Je me connecte

E-mail*
Mot de passe*

> Mot de passe oublié?

Je m'inscris

*Champs obligatoires

Conformément à la loi « informatique et libertés » du 6 janvier 1978 modifiée en 2004, vous bénéficiez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent.
1. Mon Compte
2. Mes activités
3. Mes Newsletters

Vous devez lire et accepter nos conditions générales de vente et d’utilisation *

* Mentions obligatoires

Je souhaite recevoir la newsletter :

Je m'enregistre

Mot de passe oublié ?

Ewa

Pour les Jeux olympiques et paralympiques, la SNCB ressuscite les trains classiques entre Bruxelles et Paris

nmbs olympic 1200x628 1

Disparu entre Bruxelles et Paris depuis la mise en service des trains à grande vitesse Thalys, désormais Eurostar, le train classique doit faire son retour sur cette relation durant les Jeux olympiques et paralympiques de l’été prochain. Un temps envisagé pour la fin 2024, ce retour devrait donc avoir lieu dès l’été, mais pour une durée limitée aux Jeux de Paris – du 24 juillet au 11 août, puis du 28 août au 8 septembre – et avec une fréquence réduite à deux allers-retours durant les JO, puis à un seul pendant les Jeux paralympiques.

Toujours est-il que les billets pour cette nouvelle relation ont été mis en vente, à partir de 34 euros l’aller simple en deuxième classe, contre un minimum de 49 euros en première classe, sur le site SNCB International. Des tarifs spécifiques sont également proposés aux groupes, à partir de 10 personnes.

Rattaché à l’offre Eurocity (EC), le nouveau train à réservation obligatoire reliera Bruxelles-Midi à Paris-Nord en ne marquant qu’un arrêt intermédiaire, à Mons. Les temps de parcours, qui seront de 3 heures environ en semaine, seront rallongés d’une heure le week-end en raison de travaux en France (on est loi des TEE d’avant 1996, qui mettaient de l’ordre de deux heures et demie !)

Du 24 juillet au 11 août, un train matinal partira chaque jour de Bruxelles-Midi à 7 h 02 en semaine et 7 h 06 le week-end, suivi d’un second en début d’après-midi, à 13 h 38 en semaine et 12 h 26 les samedis et dimanches. Le retour de Paris-Nord sera proposé à 12 h 30 en semaine et 13 h 56 le week-end, ainsi qu’en début de soirée, à 18 h 48 en semaine, 18 h 21 le samedi et 17 h 58 le dimanche. Et pour la période du 28 août au 8 septembre, le départ matinal de Bruxelles sera proposé aux mêmes heures, avec un seul retour de Paris, à 18 h 48 en semaine et 19 h 02 le week-end.

P. L.

Ewa

Keolis remporte une ligne interurbaine de bus électriques au Danemark

Bus électrique NT

Nordjyllands Trafikselskab (NT), l’autorité organisatrice des transports de la région du Jutland du nord (Nordjylland, à l’extrémité nord de la péninsule constituant l’ouest du Danemark), a attribué à Keolis Danmark A/S l’exploitation et la maintenance de la ligne interurbaine de bus 73 de son réseau. Cette ligne de 63 km, qui relie les villes de Frederikshavn et d’Aalborg, quatrième ville du pays et capitale régionale, deviendra « 100 % électrique » à l’occasion du nouveau contrat, qui débutera en août 2024 pour une durée de dix ans (plus six en option). A l’occasion, Keolis a annoncé avoir fait l’acquisition de six nouveaux bus électriques, ceci pour remplacer cinq véhicules au biogaz, en service depuis 2014. « Les dépôts de Frederikshavn et Aalborg, d’une capacité de dix bus chacun, seront équipés d’infrastructures permettant la recharge simultanée des véhicules durant la nuit ». Vingt salariés sont concernés par cette reprise, sont 18 chauffeurs de bus. Le volume annuel de trafic sera de 750 000 km. Deux réponses avaient été remises pour l’appel d’offres lancé par NT.

A l’occasion de l’attribution de ce contrat, Keolis rappelle sa présence depuis 2000 dans le secteur des transports publics au Danemark, où l’opérateur emploie plus de 1 400 collaborateurs et exploite plus de 400 bus dans huit villes, ainsi que deux nouveaux réseaux de tramway, à Aarhus et à Odense.

Ewa

Infrabel lance dix ans de travaux de renouvellement sur la LGV Bruxelles – France

LGV France Bruxelles

Bientôt 27 ans que la LGV 1 belge est en service de bout en bout entre Hal, au sud de Bruxelles, et Esplechin, à la frontière française. Ouverte en 1996 entre cette dernière et Antoing, puis en 1997 au-delà, cette ligne à grande vitesse de 74 km est, comme sa numérotation l’indique, la plus ancienne du réseau ferré belge, géré par Infrabel. Empruntée chaque jour à 300 km/h par une centaine de TGV France – Belgique ou Eurostar (trafic transmanche et anciens Thalys), la LGV 1 est essentielle pour les relations internationales entre Bruxelles et la France. Mais « ces dernières années, des signes de vieillissement sont apparus », indique Infrabel, qui décidé de planifier un chantier de renouvellement de la LGV 1 sur une dizaine d’années, jusqu’en 2035. Inscrit dans le plan pluriannuel d’investissement d’Infrabel approuvé en décembre 2022 par le gouvernement fédéral, le budget total de ces travaux est chiffré à 310 millions d’euros.

Ce chantier débutera dès l’été prochain par une première phase, au cours de laquelle le trafic sera interrompu dans les deux sens sur la section entre Ghislenghien et Antoing (en rouge et trait continu sur la carte illustrant l’article), du 12 août à l’aube au 30 août à l’aube. Cette interruption totale est justifiée par Infrabel du fait de l’ampleur des travaux et la nécessité de garantir la sécurité du personnel. Pour autant, le trafic des TGV et Eurostar ne sera par interrompu : ces trains emprunteront alors le réseau classique, soit via Mons (circulations de et vers Paris), soit via Ath/Tournai (de et vers Londres). Ces détournements prolongeront les temps de parcours d’une demi-heure environ et les horaires seront adaptés en conséquence.

Les dates de cette première phase n’ont pas été choisies au hasard : « le chantier a été planifié, il y a plus de trois ans, en tenant compte de l’organisation des Jeux Olympiques par la ville de Paris ». D’où le lancement de la première phase au lendemain de la cérémonie de clôture. Commenceront alors 18 jours et 18 nuits de travaux en 3×8, au terme desquels une des deux voies et son ballast devront avoir été renouvelés sur un tronçon de 17,6 km, entre Tourpes (commune de Leuze-en-Hainaut) et Brugelette. Ce qui reviendra à poser 35,2 km de rails, environ 30 000 nouvelles traverses et quelque 5 500 tonnes de ballast. Infrabel ajoute que des travaux d’entretien approfondis seront réalisés, notamment le curage de bassins d’orage. Des câbles et autres composants de la signalisation seront aussi remplacés et positionnés « de manière à limiter l’accès et éviter les vols ». Enfin, des clôtures et des garde-corps seront renouvelés.

Au total, quelque 70 personnes, 6 grues, 5 locomotives et différents engins de chantier, seront mobilisés. Au cœur du dispositif se trouvera le Centre Logistique d’Infrabel, dit du « Coucou », à cheval sur les communes d’Ath et de Brugelette, ainsi qu’une zone technique à Tourpes. Sur ces sites seront stockés les matériaux nécessaires au chantier.

Au cours des phases suivantes, d’ici 2035, le chantier alternera du travail de nuit, normalement imperceptible pour les voyageurs, et des coupures estivales du trafic sur la LGV durant une quinzaine de jours en moyenne chaque année.

P. L.

Ewa

Le Good Night Train relie désormais Bruxelles à Prague

Itinéraire du train de nuit European Sleeper Bruxelles Prague

Chose promise, chose due : dix mois après le lancement par la coopérative European Sleeper du train de nuit Good Night Train reliant Bruxelles et Amsterdam à Berlin, son parcours a été prolongé vers Dresde (Hbf), Bad Schandau et Prague (Hlavni Nadrazi). Le 25 mars, le premier départ a été donné de Bruxelles-Midi pour un parcours sans changement jusqu’à la capitale tchèque, via la « Florence de l’Elbe » et la vallée du grand fleuve.

Comme précédemment, le train quitte Bruxelles le lundi, mercredi et vendredi à 19 h 22. La gare centrale de Berlin est atteinte à 6 h 18, suivie par celle de Dresde à 8 h 29, et celle de Prague à 10 h 56. Les retours de Prague (18 h 04), Dresde (20 h 30) et Berlin (22 h 56) ont lieu le mardi, jeudi et dimanche. L’arrivée à la gare du Midi est toujours fixée à 9 h 27 le lendemain.

picture nighttrain prague
Une locomotive Traxx du parc Lineas remorque le train de nuit Bruxelles – Prague.

Produit par Train Charter Services pour le compte d’European Sleeper, le Good Night train propose trois classes de confort : sièges (39 euros), couchette (69 euros) et wagon-lit (129 euros). À l’occasion du lancement de la desserte de Prague, l’opérateur fret belge Lineas a souligné qu’il assure la traction de ce train de nuit, de même que celle de convois aussi emblématiques que le Venice Simplon Orient Express ou le train des supporters des « Diables rouges », l’équipe nationale belge de football.

P. L.

Ewa

Nouvelles commandes de locomotives pour Stadler en Nouvelle-Zélande

Locomotive Stadler pour KiwiRail

Stadler et KiwiRail, l’entreprise ferroviaire nationale de Nouvelle-Zélande, ont signé deux nouveaux contrats : le premier porte sur une tranche de neuf locomotives diesel-électriques DM destinées à l’île du Nord, alors que le deuxième comprend la fourniture de 24 locomotives hybrides (batteries et diesel) de manœuvre, des pièces de rechange, de l’outillage spécialisé et de l’assistance technique.

render kiwirail stadler yard shunt loc e1710935794615
À cabine centrale, les 24 engins de manœuvre Stadler pour KiwiRail pourront être radiocommandés à petite distance.

Les locomotives DM font l’objet d’un contrat-cadre signé en 2021, en vertu duquel KiwiRail a déjà commandé à Stadler 57 de ces engins à faibles émissions, destinés principalement à l’île du Sud. Destinées à l’île du Nord, les dix dernières DM seront équipées ETCS, de même que les neuf récemment commandées, afin de circuler dans la région d’Auckland, où est déployé le niveau 1 du système de sécurité européen, qui devrait également équiper la région de Wellington.

Rappelons que le réseau ferré national de Nouvelle-Zélande, qui dessert les deux grandes îles, est à voie étroite de 1 067 mm.

P. L.

Ewa

Commande historique de voitures pour trains classiques en Pologne

Voitures grandes lignes commandées par PKP Intercity

Alors qu’en Europe de l’ouest, les rames automotrices représentent l’essentiel des commandes depuis deux ou trois décennies, le train classique reste d’actualité en Pologne, où l’opérateur grandes lignes PKP Intercity a lancé son plus important appel d’offres en matière de matériel roulant fin 2022. Un marché historique qui a été remporté par H. Cegielski – Fabryka Pojazdów Szynowych face à son compatriote Newag. Le prix a été décisif pour l’attribution du contrat, qui porte sur la fourniture de 300 voitures aptes à 200 km/h, ainsi que des options pour 150 caisses de plus. Sans compter ces options, le contrat est évalué à 4,2 milliards de zlotys (982 millions d’euros).

La livraison des 300 voitures de la tranche ferme est attendue d’ici 2028. Cette tranche comportera 38 voitures de 1re classe à compartiments et salle, 40 de 2e classe à compartiments, 80 de 2e classe à couloir central et emplacements PMR, 38 de 2e classe à compartiments avec sièges PMR, 40 de 2e classe à couloir central avec emplacements pour vélos, 38 voitures-restaurant à aménagements « plus intimes » et 26 voitures pour trains de nuit également utilisables de jour.

Ces voitures permettront d’assurer des trains en service intérieur polonais, mais aussi international, vers six pays : Allemagne (Berlin), Autriche, Hongrie, Lituanie (sur voie normale), République tchèque (Bohumín) et Slovaquie. Équipées d’une vidéosurveillance et de détecteurs anti-incendie, ces voitures « classiques » innoveront par leurs aménagements intérieurs, qui comprendront le wifi, des liseuses individuelles, des prises éclectiques et USB (voire une charge à induction en 1re classe), la climatisation et des écrans d’information. Les bagages pourront être rangés sous les sièges et l’accent sera mis sur la sécurisation des espaces de jeux pour les voyages en famille.

Ewa

Contrat-cadre entre Cargounit et Siemens pour 100 locomotives de plus

Locomotives Siemens Vectron de Cargounit

Cargounit, le principal loueur de matériel roulant ferroviaire en Pologne, a signé un contrat-cadre avec Siemens Mobility pour l’achat de 90 locomotives Vectron MS, dont 30 en tranche ferme, ainsi qu’un contrat pour la livraison de 10 locomotives Smartron. Les premières livraisons sont prévues pour 2025. Avec cette nouvelle commande à Siemens, Cargounit disposera de 66 locomotives Vectron et de 18 locomotives Smartron. Les Vectron MS commandées ont une puissance de 6,4 MW en courant alternatif ou de 6,0 MW en courant continu. Équipées ETCS baseline 3, les nouvelles Vectron MS pour Cargounit sont destinées, entre autres, à des parcours en Pologne, en Allemagne, en Autriche, en République tchèque, en Slovaquie, en Hongrie, aux Pays-Bas, en Roumanie, en Slovénie, en Croatie, en Serbie, en Italie, en Bulgarie et en Belgique. Les locomotives Smartron seront utilisées en Allemagne, en Bulgarie ou en Roumanie.

Ewa

Les rames du métro de Stockholm changent de visage

Métro de Stockholm

Les rames du métro de Stockholm changent de visage. Et ces dernières semaines, trois événements symbolisent le changement d’époque pour le parc géré par l’autorité organisatrice régionale SL, le plus visible depuis l’inauguration du réseau actuel, qui a remplacé en 1950 le pré-métro de 1933.

Très marquante a tout d’abord été la disparition en février des dernières rames C14, dont le « visage » était bien connu depuis 74 ans. Non que les dernières rames réformées aient cet âge respectable : représentant l’ultime série de « vieux » métros, le type C14 avait été livré à SL par ASEA entre 1985 et 1989. Mais sous quelques éléments de design revus dans les années 1970 (nouvelle livrée, nouveaux sièges) et quelques innovations techniques (chaîne de traction, cabine de conduite), la conception de ces rames remontait aux années 1940 et certaines des voitures les plus modernes réemployaient des organes des séries C2 et C3, mises en services dans les années 1950. Toutefois, ce matériel assez bruyant ne disparaît pas tout à fait, puisqu’une version modifiée subsiste sur la ligne de trains de banlieue Saltsjöbanan, qui bénéficiera de pièces de rechange prélevées sur les rames réformées.

img 1105
Rame C14. Une face avant bien connue jusqu’en février dernier dans le métro de Stockholm.

Deuxième manifestation du rajeunissement du parc en service sur les trois lignes du métro de Stockholm proprement dit : livrées de 1997 à 2004 par Adtranz, puis Bombardier, les 270 rames C20 sont désormais toutes rénovées. Débutée en 2017, l’opération de rénovation à mi-vie de ce matériel s’est achevée fin février, après avoir occupé « 110 monteurs et 25 ingénieurs, ainsi que plusieurs fournisseurs locaux à Västerås », l’ancien site ASEA, devenu ABB Traction, Adtranz, Bombardier et désormais Alstom, à une centaine de kilomètres de Stockholm. Menée par ce dernier, en coopération avec l’autorité organisatrice SL et l’opérateur actuel MTR, cette rénovation a mis l’accent sur un réemploi intensif des matériaux, « afin de réaliser des économies d’ordre environnemental et de coût ». De plus, l’aménagement intérieur a été rajeuni avec un design « ouvert » et de nouveaux équipements qui facilitent les montées et les descentes plus rapides, ainsi que de nouveaux systèmes d’information voyageurs.

img 3383
Le C20, en service depuis un quart de siècle…

 

Enfin, la réforme du matériel le plus ancien et la rénovation de celui à mi-vie ont été rendues possibles par l’arrivée, depuis 2019, du nouveau matériel C30 issu de la plateforme Movia de Bombardier. Le site Alstom de Hennigsdorf, en Allemagne, livre actuellement les dernières de 96 premières rames de la commande ferme inscrite dans le contrat-cadre signé en 2013 par SL et Bombardier, qui comprenait des options sur 80 rames au total. C’est dans le cadre de ces options que 20 rames de quatre caisses ont été commandées le 7 mars par SL à Alstom. Cette tranche devrait permettre de disposer sur la ligne « rouge » de Stockholm d’un parc homogène et moderne. Et désormais, le type C30 est également autorisé sur les deux autres lignes du métro, la « verte » et la « bleue ».

P. L.

Ewa

Alstom confirme la commande de 103 rames de métro MF19 supplémentaires

Première rame MF19

Île-de-France Mobilités (IDFM) l’avait annoncée début février et Alstom la confirme le 7 mars : une commande supplémentaire de 103 rames MF19, le matériel roulant fer nouvelle génération du métro parisien, a été passée par la RATP. Passée pour le compte d’IDFM, qui l’a financée pour un montant total de plus de 800 millions d’euros, cette nouvelle commande du MF19 est destinée aux lignes 13 (67 rames), 12 (22 rames) et 8 (14 rames), où elle est attendues à partir de 2027. Les rames de cette tranche seront toutes dotées de cabines de conduite, mais pourront être converties à la conduite automatique.

Cette tranche s’inscrit dans le contrat-cadre signé en décembre 2019 entre la RATP (mandatée par IDFM) et un consortium regroupant Alstom et Bombardier (à l’époque), portant sur la livraison d’un maximum de 410 rames MF19. En ajoutant la commande initiale de 44 rames, attendue à partir de l’an prochain sur les lignes 10, 7bis et 3bis, le total est désormais de 147 unités. Le MF19 devrait équiper, à terme, huit lignes du métro francilien, où elles remplaceront trois types différents : MF67 sur les lignes 3, 3bis, 10 et 12, MF77 sur les lignes 7, 8 et 13, ainsi que la petite série du « métro boa » MF88 sur la 7bis. Mais tant que le parc maximum concerné par le contrat-cadre n’aura pas été commandé, les MF19 cohabitera avec les séries actuellement en service sur certaines lignes.

À l’occasion de cette nouvelle commande, Alstom a donné quelques nouvelles de la production du MF19, qui a démarré sur ses sites de Crespin et Valenciennes-Petite Forêt, dans les Hauts-de-France. « Les premiers véhicules ont été fabriqués, une première rame a été assemblée et elle s’apprête à entamer la phase d’essais ». Au total, 8 des 16 sites français d’Alstom participent au projet MF19 : Valenciennes-Petite Forêt et Crespin (études, conception, assemblage des rames, tests/validations et homologation), Crespin et Le Creusot (bogies), Ornans (moteurs de traction), Tarbes (équipements des chaînes de traction), Toulouse (développement des harnais électriques), Villeurbanne (électronique embarquée) et Aix-en-Provence (informatique de sécurité). Au total, 2 300 collaborateurs Alstom, dont 700 ingénieurs, travaillent sur le MF19, précise le constructeur.

P. L.

Ewa

Hitachi Rail publie un sondage sur les transports publics dans 12 villes du monde

img 1227

Que pensent de leurs transports publics les habitants de 12 grandes villes à travers le monde ? Et qu’est-ce qui pourrait les faire prendre davantage ces transports, ainsi que les trains sur de plus longs parcours ?

C’est à ces questions que répond une grande enquête réalisée par Savanta ComRes, spécialiste britannique des études de marché, pour le compte de Hitachi Rail. Les avis de 12 000 personnes ont été recueillis à Berlin, Copenhague, Dubaï, Londres, Milan, Paris, San Francisco, Singapour, Sydney, Toronto, Varsovie et Washington. Ce choix de métropoles n’a pas été laissé au hasard, puisque Hitachi Rail est – entre autres – fournisseur des métros de Copenhague, de Milan et de Washington, du CBTC à Paris et San Francisco et du train à grande vitesse Frecciarossa 1000.

Riche en informations, tant sur les grandes tendances à l’échelle globale que sur les caractéristiques locales, cette étude en est à sa deuxième année consécutive. Et par rapport à l’édition précédente menée en 2022, le grand changement est l’éloignement du spectre du Covid et une hausse de la fréquentation des transports publics, malgré le développement du télétravail, alors que leur saturation est globalement jugée comme étant le principal obstacle à leur plus grande utilisation.

Transports publics : priorité au coût, au confort et à la commodité
Majoritaire dans les 12 villes, l’usage quotidien ou occasionnel de la voiture est quant à lui en baisse sur un an (80 % au lieu de 86 %), Paris (50 %) étant avec San Francisco (49 %) et Singapour (42 %) une des villes où l’usage quotidien est le moins élevé, alors que le trio de tête des non-usagers de la voiture est Singapour (36 %), Berlin (29 %) et Paris (21 %), la moyenne étant de 19 % dans les 12 villes. La multimodalité étant répandue dans les trajets du quotidien, l’usage des transport publics est également majoritaire dans dix des douze villes, sauf à Washington (32 %) et Copenhague (47 %). Et les transports en commun sont plus utilisés au quotidien que la voiture à Singapour, Londres, Paris et Berlin par ordre décoissant. En faisant un zoom sur Paris, où 62 % des habitants prennent les transports publics au quotidien, 27 % prennent le bus, 45 % le métro, 24 % le train de banlieue ou RER et 12 % le tramway, la marche à pied est également pratiquée par 33 %, le vélo par 11 % et la trottinette par 6 %. Le télétravail au quotidien ne concerne que 1 % des sondés, ce qui est le taux le plus bas des 12 villes de l’enquête (le plus élevé étant de 8 % à San Francisco).

Les transports en commun sont-ils pratiques ? La réponse est « oui » dans toutes les villes, les plus satisfaits étant à Singapour (87 %), Paris et Dubaï (77 % ex-aequo), alors que les transports de Copenhague (58 %), Washington (53 %) et Berlin (5O %) sont ceux jugés les moins pratiques. Et globalement, près de 90 % des sondés donnent une priorité aux « trois C » : Coût, Confort et Commodité. Cette dernière, qui comprend la vitesse, la fréquence de service et la facilité d’accès, ainsi que la sécurité, est la plus demandée. En revanche, le développement durable n’est pas aussi vendeur pour les transports publics : il ne convainc que 50 % des sondés à Copenhague et 53 % à Berlin, alors que les plus convaincus sont à Dubaï (83 %), Milan (73 %), Singapour (72 %) et Paris (71 %).

Alors, quels sont les principaux obstacles à l’usage des transports publics ? Le principal est la saturation aux heures de pointe (49 % globalement, de même à Paris), les durées de trajet (32 %, contre 22 %), le coût (32 % dans les deux cas), que la voiture soit plus pratique (30 %, mais 12 % seulement à Paris, où ce taux est le plus bas) ou le manque de fiabilité des heures de départ et d’arrivée (30 %, mais 42 % à Paris – seul Berlin fait pire, avec 46 %). Globalement, 29 % des 18-24 ans déclarent ne pas utiliser les transports en commun parce qu’ils sont « sales ou malodorants », taux qui atteint 39 % des jeunes à Paris.

Sans grande surprise, 79 % des sondés prendraient plus les transports publics si les trajets étaient plus courts (77 % à Paris), 73 % s’ils étaient plus fiables (77 % à Paris), 71 % s’ils étaient moins chers (74 % à Paris), 70 % s’ils proposaient plus de services (72 % à Paris) et 66 % s’ils étaient d’un usage plus facile (74 % à Paris). Parmi les sondés, les non-usagers des transports publics sont plus exigeants sur tous ces critères (une quinzaine de pointe de pourcentage de plus) et 87 % prendraient plus les transports en commun s’ils pouvaient éviter les services saturés, contre 72 % pour les usagers. Mais les deux catégories se retrouvent, avec des taux voisins de 90 %, sur les cinq principaux vecteurs motivant l’utilisation des transports : la fréquence des heures d’arrivée et de départ, la commodité, des dessertes correspondant aux itinéraires pratiqués, une forte amplitude de services et la sécurité des usagers. Ces motifs sont plus élevés (de quelques points) parmi ces derniers.

Depuis quelques années, les applications contribuent à faciliter l’accès aux transports, en éloignant l’inconnu. Mais, indique l’enquête, les 18-24 ans sont de plus grands utilisateurs de ces nouveaux outils (69 % tout le temps), que les plus de 65 ans (69 % rarement ou jamais).

Demande ancienne, une meilleure intégration des différents modes devrait favoriser l’usage des transports publics pour 72 % des sondés (70 % à Paris). En revanche, des prix plus élevés pour de meilleurs services divisent les sondés, à 49 % favorables. La taxation des usagers de la route pour faire baisser les prix des transports publics et en améliorer l’intégration est un peu plus populaire (55 %). Enfin, près de quatre sondés sur cinq seraient favorables à des investissements dans les transports en commun au détriment des voitures.

Pour des trains interurbains moins chers et plus rapides
Le deuxième volet de l’enquête concerne les trains interurbains, qui desservent l’ensemble de ces villes sauf Dubaï (en l’attente du réseau ferré Etihad Rail, en cours de réalisation), même si les dessertes de San Francisco (peu commode, de l’autre côte de la baie) et de Singapour (connecté uniquement au réseau de Malaisie) laissent à désirer et que Toronto et Sydney mériteraient mieux. Globalement sur les 12 villes, le train a une part de marché de 34 %, contre 46 % pour la voiture et 16 % pour l’avion. Mais d’un pays à l’autre, les différences sont grandes : «  si le train est le mode de déplacement le plus populaire en Italie (42 %), au Royaume-Uni (45 %) et en France (45 %), la voiture est plus de trois fois plus populaire aux États-Unis (60 % contre 17 %) ».

Globalement, les choix en matière de déplacements longue distance sont motivés par le coût (62 %, 64 % à Paris), la commodité (61 % et 51 %), le confort (61 % globalement et à Paris), le temps de parcours (56 % et 51 %) et l’impact environnemental (14 % et 19 %). Et les facteurs en faveur du train sur les autres modes sont s’il est moins cher (28 % globalement, 32 % à Paris), plus rapide (16 % et 12 %), sans changement (13 % et 11 %), plus confortable (12 % et 11 %) et moins saturé (11 % et 8 %). Sur ce dernier point, on voit que la réservation obligatoire dans les TGV fait baisser les exigences pour les Parisiens, contre 12 % pour les Londoniens et 13 % pour les Berlinois, qui peuvent monter dans des trains sans réservation.

Parmi ceux qui choisiraient l’avion ou la voiture par défaut, pour que le train devienne une alternative, il suffirait qu’il soit un peu plus rapide (d’une heure) et moins cher (de l’ordre de 100 dollars) que les autres modes, pour convaincre les deux tiers des sondés. En revanche, deux heures et 200 dollars de moins ne pousseraient que quelques pour-cent de plus à prendre le train…

Globalement, les sondés pensent se déplacer davantage dans les prochaines années, plus en train (35 %) qu’en voiture (17 %) ou en avion (6 %). Réponse sincère ou « flygskam » ? Toujours est-il que l’interdiction des vols court-courrier lorsqu’il existe des trains à grande vitesse bénéficie d’un large soutien : 64 % des sondés, dont 75 % à Paris. Le soutien n’est plus élevé qu’à Dubaï (78 %), alors que la mesure est populaire pour seulement une petite majorité (51 %) à Sydney. L’étude a également indiqué que 56 % des sondés seraient globalement prêts à payer des taxes aériennes plus élevées pour financer de meilleures infrastructures ferroviaires, sauf à Washington (49 %), Varsovie (48 %) et Sydney (49 %).

P. L.

Cette enquête est disponible en ligne sur le site de Hitachi Rail (cliquez ici si vous souhaitez remplir le formulaire de téléchargement de la version française).