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Ewa

Abellio s’efface du paysage ferroviaire allemand

Duisburg, Nordrhein-Westfalen, DEU, 07.08.2017

PR-Bilder fuer die Abellio Rail NRW GmbH Niederrhein - Netz

RB 35, RheinbrŸcke in Duisburg Hochfeld, Osloer Str.

 | [ (c) Holger Jacoby, Arneckestrasse 18, 44139 D O R T M U N D   ( G e r m a n y ), Tel.: +49 231 / 553086 oder +49 151 / 44 555 100 ; www.holger-jacoby.de, www.freelens.com/clearing - Jede Nutzung des Fotos ist honorarpflichtig gemaess derzeit gueltiger MFM Liste. Urhebervermerk und Belegexemplar erforderlich. Bei Verwendung des Fotos ausserhalb journalistischer Zwecke bitte Ruecksprache mit dem Fotografen halten. - Each usage of the photo requires a licence fee in accordance to MFM. No model release, for any usage other than editorial purposes please contact the author.]

Keolis n’est pas le seul groupe de transports publics à disparaître du marché allemand des trains régionaux conventionnés. Depuis deux ans, les nuages se sont également amoncelés pour Abellio, filiale des Chemins de fer néerlandais (NS), qui avait jusque-là remporté une série d’appels d’offres pour le compte de cinq réseaux allemands de trains régionaux.
L’été dernier, sa filiale allemande Abellio GmbH s’est déclarée insolvable. Et depuis, le nom Abellio disparaît progressivement de la livrée des trains régionaux dans deux Länder, la Rhénanie du Nord-Westphalie et le Bade-Wurtemberg, mais de deux façons différentes.
Pour les habitants de Rhénanie du Nord-Westphalie, le départ d’Abellio Rail NRW GmbH d’un réseau de dix trains régionaux entre les Pays-Bas et le bassin de la Ruhr et de quatre lignes du réseau S-Bahn Rhin-Ruhr est même devenu une expression : « Abellio-Aus ». Avec une date-clé : la nuit du 31 janvier au 1er février derniers, quand ces dessertes étaient reprises par DB Regio, la filiale spécialisée de la DB pour les trains régionaux, National Express Rail GmbH, filiale allemande du groupe britannique, et VIAS Rail, filiale du groupe privé allemand RATH Guppe. Pour autant, le transfert aux nouveaux exploitants ne s’est littéralement pas fait du jour au lendemain : jusqu’à la fin février, voire au début mars, les repreneurs ont eu recours à des horaires transitoires, le temps de réintégrer le personnel (en pleine vague du variant Omicron), ou de renégocier certains points de l’ancien contrat Abellio Rail NRW GmbH (sillons, matériel roulant, assurances…) En effet, le filiale d’Abellio Rhénanie du Nord-Westphalie a été mise en liquidation et ses successeurs doivent en quelque sorte repartir de zéro, avec toutefois une aide de la part d’Abellio pour faciliter les détails pratiques.
Plus au sud, dans le Land du Bade-Wurtemberg, la disparition d’Abellio s’est faite plus en douceur, par un simple changement de nom. Le 18 février, son ancienne filiale Abellio Rail Baden-Württemberg GmbH a tout simplement été rebaptisée SWEG Bahn Stuttgart GmbH, un mois après sa reprise par la Südwestdeutsche Landesverkehrsgesellschaft mbH (SWEG), propriété du Land. Le contrat d’exploitation de l’ancienne filiale d’Abellio est purement et simplement repris par SWEG Bahn Stuttgart GmbH.
Pour l’instant, Abellio continue d’exploiter des trains régionaux en Thuringe (réseau Saale-Thuringe-Harz du sud), en Saxe-Anhalt (« réseau diesel »), ainsi qu’en Westphalie (WestfalenBahn, réseau Emsland et Mittelland).
A noter que les problèmes pour Abellio ne se limitent pas à l’Allemagne : le 31 mars prochain, la filiale des Chemins de fer néerlandais devra quitter l’Ecosse, où l’exploitation des trains sera reprise par un opérateur national.

P. L.

Ewa

2021, une année « hors normes » de plus pour Getlink, qui poursuit ses innovations

Géraldine Périchon, Yann Leriche et Jacques Gounon, Getlink

Pour Getlink, « 2021 a été une année difficile, hors normes et improbable », si l’on reprend les termes employés par Jacques Gounon, président de l’ancien Groupe Eurotunnel, lors de la présentation des résultats annuels, le 24 février. Des résultats dont nous vous avons donné un premier aperçu il y a un mois.

« Comme nos amis d’Eurostar, nous avons souffert des contraintes sanitaires. Il n’y a pas eu un seul jour en 2021 sans restrictions fortes à la frontière, voire des interdictions de voyager sauf motifs impérieux », rappelle le dirigeant. Malgré ce contexte qui handicape l’activité phare du groupe, « le fret s’est maintenu et Europorte a fait sa plus belle année ». Et tout en félicitant son personnel, Jacques Gounon a loué le dialogue social « responsable » au sein de Getlink.

« Malgré les restrictions, nous avons eu de nombreux motifs de satisfaction », résume Yann Leriche, directeur général de Getlink, qui cite, parmi ces motifs, les 66 millions de coûts opérationnels économisés par rapport à 2019 (mieux que prévu, mais la baisse d’activité n’y est pas totalement étrangère), une part de marché record pour les navettes passagers (mais avec un trafic en baisse), une amélioration permanente de la qualité de service aux clients, la poursuite du développement d’Europorte, avec un chiffre d’affaires « historique » (130 millions d’euros, en hausse de 6 %), et la pose du câble électrique transmanche Eleclink. Une démarche avec des ambitions environnementales : « l’éolien et le solaire sont intermittents, d’où l’idée du câble Eleclink », qui doit entrer en service à la mi-2022. Enfin, côté réduction des émissions de CO2, « nous creusons notre avantage », avec pour objectif une baisse de 30 % d’ici 2025.

« Les restrictions ne se sont jamais arrêtées et ont tout le temps changé [en 2021], mais nous nous sommes toujours adaptés », souligne le directeur général de Getlink : « nous avons digitalisé les formalités liées au Brexit, avec notre Border Pass adopté par 62 % de nos clients chauffeurs, qui bénéficient d’installations plus confortables ». Et pour les passagers des navettes, l’application mobile Passenger wallet s’adapte aux changements de règlementation : « personne n’a envie de se retrouver bloqué à la frontière… »

Getlink, c’est aussi l’entreprise ferroviaire fret Europorte, qui a lancé deux initiatives en 2021. En commençant, en mars, par Flex Express, une navette à forte fréquence le long de l’axe Lorraine (vers le Benelux et l’Allemagne) – Méditerranée, y compris pour les wagons isolés. Puis en juillet a été lancée l’utilisation de l’huile de colza Oleo 100 pour les locomotives diesel, à titre de test, mais en vue d’un déploiement dans toute la France.

Géraldine Périchon, directrice administrative et financière de Getlink, a donné plus de détails sur les résultats au cours de cette année « compliquée », qui se solde par un net consolidé négatif de 229 millions d’euros (110 millions en 2020). Le volume des camions transportés a baissé de 6 %, « avec un démarrage très difficile, dû à la mise en oeuvre brutale du Brexit », suivie d’un rétablissement. « Sans surprise, le trafic automobile à baissé de 32 %, mais a connu un redémarrage rapide et nous avons maintenant une part de marché record de 74 % », alors que Getlink a travaillé sur le yield et les innovations commerciales destinées aux automobilistes… du moins ceux qui étaient autorisés à voyager.

Côté ferroviaire, « Eurostar a été l’activité la plus impactée », avec une baisse de 35 % par rapport à une année déjà marqués par le Covid. Mais la directrice administrative et financière de Getlink est rassurée par le soutien des banques au refinancement de l’exploitant des trains à grande vitesse transmanche, dont « la fusion avec Thalys est confirmée » et qui « fait preuve d’une grosse réactivité lors des périodes d’ouverture relative ». En baisse de 5 %, le fret ferroviaire transmanche a quant à lui été impacté par la perte des flux d’acier, ainsi que par la faiblesse des flux d’automobiles.

Alors que le chiffre d’affaires est en baisse (-6 %, soit 774 millions d’euros, l’excédent brut d’exploitation étant en baisse de 11 %, à 297 millions d’euros), Getlink consolide sa trésorerie et poursuit ses économies de coûts, « sur tous les fronts », avec des recherches de gains de productivité. Côté masse salariale, le groupe a eu recours à des plans de départs volontaires, avec des rythmes différents des deux côtés de la Manche (un tiers en Grande-Bretagne, contre deux tiers en France, où il y a le plus d’activité, entre autres dans les ateliers de maintenance).

Les années difficiles sont-elles finies ? À court terme, prudence… Avec les nouveaux variants, une sixième vague de Covid n’est jamais exclue : « nous avons quatre scénarios », précise Yann Leriche, du plus pessimiste au plus optimiste, qui ont permis à Getlink de traverser la crise actuelle, tout en envisageant l’avenir. Ciffco, la filiale formation de Getlink, a mis en service un nouveau simulateur révolutionnaire de matériel roulant en 2021 et « en 2022, notre niveau d’investissement sera le plus élevé », alors que le lancement d’Eleclink en est à sa phase finale et que le trafic indique un début de reprise au cours des premières semaines de l’année. À plus long terme, « le contexte macro est intéressant », avec une demande de réduction des émissions de CO2, qui convient très bien à Getlink : « notre point de départ est déjà favorable et notre objectif est la neutralité carbone avant 2050 ». Et alors que se complexifient les échanges transmanche (Brexit, Covid), « nous sommes bien plus efficaces en re-simplifiant les échanges grâce à nos services », destinés aux routiers et automobilistes. Par exemple, « nous avons décidé d’être orientés client en permettant la recharge des voitures électriques dans nos trains ». Ou comment rendre utile le temps du passage sous la Manche !

P. L.

Ewa

Le tunnel d’Eole sous Paris est terminé

Roue de coupe du tunnelier Virginie

Une étape essentielle du projet Eole été franchie le 15 février avec l’achèvement du tunnel de 8 km du entre Nanterre et l’ouvrage d’entonnement voisin de la gare Haussmann Saint-Lazare, terminus actuel du RER E sous Paris.

Parti le 27 février 2019 de Courbevoie, le tunnelier Virginie est arrivé une première fois en septembre 2020 à la future gare sous la Porte Maillot, d’où il est reparti en juin 2021 pour achever, le 15 février suivant, le forage de l’ouvrage d’art souterrain réalisé pour la première étape du prolongement vers l’ouest du RER E.

SNCF Réseau n’a pas attendu l’arrivée du tunnelier pour lancer l’équipement de la nouvelle infrastructure souterraine, où la pose des voies et des équipements de sécurité et de signalisation est en cours, de même que les aménagements de second œuvre. D’ici la fin de cette année, le tunnel du prolongement du RER E devrait être entièrement doté de ses voies et de ses caténaires avant le début des premiers essais, l’an prochain. Lorsqu’il sera en service, le prolongement vers les trois nouvelles gares de la Porte Maillot, La Défense et Nanterre autorisera le roulement de trains à une vitesse maximale de 120 km/h. Dans une seconde étape, le RER E sera prolongé de Nanterre à Mantes-la-Jolie. Ces prolongements successifs devraient permettre de soulager les autres lignes de RER, en particulier la A, ainsi que la ligne J du réseau Transilien, en réduisant les temps de parcours entre l’est et l’ouest de l’Île-de-France.

P. L.

Ewa

Présentation du premier TER hybride

Premier TER hybride présenté à Reichshoffen

Il porte la livrée liO d’Occitanie, mais c’est dans l’usine alsacienne de Reichshoffen, dans le Grand Est, ainsi qu’au siège parisien de Régions de France, en présence de Christophe Fanichet, PDG SNCF Voyageurs et de Jean-Baptiste Eyméoud, Président Alstom France, que le premier TER hybride a été présenté, le 16 février.

En partant d’une rame Régiolis bimode, celle des essais comportant quatre caisses, le projet, d’un coût de 16,8 millions d’euros sur quatre ans, consiste à remplacer la moitié des moteurs thermiques par des systèmes de stockage composés de batteries lithium-ion et fournis par Forsee Power, qui permettent de récupérer et stocker l’énergie de freinage (90 % en pratique) pour la réutiliser en fonction des besoins.

Les promoteurs de ce TER Hybride – Alstom, en association avec la SNCF et les régions Centre-Val de Loire, Grand Est, Nouvelle Aquitaine et Occitanie – ont pour objectif d’économiser 20 % de l’énergie consommée (ordre de grandeur validé en essais) et de diminuer dans les mêmes proportions les émissions de gaz à effet de serre, tout en réduisant les coûts d’utilisation et de maintenance. La consommation de l’énergie stockée pourra être combinée à l’emploi des moteurs thermiques, ces derniers pouvant aussi être arrêtés lors de stationnements prolongés en gare (avec une autonomie d’une vingtaine de kilomètres en mode « zéro émission »), voire à donner un « coup de pouce » en mode électrique sous caténaire.

La rame équipée et aménagée avec une voiture laboratoire a fait l’objet de huit mois d’essais courant 2021, au cours desquels elle a parcouru 9 000 km. Une phase de mise au point statique et dynamique jusqu’à 60 km/h s’est déroulée à Reichshoffen pour vérifier le fonctionnement du train et tester son mode de traction hybride. Les tests se sont ensuite poursuivis sur l’anneau de Velim (République tchèque), avec les essais de validation et de certification jusqu’à 160 km/h. Tous les nouveaux modes de traction du train ont ainsi pu être testés à la vitesse maximale et les modèles de simulation de parcours ont pu être validés.

Reste à effectuer la dernière phase d’essais, cette fois sur le réseau ferré national, afin de permettre à SNCF Voyageurs de finaliser le dossier d’admission qui sera présenté à l’EPSF pour l’autorisation de mise en service commercial du TER hybride. Cette période sera aussi mise à profit par SNCF Voyageurs pour préparer la mise en opération de la rame sur les différents territoires (plan de circulation, formation des personnels…)

Le service commercial devrait débuter à titre expérimental au deuxième trimestre 2023 dans les quatre régions partenaires (étoile toulousaine en Occitanie, Bourges – Montluçon en Centre-Val de Loire…), avant de pouvoir envisager la généralisation de l’hybridation sur le parc des 230 Régiolis bimodes.

D’ici la mise en service commercial, le site de Reichshoffen devrait avoir été repris par CAF, en mai prochain pour être précis. A ce sujet, Jean-Baptiste Eyméoud a garanti la poursuite de l’engagement d’Alstom dans le projet de TER hybride, ajoutant que « la reprise de Reichshoffen par CAF ne changera rien : la compétence restera sur ce site ».

P. L.

Ewa

Alstom va contribuer à la modernisation de l’unique ligne de métro automatique de Turin

Nouvelle rame Alstom pour le métro de Turin

Seize ans après sa mise en service, pour les Jeux olympiques d’hiver de 2006, l’heure est venue de moderniser et de prolonger l’unique ligne du métro automatique de Turin, de type VAL à roulement sur pneus. Et c’est en présence de Stefano Lo Russo, maire de Turin, et de Chiara Foglietta, conseillère chargée des Transports, de l’Infrastructure et de la Mobilité de la ville, que Massimiliano Cudia, directeur général de l’entreprise municipale Infra.To, et Michele Viale, directeur général d’Alstom Italie et PDG d’Alstom Ferroviaria, ont signé un contrat clés en main de 156 millions d’euros portant sur le CBTC destiné à cette ligne de métro et quatre rames Metropolis. Dans le cadre de ce contrat, 12 rames de plus sont en option.

Alstom supervisera le développement, la livraison, l’installation, les essais et la mise en service de son CBTC, qui doit remplacer le système de signalisation en place sur les 15,1 km de la ligne 1 actuellement en service, ainsi que sur le prolongement Fermi – Cascine Vica (3,4 km, dont l’ouverture est prévue en 2024) et sur les rames. Le contrat comprend en option la mise en œuvre, dans le nouveau dépôt en construction, de la solution CBTC d’Alstom. Conçue pour un niveau d’automatisation GoA4 (sans personnel à bord), cette solution est basée sur la communication de train à train.

Longues de 52 m (soit le double des rames VAL 208 actuelles du métro de Turin), les nouvelles rames Metropolis, qui pourront accueillir 320 voyageurs au total, bénéficieront des progrès accomplis en matière de confort, d’accessibilité et de circulation ces deux dernières décennies, avec une intercirculation entre les quatre voitures. Les rames Alstom seront équipées d’un système d’information des voyageurs avec écrans et affichages multimédia, ainsi que d’une vidéoprotection, alors que leur aménagement comprendra des espaces pour les personnes à mobilité réduite.

P. L.

Ewa

Alstom et Kiepe livreront 40 trams Flexity de plus à Göteborg

alstom m33 tram

L’autorité organisatrice des transports dans la région suédoise du Västra Götaland, Västtrafik, a passé commande de 40 nouveaux tramways Flexity, de l’ancienne gamme proposée par Bombardier Transport, désormais produite par Alstom. Dans le cas de Göteborg, le constructeur est membre d’un consortium formé avec l’équipementier Kiepe-Electric, qui avait été choisi en 2016 pour produire la nouvelle génération de tramways pour le réseau le plus étendu d’Europe du Nord, en commençant par le type M33, en cours de livraison. Dans le cadre de ce consortium, Kiepe-Electric fournit tous les composants électriques du tramway tandis qu’Alstom se charge de leur partie mécanique.

Chiffrée à un milliard de couronnes (100 millions d’euros), la tranche supplémentaire sera constituée de trams du type M34, version allongée du M33 pouvant accueillir 50 % de voyageurs supplémentaires, soit 319 au total pour 45 m de long. Ces 40 nouveaux Flexity, dont le premier doit entrer en service avant la fin 2023 et le dernier doit être livré en 2026, correspondent à une levée d’option du contrat signé en 2016, qui permet à Västtrafik de commander jusqu’à 60 tramways supplémentaires jusqu’en 2026. Les types M33 et M34, dotés d’un plancher bas intégral et d’espaces pour landaus et usagers en fauteuil roulant, remplacent progressivement les types de trams les plus anciens de Göteborg, M28 (disparus en 2021) et M29, qui remontent aux années 1960 et 70.

P. L.

Ewa

L’alliance 4F interpelle les candidats à la présidentielle

Fret France - Italie Saint-Michel de Maurienne

Le fret ferroviaire brille par son absence dans la plupart des discours des candidats – déclarés ou non – à la prochaine élection présidentielle. Et pourtant, ce secteur essentiel pour l’industrie et l’approvisionnement du pays est actuellement à la croisée des chemins en France.

Côté pile, les ambitions proclamées par la loi Climat en 2021 sont fortes et une certaine dynamique a été lancée, qu’il s’agisse de la création en 2020 de l’Alliance 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur), qui réunit l’ensemble des acteurs du fret ferroviaire français, ou de la présentation, l’année suivante, d’une stratégie nationale pour le développement du fret ferroviaire, des signatures d’un pacte et de premières conventions de financement entre l’Etat et SNCF Réseau, ainsi que d’une aide aux opérateurs de fret ferroviaire pérennisée jusqu’en 2024.

Mais côté face, l’alliance 4F considère que la France manque d’ambition en ce qui concerne les investissements dans son réseau ferré. « Si le plan de relance a prévu pour le fret ferroviaire 1 milliard d’euros, dont 4F n’a pas encore la garantie, 4F évalue le besoin de financement à 10 milliards d’euros d’ici 2030 ». L’alliance souligne qu’en comparaison, l’Allemagne a annoncé 13,5 milliards sur une seule année, et rappelle que la part modale du rail dépasse les 30 % en Suisse ou en Autriche, quand la moyenne européenne est à 18 %, alors que la France est à la traîne avec 9 %…

C’est pourquoi l’alliance 4F a publié une charte d’engagement à l’attention des candidats à l’élection présidentielle, intitulée « Le Fret Ferroviaire du Futur… Osons agir ! ».

Dans cette charte, l’Alliance 4F présente quatre propositions pour développer le fret ferroviaire et le transport combiné rail-route en France, sur lesquelles elle appelle les candidats à se positionner « dans un contexte où les conditions ne sont pas encore réunies pour atteindre l’objectif, inscrit dans la loi, de doublement de la part du fret ferroviaire d’ici à 2030 ». L’Alliance 4F souligne opportunément que la relance du fret ferroviaire et du transport combiné rail-route est au cœur de multiples enjeux, parmi lesquels les candidats de tous bords devraient trouver leur compte : décarbonation, énergie, logistique, souveraineté, développement des territoires, ouverture à l’Europe, développement économique, réindustrialisation, emplois non délocalisables… Mais à condition de disposer d’infrastructures performantes pour permettre une augmentation des trafics.

Ces quatre propositions portent sur une loi de programmation fondée sur un schéma national d’aménagement ferroviaire du territoire « à la fois ambitieux et cohérent », sur l’affectation au fret ferroviaire et au transport combiné rail-route, des gains écologiques et sociétaux qu’ils génèrent, sur un plan d’innovation et de développement du train et de l’infrastructure fret du futur, « plus digital, rapide et intermodal », et enfin sur la création d’un écolabel décarbonation lié à l’utilisation d’une logistique verte pour le transport des marchandises, « afin de disposer d’un dispositif visible, responsabilisant et incitatif au report modal ».

Enfin, l’alliance 4F rappelle que les investissements dans le réseau ferré pour le fret bénéficient aussi au transport de voyageurs… qui sont aussi des électeurs, pourrait-on ajouter.

P. L.

Ewa

Transdev lance un train de nuit Suède – Autriche dans un contexte sanitaire incertain

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Promesse tenue, en dépit du Covid : après le nouveau train de nuit Stockholm – Berlin l’été dernier et une partie de l’automne, Snälltåget, filiale suédoise de Transdev, a bien lancé son train de nuit Suède – Danemark – Autriche pour la saison de sports d’hiver 2022. Du 28 janvier au 18 mars, un départ est proposé tous les vendredis à 14 h 40 de Malmö, dans le sud de la Suède, suivi de trois arrêts au Danemark (Høje Taastrup, dans la banlieue de Copenhague, Odense et Kolding), pour une arrivée le lendemain matin en Autriche, où les gares de Wörgl, Kitzbühel, St. Johann in Tirol, Zell am See, Schwarzach-St Veit, Bischofshofen et Salzbourg sont desservies entre 8 h 50 et 12 h 16. Des correspondances en train ou en bus permettent de gagner une petite dizaine de stations de ski autrichiennes. Et le retour d’Autriche est proposé le samedi soir, entre 16 h 48 (départ de Salzbourg) et 20 h 25 (départ de Wörgl), pour une arrivée le lendemain au Danemark (mi-journée) et à Malmö à 15 h 55.

Ce train de nuit est composé de voitures couchettes (7 dans le premier train, 9 ensuite), à compartiments de 6 places, d’une voiture-restaurant et d’une voiture à places assises (à partir du deuxième train). Pandémie oblige, l’accès à ce train des neiges est soumis à des règles de port du masque différentes dans chacun des quatre pays traversés, au pass vaccinal et aux conditions d’accès en Autriche (double vaccination et test PCR ou triple vaccination). Le wifi est proposé à bord, « mais son fonctionnement n’est pas optimal, particulièrement en Allemagne », précise Snälltåget !

Ce lancement est assez audacieux pour un train en open access, si l’on considère que le variant omicron a fait des ravages en janvier dans la disponibilité du personnel exploitant des trains en Suède, tout en divisant par deux la fréquentation des services grandes lignes par rapport à 2019. C’est ainsi que les différents opérateurs en open access ont adopté des mesures différentes : la filiale nordique de FlixTrain a annulé ses départs entre Stockholm et Göteborg les mardis et mercredis tout en proposant moins de trains les autres jours, alors que MTRX (MTR Express, filiale des transports publics de Hong-Kong) maintient ses départs tout en demandant des aides gouvernementales, que le privé Tågab se concentre sur les fins de semaine et que Snälltåget estime ne pas s’en tirer trop mal, vu les circonstances. Pour autant, la direction suédoise de Transdev envisage de vendre sa filiale en open access, afin de se recentrer sur ses activités de service public conventionné. Une stratégie de long terme, qui n’est pas liée à la crise sanitaire, comme le montre la vente des bus d’aéroports suédois, rendue publique en décembre 2019.

P. L.

Ewa

La DB commande à Siemens 43 ICE 3neo de plus

(Berlin, 1. Februar 2022) Die Deutsche Bahn (DB) kauft 43 weitere Züge des neuen ICE 3neo für rund 1,5 Milliarden Euro bei Siemens. Die Vorstandsvorsitzenden Richard Lutz (DB) und Roland Busch (Siemens AG) gaben den Auftrag heute in Berlin im Beisein von Bundesverkehrsminister Volker Wissing bekannt. Die DB erweitert ihre Flotte so um insgesamt 73 ICE 3neo.   Dr. Richard Lutz, Vorstandsvorsitzender der Deutschen Bahn AG Dr. Volker Wissing, Bundesminister für Digitales und Verkehr  Dr. Roland Busch, Vorsitzender des Vorstands der Siemens AG  

Le 1er février à Berlin, les présidents Richard Lutz (DB) et Roland Busch (Siemens AG) ont annoncé, en présence du ministre fédéral allemand des Transports, Volker Wissing, une commande de 43 rames ICE 3neo, pour un montant d’environ 1,5 milliard d’euros. Avec les 30 ICE de nouvelle génération commandés en juillet 2020, cette nouvelle tranche porte le total d’ICE 3neo à fournir par Siemens à 73 unités et le parc à grande vitesse de la DB à quelque 450 rames d’ici la fin de la décennie. Ce parc devrait alors donner à la DB une capacité suffisante pour mettre en oeuvre son plan Deutschlandtakt d’horaire cadencé national.

Avec une vitesse maximale de 320 km/h, l’ICE 3neo (BR 408) présentera 439 places assises par rame de 8 voitures (200 m). Par rapport aux ICE 3 en service depuis deux décennies, la nouvelle génération offrira de nombreuses nouveautés : réception plus stable pour le téléphone mobile, huit emplacements pour vélos par rame, novelles étagères à bagages plus volumineuses, éclairage à teinte modulable en fonction de l’heure, supports de tablette et prises électriques à toutes les places (y compris en 2e classe), portes supplémentaires pour réduite les temps d’entrée ou de sortie en gare et nouvel ascenseur pour faciliter l’accès en fauteuil roulant.

Les premiers ICE 3neo devraient être mis en service « à la fin de cette année » entre la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et le sud de l’Allemagne, via la ligne à grande vitesse Cologne-Rhein/Main. Soit à peine deux ans et demi après la première commande, ce qui est un temps record pour un train nouveau (mais basé sur une plate-forme éprouvée). A l’occasion de la commande de la nouvelle tranche de 43 rames, le 1er février, la DB et Siemens ont présenté le premier ICE 3neo à l’atelier spécialisé de Berlin-Rummelsburg.

P. L.

Ewa

La SNCB commande jusqu’à 50 locomotives Traxx à Alstom pour les trains de voyageurs

locomotive Alstom Traxx 3e génération pour SNCB

Alstom et la SNCB ont signé un accord-cadre en vue de livrer un maximum de 50 locomotives électriques Traxx de troisième génération pour trains de voyageurs. La tranche ferme, estimée à près de 120 millions d’euros, couvre la conception, la fabrication et l’homologation de 24 unités. La livraison de cette première tranche devrait débuter en 2026.

Ces locomotives sont destinés aux trajets sur les lignes électrifiées du réseau ferré belge, ainsi qu’aux relations transfrontalières vers les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Allemagne, « y compris sur un certain nombre de lignes à grande vitesse ». C’est pourquoi ces machines pourront être alimentées sous 1,5 kV continu (aux Pays-Bas), 3 kV continu (en Belgique), 15 kV 16,7 Hz (en Allemagne) et 25 kV 50 Hz (en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg) et seront équipées du système européen ETCS (qui couvre le réseau luxembourgeois), ainsi que des systèmes de signalisation des pays traversés : TBL1+ (Belgique), ATB (Pays-Bas) et LZB/PZB (Allemagne).

Dérivée des générations précédentes de locomotives Traxx développées en en son temps par Bombardier (plus de 2 400 unités vendues en deux décennies, dont près de 280 dans le Benelux, rappelle Alstom), la troisième génération de Traxx est apte à 200 km/h, satisfait aux STI (spécifications techniques d’interopérabilité) les plus récentes et offre un meilleur rendement énergétique, ainsi qu’une disponibilité accrue, grâce à des intervalles de maintenance allongés de 33 %.

Conçue sur le site de Mannheim (Allemagne), la nouvelle locomotive Traxx est assemblée par le site de Kassel (Allemagne). Les bogies sont fournis par le site de Siegen (Allemagne) tandis que les structures de caisses sont produites à Wrocław (Pologne). Outre ces anciens sites Bombardier allemands et polonais, le site Alstom belge de Charleroi fournira les systèmes de signalisation nationaux et l’ETCS niveau 2 embarqué.