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Ewa

Négociations pour la reprise de Thales Ground Transportation Systems par Hitachi Rail

Modernisation par Thales de la signalisation du métro de Londres

Encore un rapprochement de taille dans le paysage industriel ferroviaire, qui concerne plus précisément le domaine de la signalisation. Depuis l’hiver dernier déjà, avec la reprise de Bombardier Transport par Alstom, la signalisation ferroviaire compte un acteur de moins. Et avec l’ouverture de négociations exclusives en vue de la reprise de Thales Ground Transportation Systems (GTS) par Hitachi Rail, pour 1,66 milliard d’euros, annoncée le 4 août, la concentration devrait se poursuivre dans ce domaine.

Comptant près de 9 000 salariés dans 42 pays à la fin 2020, l’activité GTS de Thales est un des principaux acteurs mondiaux des systèmes de signalisation ferroviaire et de contrôle des trains, des systèmes de télécommunications et de supervision, ainsi que des solutions de billettique. Pour Thales GTS, dont les sièges sont implantés en Allemagne, en France et au Canada, les grands projets actuellement en cours concernent aussi bien le déploiement d’ERTMS sur les réseaux ferrés (Espagne, Danemark, Suisse…) que la mise en oeuvre de solutions de type CBTC pour moderniser l’exploitation des métros (Sub Surface Lines à Londres, Dubai, Grand Paris Express…) Et c’est une activité qui a connu « un remarquable redressement au cours des cinq dernières années, enregistrant en 2020 et au premier semestre 2021 ses meilleurs résultats financiers des sept dernières années, et ce malgré la crise du Covid-19 » que Hitachi Rail s’apprête à acquérir. Pour le groupe japonais, qui a déjà acquis les activités ferroviaires d’Ansaldo en 2015, un rapprochement avec Thales GTS présente de fortes complémentarités techniques, géographiques et commerciales. Pour les salariés de Thales GTS, l’opération devrait offrir « de nouvelles opportunités professionnelles ». Et pour le nouvel ensemble, dont le chiffre d’affaires devrait atteindre 7,7 milliards d’euros au bout de quatre ans, « la combinaison de la puissance d’Hitachi et de l’expertise de GTS dans le domaine du numérique aidera aussi Hitachi Rail à accélérer son offre de Mobilité as a Service » (MaaS).

« Avec cette transaction, Thales renforce son positionnement stratégique sur trois marchés de haute technologie ayant un fort potentiel de croissance sur le long terme : l’Aérospatial, la Défense et la Sécurité, et l’Identité et la Sécurité numériques », indique le groupe.

L’ouverture de négociations exclusives est une première étape. Les suivantes porteront sur l’information et la consultation des représentants du personnel de Thales et de Hitachi Rail « conformément à la législation des pays concernés », la dissociation de l’activité GTS dans plusieurs pays, « soumise aux conditions habituelles en matière d’autorisations réglementaires et des autorités de concurrence ». L’opération devrait intervenir « en fin d’année calendaire 2022 ou au début de l’année calendaire 2023 ».

P. L.

Ewa

IDFM et la RATP commandent 451 bus « propres » à Bolloré, Irizar et Iveco

Bluebus 12m

À la suite de leur deuxième appel d’offres « massif » portant sur des bus standards (12 m) électriques pour un montant maximum de 825 millions d’euros sur quatre ans, Île-de-France Mobilités et la RATP ont signé cinq accords-cadres, avec Bluebus/Bolloré, Irizar, Iveco, MAN et Solaris. Ces accords ont été passés dans le cadre du programme Bus 2025, qui vise à remplacer à cette échéance le parc de bus diesel exploité par la RATP par des véhicules électriques et au biométhane. À noter l’absence d’Alstom, qui envisage un arrêt de la production de l’Aptis. Une tranche de 50 de ces bus à plancher bas avait été commandée suite au premier appel d’offres, qui portait sur 200 à 800 bus. Les deux autres attributaires de ce marché étaient Bluebus/Bolloré et Heuliez Bus (l’activité commerciale de ce dernier pour les véhicules de transport en commun ayant été reprise en mai dernier par Iveco).

La signature des marchés du deuxième appel d’offres a été suivie de l’attribution des premiers marchés, pour une durée de deux ans (livraisons de 2022 et 2023), à Bluebus/Bolloré (158 véhicules), Irizar (113 véhicules) et Iveco (180 véhicules). Ces véhicules viennent compléter l’attribution, en mars dernier, des marchés pour l’acquisition de bus
standards et articulés (18 m) fonctionnant au biométhane : deux de ces marchés ont été attribués à MAN pour des montants respectifs de 255 millions d’euros et 91 millions d’euros, alors que le troisième a été attribué à Iveco pour un montant maximum de 229 millions d’euros. Toutes ces commandes portent le total de véhicules achetés pour l’ensemble du programme de 2015 à 2025 à 3 700 unités.

Le programme Bus 2025 bénéficie en outre du soutien de la Commission européenne, qui a attribué 50,7 millions d’euros de subventions au total en 2020 et 2021, en particulier pour la conversion de dépôts de bus exploités par la RATP en Île-de-France à l’électricité et au biométhane.

Ewa

La reprise d’Ascoval par Saarstahl confirmée par le tribunal de commerce de Paris

Laminage de rail à Hayange

Un mois après l’annonce d’un accord de principe pour le rachat des sites sidérurgiques Liberty Steel de Hayange (Moselle) et Ascoval de Saint-Saulve (Nord) par Saarstahl, le tribunal de commerce de Paris a acté, le 2 août, la reprise par le sidérurgiste allemand du deuxième de ces sites au cœur de la filière française de production de rails.
Rappelons que Saarstahl avait déjà la préférence des salariés et de leurs représentants, apportant deux siècles d’expérience dans la sidérurgie, des liquidités… et surtout l’espoir d’une stabilité et d’une visibilité à long terme (avec « verdissement » de la filière) pour deux sites qui ont changé de propriétaire presque tous les ans ces derniers temps…

Ewa

CargoBeamer lance son autoroute ferroviaire entre Calais et Perpignan

Terminal CargoBeamer Calais

Parti de Calais le 16 juillet, le premier train de transport intermodal CargoBeamer en France est arrivé le lendemain à Perpignan, pour en repartir dans l’autre sens le 18, après un chargement de nuit. Le lancement de ce nouveau service offert par le spécialiste allemand du transport combiné route-rail, dont le siège se situe à Leipzig, s’est déroulé en deux temps : le 10 juillet à Calais, pour la mise en service du premier terminal conçu pour les trains CargoBeamer, embranché sur la voie ferrée vers Dunkerque, et le 20 juillet au terminal de Perpignan Saint-Charles, pour l’inauguration officielle de la nouvelle autoroute ferroviaire proprement dite, proposant quatre départs par semaine. Ce lancement n’est pas le seul effectué à la mi-2021 par CargoBeamer, qui fait désormais aussi circuler trois trains par semaine entre Duisbourg, grand port fluvial allemand au confluent de la Ruhr et du Rhin, et Poznań, dans le centre-ouest de la Pologne.

Choisi pour sa proximité avec le Port de Calais (10 km) et le terminal français du lien fixe transmanche Eurotunnel (12 km), le nouveau terminal de transbordement CargoBeamer a été réalisé en onze mois par Eiffage, avec le soutien financier de l’Union Européenne dans le cadre du programme Connecting Europe Facility (CEF), de l’État français et de la région Hauts-de-France. Ce terminal doit « devenir, à court terme, un point de jonction essentiel pour les flux de transport internationaux de l’entreprise », en commençant par celui entre la Grande-Bretagne et la péninsule ibérique, sur lequel VIIA Britanica est déjà présent depuis cinq ans avec sa relation entre le Port de Calais et Le Boulou. Pour CargoBeamer devraient suivre des relations « en direction de l’Europe centrale et de l’Europe de l’est » : dès le quatrième trimestre 2021, une deuxième ligne devrait être proposée, entre Calais et Domodossola (du côté italien du tunnel du Simplon), où CargoBeamer offre depuis 2015 une relation vers Kaldenkirchen, à la frontière germano-néerlandaise.

Pour l’offre CargoBeamer, c’est Euro Cargo Rail (ECR, filiale de DB Cargo) qui a été choisi comme partenaire de traction. Chaque train dispose de 36 emplacements pour remorques, répartis entre 24 wagons spéciaux CargoBeamer et de six wagons à double poche classiques. C’est-à-dire qu’avec une capacité de transbordement actuelle de six trains à l’arrivée et six trains au départ chaque jour, il est possible d’enregistrer quotidiennement 432 semi-remorques au total, dans les deux sens. Avec la seconde phase de déploiement, prévue pour l’année 2023, la capacité du terminal devrait être doublée.

La solution proposée par CargoBeamer se distingue par ses wagons brevetés à transbordement horizontal, ses terminaux de transbordement et un logiciel logistique, qui permettent d’exploiter « quasiment toutes les semi-remorques standard sur n’importe quel modèle de train », sans intervention sur les semi-remorques ni besoin de transporter les tracteurs ou d’assurer l’accompagnement par leurs chauffeurs.

P. L.

Ewa

Premier semestre difficile pour Getlink, mais prometteur pour Europorte

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C’est encore un semestre totalement hors normes qui vient de s’achever pour le trafic transmanche. Après l’entrée en vigueur de l’accord sur le Brexit, ces six mois se sont poursuivis par un troisième confinement côté français et par des mesures limitant plus généralement la liberté de mouvement entre les deux rives de la Manche, avant un retour à une situation un peu plus normale, mais encore éloignée de celle de 2019.

Dans un tel contexte, les résultats de Getlink, la maison-mère du lien fixe transmanche Eurotunnel et de l’opérateur fret Europorte, ont été quelque peu contrastés au premier semestre 2021. S’élevant à 326 millions d’euros, le chiffre d’affaires du groupe a baissé de 12 % par rapport à la même période l’an passé, déjà marquée par un premier confinement, avec un EBITDA de 100 millions d’euros, en baisse de 19 %. Mais si le lien fixe affiche des baisses plus importantes en pourcentage (-17 % pour le CA, de 260 millions d’euros, et -24% pour l’EBITDA, de 86 millions d’euros), les hausses sont très marquées pour Europorte (+14 % pour le CA, de 66 millions d’euros, et +42 % pour l’EBITDA, de 14 millions d’euros). Et avec une trésorerie à 549 millions d’euros fin juin 2021, Yann Leriche, directeur général de Getlink est satisfait vu les circonstances : « la trésorerie est comparable à celle avant la crise, les coûts ont été réduits et le yield est optimisé ». Il faut ajouter que Getlink disposait d’une trésorerie record fin 2020, après remboursement par l’Etat français des équipements réalises dans le cadre du Brexit, alors que les deux plans Shield (stricte gestion du cash) et WAYforward (amélioration de la productivité) donnent des résultats, avec 45 millions d’euros économisés au premier semestre par rapport à la même période en 2019.

De plus, la famille Getlink est heureuse d’annoncer la naissance d’un nouveau membre : le câble électrique ElecLink, entièrement posé dans le tunnel sous la Manche au cours du premier semestre, dans le respect du calendrier. Reste à faire les essais pour en lancer l’exploitation à la mi-2022 si tour se passe comme prévu. Cet investissement devrait être rentabilisé en une dizaine d’années. Le lien fixe et son exploitation ont donné lieu à d’autres innovations, pour la plupart déjà en service (Eurotunnel border Pass, avec tous les documents des camions en ligne, lancement d’une application pour les passagers des automobiles, Passenger Wallet pour le passage de la frontière dans un contexte de pandémie, retour du duty-free côté britannique) ou sur le point de l’être (duty-free côté français).

« Le semestre a été dur mais on a tiré le maximum des cartes », résume Géraldine Périchon, Directrice Administrative et Financière de Getlink. Sur cette période, le trafic des voitures a connu une chute de 55 %, avec beaucoup de réservations de dernière minute… et une part de marché record de 78,8 % pour Eurotunnel. Ceci alors que le trafic camions n’a globalement baissé que de 3 % sur l’ensemble du semestre, qui avait pourtant commencé par une chute de 32 % par rapport à 2019 à cause de la mise en place du Brexit, alors que la part de marché du lien fixe est « proche des niveaux historiques », de 38,9 %. Bien plus impacté a été le trafic Eurostar (202 000 voyageurs sur six mois, moins 90 %, le niveau actuel de service étant de 3 allers-retours Paris – Londres et d’un aller-retour Londres – Amsterdam par jour), alors que le fret ferroviaire transmanche s’est honorablement maintenu (873 trains), progressant même de 2 %. Autre aspect du fret ferroviaire en hausse pour Getlink, mais cette fois en France, ainsi que vers la Belgique et l’Allemagne : Europorte, dont le CA et les bénéfices sont supérieurs au niveau d’avant Covid-19.

Quelles perspectives pour la suite de l’exercice 2021 et au-delà ? « Nous avons décidé de n’a pas donner de prévisions de trafic, ça n’a pas de sens, mais nous avons plusieurs scénarios, plusieurs hypothèses », répond Yann Leriche, qui précise toutefois qu’Eurotunnel a la flexibilité nécessaire pour tirer le meilleur du marché. « Nous sommes capables de mettre 100 % de capacité si le besoin existe », souligne le directeur général de Getlink : « quand il y a eu la réouverture l’an passé, nous avons battu des records cinq semaines d’affilée ». Et à plus long terme, dans un contexte où « les clients veulent des transports verts », Getlink veut encore réduire ses émissions, et ce, sans acheter de certificats carbone, alors que l’entreprise est déjà moins polluante que les ferries et les avions : « nous comptons en milliers de tonnes de CO2, nos concurrents en millions ». Un des exemples les plus récents de cette politique « verte » est l’essai du biocarburant issu du colza sur une locomotive fret, depuis le 6 juillet, apparemment « bien accepté » et n’entraînant aucune surconsommation. Et enfin, il y a le partenariat Régionéo, avec RATP Dev, pré-qualifié pour les TER dans les Hauts-de-France et le Grand Est…

P. L.

Ewa

CBTC Alstom pour le Metromover de Miami-Dade

Miami Metromover

Alstom a annoncé avoir été choisi par le département des Transports et des Travaux publics du Comté de Miami-Dade (Floride) pour équiper la navette automatique Metromover d’un CBTC (contrôle des trains basé sur la communication) du type Cityflo 650, qui faisait auparavant partie du portefeuille de Bombardier Transport. Dans le cadre d’un contrat d’environ 140 millions de dollars (près de 120 millions d’euros), Alstom « remplacera également ou rénovera le système de distribution électrique, le système de contrôle et d’acquisition de données (SCADA), les aiguilles des voies de guidage ainsi que d’autres éléments composant le système Metromover ». De plus, Alstom introduira de nouvelles fonctionnalités « qui augmenteront la fiabilité et la disponibilité du système, réduiront les frais de maintenance et permettront une exploitation plus efficace tout en offrant toujours plus de sécurité aux passagers ».

Mis en service en 1986, le Metromover de Miami-Dade, dont les trois boucles totalisent aujourd’hui 7,1 km et desservent 21 stations, a été la première application aux transports urbains des navettes automatiques Westinghouse. En trois décennies et demi, le réseau Metromover a été développé et son parc de matériel roulant sur pneus a été renouvelé entre 2008 et 2014 (il comprend actuellement 29 rames Bombardier Transport Innovia APM 100). « Mais certains des principaux sous-systèmes arrivent en fin de vie », ajoute Alstom, dont le portefeuille comprend les Automated People Mover (APM) Westinghouse depuis la récente reprise de Bombardier Transport.

Ewa

Transdev reprendra les trains de Roslagsbanan en avril 2022

Stockholm

En mai 2020, nous annoncions que Transdev avait remporté pour 1,2 milliard d’euros de contrats d’exploitation des trains du réseau Roslagsbanan et de bus dans la banlieue nord de Stockholm. La reprise de ces dessertes par Transdev était alors prévue en avril 2021, mais le dépôt d’un recours par Arriva, l’exploitant en place de Roslagsbanan, rendait impossible une signature rapide d’un contrat. L’attribution des marchés à Transdev par SL, l’autorité organisatrice de la région de Stockholm, a finalement été confirmée par le tribunal administratif et devant la cour d’appel, aboutissant à la signature du contrat fin avril 2021.

Restait alors à fixer la nouvelle date de reprise de Roslagsbanan par Transdev pour une période de 12 ans. Cette date a été annoncée début juillet 2021 par SL : « ce sera le vendredi saint, 15 avril 2022 ». Représentant un tiers de la valeur totale des marchés attribués l’an passé à Transdev (de l’ordre de 400 millions d’euros par an), l’exploitation des trains de Roslagsbanan sera rémunérée en fonction du nombre de trains-km produits, avec des primes et des pénalités pour, entre autres, les trains annulés, la ponctualité au départ, la satisfaction des voyageurs et le soin apporté à la maintenance des dépôts et des trains.

Techniquement et géographiquement à part, ne serait-ce que par son écartement de 891 mm, le réseau Roslagsbanan a pour terminus la gare de l’est de Stockholm (Östra station) et compte trois lignes, vers Kårsta, Österskär et Näsbypark. Le nombre de voyageurs annuel est « d’un total de 13 millions » selon Transdev, ou « d’environ 15 millions » selon SL. Toujours est-il que les douze années qui suivront avril 2022 verront la poursuite de la modernisation du réseau : après un nouveau dépôt à Vallentuna et de nouvelles sections mises à double voie en 2021, une nouvelle gare doit être ouverte à Arninge et plusieurs passages à niveau doivent être supprimés. Mais surtout, 22 nouveaux trains X15p, construits sur mesure par Stadler, doivent être mis en service entre 2022 et 2024.

« Nous souhaitons la bienvenue à Transdev et leur souhaitons bonne chance dans cette mission », a déclaré David Lagneholm, PDG de SL. « En même temps, je tiens à remercier Arriva, qui gère le trafic depuis janvier 2013. La modernisation de Roslagsbanan, qui a entraîné des fermetures et la mise en oeuvre de dessertes de substitution, a compliqué le travail d’Arriva. Mais ces derniers ont relevé ce défi de manière exemplaire ». Pas rancunier !

P. L.

Ewa

Une voie pour la formation aux pelles rail-route en Ile-de-France

Inauguration de la voie ferrée Manuteo

C’est dans son établissement situé à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), près de l’aéroport de Roissy, que l’organisme de formation Manuteo (groupe Smartlog) a inauguré le 22 juin une voie ferrée école de 42 m unique en son genre. Son inauguration a eu lieu en présence des dirigeants de Smartlog, Didier Aivazoff et Loïc Allain, ainsi que du DG de Sferis, Yvan Pacchiodo.

C’est en effet Sferis, filiale de la SNCF spécialisée dans la sécurité des travaux ferroviaires, qui a conçu et réalisé cette voie dédiée à la formation au Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité (CACES) des pelles rail-route. Ces engins de chantier conçus pour circuler sur route et sur rail font l’objet d’un certificat à part depuis le 1er janvier 2020, date d’entrée en vigueur d’une réforme des CACES, d’où la nécessité de disposer d’un dispositif pédagogique approprié, en particulier pour la prévention des accidents du travail.

Cette formation est destinée aux « acteurs publics du ferroviaire, aux acteurs privés, à leurs sous-traitants, et même aux demandeurs d’emploi désireux de se professionnaliser », précise Loïc Allain, en tant que directeur du développement de Manuteo, dont l’offre de CACES en engin de chantier couvre déjà les chariots, les nacelles, les gerbeurs et les grues auxiliaires.

C’est en moins d’un an (juin 2020 – mai 2021) que la voie de formation a été réalisée par Sferis, client de Manuteo depuis cinq ans. Elle est dotée de deux accès, l’un stabilisé, l’autre en ballast.

P. L.

Ewa

IDFM lève une option sur 19 rames MP14 pour la ligne 11

Rame MP14 Alstom IDFM RATP

Alstom fournira 19 rames MP14 de 5 voitures avec cabine de conduite pour la ligne 11 du métro parisien, exploitée par RATP. D’un montant total de 132 millions d’euros, financé à 100 % par Île-de-France Mobilités (IDFM), cette levée d’options s’inscrit dans le cadre du marché MP14 signé en mars 2015 entre la RATP (mandatée par IDFM) et Alstom.

Le marché MP14 porte sur la livraison d’un maximum de 217 trains MP14 sur 15 ans pour un montant total de plus de 2 milliards d’euros. Sur ce total, la tranche ferme concernait 35 rames à conduite automatique de 8 voitures pour la ligne 14, dont les premières sont entrées en service en octobre dernier (une vingtaine de rames devraient être livrées d’ici la fin de l’année). Une première tranche conditionnelle de 20 rames à conduite automatique de 6 voitures avait été levée en janvier 2017 pour la ligne 4, dont les premières sont aux essais. Une deuxième tranche conditionnelle de 20 rames de 5 voitures avec cabine de conduite avait été levée en février 2018 pour la ligne 11, dont la première doit entamer des essais de validation sur voie RATP cet été.

Les rames MP14 destinées à la ligne 11 se distinguent de celles pour les lignes 4 et 14 par leur cabine de conduite, qui « a bénéficié du retour d’expérience des cabines de générations précédentes », souligne Alstom : « leur design est doté des dernières avancées en matière d’ergonomie et a été validé par les conducteurs RATP et les médecins du travail ». Côté voyageurs, le changement sera également notable : en particulier, le MP14 devrait être « 40 % plus silencieux » que les rames actuelles MP59 de la ligne 11.

P. L.

Ewa

Bourgogne-Franche-Comté commande 6 Régiolis de plus à Alstom

Alstom Régiolis Bourgogne Franche Comté

La région Bourgogne-Franche-Comté a commandé à Alstom 6 rames Régiolis (Coradia Polyvalent) de plus, pour « un montant d’environ 47 millions d’euros » selon le constructeur (montant qui pourrait atteindre « environ 65 millions d’euros » en cas de levée d’option complémentaire portant sur deux rames).

Ces rames de 6 voitures, en version électrique, offriront une capacité totale de 355 places assises en aménagement intérieur de type « Intercités » (haut niveau de confort, sièges inclinables). Elles sont conformes aux requis de la dernière version de normes STI PMR (Spécification Technique d’Interopérabilité pour les Personnes à Mobilité Réduite), offrant notamment un espace toilettes plus spacieux, ainsi qu’un aménagement facilitant les déplacements des personnes à mobilité réduite.

Ces 6 Régiolis viennent s’ajouter aux 40 rames électriques (24 de 4 voitures et 16 de 6 voitures) déjà commandées par la région Bourgogne-Franche-Comté, dont 24 ont été livrées. « Cette commande supplémentaire permettra l’amélioration notoire du confort de la desserte du nord de l’Yonne à compter de fin 2023 », précise Marie-Guite Dufay, présidente de la région.