverse bien des idées reçues, mais dévoile la partie cachée d’un iceberg, aussi grosse que le coût des transports urbains conventionnés dans toute la France et presque deux fois plus élevé que tous les transports interurbains conventionnés !

70 millions de places de stationnement gratuit, soit deux par véhicule!

Comment un tel éléphant a-t-il pu passer inaperçu dans la pièce ? Tout d’abord parce que « beaucoup de données ne sont pas disponibles », de l’aveu même de Bruno Cordier, qui a dû avoir recours à des hypothèses, qu’il a voulu « les plus sérieuses possibles ». C’est pourquoi il faut garder à l’esprit que les résultats doivent être considérés comme des ordres de grandeur.

Premiers de ces ordres de grandeur : les automobilistes français disposent de 70 millions de places de stationnement gratuit sur voirie, soit quasiment deux par véhicule ! Rien que ce cadeau se chiffre à 12,3 milliards d’euros, dont environ 4,8 milliards pour la mise à disposition du foncier, 3,2 milliards pour l’amortissement des aménagements et 4,2 milliards pour l’entretien. On pourrait se dire que ces places sont quand même bien utiles pour permettre aux usagers des transports publics de faire les quelques kilomètres entre domicile et arrêt le plus proche. Oui, mais « les parkings de rabattement sont epsilon sur les 70 millions de places de stationnement gratuites », répond Bruno Cordier.

Des recettes loin de couvrir les frais

Mais chaque automobiliste sait qu’il n’y a pas que le stationnement gratuit. En effet, 750 000 places payantes ont été aménagées sur voirie, auxquelles s’ajoutent environ 150 000 places en enclos, 163 000 en élévation et 887 000 en souterrain. Les places sont chères… et les amendes – remplacées en 2018 our le forfait post-stationnement (FPS) – encore plus.. Les données disponibles montrent que les recettes du stationnement payant sont très loin de couvrir les frais. Sauf à Paris, le stationnement est une activité déficitaire ! En effet, sans compter le manque à gagner lié aux non-paiements, les dépenses publiques liées au parkings en ouvrage sont d’environ 1,9 milliard d’euros, contre des recettes d’environ 745 millions, soit un déficit dépassant 1,1 milliard d’euros, près de mille euros par place ! Alors pourquoi des entreprises privées s’intéressent-elles à ce marché ? Parce qu’elles sont responsables uniquement de la gestion des parkings publics, dont la construction est généralement aux frais de la collectivité…

La collectivité n’est pas la seule pour qui les places de stationnement représentent un coût : celles mises à disposition par les employeurs publics se chiffrent à 1,6 milliard par an… avantage en nature non imposé et représentant un manque à gagner pour l’URSSAF et l’Etat de plus de 3 milliards en ajoutant les employeurs privés. Pourtant, on pourrait dire que les taxes et impositions foncières (plus les deux taxes spécifiques à l’Île-de-France) rapportent 800 millions d’euros, mais une fois de plus, on se retrouve avec un manque à gagner de l’ordre de la centaine de millions d’euros liées à la sous-déclaration des espaces de stationnement, voire de la transformation des garages en espaces de vie.

900 km2 consacrés au stationnement en France

Voici comment on arrive à un montant annuel de l’ordre de 14 milliards, déjà énorme. Si l’on ajoute des externalités chiffrables comme la circulation automobile induite, les émissions de gaz à effet de serre liées au stationnement public (environ 10,3 millions de tonnes), la congestion, l’usure des routes, la pollution, les accidents et le bruit, il faut ajouter environ 10,8 milliards d’euros. Si l’on déduit les recettes publiques liées à la circulation induite (TICPE, principalement), le coût net est d’environ 7,9 milliard d’euros. Et encore, « le coût du foncier routier, l’impact sur les autres modes de déplacement, l’environnement ou sur la santé n’a pas été monetarisé », ajoute Bruno Cordier. Finalement, on approche de 22 milliards par an en comptant les externalités monétisables. « Les décideurs locaux savent que les parkings leur coûtent cher », les collectivités supportant plus de 13 milliards de ce total.

« Aucun autre usage privé de l’espace public ne bénéficie d’un tel avantage que le stationnement », résume Bruno Cordier : « Ce sont près de 900 km2, soit huit fois la surface de Paris, qui sont consacrés au stationnement en France ! » Et comme ce cadeau est généralement fait dans les centres des villes, où le foncier est élevé, on explique un bon cinquième des montants astronomiques évoqués dans l’étude. Dans ce domaine, il y a évidemment pire que la France, si l’on pense aux downtowns nord-américains passés au bulldozer pour que les voitures aient la place de se garer. Mais il y a d’autres modèles aussi : « dans les villes japonaises, le stationnement est interdit sur l’espace public », conclut Bruno Cordier.

P. L.

Ewa

La SNCF s’engage avec une start up polonaise sur le train du futur

Visuel Nevomo

A l’occasion du Sommet mondial Hello Tomorrow 2023, qui s’est tenu les 9 et 10 mars à Paris, Nevomo, entreprise polonaise de technologie profonde (Deep Tech) et la SNCF ont signé un protocole d’accord « pour évaluer les avantages de MagRail au sein du réseau ferré français afin d’accroître l’efficacité et la capacité du transport de passagers et de marchandises ». Pour Nevomo, dont la solution MagRail vise à équiper progressivement les infrastructures existantes d’une sustentation magnétique et d’une motorisation linéaire en vue d’y autoriser « des vitesses allant jusqu’à 550 km/h », il s’agit du deuxième accord de coopération avec un acteur majeur du rail en Europe, après celui conclu avec RFI, le réseau ferré italien, en 2021. Un accord a également été signé par Nevomo avec le port allemand de Duisbourg, premier port fluvial d’Europe.

Identifier les technologies émergentes…

« Nous avons remarqué la grande technicité de Nevomo et considérons que les technologies proposées sont susceptibles de faire progresser le chemin de fer », a indiqué Luc Laroche, directeur du programme d’Innovation du Système Ferroviaire, qui précise que le protocole d’accord couvrira trois domaines : « augmenter les performances des trains de marchandises actuels pour des limites de chargement plus élevées et plus de capacité sur nos lignes de fret, augmenter la capacité sur les lignes urbaines encombrées et évaluer MagRail comme un système de propulsion alternatif pour les lignes rurales en combinaison avec des véhicules légers ». Et David De Almeida, directeur scientifique et de la recherche au sein la direction Technologies, Innovation et Projets Groupe de la SNCF, précise que les accords avec des écosystèmes innovants permettent « d’alimenter notre veille scientifique et d’identifier les technologies émergentes à explorer pour les chemins de fer de l’avenir ».

De son côté, Przemek Ben Paczek, PDG et cofondateur de Nevomo, se déclare très fier de devenir le partenaire de la SNCF, « le leader de l’innovation des chemins de fer européens ». Pour le dirigeant de l’entreprise dont le projet est « inspiré par le concept Hyperloop », un accord avec la SNCF « est sans aucun doute la meilleure confirmation de la crédibilité de notre technologie ».

… et utiliser les infrastructures existantes

A la différence des autres projets combinant sustentation magnétique et moteur linéaire, MagRail s’appuie sur les lignes de chemin de fer en place, afin d’en augmenter la capacité et d’exploiter des matériels roulants électriques dans des secteurs non électrifiées comme les terminaux ou les ports. Intégré aux infrastructures ferroviaires existantes, le système MagRail offre entre autres la possibilité de faire fonctionner les trains en mode automatique, « sans caténaire et sans erreur humaine »… mais pas sans installations supplémentaires, puisque des profilés doivent être posés parallèlement aux rails utilisés pour le roulement des trains classiques. En pratique, l’application qui se rapproche actuellement le plus de la solution proposée est le SkyTrain de Vancouver, métro automatique à motorisation linéaire, en service depuis 1985, mais sur des lignes nouvelles construites à cet effet. Car sauf sur de très longs alignements, les lignes en place n’autoriseront sans doute pas des vitesses très supérieures à celles pratiquées par les trains classiques. D’ailleurs, on notera que la SNCF, qui s’y connaît en trains à grande vitesse, ne vise pas, que ce soit avec le fret, l’urbain ou les « petites lignes », des applications particulièrement rapides !

Nevomo rappelle qu’un premier démonstrateur à l’échelle 1/5 de MagRail a été présenté en 2019 et que des essais sur une maquette « de taille moyenne » ont été effectués en décembre 2020. Et l’année dernière, Nevomo « a terminé la construction de la piste d’essai à l’échelle 1 à Nowa Sarzyna, en Pologne, qui est la plus longue piste d’Europe pour tester la sustentation magnétique passive ». Pour ce qui est de l’accord avec le SNCF, des essais devraient se dérouler d’ici 2025.

P. L.

Ewa

L’Ecosse nationalise l’exploitation des trains de nuit avec Londres

Train de nuit Paris-Nice

Le 2 mars, le gouvernement écossais a annoncé que sa holding publique Scottish Rail Holdings (SRH) reprendrait à l’entreprise britannique de services Serco l’exploitation des trains de nuit Caledonian Sleeper le 25 juin prochain. Ces trains relient 43 gares écossaises à Londres, avec arrêts à Preston et Crewe, dans le nord-ouest de l’Angleterre, pour certaines dessertes, les autres marquant un arrêt à Carlisle, dans l’extrême nord de l’Angleterre, et à Watford, dans la grande banlieue londonienne.

La holding SRH a été mise en place par l’agence Transport Scotland dans le cadre du remplacement d’Abellio comme opérateur des trains de la franchise ScotRail. Ce dernier nom est, depuis le 1er avril 2022, celui porté par l’opérateur public des trains écossais, sous la supervision de SRH.

La transition entre Serco et SRH devrait se faire de la façon la moins perturbante possible pour les voyageurs : horaires, services et tarifs sont conservés, alors que les billets déjà achetés restent valables. Le personnel sera automatiquement transféré de l’ancien au nouvel opérateur et « Serco travaillera en étroite collaboration avec le gouvernement écossais pour assurer une transition en douceur et réussie des opérations et de la gestion de Caledonian Sleeper vers le nouvel organisme public ».

Cette deuxième nationalisation par le gouvernement écossais de l’exploitation de trains placés sous la responsabilité de son agence Transport Scotland intervient quelques années après la mise en service des nouveaux trains de nuit produits par CAF pour Caledonian Sleeper (dont le matériel remplacé en 2019 avait été livré entre 1975 et 1988, puis rénové autour de l’an 2000). Apparemment apprécié des usagers, le nouveau matériel semblait toutefois poser problème aux yeux des ministres écossais, de même que la qualité du service rendu, alors que les pertes du Caledonian Sleeper dues à la baisse de fréquentation pendant les vagues de covid étaient compensées par le gouvernement écossais. De bons prétextes pour ce dernier de prendre directement le contrôle des trains de nuit vers Londres, alors que le modèle des franchises est à bout de souffle, mais que le gouvernement britannique peine à mettre sur pied son remplaçant…

P. L.

Ewa

Abellio quitte la Grande-Bretagne

Train Greater Anglia Stratford Londres

Comme annoncé l’été dernier, mais un peu plus tard que prévu, Abellio UK, filiale britannique des Nederlandse Spoorwegen (NS, chemins de fer néerlandais), a été vendue par ces derniers à sa direction (management buyout), qui l’a renommée Transport UK Group Ltd (TUK). Ce transfert a été annoncé le 1er mars par l’ancien propriétaire d’Abellio UK, les autorités organisatrices et organismes britanniques concernés ayant donné leur accord.

Après 20 ans de présence sur le marché britannique mais aussi des déboires en Écosse et en Allemagne, les NS ont donc décidé de se concentrer sur leur marché intérieur, voire sur les dessertes ferroviaires transfrontalières à destination et en provenance des Pays-Bas. Entre temps, Abellio UK était devenu une des principales entreprises de transports publics de Grande-Bretagne, opérateur de quatre franchises ferroviaires (East Midlands Railway, Greater Anglia avec Mitsui, Merseyrail avec Serco et West Midlands Trains) ainsi qu’une soixantaine de lignes de bus à Londres. Au moment du transfert, Abellio UK employait plus de 14 000 personnes.

Sauf en Écosse, où le gouvernement a repris en main l’exploitation du réseau ScotRail, la nouvelle entreprise TUK peut afficher des scores honorables dans l’exploitation de ses franchises ferroviaires. Et la nouvelle direction de l’opérateur n’a pas manqué de souligner son plaisir de voir « le retour d’un acteur clé des transports publics sous propriété britannique ».

P. L.

Ewa

Contrats pour Alstom et Colas sur les extensions du RER nord-sud de Manille

Signature Alstom Colas Philippines

Coup double pour les entreprises française aux Philippines, où Alstom et Colas Rail, au sein d’un consortium dirigé par le premier, ont été choisis par le maître d’ouvrage Mitsubishi Corporation pour le projet d’extension du North-South Commuter Railway (NSCR), le futur RER nord-sud de la région capitale de Manille, sur l’île de Luçon. Ces contrats font suite à celui signé le 3 mars entre le ministère philippin des Transports (DOTr) et Mitsubishi Corporation pour la fourniture des systèmes ferroviaires intégrés liés au projet d’extension du NSCR, qui se chiffre à 1,8 milliard d’euros.

Sur ce total, la part contractuelle d’Alstom, qui représente environ 1,1 milliard d’euros, comprend l’intégration du système, la signalisation et les télécommunications, l’alimentation électrique, le système de billettique, les portes palières, les systèmes de maintenance et les équipements de dépôt, ainsi que le poste central de signalisation et la formation. En matière de signalisation, Alstom devra notamment déployer un équipement ERTMS niveau 2 – une première en Asie du Sud-est – qui mettra en œuvre sa solution Atlas 200.

De son côté, Colas Rail sera responsable de la conception, de la fourniture, des travaux, des essais et de la mise en service des voies, ainsi que des caténaires. Colas rappelle qu’après la ligne souterraine du métro de Manille (fin 2021), l’extension du NSCR est le deuxième projet majeur d’infrastructure ferroviaire attribué à Colas Rail aux Philippines.

Le projet NSCR fait partie de la série d’infrastructures majeures « Build, Better, More » (construire, mieux, plus) en cours de réalisation aux Philippines pour étendre – ou plutôt restaurer – le réseau ferré national des PNR (Philippine National Railways). Financé par l’Agence japonaise de coopération internationale et censé ouvrir en 2029, le projet d’extension du NSCR, de part et d’autres de la phase 1 de ce RER (37 km entre Tutuban et Malolos, soit 11 gares), comprendra la section sud (55 km, 20 gares) entre Tutuban et Calamba (province de Laguna) et la section nord (51 km, 7 gares) entre Malolos et l’aéroport international de Clark (province de Pampanga). Des correspondances avec le métro souterrain et le métro léger seront offertes dans les gares les plus centrales de la section sud. A l’extrémité de cette dernière, une correspondance devrait être offerte à Calamba avec la future desserte intercités du sud de l’île de Luçon, dite PNR South Long Haul.

P. L.

Ewa

En Suède, Clément Beaune inaugure l’Innovation Station d’Alstom

Inauguration de l'Innovation Station d'Alstom à Västerås

« Fier d’inaugurer en Suède le 3ème centre d’innovation mondial d’Alstom, un laboratoire d’excellence industrielle. À portée des universités et startups, on y développe les transports verts de demain. Fierté française, réussite européenne ! » C’est en ces termes que Clément Beaune a résumé l’inauguration, le 27 février, de l’Innovation Station d’Alstom à Västerås. En présence de Johan Sterte, préfet du Västmanland, et Maria Signal Martebo, PDG Alstom Suède.

Lien vers vidéo Alstom – intervention de Clément Beaune.

Ce centre d’innovation devrait accueillir en octobre prochain 550 salariés dans 10 000 mètres carrés répartis sur cinq étages, plus « quelque 200 embauches dans l’année ».

P. L.

Ewa

Le tramway de Mostaganem, septième nouveau réseau algérien

Tram de Mostaganem

Située entre Oran (à quelque 80 km) et Alger (à 360 km), la ville côtière de Mostaganem est la septième d’Algérie à mettre en service un nouveau réseau de tramway en douze ans, après Alger, Oran, Constantine, Sidi Bel Abbès, Ouargla et Sétif. L’inauguration s’est déroulée en présence de Kamel Beldjoud, ministre algérien des Transports, accompagné du Wali de Mostaganem, Aissa Boulahia, et des autorités locales de la région.

Deux lignes constituent le réseau de Mostaganem, dont la longueur atteint 14 km, pour 24 stations. La ligne 1 relie Karouba, au nord de la ville, à La Salamandre, non loin de la Cité administrative et du front de mer, en 20 arrêts via les cités universitaires et la gare SNTF. De cette dernière part la courte ligne 2 (4 arrêts) vers la Nouvelle gare routière, au sud-est du centre-ville. Quelque 10 000 voyageurs peuvent être accueillis chaque jour sur ce nouveau réseau.

L’Entreprise du Métro d’Alger (EMA) avait attribué le contrat du projet du tramway de Mostaganem à Alstom et Cosider. Alstom s’est chargé de la fourniture du système intégral, des systèmes de télécommunication et de signalisation, des sous-stations, de la billettique, des équipements de dépôt ainsi que des 25 tramways Citadis 402, qui ont été montés par sa joint-venture Cital (détenue à 51 % par des partenaires algériens et à 49 % par Alstom). De son côté, le groupement Cosider (travaux publics/ ouvrages d’art) a réalisé le génie civil, le système voie ferrée, la ligne aérienne de contact et la signalisation lumineuse.

A l’occasion de l’inauguration du tram de Mostaganem, Alstom rappelle sa présence en Algérie depuis plus 30 ans via sa filiale Alstom Algérie et Cital, qui emploient environ 670 personnes. Outre les sept nouveaux tramways algériens, Alstom a fourni 17 trains régionaux Coradia (similaires aux Régiolis) à la SNTF, électrifié la ligne de la banlieue d’Alger et « mené divers projets de signalisation ».

P. L.

Ewa

2022, année de reprise pour Getlink

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Pour Getlink, l’année 2022 confirme les tendances de son premier semestre : pour le groupe qui gère le tunnel sous la Manche, la relance a été au rendez-vous dans presque tous les domaines. Et c’est en proclamant « un chiffre d’affaires record en 2022 » que Yann Leriche, directeur général de Getlink, a présenté le 23 février les résultats annuels. Pour chacune des entités du groupe, 2022 a également été une année record… y compris pour la nouvelle activité ElecLink : mais pour le transport d’énergie transmanche, dont les activités ont débuté le 25 mai dernier, il s’agissait du premier exercice !

40 millions d’euros d’économies réalisées

Ainsi, le chiffre d’affaires de Getlink 2022 a été supérieur au milliard d’euros, 1,6 milliard de CA (consolidé pour être précis), en progression plus rapide (106 %) que les charges d’exploitation (+50 %). En effet, Géraldine Périchon, directrice administrative et financière de Getlink, qualifie 2022 d’année de transition, avec une reprise du trafic, alors que l’inflation a touché les postes liées à l’énergie, aux salaires et aux autres coûts externes. Des surcoûts contrebalancés par « 40 millions d’économies réalisées sur l’année, qui nous permettent de faire face ». C’est ainsi que le résultat net de Getlink, de 252 millions d’euros, a été supérieur à la perte (229 millions d’euros) lors de l’exercice précédent et que le désendettement a été « significatif » en 2022, la dette nette passant sous la barre des 4 milliards d’euros.

Cinq fois plus de voyageurs sur Eurostar

Pour ce qui est de l’activité historique de Getlink, le tunnel sous la Manche, les trafics sont revenus, avec cinq fois plus de voyageurs sur Eurostar en 2022 qu’en 2021 (8,295 millions, soit 75 % de la fréquentation de 2019) et des parts de marchés très élevées sur les navettes (63 % sur les véhicules de tourisme et 42 % sur les camions).

Côté fret ferroviaire, Europorte a affiché un chiffre d’affaires en croissance de 5 % dans un marché difficile, tout en poursuivant sa modernisation : « Nous sommes les premiers avec des trains fonctionnant au carburant Oléo 100, et montons un équipement ETCS dans nos locomotives », rappelle Yann Leriche.

ElecLink, la plus récente activité du groupe, en représente « déjà un quart du chiffre d’affaires », indique le directeur général de Getlink, avec 420 millions d’euros. Lancé alors que la France a manqué d’énergie, le nouveau câble d’interconnexion électrique permet d’alimenter « l’équivalent d’1,6 million de personnes, soit l’agglomération de Lyon » et fin 2022, 58 % des capacités pour 2023 étaient déjà vendues ! « Ce câble sera encore plus nécessaire à l’avenir, avec la décarbonation : en effet, l’intermittence de l’éolien, en développement en Grande-Bretagne, nécessite une connexion dans les deux sens », pour suppléer l’apport en énergie, mais aussi pour écouler cette dernière…

Le lancement d’ElecLink est une des manifestations du développement de Getlink dans une période de changements. Changements en particulier perceptibles dans les habitudes de la clientèle, avec de nouvelles tendances, dont les séjours longs.

Changements d’habitude

Autre changement, qui concerne directement le trafic transmanche, : le Brexit, avec une question : comment en faire une opportunité ? En déclarant que le Brexit « a surtout ajouté des formalités douanières », la direction de Getlink se félicite d’avoir mis sur pied « la frontière la plus intelligente », grâce au traitement numérique des documents et à « de bonnes relations avec les deux gouvernements ». Et dans un contexte de pénurie de chauffeurs routiers, Getlink veut se distinguer par les services offerts à ces derniers dans son Truck Village : toilettes, douches, machines à laver, supermarché automatique, télévision, baby foot…

En période d’inflation, Getlink affiche une volonté de maintenir une discipline financière sur le temps long, avec une modernisation continue des équipements : statcom pour autoriser plus de trains dans le Tunnel, rénovation à mi-vie des navettes passagers… Et alors que l’environnement est de plus en plus pris en compte, Getlink rappelle que son empreinte carbone est très faible et annonce qu’une chaire a été lancée avec la Toulouse School of Economics pour explorer et anticiper les impacts de la transition climatique sur les entreprises.

Voyants au vert pour les années à venir

Pour la direction de Getlink, les perspectives devraient encore être meilleures dans les années à venir : « les voyants sont au vert malgré le très court terme, avec une croissance britannique molle ». Car « nos clients plébiscitent nos nouveaux services » et, même si le marché est exposé à la concurrence des ferries, le « dumping social » pratiqué par certains acteurs du secteur maritime « devrait changer » grâce à la coopération entre France et Royaume-Uni pour de meilleures conditions d’emploi des marins.

Par ailleurs, l’évolution du marché transmanche des trains à grande vitesse, avec la fusion entre Eurostar et Thalys dans un objectif de croissance, est « très bon pour nous », car « Eurostar est notre principal client ». La direction de Getlink voit d’ailleurs des opportunités en Allemagne, avec des relations de Cologne ou Francfort à Londres et, avec un péage par voyageur transporté, le gestionnaire du tunnel sous la Manche souhaite encourager le lancement de nouveaux services, qui ne sont pas toujours très remplis initialement, que ce soit par les transporteurs historiques ou d’éventuels nouveaux entrants.

Enfin, toujours sur les rails, reste le potentiel des trains de fret, largement sous-exploité en 2022 avec 1 488 passages (au lieu de 1 654 en 2021), mais en principe soutenu par les stratégies de verdissement des transports, en Europe comme en Grande-Bretagne…

P. L.

Ewa

Le RER NG aux essais sur le RER E

RER NG à Paris Est

C’est dans la nuit du 18 au 19 février que le RER Nouvelle Génération (RER NG) a commencé ses essais en conditions réelles sur la ligne E du RER francilien, à laquelle ce nouveau matériel est destiné, en version à six voitures, alors qu’une version à sept voitures est quant à elle destinée à la ligne D. Ces essais d’intégration, avant la mise en service progressive du RER NG prévue à partir d’octobre prochain, ont pour objectif de confirmer sa compatibilité avec les infrastructures de la ligne E, destinée à être prolongée à l’ouest (projet Eole), vers Nanterre-la-Folie via la Porte Maillot et La Défense en 2024, puis vers Mantes-la-Jolie.

Ewa

Un nouveau partenariat pour lancer un train à batteries américain

Train à batteries Stadler pour les États-Unis

Aux Etats-Unis, l’Université d’État de l’Utah (USU), le centre de recherche en ingénierie ASPIRE et Stadler ont signé un contrat pour développer et tester un train de voyageurs bicaisse alimenté par batteries, basé sur le Flirt Akku du constructeur suisse. Stadler est chargé de la conception et la production du train et ASPIRE travaille sur le développement de l’infrastructure de recharge au sol. De tels trains pourraient être utilisés pour desservir l’agglomération du Wasatch Front (région de Salt Lake City).