Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Aptis, fin de partie ?

Bus électrique Aptis (Alstom) lors de la mise en service commercial de la ligne H (Gare Centrale - Parlement Européen) du réseau CTS à Strasbourg, le 24 février 2020.

Il y a quatre ans, Alstom présentait fièrement Aptis, son bus électrique de 12 m d’une nouvelle conception, à plancher bas intégral, qui allait bientôt entamer une tournée de démonstration à Paris, Berlin et autres grandes villes européennes. Pour produire ce véhicule innovant conçu par le site NTL (anciennement Translohr) de Hangenbieten (Bas-Rhin), Alstom a mis sur pied en 2018 une filiale à 100 % sur ce site, Alstom Aptis.
Cette dernière a aussitôt reçu une série de commandes, de Strasbourg, Toulon, La Rochelle, Grenoble, Tarbes et surtout d’Île-de-France, où la RATP avait annoncé il y a deux ans que sur les 150 premiers bus électriques de sa commande « massive » à passer dans le cadre du Plan Bus 2025, 50 seraient des Aptis. À ces commandes françaises, s’est ajoutée en 2020 celle passée par AISA pour le réseau d’Aranjuez, en Espagne.

Au total, 87 véhicules ont été commandés depuis 2018, ce qui est loin des attentes initiales d’Alstom Aptis. Face à une situation économique « inextricable » et avec un plan de charge ne donnant pas de travail aux 141 salariés du site alsacien au-delà de l’automne prochain, la direction d’Alstom a partagé avec les organisations syndicales et les salariés son intention de rechercher un repreneur potentiel dans le cadre de la « loi Florange », avec le support d’un cabinet d’experts et de l’Agence du développement de l’Alsace. L’intention d’Alstom, que nous avons contacté, reste de « trouver un repreneur solide de l’activité bus électriques ». Mais « si aucun repreneur potentiel n’est trouvé, et seulement dans ce cas, Alstom cessera la conception et la production des bus Aptis ». La direction d’Alstom travaillera en parallèle avec les représentants du personnel à la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi, dans l’éventualité où la recherche de repreneur n’aboutirait pas, au sein du groupe ou en externe. Alstom se trouve avoir quelque 200 postes à pourvoir, mais qui obligeraient toutefois les volontaires à quitter le bassin industriel à l’ouest de Strasbourg, récemment frappé par l’annonce de la fermeture du site des soupes Knorr de Duppigheim.

Reste que comme 25 Aptis ont été livrés, 62 restent à livrer, 50 pour la RATP et 12 pour Toulon, et que des activités liées à l’après-vente subsisteront. « C’est un beau produit, mais il est en décalage avec les besoins des opérateurs en France et en Europe sur le marché du bus électrique », reconnaît-on chez Alstom, où l’on estime que depuis le lancement de la production, le marché européen a complètement été chamboulé par l’arrivée d’une forte concurrence à bas prix, faisant de l’Aptis un produit de niche.

P. L.

Ewa

Le Sytral équipe une première ligne de trolleybus IMC

6001d3780000000000000000 big 1 656x337 1

Deux ans et demi après avoir lancé un appel d’offres pour doter sa ligne C13 de trolleybus autonomes sur batteries, le Sytral a inauguré le 26 avril la mise en service ses premiers trolleybus IMC (In Motion Charging). Courant mai, 17 de ces nouveaux véhicules articulés LighTram 19 DC du constructeur suisse Hess équiperont la ligne C13. Et en septembre, la ligne C11 devrait être la suivante à accueillir ces trolleybus capables d’effectuer 40 % de leur trajet sans ligne électrifiée, grâce au stockage d’énergie électrique dans les batteries embarquées lorsque le trolleybus circule sous les lignes aériennes de contact.
Deuxième ligne du réseau, selon le Sytral, la ligne C13 relie le 8e arrondissement de Lyon (Grange Blanche) à Caluire (Montessuy) et transporte plus de 27 000 voyageurs par jour. Ces derniers bénéficieront dans les nouveaux trolleybus articulés de 30 % de capacité supplémentaire par rapport aux véhicules de 12 m. Et grâce à la possibilité de se passer de ligne aérienne de contact, « la C13 sera réunifiée entre Grange Blanche et Montessuy après plusieurs années de coupure à Hôtel de Ville, offrant ainsi un gain de temps jusqu’à 10 minutes sur l’ensemble du parcours », précise Bruno Bernard, président du SYTRAL.
Rappelons que sur ses quelque 1 000 véhicules pour 130 lignes, le réseau lyonnais compte actuellement 130 trolleybus.

P. L.

Ewa

Réouverture de la ligne Nice – Breil – Tende

Nice Tende Breil

Comme prévu, ce 3 mai a vu la réouverture, dans son intégralité, de la ligne Nice – Breil – Tende, partiellement interrompue après le passage de la tempête Alex, les 2 et 3 octobre 2020. Parti de la gare de Fontan en direction de Tende, puis revenu à Breil-sur-Roya, le train inaugural avait à son bord Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Régions de France, Xavier Pelletier, préfet des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi, président délégué de la région, président de la Métropole Nice Côte d’Azur et maire de Nice, ainsi que Karim Touati, directeur territorial Provence-Alpes-Côte d’Azur de SNCF Réseau.

Ces personnalités ont été accueillies par Jean-Claude Guibal, président de la Communauté d’Agglomération de la Rivera française, Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, Jean-Pierre Vassallo, maire de Tende, Philippe Oudot, maire de Fontan, Brigitte Bresc, maire de Saorge et Daniel Alberti, maire de la Brigue. Sur place, les hôtes ont constaté l’ensemble des travaux réalisés par SNCF Réseau et les entreprises mobilisées dans les communes et ont rappelé leur engagement pour redonner vie à cette voie ferrée partagée avec l’Italie. Sur les quelque 30 millions d’euros qu’aura coûté la remise en état de l’infrastructure ferroviaire, du moins sur sa partie française, sept millions ont été consacrés à ce stade à la consolidation d’un mur à arcatures, qui doit se poursuivre au-delà de la réouverture de la ligne (pendant quelques semaines d’observation, la vitesse sur ce mur sera limitée à 10 km/h au lieu de 40 km/h). Sur ce total, l’Etat a mobilisé 10,5 millions d’euros, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a déployé un plan de financement d’urgence de 7,5 millions d’euros et le département des Alpes-Maritimes a débloqué deux millions d’euros. La desserte Nice – Breil – Tende bénéficiera en outre de 246 millions d’euros sur les 580 millions d’euros pendant 10 ans, budgétés dans le cadre du plan de sauvegarde des lignes de desserte fine du territoire signé le 22 février dernier par la région et l’Etat.

Dès la réouverture, un service TER « haute saison » est mis en œuvre. Il comprend six allers-retours quotidiens, dont quatre entre Breil et Tende, en continuité vers Nice, et deux vers Coni (Italie) avec Trenitalia. Du fait de cette réouverture complète, les rotations par hélicoptère seront supprimées à partir du 10 mai.

Ewa

15 millions d’euros pour conformer (inutilement) 122 rames Francilien aux normes européennes

11 décembre 2017. Francilien en livrée Ile de France Mobilités sur la ligne Paris Saint Lazare -Versailles Rive Droite.

L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Comme lorsque la recherche de la sécurité et de l’interopérabilité entre réseaux ferrés européens oblige les rames Francilien, qui ne sortent d’Ile-de-France que pour aller dans l’Oise et a priori n’iront jamais dans un autre pays européen, à se conformer aux Spécifications techniques d’interopérabilité (STI). Or depuis la livraison des premières rames Francilien, en 2009, ces spécifications ont connu de nombreuses évolutions. Et du fait de l’entrée en vigueur en France du quatrième paquet ferroviaire, il est impossible, depuis le 16 juin 2019, d’immatriculer de nouvelles rames non conformes à certaines évolutions des STI.

Pour les 122 rames Francilien qui restaient à livrer au-delà de cette échéance, une dérogation partielle a pu être obtenue, mais plusieurs modifications restaient à entreprendre dans un calendrier imposé afin de permettre leur immatriculation. Des modifications essentiellement techniques et ne concernant que très peu le confort des voyageurs, si ce n’est l’espacement entre les sièges classés « prioritaires » pour l’accès des personnes à mobilité réduite.

Outre le fait qu’elles entraînent la rédaction d’une abondante documentation et nécessitent d’immobiliser les rames concernées, ces modifications ont un prix. C’est pourquoi Ile-de-France Mobilités (IDFM) a attribué à SNCF Voyageurs une subvention de 15,76 millions d’euros. Un montant qui aurait pu être mieux utilisé, selon le représentant des usagers au sein du conseil d’administration d’IDFM.

En réponse, Valérie Pécresse, en tant que présidente de ce conseil d’administration, « demande à l’Etat de faire davantage valoir auprès des autorités européennes les conséquences financières des modifications de réglementation dont l’objectif d’harmonisation est louable mais [dont] la mise en application rétroactive à des matériels voués à rester en Ile-de-France paraît sans intérêt et coûteux pour la collectivité ». Il est également demandé à l’Etat « et à ses experts d’agir dans le cadre des groupes de travail européens pour stabiliser la réglementation et éviter les conséquences négatives de nouvelles réglementations sur les matériels déjà conçus ».

P. L.

Ewa

Des bus le 1er mai dans toute l’Ile-de-France d’ici 2023

1er mai

La mise en concurrence des services de bus en Île-de-France aura pour effet de permettre prochainement à tous les Franciliens d’emprunter les transports publics le 1er mai, ce qui n’est pas le cas actuellement. Car alors qu’un service comparable à celui des dimanches et fêtes est proposé le jour de la fête du Travail sur les lignes exploitées par la SNCF et la RATP, les usagers concernés déplorent de longue date qu’aucun service ne soit proposé sur plusieurs réseaux de bus en grande couronne francilienne.
Interrogée par la Fnaut Île-de-France, qui demande une continuité du service public, la direction générale d’Île-de-France Mobilités (IDFM) a répondu qu’à l’occasion de chaque mise en concurrence de réseaux de bus en grande couronne, « les opérateurs doivent réaliser, le 1er mai, une offre identique à celle du dimanche ». Selon l’Autorité organisatrice de la mobilité francilienne, « ce développement d’offre est effectif dès 2021 pour les sept contrats prenant effet au 1er janvier et au 1er août et se déploiera progressivement à l’échelle de la grande couronne à chaque mise en service ».
Le temps que tous les contrats de délégation de service public soient renouvelés, l’ensemble des réseaux de bus franciliens devraient proposer un service le 1er mai d’ici 2023.

Ewa

Réouverture intégrale de la ligne Nice – Breil – Tende le 3 mai

Train des Merveilles

Interrompue depuis la tempête Alex, qui a frappé les Alpes-Maritimes dans la nuit du 2 au 3 octobre, la voie ferrée de Breil-sur-Roya à Tende a ensuite été progressivement rétablie jusqu’à une gare provisoire au sud de Saint-Dalmas-de-Tende, atteinte le 19 octobre, pour être interrompue à nouveau le 28 novembre au nord de Fontan-Saorge, à cause de la fragilisation d’un mur à arcatures.
Le 3 mai, un train inaugural devrait relier Fontan-Saorge à Tende, pour revenir ensuite vers Breil, marquant ainsi la réouverture intégrale de la ligne Nice – Breil – Tende.

Ewa

Les Chemins de fer tchèques commandent 180 voitures à Siemens et Škoda

Voiture Siemens Skoda pour CD

Alors que les rames automotrices sont devenues la norme dans de nombreux pays européens, les rames tractées par des locomotives restent d’actualité dans le centre du continent. C’est ainsi que les chemins de fer tchèques (České dráhy, ČD) ont commandé, pour leurs dessertes grandes lignes nationales et internationales, 20 rames-bloc de neuf voitures Viaggio Comfort. Prévue entre 2024 et 2026, la livraison de ces 180 voitures sera assurée par un consortium regroupant Siemens Mobility et Škoda Transportation. Evaluée à « environ un demi-milliard d’euros », cette commande de voitures Viaggio Comfort fait suite à une autre, passée en 2018 et portant sur 50 caisses. En outre, deux caisses seront livrées au gestionnaire d’infrastructures tchèque pour effectuer des mesures sur le réseau ferré.

Chaque rame-bloc comprendra une voiture pilote, à bord de laquelle seront installés un équipement ETCS, ainsi que les systèmes de sécurité nécessaires pour une exploitation en République tchèque et dans les pays voisins (Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie et Pologne). Conçues pour une vitesse maximale de 230 km/h, ces voitures seront autorisées à 200 km/h sur les lignes à moderniser du réseau classique (actuellement limitées à 160 km/h) et leur emploi sur les lignes à grande vitesse d’Europe centrale est envisagé.

La concurrence étant active sur le réseau ferré tchèque, les voitures commandées par les ČD se doivent d’offrir un niveau de confort à la hauteur. Les voitures de 1re et de 2e classes offriront des sièges réglables, le Wifi, une bonne réception sur le téléphone mobile, un système d’information voyageurs et un affichage de la réservation des places. Chaque rame comprendra en outre une voiture Bistro « moderne », des prises pour la recharge des deux roues électriques dans un espace pouvant accueillir douze vélos, ainsi qu’un cinéma pour enfants. Enfin, outre un aménagement spacieux à 2 + 1 sièges de front, les voitures de 1re classe offriront des bornes de recharge sans fil pour les appareils mobiles.

P. L.

Ewa

Alstom remporte une commande historique au Danemark

Coradia Stream Alstom pour DSB Danemark

Le 12 avril, les Chemins de fer de l’Etat danois (DSB) ont annoncé avoir passé la plus importante commande de leur histoire en attribuant à Alstom un marché portant sur un minimum de 100 rames automotrices électriques Coradia Stream, tout en envisageant de porter ce parc à 150 unités. Représentant « un investissement total supérieur à 20 milliards de couronnes », soit 2,7 milliards d’euros, ces rames devraient être mises en service sur les principales relations grandes lignes du réseau ferré danois entre fin 2024 et 2029.

Aptes à 200 km/h, ces rames Coradia Stream commenceront par remplacer les automoteurs diesel IC4 construits entre 2003 et 2013 par AnsaldoBreda : après les déboires rencontrés lors de la mise en service de ces derniers, les DSB ont cette fois décidé de commander une plateforme éprouvée, déjà en service en Italie et commandée aux Pays-Bas. L’accent sera mis sur l’accessibilité pour les PMR, poussettes grand format et vélos.

Le montant annoncé pour la commande de ces nouveaux trains, qui doit maintenant être approuvé par la commission des finances du Folketing (Asssemblée nationale danoise), comprend leur maintenance par Alstom dans deux nouveaux ateliers spécialisés que les DSB font construire à Aarhus et Copenhague.

P. L.

Ewa

Le « tram lumière » francilien est en service

T9 tram

Le 10 avril, le réseau de transport francilien s’est enrichi d’une nouvelle ligne radiale de tramway, avec l’ouverture du T9 entre le 13e arrondissement de Paris (Porte de Choisy) et le centre-ville d’Orly (Gaston Viens) par un tracé de 10,3 km pour 19 arrêts, rectiligne sauf au niveau des trois stations les plus au sud. La distance moyenne entre arrêts ne dépasse pas 600 m et la vitesse commerciale est de l’ordre de 20 km/h, si l’on considère que les deux terminus sont censés être reliés en une demi-heure, soit en deux fois moins de temps qu’avec le bus 183, dont le T9 reprend une partie du parcours.

D’une certaine façon, la boucle est bouclée, le 183 ayant succédé au tram 83 au début des années 1930 ! Mais cette fois, le tracé du T9 bénéficie d’aménagements tout le long de son site propre, de même que la voirie dans toute sa largeur (10 km de chaussée refaite à neuf, 20 km d’aménagements cyclables, 88 000 m2 d’espaces végétalisés). Six communes sont traversées (Paris, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur Seine, Thiais, Choisy-le Roy et Orly-Ville) et parmi les destinations culturelles desservies, on peut citer le Mac Val ou la Briqueterie. A Orly, le T9 ne va pas à l’aéroport, mais un prolongement vers ce dernier (avec correspondance avec le T7 et le Grand Paris Express) est envisageable.

En dépit de la crise sanitaire, cette nouvelle infrastructure a été réalisée dans des délais très conformes aux autres projets de tram : de 2016 à 2020, deux ans de travaux préparatoires ont précédé deux ans de construction de la ligne proprement dite. L’ensemble est revenu à 404 millions d’euros HT, financés par la région Ile-de-France (52,5 %), l’Etat (22,5 %), le département du Val-de-Marne (21 %), la Ville de Paris (3 %) et Grand Paris-Orly Seine Bièvre (1 %), auxquels s’ajoutent 74,75 millions d’euros pour les 22 rames, entièrement financés par Ile-de-France-Mobilités. Tout compris, le T9 revient à plus de 46 millions d’euros par kilomètre, ce qui est cher pour un projet en France, mais acceptable pour être en Ile-de-France (les prolongements du T3 peuvent revenir jusqu’à moitié plus cher).

En correspondance avec le T3a et une des deux branches de la ligne 7 du métro à son terminus nord, ainsi qu’avec le RER C à Orly (Gare des Saules), voire à Choisy-le-Roi, moyennant une petite marche, le T9 croisera également la future ligne 15 du Grand Paris Express à Vitry-sur-Seine. A l’occasion de l’ouverture du nouveau tramway, le réseau de bus en correspondance a été repensé et adapté en conséquence.

On pourra regretter une fois de plus que les tramways franciliens ne forment toujours pas un réseau, mais restent un ensemble de lignes indépendantes, chacune avec son matériel, même si le Citadis 405 commandé à Alstom pour le T9 – dit « tramway lumière » pour son design extérieur faisant largement usage de lignes lumineuses – a également été retenu pour équiper le futur T10, qui reliera Clamart et Antony (La Croix-de-Berny, RER B) à l’horizon 2023.

En plus de son matériel roulant, dont la maintenance est effectuée au nouvel atelier-garage d’Orly, le T9 se distingue par le fait qu’il s’agit du premier projet entièrement piloté par Ile-de-France Mobilités, des études à la construction. Autre première pour une ligne en Ile-de-France : l’exploitation de ce tram, ainsi que du réseau de bus Seine Grand Orly (anciennement Bord de l’Eau), a été confiée à Keolis.

Sur le T9, où les intervalles de passage sont initialement de cinq minutes en heure de pointe (pour descendre à 3 minutes 30 à terme), entre 70 000 et 80 000 voyageurs quotidiens sont attendus, contre 56 000 par jour sur le 183.

P. L.

Ewa

Quatre régions commandent les premiers trains à hydrogène français

Logos des acteurs du Coradia Polyvalent H2

Un mois après l’annonce de la commande de trois rames Coradia Polyvalent (Régiolis) bimodes électrique-hydrogène destinées à la région Bourgogne-Franche-Comté, Alstom l’a confirmé dans le cadre de la commande d’une première tranche, de 12 de ces rames, passée à Alstom par SNCF Voyageurs. Chiffrées à « un montant total de près de 190 millions d’euros », ces 12 premières rames à hydrogène commandées en France sont destinées, à parts égales, à quatre régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté (comme annoncé il y a un mois, pour 51,9 millions d’euros), Grand Est et Occitanie. A ces 12 premières unités pourraient s’y joindre deux rames en option pour le Grand Est, dont le président souligne qu’elles seront assemblées à Reichshoffen. « Par ailleurs, d’autres régions ont d’ores et déjà fait part de leur intérêt pour participer au projet dans un second temps », ajoute Alstom. Et, en soulignant que le gouvernement financera « les frais de développement du premier train régional à hydrogène français à hauteur de 47 millions d’euros ». Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, chargé des Transports, envisage bien une commande de 14 trains.

Si « la France a tout pour devenir un champion de l’hydrogène », selon le ministre, les présidents et présidentes des quatre régions ne sont pas en reste dans les annonces. Pour Laurent Wauquiez, « depuis notre engagement dans le projet européen Zero Emission Valley, dans un territoire qui concentre la quasi-totalité des acteurs de la filière hydrogène, nous avons souhaité faire de la région Auvergne-Rhône-Alpes une des plus décarbonées d’Europe en développant les usages de cette énergie nouvelle ». « Pionnière sur cette technologie stratégique, la grande région a su combiner les talents et les compétences à la fois de la Bourgogne et de la Franche-Comté pour prendre le virage de l’hydrogène », proclame Marie-Guite Dufay. Pour le Grand Est, « l’expérimentation menée sera fondamentale pour développer une filière ferroviaire hydrogène française et, dans un deuxième temps, produire le train léger hydrogène dont la région a absolument besoin pour développer sa politique de sauvegarde et de développement des petites lignes ferroviaires ». Et en Occitanie, « la réindustrialisation décarbonée et les mobilités vertes ne sont plus une utopie, elles sont déjà à l’œuvre dans les territoires », a déclaré Carole Delga, qui souligne « la mobilisation collective de ces quatre régions qui ont su démontrer leur capacité à initier et porter ce projet pour l’émergence d’une filière d’avenir dans notre pays ».

S’inscrivant dans le programme Planeter, la démarche de réduction de l’impact environnemental des mobilités régionales de SNCF Voyageurs, cette commande officielle « marque l’aboutissement de deux ans de travail commun entre les différents acteurs de ce projet », rappelle Alstom. En fait de « train à hydrogène », le Coradia Polyvalent commandé pour les quatre régions est un élément automoteur bimode électrique-hydrogène, donc alimenté en énergie électrique par son pantographe ou par pile à combustible. Contrairement à l’iLint allemand, le Régiolis français tirera donc profit des lignes électrifiées du réseau ferré national et bénéficiera d’une autonomie « pouvant aller jusqu’à 600 km » en l’absence de caténaire. Composé de quatre caisses, cette rame de 72 m offrira au total 218 places assises et « les mêmes performances dynamiques et de confort que la version bimode électrique-diesel ».

Développer une nouvelle filière décarbonée est, a priori, une bonne chose pour l’environnement, mais reste à aller au-delà de l’effet d’annonce. Car s’il est présenté au public comme une alternative au diesel sur les lignes non électrifiées, le train à hydrogène est en pratique le rival de l’électrification des « petites lignes », ou du moins un bon moyen de ne pas s’engager dans la démarche de poser des caténaires, pourtant bien plus durable. Rappelons que la ligne Montréjeau – Luchon, qui doit rouvrir pour accueillir les trois Régiolis à hydrogène de l’Occitanie à l’horizon 2025, a été désélectrifiée en 2018, année qui a également vu l’abandon du projet d’électrification entre Auxerre et Laroche-Migennes au profit de la commande des trains à hydrogène.

P. L.