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Ewa

Contrat historique confirmé pour Alstom au Danemark

Nouveau train Alstom pour les DSB

Comme nous vous l’avions annoncé il y a deux mois, Alstom a remporté la plus importante commande jamais passée par les Chemins de fer de l’Etat danois (DSB), qui évoquent « un investissement total supérieur à 20 milliards de couronnes », soit 2,7 milliards d’euros, quand Alstom mentionne « un contrat-cadre historique d’une valeur globale de 2,6 milliards d’euros ». Quoi qu’il en soit, l’ordre de grandeur reste le même pour ce contrat dont la part ferme représente 100 trains régionaux Coradia Stream, y compris leur maintenance, chiffrée à « 1,4 milliards d’euros », selon Alstom, qui ajoute que « le contrat-cadre prévoit 15 années d’entretien supplémentaires, ainsi que la possibilité de commander d’autres rames », au nombre de 50 selon les DSB.
Alstom confirme que la livraison des Fremtidens Tog – Nye Tog (Trains du futur – Nouveaux trains) des DSB « est prévue pour débuter au dernier trimestre 2024 », les DSB ayant évoqué une « mise en service sur les principales relations grandes lignes du réseau ferré danois entre fin 2024 et 2029 ».
Destinés à circuler à une vitesse maximale de 200 km/h sur les grandes lignes, ces rames seront composées de cinq voitures à un niveau, offrant 300 places assises. Ce matériel sera pré-équipé du dispositif ETCS Baseline 3 embarqué du type Atlas d’Alstom, ainsi que d’une interface STM (Specific Transmission Module) qui permet aux rames équipées d’un dispositif ETCS de circuler sur les lignes équipées du système de signalisation danois actuel (ZUB 123).
Candidat malheureux à cet appel d’offres pour les trains destinés à remplacer en premier lieu les automoteurs diesel IC4 construits entre 2003 et 2013 par AnsaldoBreda , ainsi que les éléments IC3 et IR4 des années 1990, Stadler avait contesté le choix des DSB, alléguant qu’Alstom n’avait pas satisfait à toutes les exigences d’ordre technique. « Sans fondement » selon les DSB, le recours de Stadler a également été rejeté par la Chambre d’appel danoise à la mi-juin, donnant le feu vert à l’offre d’Alstom.

P. L.

Ewa

Midnight Trains, la « première start-up ferroviaire française » ciblera les trains de nuit

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Ni luxe façon Orient-Express, ni compartiments de six couchettes, mais des trains-hôtels. Telle est l’idée que Midnight Trains, la « première start-up ferroviaire française », se fait des trains de nuit qu’elle envisage de lancer à partir de 2024 sur un ensemble de lignes au départ de Paris. Leurs destinations ? « Là où les trains à grande vitesse ne vont pas », annonce Midnight Trains. Car comme le rappelle Adrien Aumont, cofondateur de la start-up avec Romain Payet, « vu de Paris, l’Europe en train se réduit à Bruxelles, Amsterdam et Londres », ce qui laisse nombre de grandes destinations aux vols moyen-courrier.

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Réseau envisagé par Midnight Trains

Si l’on veut vraiment apporter une alternative durable à l’avion sur des distances de 800 à 1 500 km, le train de nuit permet de proposer des horaires convenables, avec des heures d’arrivée permettant de passer une journée de plus à destination, tout en se passant de réserver une nuit d’hôtel supplémentaire. « Nous visons de gros marchés, avec 1,5 million de voyageurs aériens par an, et pensons proposer très peu de cabotage », précise Adrien Aumont. Ce principe permettrait d’atteindre en une nuit des destinations comme Madrid, Lisbonne, Porto, Milan, Venise, Florence, Rome, Vienne, Prague, Budapest, Berlin, Hambourg, Copenhague ou encore Edimbourg au départ de Paris. Mais pas toutes dès le premier jour : « nous allons commencer par une ligne », en donnant la priorité aux destinations vers lesquelles le matériel roulant le plus interopérable pourra être mis en service.

Quel matériel roulant, justement ? « Nous regardons le matériel de seconde main, qui permet de commencer vite, mais des discussions sont aussi en cours avec les constructeurs ». Avec prudence : « le matériel neuf sur-mesure peut mettre en danger le lancement et nous préférons les modèles sur étagère, pour y intégrer notre design », répond Adrien Aumont.

C’est sur ce dernier point que Midnight Trains veut faire la différence : « le compartiment à six personnes, c’est fini », car « on ne fait pas un marché avec les aficionados ou les gens qui ne prennent pas l’avion ». L’objectif est de « toucher des gens qui à la base ne s’intéressent pas au train de nuit », notamment avec des « chambres privatives » que l’on peut partager avec des amis ou sa famille… mais pas avec des inconnus. Bref, un hôtel sur rails, avec un vrai restaurant et un bar : « l’état de l’art des années 1990, c’est le Trenhotel Talgo série VI de la Renfe », indique le cofondateur de Midnight Trains, dont l’objectif « n’est pas d’être une compagnie de luxe mais de redéfinir un standard de qualité », pour que « nous prendre devienne un réflexe ». Bref, « nous espérons créer une génération Midnight ! »

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Bar Midnight Trains, au design signé Yellow Window

Ce marché est « une niche pour une start-up », mais peut devenir « un très beau modèle économique, si on y arrive », en concurrençant l’aviation, « dont les prix vont remonter et qui comprend de nombreux coûts cachés, comme le transport vers les aéroports, les suppléments bagages, les nuits en plus à l’hôtel… »

Pour y parvenir, « nous ne brûlons pas les étapes ». Contrairement à de nouveaux entrants « qui sont des concurrents au bus, pas à l’avion », Midnight Trains ne va pas se lancer dans les plus brefs délais. Après une présence sur les réseaux sociaux, pour commencer (Twitter, Facebook, LinkedIn et Instagram), la phase de communication démarrera à la fin de l’automne et on en saura davantage sur le produit l’an prochain. Côté technique, « nous sommes déjà en discussion avec des entreprises ferroviaires partenaires » pour la traction, et alors que des contacts sont pris avec les gestionnaires d’infrastructure, l’expression de besoin ne se fera que deux ans avant le lancement.

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Chambre Midnight Trains, Yellow Window Design

D’ici là, le travail ne manquera pas pour l’équipe de Midnight Trains, une compagnie financée par des entrepreneurs français (dont Xavier Niel à travers son fonds Kima Ventures) et qui compte parmi ses associés des noms bien connus du monde ferroviaire comme Odile Fagot (SNCF, Akiem, Eurostar) ou Franck Gervais (SNCF, Thalys, Accor, Pierre&Vacances Center Parcs) et s’appuie sur une équipe de consultants. Le financement du matériel roulant ne sera pas le moindre des sujets. Qu’en pense Adrien Aumont, en tant que cofondateur de KissKissBankBank – dont Romain Payet a également été secrétaire général – à l’heure où le financement participatif est à la mode, y compris dans les nouvelles entreprises ferroviaires ? Surprise : « il faut un capital élevé et je préfère me financer avec des investisseurs solides », répond le pionnier du crowdfunding. « Je n’ai pas envie de faire une Locomore », allusion au nouvel entrant allemand qui s’est retrouvé insolvable au bout de quelques mois d’activité. 

P. L.

Ewa

175 ans de trains Paris – Bruxelles, dont 25 avec Thalys

Thalys
Bertrand Gosselin
Red Arrow

« Il y a 175 ans, le 14 juin 1846, il fallait deux jours pour aller de Paris à Bruxelles. Aujourd’hui, c’est presque normal de faire ce trajet en 1 heure 22 », a déclaré Bertrand Gosselin, CEO de Thalys, avant le départ le 14 juin de Paris-Nord du train événementiel pour Bruxelles-Midi avec 175 clients et partenaires de Thalys. Presque normal, après un an et demi d’activité en berne. Ce voyage commémoratif, qui était aussi celui des 25 ans de Thalys, coïncide avec le retour à 50 % de son offre normale, avec 11 allers-retours quotidiens entre Bruxelles et Paris. En même temps, Thalys rouvre ses salons « lounge » à Bruxelles-Midi et Paris-Nord. Et du 25 juillet au 4 septembre, l’offre Thalys devrait être portée à 68 %.

Accompagné par Alain Krakovitch, directeur général de Voyages SNCF, Bertrand Gosselin a baptisé Red Arrow la rame qui assurait le train événementiel, avant son départ de Paris-Nord. Et en gare de Bruxelles-Midi, le train rouge a été accueilli par une délégation composée de Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB et présidente du conseil d’administration de Thalys, Georges Gilkinet, ministre belge de la Mobilité, et Benoît Gilson, CEO d’Infrabel.

En cette année européenne du rail, l’heure est à l’optimisme pour Thalys, dont Alain Krakovitch est très confiant dans la « résilience », surtout après le récent refinancement. « Je suis aussi confiant parce que le rapprochement avec Eurostar, que nous avons appelé Green Speed, aura lieu, en 2022 », a ajouté le dirigeant de Voyages SNCF. Un rapprochement initialement prévu entre 18 mois et deux ans après son annonce, en septembre 2019.

En tant qu’opérateur des trains à grande vitesse entre la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, Thalys a commandé à Odoxa un sondage selon lequel 37 % des Français « envisagent de visiter un pays européen proche de la France cette année », contre 16 % en 2020 et 17 % en 2019, avec une préférence pour la Belgique (53 %) et les Pays Bas (51 %). Les conditions offertes aux voyageurs restent avantageuses : jusqu’à la fin 2021, les billets devraient rester échangeables jusqu’au jour du départ. Et la demande est là : pour ses 25 ans, Thalys a mis en vente 40 000 billets à 25 euros, dont les trois quarts ont aussitôt trouvé preneurs. Enfin et surtout, la première rame rénovée RubY est attendue en septembre…

P. L.

Ewa

La Fnaut fait le bilan de deux ans du Grand Paris des bus

Bus 42
Paris RATP

Deux ans déjà – dont à peine plus de 10 mois avant la crise sanitaire – que le réseau de bus de Paris et de sa périphérie ont connu sans doute le plus grand remaniement depuis trois quarts de siècle, avec la mise en œuvre du Grand Paris des bus, le 19 avril 2019. A cette première transformation s’est ajoutée, depuis un an, la création des coronapistes, qui a un peu relégué les bus à l’arrière-plan des priorités en faveur du vélo. C’est dans ce contexte que la Fnaut (AUT) Ile-de-France présente un premier bilan de ce plan, du point de vue des usagers, dans le cadre d’un partenariat avec la direction de la Voirie et des Déplacements (DVD) de la Ville de Paris.

« Le contexte actuel laisse penser que les bus sont oubliés », indique Jean-Loïc Meudic, vice-président de la Fnaut Ile-de-France, en présentant ce bilan. Et pourtant, ce réseau transportait 300 millions de voyageurs par an, soit 800 000 par jour, avant la pandémie. Des voyageurs de profils très divers, « pas seulement des personnes âgées qui ont le temps, mais aussi les habitants des quartiers mal desservis par le métro », tout en étant la meilleure alternative pour les PMR, UFR, personnes avec bagages ou poussettes… qui disposent ainsi d’un moyen de transport bien plus accessible que le métro et offrant davantage de relations sans changement. Enfin, le bus est le complément naturel de la marche ! C’est pourquoi, « en tant qu’association d’usagers des transports, il nous semble très important de redonner toute sa place à l’autobus ».

Or le constat de deux ans de Grand Paris des bus n’est pas toujours brillant. Déjà, la vitesse commerciale reste médiocre, moins de 9 km/h, mais la Fnaut Ile-de-France estime qu’il existe une marge de progrès « d’environ 50 % », vu que les trois quarts du temps perdu ont pour cause les arrêts aux feux : un bus s’arrête en moyenne tous les 319 m à cause des feux et des encombrements, hors arrêts commerciaux ! Avec quelques mesures de lutte contre les incivilités ou stationnements en infraction, « on pourrait atteindre 12 km/h ».

Autre constat : plusieurs lignes « traversantes » ont des performances médiocres dans le centre de Paris, obligeant souvent les voyageurs à attendre de 10 à 15 minutes. Pour ces lignes importantes, la Fnaut veut reprendre l’idée d’une hiérarchisation des lignes intra-muros, qui contribuerait à une meilleure lisibilité.

Malgré les grands changements de 2019, trop de lignes sont dissociées – avec des parcours différents dans chaque sens (certaines gares sont desservies dans un sens, mais pas dans l’autre !) – ou présentent des parcours tortueux. Un cas typique est l’absence de double sens sur le large Boulevard Saint-Germain, qui oblige les bus de passer par la rue des Ecoles et par la très étroite rue de l’Ecole de Médecine ! Les gares parisiennes sont abondamment desservies… mais inégalement, alors que la désaturation des axes a détérioré les performances de certaines lignes et que les abribus ne donnent guère satisfaction (places assises insuffisantes, information aux bornes non fonctionnelle…)

Face à ce constat, la Fnaut Ile-de-France formule plusieurs de propositions. D’une part, l’association souhaite définir « une politique d’aménagement de voirie ambitieuse », avec révision du plan de circulation, en priorité aux abords des gares (en commençant par la gare Saint-Lazare), qui « ose les contresens » (Boulevard Saint-Germain, rue de Rivoli, Grands Boulevards etc.)

D’autre part, les représentants des usagers de transports publics veulent « opter pour une stratégie gagnant-gagnant avec les cyclistes ». Selon la Fnaut Ile-de-France, la création de contresens, outre le fait qu’elle permet de mettre fin à la dissociation des itinéraires bus, libérerait des couloirs pour aménager des pistes cyclables sur les itinéraires quittés par les bus : « par exemple, la rue de Rivoli serait pour les bus et les quais pour les vélos ». La mise en place d’une zone à trafic limité (ZTL) – « à ne pas confondre avec une piétonnisation » – dans le centre de Paris doit être une occasion d’avancer dans ce sens, selon la Fnaut Ile-de-France.

Cette dernière a enfin quelques commentaires à apporter sur certaines expériences et projets en cours à Paris. Les coronapistes, « faites très rapidement », présentent un danger pour les usagers du bus aux arrêts de bus avancés. Et certaines de ces pistes sont très peu utilisées, tout en gênant les bus : « celle de la rue d’Amsterdam, qui détourne le 95, est l’exemple type de ce qu’il ne faut pas faire ». Les sens uniques alternés de la rue d’Alésia – itinéraire du bus 62, une des lignes les plus fréquentées de Paris – ont un effet négatif dans les petites rues voisines. Et pour les 30 km/h en ville, « soyons réalistes : sur grands axes, elle ne sera pas respectée et 50 km/h permettraient de ne pas retarder les bus ».

P. L.

Ewa

Une feuille de route franco-russe SNCF-RZD pour le train à hydrogène

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Assurer globalement plus de 85 % de son volume de trafic voyageurs et marchandises en traction électrique n’interdit pas aux Chemins de fer russes (RZD) de s’intéresser au train à hydrogène. C’est ainsi que Sergueï Kobzev, directeur général adjoint des Chemins de fer russes, et Pierre Izard, directeur Technologies / Innovation / Projets Groupes du groupe SNCF, ont signé fin mai une feuille de route pour l’exploitation des trains à pile à combustible à hydrogène et de leurs systèmes de soutien, ainsi que pour « l’introduction d’autres technologies qui contribueront à rendre le secteur ferroviaire plus vert ».

Ce document définit les orientations de la coopération entre les Chemins de fer russes et la SNCF pour les trois prochaines années en matière de sécurité, de conception, de maintenance et de certification du matériel roulant fret et voyageurs. Il envisage également une coopération dans d’autres types de traction qui réduiront l’utilisation de carburant diesel.

P. L.

Ewa

Les loueurs de matériel roulant européens créent leur association

Fret Akiem

Après les entreprises ferroviaires, les industriels ferroviaires ou les opérateurs de fret ferroviaire, entre autres, c’est au tour des loueurs de matériel roulant de s’associer au niveau européen. Ainsi est née l’AERRL (Association of European Rail Rolling Stock Lessors, soit l’Association des loueurs européens de matériel roulant ferroviaire), basée à Bruxelles, comme il se doit. Ses membres fondateurs sont Akiem, Railpool et MRCE, rejoints par Northrail (membre effectif) puis Cargounit, ELP et Beacon Rail Finance (membres associés). Le président de l’AERRL est Fabien Rochefort, président d’Akiem Group, ses vice-présidents sont Bart Lam, directeur commercial de MRCE, et Torsten Lehnert, CEO de Railpool, alors que sa secrétaire générale est Carole Coune, qui a auparavant assuré la même fonction par intérim à l’Association européenne des opérateurs de fret ferroviaire (ERFA).

Association internationale sans but lucratif (AISBL) de droit belge, l’AERRL a pour intention de « promouvoir un matériel roulant ferroviaire interopérable, efficace, durable et sûr dans l’Union européenne et en Suisse ». Cette association vise en particulier à « renforcer la collaboration technique entre tous les acteurs de l’industrie ferroviaire européenne, notamment sur toutes les questions relatives aux opérations de location de locomotives et de trains ». Pour y parvenir, l’AERRL veut « devenir un acteur clé nouveau et pertinent, qui s’engage directement auprès des pouvoirs publics au niveau européen et représente les intérêts des loueurs et de leurs clients » (entreprises, Etats, régions, voyageurs, etc.).

Concrètement, l’association est « fermement déterminée » à soutenir le développement du mode ferroviaire en Europe, en particulier grâce au développement des corridors européens de fret ferroviaire, ce qui implique que l’installation du système européen ETCS à bord du matériel roulant s’effectue de façon « réaliste et abordable », et via la promotion d’un marché européen de la maintenance et des pièces de rechange qui soit « plus concurrentiel ».

D’emblée, les membres de l’AERRL possèdent plus de la moitié du parc de matériel roulant ferroviaire en location dans l’Union européenne, en Suisse et en Norvège, proportion qui atteint les deux tiers pour ce qui est des locomotives (plus de 1 850 locomotives sur un marché de 2 850 unités). De plus, les membres de l’AERRL ont actuellement plus de 150 locomotives en commande (pour livraison à partir de cette année) et leur parc comprend également plus de 400 voitures de voyageurs ou rames automotrices.

P. L.

Ewa

Alstom va moderniser à mi-vie les Citadis lyonnais

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Déjà 20 ans que les tramways Citadis d’Alstom sont en service sur le réseau de l’agglomération lyonnaise ! Si leur design extérieur « ver à soie » si caractéristique a bien vieilli, une cure de rajeunissement n’en est pas moins nécessaire pour allonger la durée de vie des 47 Citadis livrés entre 2001 et 2004, qui circulent sur les lignes T1 et T2. C’est dans cette perspective que le Sytral a choisi Alstom, en groupement avec la société SCIT Equipement, pour assurer la modernisation à mi-vie de ce matériel. Le montant total du contrat « pourrait avoisiner 42 millions d’euros si l’intégralité des options était levée », précise Alstom, qui a livré les 107 trams actuellement en service dans l’agglomération lyonnaise.

La modernisation à mi-vie des tramways Citadis du Sytral, qui devrait logiquement leur permettre de rester en service jusqu’en 2040, sera entièrement réalisée en France. Cinq sites Alstom seront mis à contribution : Belfort (gestion du projet et industrialisation de la rénovation des rames), La Rochelle (études, réalisation et validation du prototype de rame rénovée, dit « rame 1 »), Tarbes (rénovation des équipements de traction/freinage et des convertisseurs de puissance), Villeurbanne (fourniture des nouveaux afficheurs latéraux et rénovation des électroniques) et Saint-Ouen (design et service après-vente), alors que SCIT Equipement réalisera la dépose et la repose des aménagements intérieurs et extérieurs, ainsi que la rénovation et la remise en peinture des habillages et des aménagements déposés.

Concrètement, l’opération comprendra le remplacement des éclairages intérieurs et extérieurs, des assises de siège, des barres de maintien, des planchers et des revêtements de sol, ainsi que l’application de la nouvelle livrée à frise rouge portée par les Citadis de nouvelle génération du Sytral. La modernisation permettra également d’intégrer les normes les plus récentes en matière d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite : contraste de couleurs des barres de maintien (partiellement blanches) et zones PMR, nouveaux afficheurs latéraux, commandes d’ouverture des portes, annonces sonores, assises suspendues… Alstom ajoute que cette opération à mi-vie sera mise à profit pour rénover ou moderniser certains composants : câblage, coffres de traction, climatisation… A l’occasion, la structure de caisse des rames sera contrôlée et réparée si nécessaire.

Le premier tramway modernisé doit être livré au printemps 2022.

Ewa

Record de travaux cet été en Ile-de-France

Travaux été RER C
2019

Malgré la poursuite de la crise sanitaire, pas possible d’échapper aux travaux d’été sur les réseaux de transport franciliens et à leur longue préparation. Cette habitude estivale est forcément respectée par Ile-de-France Mobilités (IDFM), la RATP et SNCF Réseau car ces travaux sont indispensables. Pour entretenir les réseaux, bien évidemment, mais aussi pour les fiabiliser, les moderniser et les développer, en particulier pour préparer l’arrivée de nouveaux matériels. « On n’a jamais fait autant de travaux d’infrastructure en Ile-de-France, sans compter le Grand Paris Express », selon Laurent Probst, DG d’IDFM. Cette année 2021 verra en effet quelque 4,5 milliards d’euros investis dans les réseaux gérés par RATP Infrastructures et SNCF Réseaux, le premier recevant globalement un peu plus (2,2 milliards) que le second (près de 2 milliards), hors travaux Eole.

Cette année, la communication et l’information voyageurs seront renforcées, avec la mobilisation d’agents SNCF (« gilets rouges ») et RATP tout l’été pour informer et faciliter les déplacements des voyageurs, avec une attention particulière portée aux usagers occasionnels. Bus de substitution et itinéraires alternatifs (renforcés si nécessaire) sont au programme, élaboré « en concertation avec les associations d’usagers, pour éviter les surprises », précise Philippe Martin, DG adjoint Transport et Maintenance de la RATP, qui n’exclut pas d’adapter l’offre en cours de travaux en fonction du retour d’expérience. En effet, la fréquentation des transports publics pendant l’été 2021 n’est pas facile à prévoir dans un contexte marqué par plusieurs tendances contradictoires. Car si l’été est traditionnellement favorable pour les travaux avec 30 % de voyageurs en moins jusqu’en 2019, rien ne dit que ce sera le cas en 2021, vu que de nombreux Franciliens risquent de ne pas partir en vacances, que la fréquentation des transports reste globalement inférieure à son niveau habituel et que les touristes ne seront pas tous au rendez-vous.

Trois grandes opérations se terminent à la RATP

Pour la RATP, l’été 2021 verra la fin de « trois opérations assez iconiques qui durent depuis des années », pour reprendre les termes de Jean-Louis Houpert, directeur de RATP Infrastructures.

Suite et fin, donc, du grand renouvellement des voies et du ballast sur le tronçon central du RER A, qui depuis sept étés (le premier étant celui de 2015), auront permis de traiter 24 km de voie (3 km cet été) et de changer 28 appareils de voie (sept en 2021). Cet été, la partie ouest du tronçon, ainsi que ses prolongements, sont concernés : du 26 juin au 29 août inclus, le RER A sera ainsi fermé entre Auber et Nanterre-Université, Cergy ou Poissy.imgp2998b Autre chantier à suivre, celui du viaduc sur la partie ouest de la ligne 6 connaîtra sa troisième et dernière phase, après les étés 2014 et 2019, qui portera sur un traitement anticorrosion de cet ouvrage d’art vieux de plus de 110 ans. Du 26 juin au 27 août inclus, le trafic sera ainsi interrompu entre Montparnasse Bienvenüe et Trocadéro (avec bus de substitution). Ajoutons que du 20 au 25 juillet inclus, le trafic sera également interrompu entre Trocadéro et Charles de Gaulle – Etoile (les dessertes par bus 22 et 30 seront alors renforcées).

Enfin, la partie sud du RER B, gérée par la RATP, verra s’achever la création d’une deuxième voie de retournement à Orsay-Ville, entamée en 2016. Les bus de substitution prendront le relais entre Le Guichet et Saint-Rémy-lès-Chevreuse du 10 juillet au 11 août inclus, ainsi qu’entre Les Baconnets et Massy-Palaiseau du 24 juillet au 11 août, puis entre Palaiseau et Saint-Rémy-lès-Chevreuse du 12 au 20 août. Cette partie sud du RER B connaîtra d’autres fermetures ponctuelles liées à diverses opérations : interventions sur le « Pont de Chartres » à Massy, travaux de mises aux normes des quais pour accueillir le nouveau matériel roulant à Denfert-Rochereau, Luxembourg et Fontaine Michalon.

D’autres projets de longue haleine se poursuivent dans le métro : dans le cadre de son automatisation, la ligne 4 continuera d’être fermée par intermittence (dimanches et lundis à partir de 22 h 15 jusqu’au 26 juillet, tous les dimanches jusqu’à 12 heures, sauf le 15 août), alors que le trafic sera interrompu sur la ligne 11 entre Mairie des Lilas et Porte des Lilas du 26 juin au 29 août inclus et que la ligne 14 sera intégralement fermée jusqu’à 14 heures le 25 juillet et toute la journée du 21 août. Entre ces dates, ainsi que le 22 août, la ligne 14 sera également interrompue entre Gare de Lyon et Olympiades.

Enfin, les lignes de tram T1, T2 et T3b connaîtront aussi des interruptions de trafic localisées.

Jean-Louis Houpert adresse « un grand merci aux voyageurs pour leur patience ». « Nous savons que les travaux ne sont pas bien vécus, mais ils sont indispensables pour préparer l’avenir : depuis 2017, la ligne A a gagné 10 points de régularité », rappelle quant à lui Philippe Martin.

SNCF : Eole encore, RER C toujours, et autres projets au long cours

« Je suis très sensible à la question de la prise en charge des usagers pendant les travaux en tant qu’ancienne directrice de la ligne B », souligne Séverine Lepère, directrice Développement et Modernisation SNCF Réseau, qui rappelle que « les travaux d’été ne commencent pas l’été », leur préparation ayant démarré six mois auparavant. Cette année, pour la deuxième fois, il a en particulier fallu tenir compte des mesures sanitaires. Et des améliorations ont été apportées pour assurer la qualité des travaux, avec des déroulés minute (à l’heure près) et la volonté d’agir « en bons voisins » (pour la gestion des déchets de chantier ou des nuisances…)

Même une courte liste des chantiers représentatifs sur le réseau SNCF en Ile-de-France est longue !imgp8431bIl y a évidemment la poursuite des travaux liés au projet Eole, qui ne concernent pas seulement le prolongement de la ligne E, mais aussi sa partie en service depuis 1999, qui sera fermée, comme l’été dernier, entre Haussmann – Saint-Lazare et Magenta, cette fois du 19 juillet au 29 août pour le remplacement de rails dans le tunnel. Plus à l’ouest, l’arrivée de la ligne E aura un impact sur la ligne J, avec l’établissement d’une troisième voie entre Epône-Mézières et Mantes-Station : aucun train ne circulera du 10 juillet au 29 août entre Mantes-la-Jolie et Issou-Porcheville, alors que d’autres coupures seront plus limitées.

Un autre projet de longue haleine en cours est la phase 1 de l’électrification Gretz – Troyes, qui entraînera cet été une fermeture totale (avec bus de substitution) entre Longueville et Provins du 9 au 25 juillet. « On a fait le choix de concentrer les travaux cet été en gare de Provins, avec électrification et aménagement des quais pour accueillir les rames NAT », explique Séverine Lepère.

Comme tous les étés depuis deux décennies et demie, la traversée parisienne du RER C sera fermée, cette fois du 15 juillet au 21 août inclus, à l’ouest de Musée d’Orsay, y compris l’intégralité des branches vers Versailles, Saint-Quentin et Pontoise ! Comme certaines années, le tronçon parisien riverain de la Seine bénéficiera d’une stabilisation du tunnel et d’une étanchéification par jet grouting (sur 135 m cette année), alors que 1 500 m de voie seront renouvelés entre Avenue du Président Kennedy et Champs de Mars et que le tunnel de Meudon fera l’objet de travaux de confortement et d’étanchéité. Sur la même période, la section entre Pont de Rungis et Massy-Palaiseau sera fermée (chantier du « Pont de Chartres »).

Au nord, la préparation des correspondances avec le Grand Paris Express impactera le RER B et la ligne K, dont aucun train ne circulera au sud de Mitry-Claye du 12 juillet au 15 août, permettant de planifier le renouvellement des rails avec un train usine (Boa) sur 10 km entre Sevran-Livry et Mitry-Mory, la création d’importants ouvrages d’art (dépose de ponts dans la zone de la Chapelle, création d’un tunnel, d’ouvrages d’art et de pose de longs rails soudés entre Villeparisis et Mitry-Claye) et le confortement du remblai de la Poudrerie (entre Sevran-Livry et Vert Galant). Côté ligne H, du 26 juillet au 17 septembre, entre Epinay-Villetaneuse et Ermont-Eaubonne, SNCF Réseau effectuera des travaux préparatoires au passage du train usine suite rapide zone dense.

« Il n’y a jamais eu autant de travaux », répète Serge Wolf, directeur Sécurité et Exploitation, Transilien SNCF. Si l’accent a été mis sur la visibilité de l’information sur les sites internet et dans les gares (pose de signalétique), le gros du travail consistera à donner 11 000 départs sur 34 rotations de substitution – avec des cars ou bus nettoyés au moins une fois par jour – mais aussi de réorienter les voyageurs vers d’autres itinéraires à dessertes renforcées (ligne 7 du métro à la place du RER E, 12 lignes de bus le long de la ligne C…)

Porter autant d’attention à des opérations menées dans une seule région pendant un temps limité pourra sembler disproportionné, mais « le fret et la grande vitesse bénéficieront aussi de ces travaux », rappelle Séverine Lepère. Et n’oublions pas que l’Ile-de-France représente 70 % du trafic voyageurs de la SNCF.

P. L.

Ewa

La Fnaut présente sa « liste noire » des projets franciliens

Tram T1
RATP

En Ile-de-France, les inaugurations se succèdent, malgré la crise sanitaire : la ligne 14 du métro atteint Saint-Ouen, le tram T9 relie Paris à Orly, ceci alors que les chantiers se poursuivent (Grand Paris Express, prolongement sud de la ligne 14, tram-train T13 sur l’ancienne Grande Ceinture Ouest…)

Pourtant, malgré le plan de relance qui a abondé les crédits du Contrat de plan Etat-région (CPER), et alors qu’approchent les élections régionales, la Fnaut Ile-de-France s’est livrée à un recensement – surnommé « liste noire » – des projets ralentis, voire bloqués, principalement faute de financement ou de volonté politique. Ceci alors qu’en dépit des retards et des remises en cause, « seule la Société du Grand Paris peut dépenser sans compter », selon l’association de défense des usagers des transports franciliens, ajoutant qu’ « il y a un sérieux risque d’un réseau à deux vitesses, notamment pour la grande couronne qui est peu concernée par le Grand Paris Express ». C’est pourquoi la Fnaut Ile-de-France préconise « une mutualisation de tout ou partie des recettes de la Société du Grand Paris, à l’image de ce qui avait été décidé en 2013 par le gouvernement Ayrault », avec 2,5 milliards d’euros affectés à d’autres projets.

Et la liste noire – « non exhaustive » – de la Fnaut Ile-de-France est longue de programmes ambitieux ou promesses qui ne se concrétisent pas, largement après les délais annoncés. Cette liste de dix projets est très multimodale, même si les extensions de lignes de trams ou de trams-trains en occupent la moitié, à côté de BHNS, du métro et du RER. S’y ajoute une deuxième liste, également très multimodale, quoique limitée à cinq projets, qui recense les projets « risquant d’être retardés voire bloqués à court terme ».

Côté BHNS, le T Zen 3 (Paris – Gargan sur l’ex-RN 3) « n’a pas suffisamment de crédits », privant ce projet de visibilité.

Côté tram, le T1 est bloqué à ses deux bouts. A l’est, le prolongement à Val-de-Fontenay, évoqué depuis 20 ans, n’est plus bloqué politiquement depuis les élections municipales de 2018 et les travaux ont été lancés… mais sans financement de la totalité du tracé (100 millions d’euros manquent encore !) Et à l’ouest, l’arrivée du T1 à Colombes, incluse dans le dossier des Jeux olympiques de 2024, n’en est qu’aux travaux préparatoires, les crédits du CPER étant insuffisants.

Pour le prolongement du T7 à Juvisy, qui devait ouvrir en 2021, le blocage est cette fois politique, du côté de la mairie. La Fnaut Ile-de-France souligne que ce prolongement serait pourtant « la partie la plus fréquentée du T7 », offrant aux usagers des RER C et D un meilleur accès aux zones d’activité d’Orly et de Rungis…

Côté tram-train, l’extension du T11 à Noisy-le-Sec et Satrouville souffre d’une absence de crédits pour les travaux le long de la Grande Ceinture au nord de Paris, alors que les études et acquisitions foncières ont été relancées fin 2020. « C’est vraiment dommage, car le bout de rocade actuel est très limité et le T11 n’a de sens que dans un maillage ».

Toujours sur la Grande Ceinture, mais au Sud-Ouest, l’arrivée du T12 à Versailles n’aurait dû être qu’une formalité, avec le remplacement des actuelles rames de RER C par des trams-trains. Sauf qu’entre-temps, « on a découvert » qu’il fallait supprimer des passages à niveau pour cause de réglementation inadaptée aux trams-trains. Le projet est au point mort depuis : la suppression des passages à niveau pourrait être impossible ou trop chère…

Non loin de là, sur une autre branche du RER C au sud de Paris, « l’arlésienne » Massy – Valenton, qui réduirait les conflits pour les TGV intersecteurs et les RER (ici limités à un passage par demi-heure) reste en attente d’une décision politique de crédits suffisants, « même si des régions voisines sont prêtes à participer ».

Sur le RER C toujours, l’avant-projet de mise à six voies (au lieu de quatre) en gare des Ardoines, où la future ligne 15 sud du Grand Paris Express sera en correspondance, n’est « même pas financé », alors que la configuration actuelle n’est pas optimale pour recevoir plus d’un train tous les quarts d’heure dans chaque sens…

Le RER E Est+, c’est-à-dire le prolongement des missions Villiers à Roissy-en-Brie, n’a pas bénéficié de crédits affectés aux études d’avant-projet non plus.

Enfin, côté métro, l’extension de la ligne 11 à Noisy-Champs est qualifiée par la Fnaut Ile-de-France de « projet fantôme », alors que depuis des années, il a été « « vendu » à des gens qui ont acheté des logements sur place ». Personne ne peut dire si ce projet, qui ne dispose de crédits ni de la Société du Grand Paris ni du CPER, alors que « les services d’IDFM le jugent non rentable », ne finira pas par être abandonné…

La liste complémentaire porte sur cinq autres projets, dont les travaux devraient bientôt commencer s’ils sont dans les temps, mais qui sont déjà « en train de déraper » : gare RER E de Bry-Villiers-Champigny à créer pour donner une correspondance avec la ligne 15 sud du Grand Paris Express et le TCSP Altival (également dans cette deuxième liste !), extension du tram-train T13 au nord (Poissy et Achères), aménagements autour des pôles du Grand Paris Express (68 gares ne nécessitant pas loin de 700 millions d’euros), TCSP Altival (phase 1 entre Noisy-le-Grand et Chennevières), T Zen 5 (Paris – Choisy par le bord de la Seine)…

Pour que cette deuxième liste ne finisse pas à son tour par devenir « noire », il faudrait garantir un financement. Or, comme on a pu le voir, le récent plan de relance de l’Etat a tout juste suffi pour « limiter les dégâts, éponger les surcoûts d’Eole, mais pas plus ». Car, pandémie ou non, on a rarement vu des projets exempts de surcoûts.

Qu’elle soit reconduite ou changée, la majorité issue des prochaines élections dispose déjà d’un programme qu’elle devra s’engager à tenir au cours du prochain mandat !

P. L.

Ewa

Keolis remporte les bus régionaux d’Uppsala en Suède

Bus régionaux
Uppsala
Suède

Nouveau succès – de taille – pour Keolis en Suède. Le 11 mai 2021, la région d’Uppsala a attribué à sa filiale Keolis Sverige AB le contrat d’exploitation et de maintenance de son réseau de bus régionaux (UL), auxquels s’ajoutent les bus urbains d’Enköping et Bålsta (deuxième et troisième agglomérations de la région), pour 9 ans à partir de juin 2022. Evalué à 608 millions de couronnes par an, soit 540 millions d’euros sur toute la période contractuelle, ce marché comprend 71 lignes dont les 2 800 arrêts desservent la région d’Uppsala (390 000 habitants), au nord de la région de Stockholm. Keolis précise que ce réseau de bus régionaux transporte plus de 28 millions de voyageurs par an.

Sur huit entreprises, six avaient été qualifiées lors de l’appel à candidatures, parmi lesquelles deux ont remis des offres, qui « satisfaisaient aux exigences fixées », selon la région d’Uppsala, qui a jugé que « l’offre de Keolis présentait à la fois le prix le plus bas et la note de qualité la plus élevée », précisant que « la différence entre les offres était assez faible ». Nobina, le candidat malheureux, avait jusqu’au 21 mai pour déposer un recours.

Dans le cadre de ce contrat, Keolis devra contribuer au renouvellement du parc de plus de 200 bus, qui fonctionnera exclusivement au biogaz et au biodiesel, et dont la maintenance sera effectuée par 10 dépôts. « Pour le démarrage du trafic en juin 2022, Keolis a l’intention d’investir 500 millions de couronnes [49 millions d’euros] pour renouveler le parc », souligne la région d’Uppsala.

Keolis ajoute que le contrat prévoit la mise en circulation d’un service spécial de bus à destination et en provenance de l’hôpital universitaire d’Uppsala par « six véhicules équipés de toilettes, de places réservées aux personnes à mobilité réduite, de défibrillateurs et de coffres-forts pour le transport sécurisé d’échantillons de laboratoire ». Les conducteurs dédiés à cette ligne devront suivre une formation spéciale.

P. L.