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Ewa

Objectif Bruxelles pour les trains de nuit RegioJet

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Après l’est (Košice, voire Przemyśl et Lviv cette année) et le sud (Rijeka et Split, sur la côte Adriatique), les trains de nuit de l’entreprise ferroviaire tchèque RegioJet pourraient mettre le cap à l’Ouest avec le lancement d’une nouvelle relation en open access partant en soirée de Prague, Dresde et Berlin pour atteindre Amsterdam et Bruxelles le lendemain matin. Et vice-versa. Prévu en 2022, ce lancement se ferait en coopération avec le nouvel entrant néerlandais European Sleeper, coopérative fondée en février dernier pour relier par train de nuit les Pays-Bas et la Belgique à des destinations européennes « pertinentes ».

Selon ses deux promoteurs, la relation Prague – Amsterdam et Bruxelles via Dresde et Berlin est actuellement en projet et fera prochainement l’objet d’une demande de sillons. Pour exploiter ce train de nuit et le commercialiser sur les marchés concernés (République tchèque, Pays-Bas, Belgique et Allemagne), RegioJet et European Sleeper « coopéreront avec d’autres entités ferroviaires ». Les voyageurs auront le choix entre places assises et compartiments couchettes, avec le même niveau de service que les autres trains de nuit RegioJet, qui comprend entre autres une connexion Internet et le café gratuits, pour des prix très concurrentiels. Lancé dans le cadre de l’Année européenne du Rail, ce train « idéal pour des réunions avec les institutions de l’Union européenne, par exemple » s’adresse autant aux touristes qu’aux voyageurs d’affaires.

« Outre la liaison Prague – Berlin – Amsterdam – Bruxelles, RegioJet et European Sleeper prévoient de développer ensemble d’autres trains de nuit sur d’autres itinéraires en Europe centrale », annoncent les deux entreprises.

P. L.

Ewa

Le plan Biden pour les infrastructures n’oublie pas le rail et les transports publics

Acela nouvelle génération sur corridor nord-est

On avait envisagé jusqu’à 3 000 milliards de dollars, mais le montant du plan de l’administration Biden destiné à l’emploi et aux infrastructures vieillissantes des Etats-Unis est plutôt de l’ordre de 2 000 milliards de dollars (1 700 milliards d’euros) sur huit ans, ce qui est déjà vertigineux. Présenté le 31 mars à Pittsburgh par le président Biden, ce plan a pour slogan « Mieux reconstruire » et, en plus de redonner à la première économie mondiale des réseaux de transports et d’énergie à sa mesure, ce plan vise à créer des millions d’emplois, à lutter contre le changement climatique et enfin à « positionner les Etats-Unis pour surpasser la Chine ».

« Le plan américain pour l’emploi établira de nouveaux corridors ferroviaires et lignes de transports publics, atténuera la congestion, réduira la pollution, réduira les temps de trajet et ouvrira les investissements aux communautés pour les relier aux villes, tout en reliant les villes à la périphérie, où se trouvent de nombreux emplois », a déclaré Joe Biden.

Financé par une hausse de l’impôt sur les sociétés de 21 % à 28 %, ce plan comprend en particulier un volet « Transports » chiffré à 621 milliards de dollars (527 milliards d’euros). Soit un niveau d’investissement inconnu depuis les mandats de Eisenhower (1953-1961), qui ont vu le développement d’un réseau autoroutier à l’échelle du pays. Cette fois-ci, tous les modes devraient bénéficier du plan proposé par Joe Biden au Congrès : 85 milliards de dollars pour moderniser les transports publics, 80 milliards de dollars pour le rail, avec en particulier la modernisation du corridor nord-est par Amtrak et des projets d’électrification, 25 milliards pour les aéroports, 17 milliards pour les voies navigables intérieures et les ports côtiers, 20 milliards pour mettre fin aux coupures urbaines, 115 milliards pour moderniser les ponts, autoroutes, routes et rues principales et 20 milliards pour la sécurité routière. S’y ajouteraient enfin 50 milliards de dollars à investir pour améliorer la résilience des infrastructures.

Reste à voir dans quelles mesures ce plan pourra être adopté, face à une opposition Républicaine pour laquelle toute hausse de l’imposition est impensable, mais dont certains élus ne seront pas insensibles aux perspectives de création d’emplois et de marchés pour les entreprises locales. D’autant plus que les événements récents ont prouvé à quel point les infrastructures américaines sont à la merci des éléments…

P. L.

Ewa

Alstom acquiert Helion Hydrogen Power, spécialiste de l’hydrogène

La brique pile à combustible type d’Helion Hydrogen Power, basée sur une architecture simplifiée et modulaire, est reproductible en série. Cette brique type, dénommée FC Rack*, est composée de 4 stacks (cœurs de pile) et peut atteindre 175 kW.

Le 1er avril, avec l’acquisition d’Helion Hydrogen Power, jusqu’à présent filiale à 100 % de Areva Energies Renouvelables et spécialiste des piles à combustible de forte puissance, Alstom renforce sa présence dans la filière hydrogène. Le constructeur de l’iLint allemand et des futurs TER à hydrogène français renforce également sa présence dans la région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, Helion Hydrogen Power employant près de 30 salariés sur son site d’Aix-en-Provence. Renommée Alstom Hydrogène S.A.S. et désormais filiale à 100 % d’Alstom, la société « couvre l’ensemble de la chaîne de valeur des piles à combustible à forte puissance : conception, développement, fabrication, support ingénierie, formation clients. Elle se concentre aujourd’hui essentiellement sur les marchés de l’énergie et du transport, en France et à l’international », précise sa nouvelle maison mère, qui ajoute que Helion Hydrogen Power a participé à plus de 100 projets et qu’une trentaine de ses solutions sont en exploitation à travers le monde.

Ewa

Le printemps après l’hiver pour Amtrak

Train Amtrak dans le nord-ouest des Etats-Unis

Il a fallu moins de deux mois après l’intronisation de Joe Biden pour que soient adoptées les premières mesures en faveur d’Amtrak. Après le mandat de Donald Trump, commencé par des menaces sur les relations longue distance (soit plus de 750 miles, 1 200 km) et finissant sur une vague d’allègements de dessertes à cause de la Covid-19, celui d’« Amtrak Joe » commence par tenir les promesses du nouveau président ami des trains, avec l’aide du Congrès.

Échéance prévue pour l’immunité de groupe aux Etats-Unis suite aux vaccinations en cours, la fin du printemps devrait voir la restauration d’une desserte tous les jours pour douze grands trains longue distance dont la fréquence avait été réduite à trois départs par semaine pour cause de crise sanitaire. Pour commencer, le 24 mai verra le retour des départs quotidiens pour le California Zephyr (Chicago – Omaha – Denver – Salt Lake City – San Francisco), le Coast Starlight (Seattle – Portland – Sacramento – Oakland – Los Angeles), l’Empire Builder (Chicago – St Paul-Minneapolis – Spokane – Portland/Seattle) et le Texas Eagle (Chicago – St Louis – Dallas – San Antonio – Los Angeles). Une semaine plus tard, le 31, ce sera au tour du Capitol Limited (Washington – Pittsburgh – Cleveland – Chicago), du City of New Orleans (Chicago – Memphis – Jackson – La Nouvelle-Orléans), du Lake Shore Limited (New York/Boston – Albany – Buffalo – Chicago) et du Southwest Chief (Chicago – Kansas City – Albuquerque – Los Angeles). Enfin, la restauration des dessertes quotidiennes est prévue le 7 juin pour le Crescent (New York – Washington – Atlanta – La Nouvelle-Orléans), le Palmetto (New York – Washington – Charleston – Savannah), le Silver Meteor (New York – Savannah – Jacksonville – Orlando – Miami) et le Silver Star (New York – Raleigh – Jacksonville – Orlando – Tampa – Miami). Ces deux derniers bénéficieront de nouvelles voitures de nuit Viewliner II, dont un parc de 130 caisses est en cours de livraison par CAF. Les anciennes voitures Viewliner des trains entre New York et la Floride seront quant à elles récupérées par le train de nuit que Amtrak doit relancer dès le 5 avril entre Boston et Washington. Le train de nuit fait ainsi son grand retour sur le corridor nord-est, d’où il avait été chassé par l’introduction des relations à grande vitesse Acela il y a deux décennies (alors que le train de nuit est la norme sur les plus longues distances outre-Atlantique).

Ces restaurations de dessertes, qui devraient permettre de réembaucher 1 200 personnes au chômage technique (furlough) depuis un an, s’accompagneront du retour des voitures-restaurant, sans doute en privilégiant les plats à emporter, la présence simultanée de plusieurs clients n’étant pas compatible avec les règles sanitaires actuelles.

« Nous remercions le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ainsi que les nombreux amis de Amtrak des deux bords qui ont contribué à obtenir 1,7 milliard de dollars (1,44 milliard d’euros) de financement fédéral pour Amtrak dans le cadre du plan de sauvetage américain », a déclaré Bill Flynn, CEO de l’entreprise ferroviaire, après le vote du 10 mars qui a permis d’envisager le programme de restaurations de dessertes. Nommé il y a un an, le dirigeant a ajouté : « Nous travaillerons en étroite collaboration avec le Congrès et l’administration Biden sur les prochaines étapes de financement pour soutenir la croissance à long terme de Amtrak. Les options de financement comprennent l’expansion du réseau Amtrak avec le lancement de nouvelles dessertes, qui créeront des milliers de nouveaux emplois, réduiront l’empreinte carbone de notre pays et aideront l’économie à se redresser et à prospérer dans les années à venir ».

Pour parvenir à ces objectifs à plus long terme, Amtrak pourrait recevoir un beau cadeau cette année, qui est celle de son 50e anniversaire : une loi garantissant son financement permanent, portée par Richard Blumenthal, sénateur démocrate du Connecticut, et Danny Davis, représentant démocrate de l’Illinois. Amtrak bénéficierait ainsi de 5,4 milliards de dollars (4,6 milliards d’euros) par an pour les réparations, l’amélioration des services, la modernisation du matériel roulant et d’autres besoins. Le projet de loi précise que 40 % du financement irait au corridor nord-est (la seule partie du réseau ferré américain où les trains Amtrak sont prioritaires), contre 60 % au reste du réseau, et pourrait être utilisé aussi bien pour les investissements que pour la couverture des coûts d’exploitation. Le sénateur Blumenthal a souligné, à l’occasion, que les trains de voyageurs grandes lignes étaient le seul moyen de transport aux Etats-Unis à ne pas bénéficier d’un financement dédié.

P. L.

Ewa

En Allemagne, le tram fret a toujours l’avenir devant lui

Tram fret Allemagne

Début 2001, le lancement à Dresde du CarGoTram, destiné à approvisionner la « Manufacture de Verre » de Volkswagen, avait fait beaucoup de bruit. Mais presque vingt ans plus tard, en décembre dernier, la carrière de ce tram fret s’est terminée en queue de poisson, par un accident de circulation. De toute façon, son retrait du service était prévu : sur les deux rames adaptées pour le transport de pièces automobiles, une seule circulait encore après 2017, le trafic assuré étant largement en deçà du volume envisagé.

A peine disparu à Dresde, le tram fret renaît à l’autre bout de l’Allemagne. Ou plutôt le tram-train fret, car le nouveau projet a pour cadre l’agglomération de Karlsruhe, où les voyageurs peuvent emprunter le même véhicule sur les lignes de tram du centre-ville et sur les voies ferrées des environs, qu’elles soient d’intérêt local ou du réseau ferré de la DB. Et avec l’initiative RegioKargo, le fret devrait bénéficier de la même intermodalité sur rail que les voyageurs dans cette agglomération. Exploitante de la voie ferrée de l’Albtal, connectée au réseau de tram de Karlsruhe, l’Albtal-Verkehrs-Gesellschaft (AVG) a ainsi participé au lancement, le 1er mars, du projet de transport de paquets à bord d’un de ses trams-trains, dit LogIKTram. Ce tram-train fret doit être exploité pendant trois ans, avec un financement à hauteur de 2,75 millions d’euros par le ministère fédéral des Transports et la coopération de l’Institut technologique de Karlsruhe (Karlsruher Institut für Technologie, KIT) et l’Université (Hochschule) d’Offenbourg.

L’idée de faire circuler du fret sur les voies de tram n’a rien de neuf. Il y a un siècle, les primeurs cultivées à proximité gagnaient les Halles de Paris la nuit en empruntant le réseau qui parcouraient encore les rues de la capitale et les bordures des routes de sa banlieue. Et dans le sillage du CarGoTram de Dresde, des tram fret avaient été lancés plus ou moins durablement à Zurich (Cargotram depuis 2003) ou Amsterdam (CityCargo en 2007).

P. L.

Ewa

Biden propose trois mille milliards de dollars pour les infrastructures et l’emploi aux Etats-Unis

Acela II's first time across the Susquehanna River on its way from PHL-WAS. Amtrak has full image rights.
New Acela 21 in Testing

Le montant est vertigineux, mais à la hauteur du défi : jusqu’à trois billions – pas des milliards en américain, mais des milliers de milliards – de dollars à investir dans les infrastructures et l’emploi aux Etats-Unis. Tel pourrait être le coût du plan proposé par l’administration Biden aux deux chambres du Congrès de Washington. Mais l’urgence est réelle : tous les spécialistes sont d’accord pour dire que très peu d’investissements ont été faits au niveau fédéral dans les infrastructures aux Etats-Unis depuis les mandats de Eisenhower (1953-1961), qui ont vu le développement d’un réseau autoroutier à l’échelle du pays. Et le résultat est là : comme l’a encore montré la situation catastrophique dans laquelle s’est retrouvé le Texas il y a quelques semaines, la première économie mondiale et ses infrastructures de transport ou d’énergie sont à la merci d’un coup de froid, d’une panne de courant ou encore d’une tempête (telle Sandy à New York en 2012).

Un tel relèvement des infrastructures américaines d’une ampleur inconnue ces six dernières décennies était bien envisagé par le candidat Joe Biden l’an dernier. Mais quelles sont les chances de le voir se concrétiser, à l’heure où l’opposition Républicaine des deux chambres semble prête à mener la vie dure au nouveau président démocrate ? Certains spécialistes pensent que la probabilité n’est pas nulle pour autant : après tout, il y a exactement quatre ans, Trump annonçait ses grandes idées pour développer les infrastructures, sans grands résultats, d’ailleurs. Mais si le big business profite du nouveau plan, il est tout à fait envisageable que des Républicains modérés ou réalistes se rallient à un programme dont la réalisation risque de s’étaler sur plusieurs mandats électoraux. La clé réside sans doute dans le mode de financement envisagé.

P. L.

Ewa

Le RER NG arrive en Île-de-France

RER NG IDF

Le 19 mars, Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités et de la région Ile-de-France, a présenté, aux élus et à la presse, le RER NG au Technicentre SNCF de Joncherolles (Seine-Saint-Denis). C’est la première fois que ce matériel roulant est officiellement visible dans la région où il sera mis en service dans un an, sur les lignes D et E du RER.

Six mois après la première présentation du RER NG au centre d’essais ferroviaires de Petite-Forêt, près de Valenciennes, c’est en présence de Grégoire de Lasteyrie, président de la Communauté Paris-Saclay et maire de Palaiseau, de François Durovray, président du Conseil départemental de l’Essonne, et de Sylvie Charles, directrice de Transilien SNCF, que Valérie Pécresse s’est félicitée de voir la concrétisation du premier grand marché de renouvellement du matériel roulant passé au cours de son mandat, en janvier 2017 avec Alstom et Bombardier (soit quatre ans avant la reprise du deuxième par le premier). Interrogée par la presse sur un autre matériel roulant très attendu sur le RER, le MI20, Valérie Pécresse a rappelé que le marché avait été attribué et ajouté que les trains seraient là en 2025.

La rame de RER NG présentée, instrumentée et aménagée pour les essais (sur voies spécialisées comme sur le réseau ferré national), est en fait la quatrième rame dans l’ordre de production. Composée de sept caisses (pour une longueur de 130 m), elle fait partie des 125 destinées au RER D, dont le parc est sous la responsabilité des Technicentres SNCF de Joncherolles (Paris-Nord), sur la commune de Villetaneuse, et de Villeneuve-Saint-Georges (Paris-Sud-Est). C’est dans le cadre de son programme d’essais que cette rame était présente pour une semaine au site de Joncherolles.

Dans ces deux sites de maintenance, de même qu’à Noisy-le-Sec (Paris-Est) pour les rames de six voitures (112 m) du RER E, et dans les gares desservies, l’arrivée du RER NG impliquera plusieurs modifications liées aux dimensions et à l’agencement des voitures. Ces dernières présentent la particularité d’être à un niveau aux deux extrémités, les caisses intérieures étant à deux niveaux ; pour autant, la rame ne donne pas l’impression d’être un mariage entre carpe et lapin, tant extérieurement (la toiture des voitures à un niveau étant bien remplies par la technique embarquée) qu’intérieurement, grâce aux intercirculations larges.

P. L.

Ewa

Dans le Grand Est, la SNCF signe le plus grand programme de rénovation de TER en France

AGC TER Grand Est

David Valence, vice-président délégué à la thématique Mobilités et Infrastructures de transport de la région Grand Est, et Stéphanie Dommange, directrice régionale TER Grand Est, ont signé au Technicentre Industriel de Bischheim, en présence de Xavier Ouin, directeur industriel de SNCF Voyageurs et président de Masteris, le plus grand programme de rénovation et de modernisation de trains TER en France, portant sur 166 rames du parc régional, pour un montant de 583,8 millions d’euros.

Ce programme, qui représente environ 1,6 million d’heures de travail pour 120 agents en moyenne, porte sur 125 AGC (de juin 2022 à janvier 2031) et 41 TER 2N NG (de mai 2023 à janvier 2030), acquis entre 2003 et 2010 par les régions qui forment aujourd’hui le Grand Est, soit près de 70 % du parc de cette région créée en 2015. Ces rames atteindront bientôt leur mi-vie, au-delà de laquelle elles devraient repartir pour 15 à 20 ans, une fois les opérations de rénovation et de modernisation effectuées.

Ce programme s’inscrit dans la rénovation prévue de l’ensemble des AGC et TER 2N NG mis en service en France depuis 2004. Cette révision, appelée « Opération Mi-Vie » (OPMV) concerne potentiellement 931 trains dans 11 régions, soit 40 % du parc TER en France.

Ewa

L’Ecosse nationalise ses trains

Trains ScotRail à Edimbourg Ecosse

C’est un opérateur public de dernier recours (Operator of Last Resort, OLR) qui reprendra la franchise ScotRail au 1er avril 2022, a annoncé le gouvernement écossais. A cette date, Abellio, filiale des Chemins de fer néerlandais (NS), cessera d’assurer l’exploitation des trains écossais pour le compte de l’agence Transport Scotland. Cette dernière sera propriétaire à 100 % du nouvel OLR, avec comme objectif, à terme, de mettre sur pied un système ferroviaire public intégré en Ecosse.

Dans un an, ScotRail rejoindra donc les trois autres opérateurs de dernier recours ayant repris des franchises outre-Manche, après LNER (juin 2018) et Northern (mars 2020), pour le ministère britannique des Transports (DfT), et Transport for Wales Rail (depuis février dernier), pour l’Autorité organisatrice des transports du Pays de Galles (TfW).

Cette décision a fait suite à celle, prise en décembre 2019, de mettre fin, à l’échéance du 31 mars 2022, au contrat en cours avec Abellio depuis 2015. Une décision motivée, selon le gouvernement écossais, par la mauvaise qualité de service et les suppressions de trains, alors que l’offre était censée connaître une forte hausse, avec réouvertures de lignes ou de gares, créations de nouvelles relations et accroissement des fréquences. Enfin, c’est le gouvernement écossais qui compense les baisses de revenus d’exploitation dues à la fréquentation moins élevée sur les franchises ScotRail et Caledonian Sleeper (trains de nuit vers Londres) depuis le début de l’épidémie de la Covid-19, ce qui lui a coûté 452 millions de livres (528 millions d’euros) en un an.

P. L.

Ewa

MTR vers un quasi-monopole sur rail à Stockholm

MTR Stockholm Stadler

Où s’arrêtera MTR à Stockholm ? Le métro de Hong-Kong, qui exploite via des filiales locales le métro de la capitale suédoise depuis 2009, son RER (pendeltåg) depuis 2016, ainsi qu’une relation en open access entre Stockholm et Göteborg, s’apprête maintenant à reprendre pour huit ans (plus une année en option) l’exploitation et la maintenance des trains régionaux Mälartåg. Pour cet ensemble de cinq relations entre les principales agglomérations dans un rayon de 200 km autour de Stockholm, l’offre remise par MTR Jota AB a été jugée la meilleure par Mälardalstrafik (Mälab AB), l’autorité organisatrice regroupant six régions autour de la capitale et du lac éponyme Mälaren : Stockholm, Sörmland, Uppsala, Västmanland, Örebro et Östergötland.

Pas moins de trois autres offres avaient été remises pour ce marché chiffré à quelque quatre milliards de couronnes (400 millions d’euros). Arriva s’est retrouvé en finale face à MTR Jota AB, après élimination des candidatures de SJ, héritier des Chemins de fer de l’Etat et exploitant depuis 2016 de quatre des cinq relations concernées, dans le cadre d’un contrat de transition, et de Vy Tåg, les anciens Chemins de fer norvégiens de l’Etat. Un coup dur pour SJ, qui conserve toutefois trois relations interrégionales dans le périmètre de Stockholm. Mais même si la candidature de l’entreprise historique (toujours détenue à 100 % par l’Etat suédois) avait la préférence d’une partie du personnel, les syndicats ne voient pas d’un si mauvais œil l’arrivée d’un nouvel exploitant, qui devrait pouvoir donner l’occasion de renégocier les salaires, notoirement peu élevés chez SJ !

Outre l’exploitation de cinq lignes (les quatre lignes SJ actuelles, plus une ligne exploitée jusqu’alors par Transdev entre Uppsala et Gävle) MTR devra assurer la maintenance d’un parc de 62 trains, en cours de renouvellement et qui comportera à terme 53 nouvelles rames ER1 à deux niveaux (à livrer par Stadler) et neuf rames « larges » Regina (produites en son temps par Bombardier), dans un nouveau dépôt à Eskilstuna (à 115 km de Stockholm).

Reste à voir comment se passera la transition entre SJ et MTR, initialement prévue pour le changement d’horaire de décembre prochain. En effet, l’exploitant actuel a unilatéralement émis, le 12 mars, un préavis de six mois avant rupture du contrat de transition. Motif officiel : la baisse de fréquentation des trains régionaux Mälartåg depuis le début de l’épidémie de Covid a coûté à SJ un demi-milliard de couronnes (50 millions d’euros), le contrat actuel répartissant les bénéfices entre l’Autorité organisatrice et l’opérateur, ce dernier devant prendre à sa charge les pertes d’exploitation. Où l’on voit la fragilité d’un modèle plus proche des franchises britanniques que des concessions de service public, lorsque les voyageurs ne peuvent plus être là.

P. L.