Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Alstom livrera jusqu’à 40 rames Coradia Stream en Roumanie

Coradia Stream Alstom Roumanie

Alstom et l’Autorité roumaine pour la réforme ferroviaire (Autoritatea pentru Reformă Feroviară, ARF) ont signé un contrat pour la livraison de 20 rames automotrices de long parcours Coradia Stream et pour les services de maintenance associés pendant 15 ans. Le montant de ce contrat est de 1,3 milliard de lei (263 millions d’euros), la valeur des 20 rames représentant 71 % du total. « Ce seront les premiers trains de voyageurs livrés par Alstom en Roumanie », précise le constructeur.

Ce contrat pourra faire l’objet d’une extension si l’ARF passe une commande d’un maximum de 20 rames supplémentaires. Le montant total estimé du projet pourrait alors dépasser 3,7 milliards de lei (750 millions d’euros), montant correspondant à la commande de 37 rames au total (soit 17 rames supplémentaires), à livrer d’ici fin 2024, selon l’ARF. Un délai de livraison assez court, mais envisageable pour un matériel roulant déjà commandé en Italie (où il circule depuis la mi-2019), aux Pays-Bas (livraison en cours) et au Danemark.

Composées de six caisses, les rames Coradia Stream pour l’ARF offriront 351 places assises. Question accessibilité, les deux caisses d’extrémité présenteront une porte par côté chacune, contre deux pour les quatre caisses intermédiaires. Destinées aux grands axes électrifiés du réseau ferré roumain, ces rames conformes aux STI européennes devront atteindre une vitesse maximale de 160 km/h et devraient avoir un équipement ERTMS de bord.

L’aménagement comprendra un système d’information voyageurs sonore et visuel (à affichage dynamique), alors que chaque voiture sera équipée de grands compartiments pour les bagages volumineux. L’ensemble de la rame disposera de « quatre cabinets de toilette écologiques équitablement répartis sur toute la longueur, dont un conçu pour les personnes à mobilité réduite », selon Alstom. Ces rames Coradia Stream seront aussi équipés « d’un système informatique et de capteurs de grande précision pour le comptage des voyageurs ».

Ewa

Amtrak présente son nouvel Acela à grande vitesse… qui sera retardé d’un an

Intérieur First Class du nouvel Acela Amtrak

C’était un des grands événements attendus pour 2022 aux Etats-Unis, mais la mise en service de la deuxième génération de trains à grande vitesse Acela d’Amtrak – alias Avelia Liberty pour Alstom, son constructeur – a été encore repoussée d’un an, alors qu’elle était initialement prévue en 2021. Des modifications devront être apportées au nouveau matériel roulant, qui a été testé en 2020 sur le circuit d’essais de Pueblo (Colorado), puis sur les voies du corridor nord-est (NEC), où il est appelé à circuler jusqu’à 257 km/h (160 mph) entre Washington, Philadelphie, New York et Boston. Il faudra ainsi revoir la répartition des masses et la suspension, tout en respectant les nouvelles réglementations américaines liées à la sécurité passive et en assurant la compatibilité entre l’informatique embarquée et la signalisation. C’est donc désormais en 2023 (sans plus de précisions) que la première des 28 nouvelles rames pendulaires devrait accueillir ses voyageurs.

En attendant, Amtrak a présenté à Philadelphie l’aménagement de ses prochaines rames à grande vitesse, qui comprendront initialement, entre deux motrices (qui ressemblent fort à celles du TGV M,) trois voitures Business Class, une voiture Café, quatre autres voitures Business Class et une voiture First Class. Si cette dernière est aménagée à 1+2 places assises de front, les autres présenteront 2+2 sièges dans la largeur. A l’occasion, Michael Keroullé, président de la région Amériques d’Alstom, a rappelé que les Avelia Liberty sont construits par son site de Hornell (Etat de New York), en partenariat avec le syndicat AIM (Association internationale des machinistes, International Association of Machinists en anglais), en faisant appel à près de 250 fournisseurs dans 27 États américains.

P. L.

76e48981 6300 428b 996e d65ac3610d83

483b85d8 e4d0 4c37 9a0e 4d3cde45ea6d
Photos Amtrak

Ewa

Troisième marché de génie civil sur la ligne 18 du Grand Paris

carteligne18 sgp

La Société du Grand Paris (SGP) a attribué le troisième marché de génie civil de la ligne 18 à un groupement d’entreprises composé de Spie batignolles génie civil, Ferrovial Construccion et Spie batignolles valérian. Ce marché, d’un montant de 438 millions d’euros HT, comprend la réalisation de 6,7 km de tunnel et la construction des gares Saint-Quentin Est, Satory et Versailles Chantiers ainsi que de 8 ouvrages de service. Les travaux préparatoires démarreront à la fin de l’été prochain, suivis des travaux de génie civil au début de l’an prochain.

Rappelons que la ligne 18 du Grand Paris Express reliera l’aéroport d’Orly à Versailles Chantiers en passant notamment par le plateau de Saclay. Elle sera en correspondance à l’aéroport d’Orly avec la ligne 14 (ouverture du prolongement prévue en 2024), à Massy Palaiseau avec les lignes B et C du RER, tout en étant à proximité de la gare TGV, et à Versailles Chantiers avec le RER C et les lignes Transilien M et U.

Ewa

La SNCF siffle le départ des nouveaux trains classiques Ouigo

Ouigo Classique gare de Bercy le 11 avril 2022

Difficile de ne pas remarquer les nouveaux trains roses de la SNCF qui s’élancent depuis le 11 avril en direction de Nantes et Lyon à partir de Paris. A raison de trois allers-retours quotidiens entre la gare d’Austerlitz et Nantes et de deux allers-retours entre la gare de Bercy et Lyon-Perrache, les nouveaux trains classiques Ouigo visent avant tout une nouvelle clientèle : les voyageurs pas pressés et aux budgets serrés.

La compagnie propose en effet des (petits ) prix fixes en classe unique (10 à 30 euros pour les adultes, 5 euros pour les enfants), mis en vente 45 jours avant la date de circulation. Le tarif varie uniquement en fonction de la période (creuse ou de pointe).

« Ce nouveau produit s’inscrit dans la stratégie du groupe de doubler la part du ferroviaire, il doit faire gagner des parts sur la voiture« , explique Christophe Fanichet. Le PDG de SNCF Voyageurs a fixé un objectif : gagner un point de part de marché sur la voiture chaque année.

1,2 million de voyageurs sont attendus sur ces trains cette année. Pour le moment, 60 000 billets ont été vendus, soit 1200 billets par jour. « C’est un peu au-dessus de nos prévisions« , commente Alain Krakovitch.

Pour lancer le service, 9 locomotives et 36 voitures Corail ont été rénovées. « Les sièges ont été refaits, rehaussés. Mais on n’a pas changé les tablettes, ni les sols, ce qui donne un petit côté vintage« , souligne le directeur de Voyages SNCF.

A bord, le voyageur bénéficie d’une place réservée comprise dans le prix du billet, alors que l’option « bagage supplémentaire » sera exceptionnellement gratuite jusqu’à la fin de l’année (elle sera ensuite proposée moyennant 5 euros). Au total, 640 places assises sont proposées.

De plus, les trains peuvent embarquer jusqu’à 16 vélos (5 euros pour un deux-roues démonté et rangé dans sa housse, 10 euros s’il n’est pas démonté). Autre nouveauté appréciable par rapport au Ouigo Grande Vitesse : un service « snacking » en vente ambulante est proposé. Ce service est offert dans les dessertes Ouigo Train Classique du fait qu’elles ont « une durée de trajet plus importante que sur Ouigo Grande Vitesse ». Pourtant, certaines relations assurées par ce dernier dépassent les 5 heures 15, entre Paris et Nice, par exemple…

En lançant Ouigo Train Classique, via une nouvelle entreprise ferroviaire (Oslo) qui est sa filiale à 100 % et emploie 78 personnes , SNCF Voyageurs applique au train classique le même modèle low cost (rotations optimisées, maintenance simplifiée et essentiellement de nuit, nombre maximal de sièges…) que sur ses trains à grande vitesse pelliculés en bleu, avec un « équipage poly-compétent qui assure les missions nécessaires à la circulation de celui-ci : un conducteur, un chef de train et un responsable confort et services ». De plus, comme il ne s’agit ni de TGV, ni de LGV, les coûts d’exploitation sont moins élevés, en particulier sur les péages.

Si ce modèle a trouvé son public pour les trains à grande vitesse, SNCF Voyageurs « se donne deux ans pour convaincre et pourrait proposer d’autres destinations si le succès est au rendez-vous » pour les trains classiques. Dans ce cas, ces nouveaux trains seraient déployées sur des liaisons où la part de la route est forte.

P. L. et M-H P.

Un personnel polyvalent

Sur les 78 personnes employées par la filiale Oslo, on compte 25 conducteurs, 22 chefs de train et 21 responsables confort et service. 52 % viennent de la SNCF et ont répondu à l’appel à volontariat, les autres ont été recrutés en externe. « Il a fallu créer cette filiale car nous donnerons les départs des trains sans avoir d’agents au sol pour le faire. De ce fait, il nous faut réécrire les consignes de sécurité pour avoir une organisation agile. Ce n’était pas possible dans le cadre de SNCF Voyageurs« , expliquait à l’automne dernier, lors de la présentation du nouveau service, Cécile Boucaut la nouvelle directrice générale de la filiale Oslo. Selon elle, les salaires des salariés sont, selon les profils, de 7 à 20 % supérieurs à ceux qu’ils touchaient à la SNCF. Une rémunération supérieure qui s’explique par des journées plus longues et des tâches plus variées. Les conducteurs par exemple sont chargés de conduire les rames des technicentres vers les quais, de participer aux départs des trains en liaison avec les personnels au sol, de décrocher des locomotives ou de réaliser des manoeuvres d’aiguillages dans certaines gares.

14 destinations au total

Au total, 14 destinations seront desservies à partir de la mi-mai, lorsque l’arrêt sera marqué en gare de Villeneuve-Saint-Georges sur la relation Paris – Lyon. Dans un premier temps, deux allers-retours quotidiens en voitures Corail pelliculées de rose sont proposés entre Paris et Nantes, contre un aller-retour quotidien entre Paris et Lyon. A partir de la mi-mai, l’offre sera portée à trois allers-retours entre Paris et Nantes, via deux itinéraires, pour un temps de trajet compris entre 3 heures 30 et 4 heures 15 (Paris Austerlitz – Juvisy – Massy-Palaiseau – Versailles Chantiers – Chartres – Le Mans – Angers Saint-Laud – Nantes et Paris Austerlitz – Juvisy – Les Aubrais – Blois-Chambord – Saint-Pierre-des-Corps – Saumur – Angers Saint-Laud – Nantes), alors que deux allers-retours quotidiens seront proposés entre Paris et Lyon avec des temps de parcours compris entre 4 heures 45 et 5 heures 15 (Paris-Bercy – Villeneuve-Saint-Georges – Melun – Dijon-Ville – Chalon-sur-Saône – Mâcon-Ville – Lyon-Perrache).

Ewa

DB Regio commande 29 Coradia Stream « Grande Capacité » de plus à Alstom

Coradia Stream DB Regio

Un an après la commande de 34 trains régionaux Coradia Stream de grande capacité par l’entreprise de transports publics du Land de Basse-Saxe (Landesnahverkehrsgesellschaft Niedersachsen, LNVG) et trois mois après la commande de 17 de ces rames par DB Regio pour le Main-Weser Express, Alstom a reçu une deuxième commande de 29 rames par DB Regio, cette fois pour les lignes RE50 (Francfort – Fulda – Bebra) et RB51 (Francfort – Wächtersbach). Les rames devront entrer en service pour le changement d’horaire de décembre 2025.

Composées de quatre voitures (à deux niveaux aux extrémités, à un niveau entre les deux), ces rames pourront circuler en unités multiples (UM) ; elles offriront 420 places assises, soit 840 en UM (contre 720 places dans les compositions actuelles les plus capacitaires). La hauteur d’accès de 600 mm au niveau de chaque entrée devrait faciliter les montées et descentes dans pratiquement toutes les gares, les voitures centrales offrant un accès de plain-pied aux voyageurs à mobilité réduite. Cette facilitation des échanges en gare est censée contribuer à réduire le temps de parcours sur la ligne RE50 « de huit minutes en moyenne », entre Francfort et Fulda.

L’aménagement intérieur du train se caractérise par ses 30 espaces de rangement pour les vélos. Il comprend des espaces de quatre places assises, dotés de grandes tables fixées aux parois en 1re classe et de tables compactes en 2e classe. Le WiFi et des prises électriques seront disponibles à chaque place dans les deux classes.

Alstom assemblera les Coradia Stream sur son site allemand de Salzgitter. La gestion du projet et du contrat, la validation et la mise en service du produit, la documentation et la formation seront assurées en Allemagne, précise le constructeur.

Ewa

Accord Alstom-Engie pour l’hydrogène destiné aux locomotives fret

Sébastien Arbola, Directeur Général adjoint d'ENGIE, Catherine MacGregor, Directrice Générale d'ENGIE, Henri Poupart-Lafarge, Président-Directeur Général d'Alstom et Raphaël Bernardelli, Vice-président, Stratégie d'entreprise, Alstom.

Sur rail, l’hydrogène ne se limite pas aux trains régionaux. En effet, c’est dans le but d’approvisionner des locomotives fret qu’Alstom et Engie ont signé une convention de partenariat afin de mettre en œuvre des solutions de logistique et de ravitaillement en hydrogène renouvelable. Electriques, les locomotives fret en question seraient dotées de piles à combustible pour franchir les sections non électrifiées (en ligne et sur les installations terminales embranchées), ce qui permettrait de se passer de la traction diesel. Et selon les termes du nouveau partenariat, Alstom doit concevoir une solution hydrogène à partir d’un système de piles à combustible de forte puissance pouvant alimenter de telles locomotives, alors que de son côté, Engie doit fournir l’hydrogène renouvelable pour cette solution via le déploiement d’une chaîne logistique innovante.

« Le marché cible est celui des grands pays de fret ferroviaire européens », précisent les deux signataires, qui avaient déjà coopéré en mars 2020 à l’occasion des essais du prototype de Coradia iLint dans la province de Groningue (Pays-Bas). Au cours de ces marches d’essais, de l’hydrogène renouvelable fourni par Engie a été utilisé pour alimenter l’élément automoteur d’Alstom.

Pour Alstom, ce partenariat s’inscrit dans la continuité du plan stratégique Alstom in Motion 2025 ainsi que de sa stratégie hydrogène lancée dès 2013 avec le développement du Coradia iLint et complétée en 2021 avec l’acquisition du fabricant de piles à combustible Helion Hydrogen Power. Et pour Engie, ce partenariat s’inscrit dans le cadre de ses ambitions de production d’hydrogène renouvelable avec une capacité de 4 GW à l’horizon de 2030,  notamment pour la fourniture des marchés de la mobilité lourde, dont le fret ferroviaire.

Ewa

Alstom livrera 25 trains à grande vitesse Zefiro Express à SJ, en Suède

sj250 at id ext sunset rev 01 low resolution jpg

Alstom a annoncé le 6 avril avoir signé un accord avec l’opérateur ferroviaire historique suédois SJ afin de lui fournir 25 rames automotrices à grande vitesse (250 km/h) Zefiro Express, avec une option pour 15 rames supplémentaires. Le contrat concernant la première commande ferme s’élève à « près de 650 millions d’euros », selon Alstom. De son côté, SJ avait déjà annoncé en décembre la commande de ces trains, proposés en son temps par Bombardier Transport. Depuis la reprise de ce dernier par Alstom, le Zefiro Express fait partie de la plateforme de trains à grande et à très grande vitesse Avelia.

Ce nouveau matériel roulant commandé par SJ à Alstom sera le plus rapide à circuler sur le réseau ferré suédois au moment de la livraison des premiers éléments, prévue en 2026. Les trains les plus rapides en Suède actuellement circulent à 200 km/h.

P. L.

Ewa

DFDS et primeRail lancent un train de fret intermodal Sète – Cologne

dfds trieste 119

La compagnie maritime danoise DFDS et le logisticien allemand primeRail étendent leurs opérations intermodales conjointes en créant une nouvelle relation de fret ferroviaire entre Sète et Cologne (Allemagne) en partenariat avec le logisticien turc Ekol Logistics. Deux allers-retours seront proposés chaque semaine entre Sète et Cologne par DFDS / primeRail, qui prévoit d’ajouter un autre aller-retour hebdomadaire.

Cette relation DFDS / primeRail offrira à ses clients un itinéraire alternatif de la Turquie à Cologne, ainsi qu’une nouvelle ligne continentale pour les entreprises d’Espagne et de France. Le choix de Sète comme terminus sud s’inscrit la stratégie de DFDS de « faire de cette ville un important centre d’échanges ».

DFDS compte également lancer une nouvelle relation de fret intermodal sur rail de Sète à Calais, cette fois dans la perspective de relier la Turquie au Royaume-Uni. Rappelons qu’en matière de desserte transmanche, DFDS assure jusqu’à 54 liaisons quotidiennes entre la France (Dunkerque ou Calais) et Douvres, auxquelles il faut ajouter un service de transport de passagers et de fret entre Dieppe et Newhaven qui propose jusqu’à 6 traversées quotidiennes. Dans l’annonce du lancement de son nouveau service ferroviaire, qui intervient le jour d’ouverture de la SITL, DFDS indique employer 1 000 salariés français et opérer cinq navires sous pavillon français.

Ewa

Auvergne-Rhône-Alpes demande des comptes à la SNCF après les perturbations entre Lyon et Grenoble

TER 2N NG Auvergne Rhone Alpes

La semaine du 21 mars a été difficile pour les usagers des TER Auvergne-Rhône-Alpes entre Lyon et Grenoble, avec une série d’incidents de natures très diverses, allant des dysfonctionnements techniques (infrastructures, panne de matériel, passage à niveau) à la présence sur les voies d’un cadavre sectionné ou d’une automobile.
Si les causes sont multiples, c’est à la seule SNCF que la région Auvergne-Rhône-Alpes demande des comptes à la suite des nouvelles perturbations sur cette ligne clé, au sujet de laquelle son président Laurent Wauquiez avait déjà interpellé la SNCF en décembre dernier. C’est ainsi que fin mars, Laurent Wauquiez a annoncé dans un communiqué de la région qu’il exigeait désormais le paiement des pénalités spécifiées dans la convention signée avec la SNCF en 2017. Ce communiqué rappelle que dans le cadre de la convention de 2017, la région avait « inscrit la ligne TER Lyon – Grenoble parmi les lignes stratégiques faisant l’objet d’un paiement de bonus ou de malus en fonction de la circulation des trains ».

Ewa

Un train express pour livrer le saumon norvégien en Allemagne en 40 heures

train de fret express ARE Norvège Suède

Ancien produit phare du fret ferroviaire réfrigéré – avec les fameux trains de marée – avant d’être récupéré par la route en France et dans de nombreux autres pays, le transport du poisson n’a jamais abandonné le rail dans les pays nordiques, où le train permet de couvrir de grandes distances en moins de temps que par la route, malgré les passages de frontières. C’est ainsi que depuis 1993, l’Arctic Rail Express (ARE) de l’opérateur fret norvégien Cargonet fait la navette dix fois par semaine entre les villes norvégiennes d’Oslo (dans le sud) et de Narvik (dans le grand nord), reliées en 28 heures après un trajet de 1 950 km via le réseau ferré suédois. En effet, Narvik et son port ne sont connectés par le rail qu’à la Suède. Dans le sens aller, les trains acheminent vers Narvik des denrées périssables (fruits, légumes) et autres produits de consommation, le sens retour permettant de transporter rapidement vers le sud le poisson pêché dans le nord de la Norvège. Au total, l’ARE achemine de l’ordre de 400 000 tonnes de marchandises par an.

En s’inspirant de l’ARE, Cargonet prévoit de faire circuler, à partir de cette année, trois à cinq trains par semaine chargés de remorques réfrigérées de saumon, cette fois entre Narvik et la gare frontière danoise de Padborg. Transbordé dans cette cette gare, le saumon sera acheminé vers l’Allemagne et l’Europe continentale par la route, alors que les remorques repartiront, une fois remplies de produits de consommation, vers Oslo pour revenir à Narvik par l’ARE. Avec cinq allers et retours par semaine, 10 000 parcours en camion devraient être évités chaque année.

Pour tester la validité du concept, qui implique de traverser trois pays (Norvège, Suède et Danemark) et d’emprunter le lien fixe de l’Öresund, une marche d’essai a été effectuée du 3 au 5 décembre : le train est parti le vendredi soir à 21 h 58 de Narvik et s’est arrêté à Kiruna, en Suède, pour charger du saumon frais arrivé de la région du Finnmark (extrême nord de la Norvège) dans 18 remorques de camion. Moins de 40 heures plus tard, le dimanche à 13 h 45, le convoi de 900 tonnes était arrivé à Padborg, à la frontière germano-danoise. Sur la plus grande partie du parcours d’environ 2 300 km, la traction était assurée par une locomotive Traxx de Cargonet (entre Narvik et la gare de marchandises de Malmö, dans le sud de la Suède, via Boden, Ånge, Ludvika, Kil et Göteborg), avant d’être reprise par une locomotive EG de DB Cargo Scandinavia pour la traversée de l’Öresund et du Danemark.

P. L.