LGV Est-européenne : Strasbourg en trace directe, objectif 2016
La réalisation de l’acte II de la ligne à grande vitesse Est-européenne est désormais entrée dans sa phase active. Objectif, une mise en service de ce tronçon long de 106 km au printemps 2016. Un « raccourci » qui fera encore gagner une demi-heure sur l’axe Paris – Strasbourg, ces deux villes étant alors reliées en 1 heure et 50 minutes. Et, bien sûr, cette nouvelle amélioration des temps de parcours profitera à de nombreuses autres destinations, vers l’Allemagne d’un côté, vers l’ouest, le sud-ouest, et le nord de la France de l’autre…
Les grands chantiers de terrassement et de construction d’ouvrages d’art sont aujourd’hui en pleine effervescence. « Nous avions lancé les premiers grands lots de génie civil en 2010. Aujourd’hui, les dix lots constituant cette deuxième phase, dont trois sont proposés sous forme de conception/réalisation, sont tous attribués et ont démarré au cours de cet été. En parallèle, nous avons lancé l’appel d’offres équipement pour la voie et la caténaire et la base travaux de Réding, également sous forme de conception/réalisation. Les autres consultations – télécommunications, alimentation des caténaires, signalisation, etc. – suivent », explique Alain Cuccaroni, directeur RFF des opérations de la LGV Est-européenne.
Sur le terrain, dans d’impressionnantes norias, les dumpers chargés de matériaux sains ou déposés, incompatibles avec la structure d’assise, s’activent ; les scrapeurs, bouteurs et autres engins de Guintoli, Valérian ou autre Eiffage brassent et nivellent inlassablement les millions de mètres cubes nécessaires au modelé de la future plateforme. Les entreprises de terrassement doivent profiter de la saison « sèche ». En prenant le maximum de précautions pour éviter toute rencontre impromptue avec ces monstres, mi-août, il était même déjà possible de rouler en véhicule de service sur une partie de la trace, pourtant à l’allure de véritables montagnes russes par endroits.
Ça et là, quelques ouvrages courants sont d’ores et déjà achevés, même s’ils ne sont pas encore raccordés à la voirie. Le pont-rail du canal des Houillères, par exemple, est en passe d’achèvement. Dans le parc naturel de Lorraine, les deux grands ouvrages de passage supérieur pour la faune – 40 et 45 m de largeur ! – sont aussi presque dans leur état définitif. L’un d’eux a même été découvert par plusieurs centaines de personnes lors d’une « porte ouverte » organisée par RFF, le 18 juin. Plus loin, un saut-de-mouton enjambe déjà la future LGV. Il la reliera à la petite ligne à voie unique de Drulingen, qui vient d’être intégralement réhabilitée sur ses cinq premiers kilomètres, pour offrir la possibilité de relations directes par TGV entre Nancy et Strasbourg. En attendant, elle va permettre d’ici à deux ans aux premiers trains-travaux d’alimenter
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Publié le 26/06/2024
Publié le 22/05/2024