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Ewa

En Grande-Bretagne, les franchises vont disparaître, pas les entreprises privées

Gare de Gospel Oak
Overground
Londres

« Ceci n’est pas une renationalisation. C’est plutôt une simplification ». C’est par ces deux mots-clés que Grant Shapps, secrétaire d’Etat britannique aux Transports a résumé la réorganisation des chemins de fer britanniques présentée dans le nouveau plan dont il est co-signataire, intitulé Great British Railways – The Williams-Shapps Plan for Rail. Un plan très attendu, suite à l’annonce de la fin du système des franchises britanniques, en septembre dernier. Résumant le nouveau plan, le ministre conservateur a précisé qu’une renationalisation aurait été le retour à une solution « qui a mené les chemins de fer à l’échec » ; un message de toute évidence destiné à l’opposition travailliste et, plus largement, à tous les partisans d’un retour à la situation antérieure au milieu des années 1990.

Un nouvel organisme public baptisé GBR

Comme son titre le laisse deviner, et conformément aux annonces de septembre dernier, la pièce maîtresse du plan Williams-Shapps est la création d’un nouvel organisme public, Great British Railways (GBR), responsable de l’intégration du système ferroviaire britannique (et non du Royaume-Uni, l’Irlande du Nord n’étant pas concernée). Outre la gestion des infrastructures, ainsi que l’exploitation et la gestion des sillons sur le réseau, actuellement sous la responsabilité de Network Rail, GBR assurera également la gestion des gares, la perception des recettes d’exploitation, ainsi que l’établissement de la plupart des tarifs et des horaires, rôles actuellement assurés par de multiples acteurs, tant publics que privés. Enfin, GBR jouerait un rôle d’autorité organisatrice nationale, tout en laissant une grande latitude aux collectivités ou aux Autorités organisatrices issues de la dévolution pour la définition des dessertes ou des tarifs, les actuelles franchises accordées par le ministère britannique des Transports (DfT) étant destinées à être remplacées par des contrats d’exploitation.

« La plupart du temps, GBR signera des contrats avec des entreprises privées pour exploiter des trains avec les horaires et les tarifs qu’il aura spécifiés, d’une façon similaire à ce qui est fait par Transport for London (TfL) sur l’Overground et ses bus, avec succès », est-il écrit dans la préface du plan Williams-Shapps. Réseau de trains orbitaux et de banlieue constitué ces quinze dernières années dans la proche périphérie de Londres et actuellement exploité par Arriva (sur des lignes dont TfL est partiellement propriétaire, mais aussi sur le réseau ferré national), l’Overground est actuellement un des services ferroviaires ayant souvent les meilleurs résultats dans les enquêtes de satisfaction réalisées par l’organisme indépendant Transport Focus auprès des usagers britanniques.

Disparition de Network Rail

Comme on le voit, si les franchises ont vocation à disparaître, ce n’est pas le cas des entreprises privées dans la nouvelle organisation. En revanche, cette dernière devrait d’emblée faire disparaître le principal organisme public du paysage ferroviaire britannique actuel : le gestionnaire d’infrastructure Network Rail, qui devrait être absorbé en 2023 par Great British Railways. Ce dernier centraliserait, outre les revenus, les subventions versées par le DfT et par d’autres financeurs publics. Et le nouvel acteur aurait également pour rôle de simplifier et de (re)centraliser la structure des tarifications pratiquées sur le réseau ferré britannique, tout en assurant une meilleure intégration intermodale avec les autres transport publics ou le vélo. La conception des horaires et l’information destinée aux voyageurs devrait également être centralisée. Les entreprises privées garderaient quant à elles un rôle de prestataire de services pour le compte de GBR ou des Autorités organisatrices issues de la dévolution en cours outre-Manche, qui auraient leur mot à dire dans les décisions de GBR, Enfin, l’organisme de défense des usagers Transport Focus devrait se voir attribuer un rôle de conseiller auprès du secrétaire d’Etat pour les priorités concernant les voyageurs.

Pour ce qui est du fret ferroviaire, Grant Shapps estime qu’il n’y a pas vraiment besoin de redresser un secteur qui fonctionne déjà bien, est en grande partie privé « et le restera ». L’objectif serait plutôt de l’aider à se développer, avec une coordination, un soutien et des garanties supplémentaires au niveau national. À cet effet, le plan Williams-Shapps envisage de créer « une équipe de coordination nationale du fret au sein de GBR en tant que point de contact unique pour les opérateurs de fret et leurs clients sur tout le réseau ». Cette équipe aiderait en particulier à « intégrer le fret dans les décisions stratégiques », qui comprennent en particulier la modernisation et l’électrification du réseau ferré.

Peu de place pour l’open access

Enfin, on notera que le plan Williams-Shapps est très vague sur les opérateurs en open access, qui n’ont pas vraiment prospéré du temps du système britannique des franchises, alors qu’ils étaient en plein développement ailleurs en Europe avant la crise sanitaire. En effet, alors qu’en Italie, en Suède ou en Allemagne, les nouveaux entrants se sont généralement lancés sur des dessertes reliant entre elles les principales villes du pays, en concurrence avec les entreprises « historiques », les trains britanniques hors franchises assurent généralement des relations directes « oubliées » par ces franchises, entre Londres et des villes de moyennes ou petites tailles, d’où des fréquentations plutôt faibles… Évoquées moins de dix fois tout au long de la centaine de pages que compte le plan Williams-Shapps, les dessertes en open access « seront également étudiées là où il restera de la capacité » est-il écrit au point 25 des 62 engagements listés en fin de l’ouvrage. On ne saurait dire plus élégamment que les opérateurs de trains de voyageurs hors du cadre, s’ils ne sont pas exclus, ne ramasseront que les miettes !

P. L.

Ewa

Le TGV M montre le bout de son nez

TGV M, nez motrice. Berlfort.

Le TGV M, prochaine génération du train à grande vitesse de la SNCF qui doit être mise en service en 2024, continue de se dévoiler. Dix mois après le chaudron d’une première voiture, présenté à l’usine Alstom de La Rochelle le 16 juillet dernier, c’est au tour de la motrice de pointer le bout de son nez, le 26 mai dans les ateliers Alstom à Belfort, en présence de Christophe Fanichet (PDG de SNCF Voyageurs), Alain Krakovitch (Directeur de Voyages SNCF) et Jean-Baptiste Eyméoud (Président, Alstom France).

tgv m devoilement du nez photo 3Cette motrice de TGV M, de la gamme Avelia Horizon d’Alstom, présente un fort air de famille avec la motrice des nouvelles rames Acela pour Amtrak, désignées Avelia Liberty par leur constructeur. Et ce modèle est le premier à être équipé, dès sa construction, du nouveau nez de TGV, avec étrave plus résistante aux chocs et dont l’aérodynamique contribuera, avec l’éco-conduite et la récupération d’énergie de freinage à la caténaire, de réaliser des économies d’énergie de l’ordre de 20 % par rapport aux générations précédentes de TGV. Ce nouveau nez équipera le TGV M et a commencé à remplacer les actuels nez des TGV à deux niveaux.

La première présentation de la motrice de TGV M a également donné l’occasion pour SNCF Voyageurs et Alstom de dévoiler les « robes » ayant remporté le concours interne SNCF-Alstom lancé fin septembre pour la création des livrées des deux rames d’essais. En 2022, la première de ces deux rames partira pour le centre d’essais de Velim (République tchèque), alors que la deuxième circulera directement sur le réseau ferré national en France.

P. L.

Ewa

La RATP teste la gestion des flux sur la ligne 14

La RATP expérimente depuis le 25 mai un dispositif d’aide à la gestion des flux sur le quai central de la station Gare de Lyon sur la ligne 14, où se côtoient les voyageurs dans les deux directions de cette ligne de métro automatique du réseau parisien. L’objectif est de « fluidifier les déplacements » sur ce quai et de « prévenir tout risque de flux trop importants ». Basée sur l’intelligence artificielle, cette expérimentation d’une durée de trois mois renouvelable, propose, en cas d’affluence, des solutions alternatives par une information voyageur dynamique, en temps réel.

En s’aidant des caméras de vidéo-protection en place et de l’intelligence artificielle, le dispositif mesure la densité de clients sur le quai. En se basant sur ces mesures, des informations sont alors communiquées aux voyageurs se dirigeant vers la ligne 14 sur un écran installé avant les principales lignes de contrôle. Concrètement, les voyageurs se verront proposer des itinéraires alternatifs (via la ligne 1 du métro ou les lignes A et D du RER, par exemple) si le quai de la ligne 14 est saturé. Un écran similaire sera également installé au PCC (Poste de Commande Centralisé) de la ligne, permettant de coordonner des actions à plus grande échelle (invitation à la répartition des voyageurs, présence d’agents pour canaliser les voyageurs dans les stations en amont, mise en circulation de rames supplémentaires).

Préalablement informés de l’expérimentation in situ, dans la station Gare de Lyon de la ligne 14, les voyageurs ont la possibilité de ne pas y participer en empruntant un parcours spécial. Et sur le quai, une « zone de droit d’opposition » occupe un espace équivalent à deux voitures en queue de la rame.

Menée dans le respect du RGPD, cette expérimentation anticipe le prolongement vers Orly, qui devrait engendrer une augmentation de la fréquentation « estimée à 50 %, soit un total de près de un million de voyages quotidiens », selon la RATP.

P. L.

Ewa

Le Regio 2N autonome aux essais sur le réseau ferré national

Train Autonome 117M. Alstom Crespin.

Quelques mois après la circulation d’une locomotive de train de fret semi-autonome (niveau GoA 2, avec conducteur) entre Longwy et Longuyon, l’automne dernier, un deuxième train a entamé ses essais sur le réseau ferré national dans le cadre du programme de recherche sur le train autonome lancé il y a deux ans et demi par la SNCF.

Circulant du 17 au 21 mai autour de Busigny (Nord), ce deuxième train est une rame Regio 2N de sept caisses spécialement modifiée et équipée pour la marche autonome par le site de Crespin, récemment repris par Alstom à Bombardier Transport. Ce dernier faisait partie, aux côtés de Bosch, SpirOps, Thales et de l’Institut de recherche technologique (IRT) Railenium, du consortium chargé du développement d’un prototype de TER autonome dans le cadre du programme de recherche de la SNCF. Alstom, qui est par ailleurs membre du consortium chargé du train de fret semi-autonome évoqué plus haut, remplace désormais Bombardier Transport au sein du consortium chargé du TER autonome.

En vue de la série d’essais en cours, la rame 117M a été spécialement modifiée et équipée de capteurs, caméras, radars, lidars (détection laser) en début d’année, afin de collecter les données indispensables au projet. Des premières marches d’essais ont eu lieu sur le réseau ferré national début mars, avec un conducteur SNCF spécialisé dans les situations d’essai aux commandes et des ingénieurs et techniciens du projet à son bord. Ces essais se sont déroulés pendant une semaine de vacances scolaires entre Aulnoye et Busigny, ainsi qu’entre cette localité et Calais. À cette occasion, les capteurs et équipements des nouveaux systèmes embarqués – qui assureront la perception et la reconnaissance des signaux latéraux, ainsi que la géolocalisation, notamment par satellite – étaient activés afin d’étudier leur fonctionnement, mais n’intervenaient pas sur la conduite du train.

À l’issue de cette première phase d’essai en ligne, le système de conduite du train autonome permettant d’automatiser l’accélération et le freinage a donné lieu à des tests au Centre d’Essai Ferroviaire (CEF) de Petite-Forêt, près de Valenciennes. Faisant suite aux tests effectués au sein du CEF, une deuxième série d’essais est maintenant organisée du 17 au 21 mai sur le réseau ferré national, à Busigny, pour mettre au point le système de conduite de la rame prototype. Ces nouveaux essais doivent permettre d’aboutir, dans les prochains mois, à la circulation en semi-autonomie (GoA2, avec automatisation de l’accélération et du freinage du train supervisée par un conducteur), toujours en phase d’essai, l’objectif final fixé par le consortium étant de maîtriser l’autonomie complète en 2023.

Parallèlement aux essais sur le réseau ferré national, autorisés par l’EPSF et menés en partenariat avec l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) pour les questions de cybersécurité, un travail est mené en laboratoire sur des simulateurs d’essai chez tous les partenaires du consortium, « afin d’affiner des parcours du train d’essai et d’améliorer la mise au point du système automatisé ».

Quant à la rame 117M, en dehors des marches d’essais qui se dérouleront entre Aulnoye et Busigny durant les vacances scolaires, elle effectuera des circulations commerciales avec voyageurs durant lesquelles elle enregistrera des données « qui permettront d’améliorer la performance des algorithmes de reconnaissance des signaux en détectant, par exemple, la couleur des feux de signalisation et l’environnement du train ».

P. L.

Ewa

Cinq acteurs du rail en Europe demandent une prorogation des exemptions de péage

Commission européenne

C’est par une lettre adressée à la direction générale de la mobilité et des transports (DG MOVE) de la Commission européenne que cinq acteurs du rail en Europe – Allrail, CER, ERFA, UIP et UIRR – « exhortent vivement la Commission européenne à proroger le règlement 2020/1429 de six mois ». Entré en vigueur le 7 octobre dernier, ce règlement 2020/1429 « autorise les gestionnaires d’infrastructure à réduire, supprimer ou reporter les frais d’accès à l’infrastructure ferroviaire », dans le contexte de l’épidémie de Covid-19. Initialement introduit jusqu’au 31 décembre dernier, ce règlement a déjà été prorogé une fois, jusqu’au 30 juin prochain, alors que certains États membres ont signalé leur intention de maintenir ces mesures de soutien jusqu’à la fin de 2021.

Si cinq acteurs demandent cette prorogation supplémentaire, c’est parce que « toutes les entreprises ferroviaires – en particulier celles qui fournissent des services de transport commercial de voyageurs – continuent de subir des pertes de revenus importantes ». Le CER a noté pour le premier trimestre 2021, par rapport à la même période en 2019, « plus de 50 % de pertes de revenus en moyenne sur le transport de voyageurs, plus de 80 % de pertes sur l’open access, alors qu’Eurostar et les trains internationaux de voyageurs longue distance enregistrent des pertes allant jusqu’à 97 % ». De son côté, l’alliance Allrail, qui regroupe les « nouveaux entrants », a noté « plus de 81 % de pertes de revenus en moyenne sur les trains internationaux de voyageurs longue distance, certaines des pertes allant jusqu’à 100 % ».

Côté fret, la situation est moins mauvaise, avec toutefois des pertes de plus de 10 % pour le premier trimestre 2021. Mais les opérateurs « ont eux aussi subi des pertes importantes et une augmentation des coûts ». Et les signataires d’avertir que « pour un secteur qui fonctionne avec une faible marge bénéficiaire, cela peut avoir un impact significatif sur la viabilité à long terme des opérateurs ». Ils soulignent aussi que « dans les États membres où les redevances d’accès aux voies ont été réduites ou supprimées, la perte de revenus estimée des gestionnaires d’infrastructure est de 6 à 8 fois plus élevée que dans les États membres où les redevances sont restées en vigueur ». Par conséquent, selon les signataires, « il est impératif que la réduction ou la dérogation sur la base du règlement 2020/1429 soit toujours accompagnée d’une compensation par les États membres des pertes financières subies par les gestionnaires d’infrastructure ».

P. L.

Ewa

Accord Ukraine – France pour le financement de locomotives électriques fret Alstom

Loco Alstom Kazakhstan à Belfort

Parmi les quatre accords intergouvernementaux d’un montant total de 1,3 milliard d’euros signés le 13 mai par le premier ministre ukrainien Denys Chmygal et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, pour la France, le principal prévoit le financement de la fourniture de 130 locomotives électriques par Alstom. Chiffré à quelque 880 millions d’euros, cet accord porte sur des engins destinés à la traction de trains de fret lourd sur les chemins de fer ukrainiens. « En plus de la fourniture des locomotives, Alstom offrirait également la maintenance complète associée, qui serait effectuée localement, dans les dépôts des chemins de fer ukrainiens », ajoute le constructeur. Plus précisément, « pour satisfaire la demande ukrainienne, Alstom est prêt à localiser en Ukraine jusqu’à 35 % de la production et de la maintenance des locomotives », tout en y associant plusieurs sites français, dont Belfort, centre d’excellence mondial d’Alstom pour les locomotives, ainsi qu’Ornans, Tarbes, Le Creusot et Villeurbanne.

Avec la poursuite de l’électrification et la modernisation des chemins de fer ukrainiens, qui comme les autres réseaux issus de l’URSS se caractérisent par leur écartement « large » de 1520 mm, Alstom « reconnait le fort potentiel du marché ukrainien et nous serions fiers de participer à l’expansion de l’infrastructure ferroviaire du pays », et envisage déjà de « futurs contrats commerciaux prévus en 2021 ». D’autant plus qu’Alstom bénéficie maintenant de plus de dix ans d’expérience dans la production de locomotives électriques destinées aux trains de fret ou de voyageurs sur les chemins de fer à voie de 1520 mm, en particulier au Kazakhstan et en Azerbaïdjan, avec des exigences techniques et environnementales très poussées. Et l’Ukraine occupe une situation géographique intéressante, offrant aux réseaux européens une porte d’entrée vers les réseaux eurasiatiques à voie de 1520 mm, du moins en principe. En pratique, tout peut dépendre des relations entre Ukraine et Russie…

P. L.

Ewa

FlixTrain se lance en Suède… et annonce une relation de nuit en Allemagne

Train Fixtrain Stockholm Suède

Depuis le 6 mai, les trains verts FlixTrain relient les gares centrales de Stockholm et de Göteborg, les deux villes les plus importantes de Suède, en trois heures et 25 minutes. Et ce, à des prix défiant toute concurrence, à partir de 129 couronnes (moins de 13 euros) pour un parcours de 456 km comprenant jusqu’à 4 arrêts intermédiaires. Chaque semaine, 38 départs sont programmés, proposant chacun 562 places assises à bord de six voitures. Construites pour la DB il y a plus d’un demi-siècle, ces voitures ont été totalement rénovées avec un aménagement à haute densité, mais offrant des prises de courant à tous les sièges, des espaces dédiés à quatre usagers en fauteuils roulants et quatre emplacements (à réservation) pour le transport des vélos – une première en Suède ! Tous les billets peuvent être achetés sur les sites Internet FlixBus.se, FlixTrain.se, via les applications FlixBus (iOS) et FlixTrain (Android), dans des distributeurs de billets installés dans les gares centrales de Stockholm et Göteborg, ou auprès de commerces (dont les kiosques de gare).

Annoncé il y a un an et demi, ce lancement a pris un an de retard, mais a fini par se faire. Il n’aura échappé à personne qu’une pandémie sévit depuis la mi-mars 2020 et que, même en l’absence d’un confinement ou d’un couvre-feu, la fréquentation des transports a de ce fait chuté en Suède. Mais pas suffisamment pour abandonner le premier lancement de FlixTrain hors d’Allemagne. Et « lorsque nous finirons par revenir à un niveau de fréquentation plus normal, nous savons que le nombre de voyageurs prenant le train augmentera », assure Peter Ahlgren, DG de FlixBus pour les pays nordiques. Une deuxième desserte FlixTrain est d’ailleurs prévue entre Stockholm et Malmö.

Ce lancement confirme (par l’absurde, en quelque sorte) que le Covid-19 n’est pas la cause principale du report sine die du lancement de FlixTrain en France, imputé par FlixBus au coût des infrastructures [dans ce pays], comparé à d’autres marchés européens. Rappelons que cinq dessertes low cost FlixTrain au départ de Paris avaient été envisagées dès juin 2019.

Côté Allemagne, le déconfinement doit entraîner la restauration progressive des relations FlixTrain au cours de ce printemps. Avec une nouveauté : le 18 juin devrait voir le lancement d’une relation de nuit entre Hambourg, Berlin et Munich, vient d’annoncer le transporteur allemand. Des relations de nuit, mais pas des « trains de nuit », le même matériel étant utilisé que pour les dessertes de jour.

P. L.

Ewa

L’intégration de Bombardier Transport a pesé sur la marge d’Alstom

Henri Poupart-Lafarge

L’année entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021 a été « extraordinairement riche », voire « historique » pour Alstom, selon son PDG Henri Poupart-Lafarge, avec la crise sanitaire, la reprise de Bombardier Transport et le plan stratégique Alstom in Motion. Sans oublier d’autres acquisitions rappelées par Henri Poupart-Lafarge lors de sa présentation des résultats d’Alstom, le 11 mai.

Parmi tous ces événements, c’est l’acquisition de Bombardier Transport qui a été présentée comme le fait majeur de l’exercice fiscal 2020-21, au point que le PDG d’Alstom a entamé son exposé par un point sur l’intégration de son ancien concurrent. Tous conviendront que cette acquisition s’est déroulée « en un temps record », ce qu’Henri Poupart-Lafarge explique par la « complémentarité culturelle des deux entreprises ». Résultat : « il n’existe pas de marché où nous ne soyons présents de façon importante », selon le dirigeant d’Alstom, qui compte désormais « plus de 70 000 employés dans le monde, majoritairement en Europe, sans compter les milliers de salariés des coentreprises chinoises ». L’intégration de Bombardier Transport « progresse rapidement », tant au sein du personnel – « 90 % des employés ont un avis positif de l’acquisition », indique Henri Poupart-Lafarge en se basant sur un sondage interne -, qu’auprès du marché : « l’intégration est saluée par les clients ». Le PDG d’Alstom se félicite en tout cas de la convergence des produits originaires des deux portefeuilles, qui peuvent être combinés « dans beaucoup d’appels d’offres », par exemple sur le marché allemand, « très important pour la signalisation ». Et avant de revenir aux résultats de l’exercice, le dirigeant considère qu’il n’y a « pas eu de surprise importante financièrement suite à l’acquisition ».

Au cours de l’année financière du 1er avril 2020 au 31 mars 2021, « Alstom a enregistré 9,1 milliards d’euros de commandes, incluant 664 millions d’euros pour les deux mois de contribution de Bombardier Transport, consolidant un carnet de commandes à 74,5 milliards d’euros ». Le chiffre d’affaires « a atteint 8,8 milliards d’euros dont 1 125 millions d’euros pour les deux mois de contribution de Bombardier Transport ». Le ratio commandes sur chiffre d’affaires est « solide, supérieur à 1, c’est-à-dire que nous enregistrons plus de commandes que ce que nous livrons », précise le PDG d’Alstom. Le résultat d’exploitation ajusté s’est élevé à 645 millions d’euros, « intégrant par la contribution de Bombardier Transport et l’impact du Covid-19 ». Sur ce dernier point, le premier trimestre de l’exercice 2020-21 a vu un décalage des projets, largement rattrapé au cours du quatrième trimestre par une « belle série de contrats ».

« La marge opérationnelle ajustée a été de 7,3 % au niveau du Groupe et a atteint 8,0 % sur le périmètre historique d’Alstom et 2,7 % sur le périmètre historique de Bombardier Transport », annonce le Groupe, ce que son PDG résume par une « progression de la marge brute, avec baisse du bénéfice, liée à l’achat de Bombardier Transport ». « Le résultat net ajusté (des activités poursuivies, part du groupe) s’est élevé à 301 millions d’euros, incluant plusieurs éléments exceptionnels en partie liés à l’acquisition de Bombardier Transport », précise le communiqué. L’année dernière, le bénéfice d’Alstom s’était élevé à 457 millions d’euros« L’acquisition de Bombardier Transport n’a pas impacté les liquidités d’Alstom », ajoute son PDG, qui se félicite de l’arrivée d’un nouvel actionnaire, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Toutefois, Alstom se donne deux ou trois ans pour redresser « les projets aux marges difficiles« . Comprenez les projets de Bombardier Transport qui pèsent sur les comptes d’Alstom.

Cette dernière acquisition n’est pas la seule effectuée par Alstom au cours de l’exercice passé, qui a vu le constructeur acheter des entreprises spécialisées dans le freinage (Ibre, Flertex), la cybersécurité (Cylus), les services (Shunter), l’ingénierie des transports en commun (B&C Transit) ou encore l’hydrogène (Helion Hydrogen Power). « Nous avons fait le pari de l’hydrogène en 2014 », rappelle Henri Poupart-Lafarge, qui se félicite que « l’ensemble de l’Europe fait le pari de l’hydrogène pour les lignes non électrifiées » et que « 2020 a été l’année du consensus sur l’hydrogène ». Un axe de recherche qui n’est pas le seul pour Alstom, également présent dans les projets liés à l’autonomie des trains (a fortiori depuis la reprise de Bombardier Transport), tant pour le fret que pour les voyageurs.

En conclusion, les résultats de l’exercice 2020-21 sur le périmètre historique d’Alstom « sont en ligne avec les objectifs annuels ». Et, ajoute Henri Poupart-Lafarge, « nous sommes très confiants pour l’avenir », avec les plans de relance en Europe et aux Etats-Unis, l’urbanisation et la digitalisation. « Le marché est dynamique, nous entrons dans un nouveau cycle ».

P. L.

Ewa

Siemens et Stadler moderniseront le métro de Lisbonne

Plan du métro de Lisbonne

Un consortium regroupant Siemens Mobility et Stadler a remporté un contrat de 114,5 millions d’euros pour fournir respectivement le CBTC et les futures rames du métro de Lisbonne. Plus précisément, Stadler fournira 14 rames de métro de trois caisses, tandis que Siemens Mobility installera son système de gestion des trains basée sur la communication (Communication-Based Train Control, CBTC) Trainguard MT sur les lignes bleue, jaune et verte. Siemens modernisera également le matériel en place et installera son équipement CBTC embarqué sur 70 rames du parc actuellement en service, ainsi que sur les 14 à livrer par Stadler.

Le contrat comprend une formation technique pour l’exploitation et la maintenance, ainsi que la maintenance préventive et corrective de tous les équipements pendant les trois premières années, de même que la fourniture de pièces de rechange et des consommables pour la maintenance préventive pendant deux années supplémentaires. La période de livraison contractuelle est de 77 mois, la réception provisoire étant prévue pour 2027.

La conception modulaire de ces rames de métro alimentées par troisième rail (750 V) a été guidée par la facilitation de la maintenance. Comme il est de tradition dans le métro de Lisbonne (et plus largement sur le matériel roulant ferroviaire au Portugal), les chaudrons des voitures seront réalisés en acier inoxydable. Chaque voiture présentera trois portes à deux vantaux par côté. Les rames Stadler de trois voitures auront une longueur totale de 49,6 m et, pour une largeur de 2,78 m. Chaque rame offrira 90 sièges disposés longitudinalement, ainsi que deux places pour les utilisateurs de fauteuils roulants (UFR), et pourra transporter 450 personnes debout (à raison de 6 par mètre carré). Par rapport aux générations précédentes, le nouveau matériel roulant sera plus confortable et accessible, tout en présentant des systèmes de communication, de sécurité et de vidéosurveillance améliorés. En particulier, l’équipement CBTC de ces 14 rames offrira initialement un niveau d’automation GoA2 (comme sur les lignes du métro parisien avec conducteur) mais permettra de passer au niveau GoA4, sans conducteur, à terme.

P. L.

Ewa

La RATP choisit la solution CBTC d’Alstom pour 44 rames du métro

Future rame MF19 du métro parisien

La RATP a choisi la solution CBTC interchangeable (I-CBTC) d’Alstom pour équiper les 44 rames MF19 destinées aux lignes 10, 7bis et 3bis du métro parisien. À cette commande ferme s’ajoutent des tranches conditionnelles portant sur le déploiement sur la ligne 3 (47 trains), le maintien en condition opérationnelle pour 15 ans ou encore des évolutions fonctionnelles, ajoute Alstom, qui produit les futures rames du métro parisien dans ses sites de Valencienes et de Crespin.

Le déploiement de la gestion des trains basée sur la communication (Communication-Based Train Control, CBTC) de type I-CBTC s’inscrit dans le cadre du programme OCTYS de renouvellement du pilotage automatique sur le réseau du métro parisien. « La modularité et l’évolutivité que confère le concept d’interchangeabilité d’OCTYS permet ainsi de déployer la solution CBTC en plusieurs étapes tout en assurant son uniformité sur l’ensemble du réseau », précise Alstom. Assurant un faible trafic et n’ayant pas été équipées du pilotage automatique « classique » du type PA 135 de la RATP, les lignes 10, 7bis et 3bis pourront ainsi être exploitées dans un premier temps avec une infrastructure au sol limitée et sans communication radio. Alors que sur la ligne 3, l’interchangeabilité permettra de faire circuler les nouvelles rames MF19 équipées I-CBTC sur une infrastructure sol existante.

Déjà exploité sur les lignes 5 et 9 (où il est installé sur les rames MF01) et en cours de déploiement, avec système de communication radio sol-bord d’Alstom, sur les lignes 11 (à doter de nouvelles rames MP14) et 6 (qui récupérera les MP89 de la ligne 4), le système I-CBTC a été développé en partenariat avec RATP. Il assure les fonctions de contrôle-commande de la circulation des trains et commande la traction et le freinage entre stations, avec différents niveaux d’automatisation, selon les lignes.

Alstom assurera le développement, la validation, l’industrialisation, l’installation, les tests et la mise en service de sa solution embarquée I-CBTC. Le site d’Aix-en-Provence sera chargé du développement, de la fourniture et de l’ingénierie globale du système, le site de Saint-Ouen assurera l’assistance au déploiement, la cybersécurité, l’installation, les tests, la mise en service et le maintien en condition opérationnelle, alors que le site de Villeurbanne fournira certains équipements électroniques et assurera les activités de fiabilité et maintenabilité (RAM).